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J'ai(re)lu ASL pour vous

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Guillaume:
Hungry Hungry HIPpies

Ou l'art de passer inaperçu pour mieux (click to show/hide)baiser son adversaire!

Assez sceptique au début de lecture (du fait d'un précédent article de Mark Pitsauvage un peu confus à mon goût), je dois reconnaître que celui-ci a amélioré sa technique avec une meilleure structure et plusieurs exemples bienvenues (même si une illustration pour chaque aurait été préférable).

Si les généralités sur l'emploi des HIPs ne devraient pas étonner grand monde, le développement des différentes tactiques applicables et leur caractérisation ente "Strategic" et "Tactic" sont particulièrement bien vus!
Au fil de l'article on se prendra parfois pour Mr Jourdain avec des tactiques que l'on emploie déjà sans jamais les avoir réellement formulées ou théorisées, ce sera chose faite avec le présent.

Les noms sont assez évocateurs (à part le Sparkly Lure qui m'a obligé à sortir mon traducteur car je manquais de vocabulaire):

-Sparkly Lure (ou Miroir aux Alouettes en bon français) ou faussement affaiblir un secteur en y farcissant du HIP. Comme indiqué, cette Tactique est assez difficile à mettre en oeuvre efficacement. Le Jap aura évidemment un avantage certain avec un quota de HIP plus fourni.

-The Little Friend (ou Coucou, j'suis là!) une unité dans un endroit inattendu, mais bien placé et délivrant un tir meurtrier sur une cible juteuse se croyant à l'abri

-The Kamikaze (M'en Fous de Crever!) un peu la même chose, mais sans esprit de survie. Le sacrifice du pion si vous voulez.

-The Poison Pill (J't'ai eu!) Le HS de base planqué dans les chiottes au fond du jardin et qui sort à la dernière Impulse pour remplir les VCs (oui, c'est logique, il fout la mer-de!)

-HIP Pockets (Le Kamasutra des planqués!) toute un déclinaison de tactique avec l'emploi de plusieurs unités HIPs dans toutes les positions (proverbe HIPpie: Faîtes l'amour, pas la grève!). Le but est alors de vous aider à choisir qui, où et comment!

A noter le truc bien vicelard du HIP qui se dévoile et se barre en courant, mais laissant un pote (HIP encore) dans l'hex, histoire de vous cracher à la gueule quand vous approchez de trop près!

Marko Piccolo ne s'arrête pas là et vous donne mêmes les conseils de bon aloi pour contrer le HIPpie! En fait on les connaît tous... mais on a tendance à être nonchalant sur ces points (sauf les très bons joueurs, c'est d'ailleurs pour ça qu'ils le sont!) car ces techniques sont fastidieuses. Mais la sueur épargne le sang, c'est bien connu!

En conclusion, un article bien fichu, convaincant, assurant une piqûre de rappel bienvenue (en cette saison de grippe à bière). En plus, pour cette fois, le verbe de l'auteur est plus transparent pour les non-anglophones d'origine.

Guillaume:
Tommy Watkins at War Part II

Seconde partie au sujet des troupes british. Celle-ci traite des Ordnance et Vehicule (ça fait du monde, les British ayant été très inventifs)
Charles Markuss insiste à juste titre sur les problèmes de munitions et d'organisation de l'artillerie.
En AT, le 2pdr s'avérera pénalisé fortement par cette question de munitions et les témoignages de combattant rapportant les gracieuses courbes des 2pdr s'écrasant lamentablement en avant des Panzer dans le désert sont révélateurs de ce problème.

De ce fait l'auteur digresse alors vers les insuffisances industrielles de la Grande-Bretagne, limitant d'autant les capacités de production, voir de développement.
Cela est encore plus vrai pour les véhicules et explique la pléthore d'engins développés, parfois aux antipodes. On nous cite en référence le Sentinel australien comme étant un char n'ayant pas eu la carrière qui méritait, en sous-entendant qu'il portait trop d'ombre aux réalisations anglaises. Plus raisonnablement, cela tient aux difficultés de fabrication et à une certaine complexité de l'engin (énormément d'éléments de blindage moulés).
Si les limites techniques des AFVs britons sont bien abordés, j'ai été quelque peu étonné de l'évocation tardive et superficielle de la classification des engins british avant-guerre.

L'auteur dénonce les insuffisances, incohérences et lourdeurs dans la formulation et la conception de ceux-ci, mais ramène cela à une certaine anarchie d'ingéniérie et d'une défiance des officiers envers les engins blindés.
Si cette dernière est indéniable, elle ne peut être responsable des errements et de développements soit-disant erratiques. J'ai bien l'impression qu'il y a confusion entre l'organisation des unités blindées (qui s'apparentent plus à des amas d'engins sans réel travail sur l'interarmes) et le développement des engins eux-mêmes.

Ceux-ci sont en fait classés en 3 grandes familles au cours des années 30: Light Tanks, Cruisers et Infantry Tanks.
-Les premiers sont dévolus au rôle de cavalerie et se substitue en fait aux ACs quasi inexistantes au-début du conflit. Alors que l'auteur pointe du doigt cette insuffisance, il ne fait pas le lien avec les Light Tanks, les considérant comme des chars de bataille "raté" par la faute des insuffisances budgétaires et l'aveuglement des officiers.
-Les Cruisers Tanks, véritables chars de bataille antichars dans l'esprit du commandement britannique, sont eux pénalisés par une fragilité (aux raisons très bien détaillées par l'auteur par ailleurs), un blindage trop mince et un armement insuffisant (l'absence de HE pour le 2Pdr étant particulièrement préjudiciable).
Néanmoins, ce seront plus l'organisation déficiente des unités britanniques et leur tendance à employer de tels engins comme chars de combat contre l'infanterie qui grèveront les performances de ceux-ci, la mauvaise fiabilité ne fera que porter le coup de grâce dans un conflit mécanisé où la logistique joue un rôle prépondérant
-Les Infantry Tanks fortement blindés, mais très lents et compliqués à produire vont vite montrer leur limite. Du gaspillage incroyable du Matilda I (tant de blindages pour trimbaler une simple MG au pas du soldat!) à l'inadéquation du Matilda II avec sa tâche originelle (là encore, absence de HE pour le 2Pdr). Ces 2 engins seront vite condamnés par l'absence de possibilité d'évolution. Le Matilda II rendra tout de même de très bons services dans les débuts de la guerre du désert, ce qui aura tendance à lui faire porter la mission, là encore, de char de bataille bien éloignée de sa mission première.

Les évolutions successives (Crusader, Cromwell, Churchill) sont bien détaillées par l'auteur et pertinentes au sujet des limites de développement et la précipitation des mises en service.
En ce sens, cet article m'a moins convaincu que le précédent du fait des divergences d'opinion que j'ai avec l'auteur, mais il est très instructif au sujet des difficultés industrielles et leurs conséquences sur le développement des engins. La lecture se fait encore une fois assez facilement, même si on grimpe quelque peu dans le jargon technique un peu fastidieux.

Guillaume:
FOBA

Un court article fantaisie représentant les joies de posséder un félin à la maison et les vicissitudes engendrées avec les petits pions-pions. Tout cela rédigé sous la forme de "règles" ASL. On aime ou pas. En fait c'est marrant la première fois, totalement inintéressants les fois suivantes, j'ai d'ailleurs stopper ma relecture au 3è paragraphe

Les scénars
Le J7 n'est donc pas d'un intérêt mirobolant sur ce plan pour tout ceux possédant déjà le FT7. Surtout que ce sont ceux-ci qui sont le plus intéressants dans ce numéro, même si J104 "Flanking FTs" et J105 "Borodino Train Station" souffrent d'un avantage net à un camp.
Tout cela n'est rien à côté d'autres de ce numéro, les stats du ROAR sont parlantes à cet égard (19/12/2017):
Les différentiels de parties hors victoires avec balance/total de parties jouées plafonnent souvent entre 15 et 25% (un double de victoire d'un camp par rapport à l'autre donne 33% si vous voulez une illustration) ce qui n'est pas jojo, mais passable. Les pires sont:

-J107 Operation Schwarz : 50% (7 vs 21) pour le Partisan
-J108 Danica Air: 33% (6 Part vs 12 Croa)
-J112 Prelude to Dying: 27.7% (12 Part vs 21 Croat)

Si on peut pondérer cela par le faible nombre de parties enregistrées. Le J7 ne peut quand même pas être considéré comme un grand cru côté scénar.
l'ASL122 surnuméraire de AoO est dans la moyenne des autres (19.2% en faveur du russe).
J'ai joué personnellement que J108 ( http://forum.cote1664.net/index.php/topic,11327.msg100287.html#msg100287 ) qui confirme cette impression.
Je ne compte pas les scénars du FT7 que j'ai quasiment tous joué car je ne suis pas allé vérifier si des différences existaient.
Je joue pour l'instant le J103 Lenin's Sons, l'un des rares scénars aux stats très flatteuses. J110 Prelude to Spring semble aussi tenir la route, le ROAR incluant des parties "customisées" avec une Other Balance ayant trop avantagée le teuton, les stats globales sont donc en trompe l'oeil.

A vous de voir

Guillaume:
Conclusion

Ce numéro me laisse mi-figue, mi-raisin. Les articles sont plutôt de bonne qualité et instructifs, même si on retrouve un peu plus d'"historique" que dans les 2 derniers numéros.
Là où je suis assez déçu est le contenu scénaristique, possédant déjà le FT7, plusieurs scénars sont donc en double avec ma ludothèque et les autres ne me font pas particulièrement "vibrer" malgré le fait de n'en avoir joué qu'un seul pour l'instant!
Cette appréciation reste subjective et chacun pourra se faire sa propre opinion à la lecture de ce J7.

Guillaume

Guillaume:
ASL Journal 8

Ce numéro 8 sort plus de 3 ans après le J7.
Des problème d'effectifs de rédaction semblent être à l'origine de cette solution de continuité.
Chas Argent (nouvelle recrue postée à plein temps sur ASL) fait d'ailleurs un appel aux bonnes volontés (déjà présent dans le J7 d'ailleurs).

Ce J8 est "standard", pas de goodies comme une CG ou une carte HASL avec, pas de possibilités pour ce genre de fioritures, mais il vaut mieux avoir du bon standard plutôt que du mauvais original AMHA.

Côté présentation, les illustrations sont en progression, mais le dessin de couverture est malheureusement loin d'être convaincant.
Là où les J6 et J7 nous avaient habitués à une technique magnifique, le J8 marque clairement le pas.
Si l'ambiance n'est pas sans rappeler l'épisode "Carentan" de Band of Brothers, la réalisation laisse à désirer.
Le personnage au premier plan est un peu figé et ne semble pas faire vraiment corps avec le décor (j'ai même l'impression qu'il n'est même pas adossé au mur!) même si il est correctement représenté. Mais là où les choses se gâtent, c'est sur le personnage agenouillé au second plan dont les traits sont vraiment très grossiers.
Opinion très subjective, je tiens cette couverture comme l'une des 3 plus mal réalisées techniquement de tout les ASL Journal!
Bon, le plus important ne se trouve pas là! Le plus important reste le contenu.

Voyons donc ce que cet ASL Journal 8 a dans le ventre!

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