Discussions et questions-réponses concernant ASL > AAR - Parties d'ASL commentées
Königsberg - la revanche de l'ours
Hill621:
La bonne paye !
Le camp russe fait monter l'infanterie en masse en première ligne : pas moins de 3 compagnies de Strelkovii, dont une à effectifs complets et toutes formées de troupes d'élite (458). Une conpagnie de Faustnikii se voit confier la mission de traverser l'Alte Pregel à l'Est pour taquiner l'aile gauche allemande.
Quelques canons d'infanterie viennent renforcer les compagnies d'infanterie.
L'artillerie participera une nouvelle fois généreusement à la bataille, sous forme de deux modules de roquettes et deux d'artillerie de calibre 122 et 152.
Côté défenseur teutonique, pléthore de canons AT et AA lourds, des Grenadieren, des Jeunesses Hitlériennes, et quelques Volkssturm en réserve (là on racle les fonds de tiroirs, même pas un ancien officier de la première guerre pour les encadrer).
Une batterie de roquettes de 150mm et une de 105mm viennent apporter leur soutien en deux endroits du front.
Par contre, plus de chars disponibles, uniquement des SPW251/22. C'est pas avec ça qu'on va mener une Blitzkrieg. Cela a au moins le mérite de définir la limite des missions qui seront assigner à ses moyens anti-chars : la défense.
Les moyens alloués à la fortification ne faiblissent pas par contre.
Pour information, les allemands regroupent 52 squads équivalents au Sud de la Pregel.
Les russes en ont moins d'une dizaine au Nord. Une trentaine se joignent à la cohue sur ce TM, mais au Sud.
L'objectif russe est pour cet avant-dernier TM est double :
- réduire au maximum la présence allemande sur la rive Sud
- s'emparer du pont routier afin d'empêcher l'acheminement de renforts le dernier TM
Ainsi, le dernier TM devrait être une promenade de santé puisqu'il lui reste la possibilité de faire rentrer 4 compagnies d'infanterie en les plaçant directement au Nord de la Pregel. Si le passage sur le pont ferroviaire est rétabli cependant, mais ce ne devrait pas être compliqué puisque les allemands ne sont plus en mesure de tenir la position au nord du pont et l'on déjà évacuée au set up, ne le gardant que sous leur feu à distance.
Set up avant l'engagement des hostilités
Hill621:
Un vent puissant s'engouffre en bourrasques tourbillonnantes dans les rues et sur les ponts de Königsberg. Un vent de révolte soufflant un air de liberté aux visages des Frontoviki et semant les graines du doute et de la terreur dans l'esprit des soldats du Reich millénaire. Un vent qui soudain se transforme en tornades de désolation, véritable ouragan de feu déversé par des dizaines de roquettes qui s'abattent en hurlant la mort sur les ruines de Königsberg.
Après tant de poésie, un peu de brutalité.
Les modules de roquettes ont la fâcheuse habitude de ne pas faire ce que l'on veut mais quoi qu'il en soit, ceux qui se trouvent en dessous ont du mouron à se faire.
Le module de 300mm, qui était initialement destiné à pulvériser le bâtiment T42 bordant la Friedrichsburg Straße a largement dérivé pour se retrouver sur la zone en ruines au SE.
Idem pour les roquettes de 132mm qui, prévues pour réduire en cendres la gare de l'Est, se retrouve à pilonner les positions des pauvres Volkssturm sur la Borchertstraße.
La faute du vent certainement car de fait les deux OBA dérivent vers le SE, pile poil dans son sens.
Comme le dit le proverbe prussien : "sous les roquettes, planque ta quéquette". Le quartier touché par le 300mm se retrouve encore plus ruiné et sert de tombes à 2 escouades de HitlerJugend et un HS de Grenadieren ; 2 autres ressemblent à une colonie de vacances le premier soir loin des parents, ça pleure, ça hurle, ça appelle sa mère. Deux leaders les accompagnent dans le dernier voyage (un leader 6+1 casse son moral mais échappe à la mort dans un premier temps, pour finalement se retrouver enseveli sous les décombres d'un pan de mur d'immeuble qui s'affaisse dans l'hexagone adjacent).
Les Volkssturm résistent finalement mieux dans leur immeuble fortifié, bien que plus d'un soit amené à perdre son self-control. Un tir critique s'abattra sur un hexagone pour finalement, et heureusement pour ses occupants, ne toucher que le dernier étage.
L'observateur de 152 se met à la tâche et fait tomber les premiers obus de repérage sur l'école primaire et le bâtiment annexe.
Place à la propagande du Komintern. Le général Rodimtsev, sentant la victoire approcher, a tenu à intégrer dans le dispositif d'attaque de la 31ème division de la garde un outil de propagande remarquable : une batterie de canons de 76 est venue renforcer les lignes, dont une pièce entièrement servie par une équipe féminine. Le général se voit déjà sur la prochaine affiche de Goloub, ses volontaires féminines en arrière-plan : "Красной армии- слава" Quelle camouflet ce sera pour les fascistes ! En attendant, le général n'a pas voulu prendre le risque de les voir se faire prendre pour cible par les nazis, aussi a t-il ordonné que la pièce soit postée sur la rive Sud à l'Ouest du pont ferroviaire. La cheffe de pièce se nomme Valia. Elle est l'ainée des filles qui servent et astiquent ce canon de 76 flambant neuf depuis 6 semaines. Ancienne lanceuse de poids, elle a le physique qui sied pour pousser son 76 toute seule. Fièrement, elle passe imprudemment le buste au-dessus du parapet de la tranchée et scrute une position de mortiers allemands de l'autre côté de cette maudite rivière. Dans le prolongement de la tranchée, plus à l'Ouest, Pavel commande un autre canon de 76. Elle sait que Pavel va chercher à ne pas être humilié par cette femme, dont elle n'ignore pas non plus qu'il est éperdument amoureux d'elle. Elle a bien senti ce regard lubrique et appuyé que Pavel lui lançait la dernière fois qu'elle l'a croisé à Insterburg, juste avant de donner l'assaut sur Königsberg, alors qu'ils arrosaient le pillage de la ville et qu'il était saoul comme un polonais une vache. Le canon de Pavel place un coup au but dans la tranchée ennemie ! Elle peut apercevoir aux jumelles les servants allemands qui courent en tous sens. Sourire narquois aux lèvres, qu'elle a fort pulpeuses au demeurant quoi que rugueuses ces deniers temps avec les rigueurs de la guerre (elle n'a guère plus que quelques fonds de pots d'ersatz de crème qu'elle a récupéré sur des cadavres lors de leur montée au front), elle gueule hurle ses ordres à ses jeunes et frêles camarades. L'une après l'autre, elles signifient l'exécution minutieuse des ordres de leur cheffe vénérée. ОГОНЬ! Le beuglement aurait dû être suivi du claquement très caractéristiques du 76.2mm PP obr. 27. Il aurait dû. Le visage de Valia passe soudain au blanc très pâle. Puis au vert. Et enfin au rouge vermillon lorsqu'elle entend les éclats de rire de Pavel et de ces idiots de mâles condescendants qui lui parviennent aux oreilles (qu'elle doit penser à épiler d'ailleurs se dit-il l'espace d'un instant de coquetterie). TH DR12. Malfunction. Que va dire le général ?...
Sur quasiment toute la longueur du front, nos fantassins avancent. Lentement dans un premier temps pour s'assurer que les allemands n'ont pas abandonné de pochettes surprises au détour d'un couloir ou par derrière un tas de gravats.
La compagnie de Faustniki presse le pas quant à elle pour rejoindre la rive de la Pregel au plus vite.
Un 88 situé à la sortie nord du pont routier place une série de tirs dans la tranchée au sud du pont ferroviaire. Un tir critique trouvera une équipe MG mais les dégâts sont finalement limités. Le front s'anime de quelques rafales de MG mais les adversaires sont encore trop éloignés et discrets pour ordonner un feu à volonté.
Fusiliers et sapeurs se hâtent lentement vers la ligne de front. D'ici quelques minutes, l'enfer devrait s'abattre sur les combattants des deux camps.
Situation à la fin du tour russe
Hill621:
Tour 1 allemand
"Herr Unteroffizier, I will nicht wieder zurück !" Le claquement du P08 répond aux suppliques du jeune volontaire de la HitlerJugend qui était parvenu à s'extraire du bombardement de roquettes avec ses camarades. Pour l'exemple, mais surtout guidé par la peur et le stress, le sous-officier inexpérimenté (6+1) vide son chargeur sur 3 autres gamins affolés. Le reste de la troupe se redresse, ramasse les armes jetées à terre et reprend le chemin du front. Le ralliement par un cadre politique c'est un peu comme la roulette russe...
Pour la petite histoire, Valia a sauté dans la tranchée, bousculé la jolie volontaire ukrainienne Oxana qui s'ouvre une arcade sourcilière en se rétamant sur la culasse du 76, et s'est empressée de réparer ce foutu canon en bougonnant des insultes dignes d'un soldat des troupes de marine, gagnant ainsi une petite chance de passer à la postérité de l'internationale communiste.
Un assaut se dessine clairement sur le bâtiment de la Friedrichstraße : de très nombreuses silhouettes ne cherchent même plus à échapper à nos regards dans chaque encadrement de porte ou de fenêtre des immeubles de la rive sud. Et en premier lieu, à notre observateur de 105. Avec une précision moyennement efficace, il enclenche la procédure de tir.
Nos tirs de préparation se cantonnent surtout à tenter de clouer les armes lourdes, mortiers de 82 et canons de 76, qui ne manquent de saturer notre front. Plus ou moins de réussite et pire, un leader russe (9-1) bombe le torse en hurlant des insanités vers notre équipe de mortier qui vient de démoraliser ses hommes (HoB transformé en superbe BH et heroic ! 9-2 héroïque à la tête d'un Cal.50, ça va piquer !)
Face à l'avancée prudente de soldats russes sur la gare de l'Est, nos hommes de la Waffen SS délivrent un feu d'enfer sur les ombres de ce qui semblent être une escouade de bolcheviks, sans succès. Protégés derrière des mines anti-personnels, nos soldats comptent cependant bien résister à cette attaque.
Même constat et même résultat médiocre sur le Friedrichstraße. Une escouade parvient toutefois à casser un groupe de russes qui s'apprêtaient à traverser notre réseau de barbelés au pied de l'immeuble. Il va falloir se réveiller les gars avant qu'il ne soit trop tard !
Notre canon de 88 ne renouvelle pas son exploit précédent. Il s'attire les foudres des rouges en retour et ne résiste pas au tir d'une Cal.50 (casualty MC). Super... un 88 à poil.
Sur la rive Nord, les troupes les plus avancées à l'Ouest poursuivent leur repli méthodiquement vers la ligne de défense principale. Inutile de prendre des risques stupides et perdre ainsi des officiers valeureux.
Les bombardements russes saignent terriblement nos sections. Un trou est en passe de se former entre la Friedrichstraße et la gare de l'Est. Les russes exerçant des pressions sur ces deux points simultanément, il est difficile de détourner plus d'une section de la HitlerJugend à cet endroit. Sans pour autant espérer des miracles de sa part dans ce milieu milieu urbain très contraint, notre dernier Panzer IV y est dépêché en urgence.
Autre dilemme, l'approche des popovs sur le pont haut (Höhe Brücke) à l'Est. Nous n'avons laissé qu'une équipe HMG pour couvrir l'approche et expédier la section SS vers l'Ouest. Le pont Holz (XX41) est sans nul doute en danger mais l'utilité de tenir cette partie de la ville ne me parait pas très importante dans l'immédiat comparé aux assauts furieux plus à l'Ouest. Les ordres de redéploiement sont donc maintenus, d'autant que les russes, même en pressant le pas, ne devraient pas parvenir au pont avant quelques temps. Le renfort de ces soldats d'élite sera le bienvenu où qu'ils aillent.
Un SPW est cependant affecté à ce secteur afin de ralentir au maximum ces sous-hommes sibériens et appuyer le retrait de notre HMG.
Les deux autres SPW longent la Bollwerkstraße (là, s'il y a des germanistes qui peuvent me confirmer : je pense que nos amis américains ont fait une petite boulette de traduction : surtout à Königsberg, ville fortifiée s'il en est une, Bollwerk pour "rempart" ça sonne bien, alors que Bohlwerk, je ne vois pas du tout ce que cela voudrait dire... Et Straße pareil, parce que Grasse, ben je ne connais pas non plus dans la langue de Goethe. Et puis au final, rue des remparts ça jette !), moins exposée aux tirs ennemis, pour rejoindre le front.
Les roquettes russes finissent leur macabre moisson au nord de la gare de l'Est : les corps d'une dizaine de jeunesses hitlériennes déjà démoralisés iront se confondre avec les gravats environnants. La zone est "nettoyée" et présente une brèche de 200m dans notre front.
Le 132mm provoque moins de dégâts : nos soldats se recroquevillent le long des murs épais et dans les ruines et résistent globalement bien au bombardement. Quelques pertes sont à déplorer parmi ceux qui avaient déjà été ébranlés par les explosions. Des barbelés volent dans les airs, fragilisant un peu notre système défensif.
L'école primaire est à son tour prise sous le feu de l'artillerie. Du 152. Les murs tremblent sous les impacts. Des blessés qui s'entassent dans les caves craquent nerveusement. L'étage entier du centre de l'école s'effondre. En dessous, les hommes cèdent sous le vacarme (leader break et crew MC12). Dans l'autre aile du bâtiment, une escouade de Grenadieren part en sucette. Saleté d'artilleurs...
Un lance-flammes crache son venin au jugé sur l'hôpital Saint-Georges : des Volkssturm s'agitent en tous sens dans l'immeuble fortifié, perdant ainsi l'avantage du camouflage. Ce tir attire cependant l'attention d'un de nos quadruples de 20mm qui se déchaine sur la position occupée par les russes (3 RoF avec un CH d'emblée !) : les pruneaux de 20 font voler les chambranles de porte en éclats, transpercent les murs et déchiquètent les corps des soldats russes qui pensaient trouver un fragile refuge derrière les briques. Une dizaine de sapeurs tombent inertes sur le sol tandis que les autres se débandent.
L'artillerie ennemie est véritablement dévastatrice. Même en essayant de se soustraire à la vue des observateurs russes, nos troupes ont subi de plein fouet la puissance des projectiles russes. Résultat, notre front prend l'eau en plusieurs points et nos réserves ne sont pas en nombre suffisant pour y faire face. La situation se tend donc doucement mais sûrement.
Situation à la fin du tour allemand
barns:
elle a un numéro la belle blonde ?
Hill621:
Désolé Barns, mais Valia n'est attirée que par les vrais communistes avec lunettes rondes à double foyer, moustache graissée par le bortsch du midi et des bretelles. Important les bretelles.
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