Discussions et questions-réponses concernant ASL > AAR - Parties d'ASL commentées
Königsberg - la revanche de l'ours
Hill621:
Tour 7 allemand
Face à l'adversité, n'ayant d'autres choix que de se battre ou mourir, les soldats démoralisés dans le bâtiment technique ferroviaire écoutent les paroles guerrières du jeune cadre du NSDAP local et reprennent les armes. Encerclés, acculés à la Pregel, Grenadieren et HitlerJugend vendent chèrement leur peau. Les dernières bandes de mitrailleuses sont avalées par les MG42, les grenades sont prêtes à l'emploi, et chacun garde une arme blanche à portée de main. Les tirs ennemis sèment la confusion parmi les servants du nid de mitrailleuses dans le coin NW du bâtiment. A l'opposé, blessés mobilisés et jeunesses hitlériennes ne résistent pas aux tirs croisés des soviétiques et ne peuvent échapper à leur destin. La fin est proche.
Une escouade SS menée par un Unterscharführer quitte ses positions au pied de la poste pour tenter de dégager la sortie Sud du pont routier et donner ainsi de l'air à la défense. Le Panzer IV accompagne le mouvement, de même que le semi-blindé qui ne dispose plus que de sa MG de bord.
Les soldats situés sur la Vorststädt. Hospitalerstraße, Grenadieren, Pionieren, Volkssturm, servants sans arme lourde, ouvrent le feu sur les russes qui ont atteints les immeubles de l'autre côté de la rue. Dernier baroud d'honneur face à une horde surarmée et supérieure en nombre.
Plus à l'Est, ce sont les servants du quadruple de 20 qui se sacrifient pour couvrir le repli de leurs camarades : ils mettent hors d'état de nuire une équipe lance-flammes mais la proximité des assaillants les rendent vulnérables ; ils baissent la tête sitôt les premiers chargeurs vidés.
A l'Est de l'Alter Pregel, notre véhicule semi-blindé est rattrapé par les Faustniki un peu énervés par leur médiocrité antérieure : à peine la marche arrière enclenchée, le flanc du SPW est touché de plein fouet par une roquette qui le met en feu. Les servants de la MG42 abandonnent leur mitrailleuse, à court de munitions, et s'enfuient en courant par le pont Holz.
Dr de fin possible : 6. Ca devient de l'acharnement.
Débâcle. Le mot résonne dans tous les esprits des soldats et sous-officiers qui se battent pour leur survie au Sud de la Pregel. Nos deux ailes sont en dentelle, le centre ne tient que grâce à l'obstacle naturel que représentent la Kaiser Straße.
La prise du pont routier signifierait la fin de toute résistance au Sud de l'ile de Kneiphof. Constamment pris sous le feu de l'artillerie et des armes lourdes des bolcheviks, il est de toute façon quasiment inutilisable, sauf à prendre le risque de subir des pertes déraisonnables.
Le quartier du Tribunal (OO47) et de l'ancienne synagogue (JJ48) sont indéfendables par manque de moyens humains.
Situation à la fin du tour russe
Hill621:
--- Citation de: PanzerGG le 17 Octobre 2021, 10:55 ---Vu que les tirs d'OBA dérivent parfois et de plus en plus souvent sur la tête de soldats amis, as-tu pris en compte le point de règle suivant pour l'OBA ?
C 1.54 FRIENDLY UNITS: Each non-heroic, non-berserk unit [EXC: an Observer within that Blast Area due to his Accurate placement/Correction of that FFE; units in Locations immune to OBA (1.5)] has its Morale Level, or that of its Inherent Personnel, lowered by one while within the Blast Area of a friendly HE/WP FFE or Bombardment.
--- Fin de citation ---
Non !!!!
Merci pour la judicieuse remarque ! Fort heureusement (ou pas), la poisse allemande au moins sur ce TM est telle que de mémoire cela n'aura pas eu d'influence.
Mais encore une règle que j'aurais apprise ;-)
Hill621:
Tour 8 russe
Incroyable. La batterie de 122mm continue de matraquer le pont routier : 5 black chit d'affilée !
Le black out perdurera donc jusqu'à la fin du TM sur le pont.
Concentration de tirs sur le bâtiment technique : des hommes démoralisés, des servants de canon d'infanterie, une équipe anti-chars réduite, un jeune fanatique nazi jusque boutiste. Les balles crépitent contre la brique, ricoche sur les murs intérieurs, perce les portes et fusent au travers du bouclier du canon. Rien ne résiste, les pertes allemandes s'alourdissent. dans un geste désespéré, le porteur de Panzerschrek tire dans l'alignement d'un couloir sur une escouade qui déborde la position : l'explosion est sans effet sur nos troupes mais le retour de flammes brûle le visage juvénile du jeune nazi et démoralise le groupe anti-chars tout entier.
Compte tenu du caractère très favorable de la situation, aucun risque n'est pris sur le reste du front. Mis à part pour neutraliser le canon de 20mm, les fusiliers se soustraient aux tirs ennemis. Les balles ne suffisant pas à faire taire le quadruple allemand, Mikhail s'élance dans la rue le PPSh à la hanche, son bras blessé pendant le long de son corps : il engage les servants allemands dans un corps-à-corps furieux. Les allemands crible le corps de notre héros de l'Union Soviétique (à titre posthume) mais ce dernier, dans un dernier cri hurlant le nom du petit père des peuples (si, si ! plusieurs témoins l'on entendu distinctement !), jette une grenade dégoupillée au milieu des fascistes qui se tordent de douleur autour de leur redoutable pièce.
A l'Est de l'Alter Pregel, les Faustniki victorieux poursuivent leur conquête aisée de cette partie de la ville.
Situation à la fin du tour russe
Hill621:
Fin des haricots. Les drapeaux blancs se lèvent un à un le long de la Kaiser Straße. Quelques coups de feu retentissent dans les ruines occupées par les allemands, autant de signes ultimes de désespoir de la part certains soldats qui refusent la reddition.
Les pertes allemandes (après nettoyage de la carte) ont été de :
- 1 JagdPanzer (shocked par le mortier russe, il ne s'en remettra pas)
- 1 SPW 251/22
- 6 armes lourdes (2 AA 20mm, 2 canons 75, 2 MTR 120) et 8 crews 228
- 5 leaders (2 tués par l'OBA, 2 en CC, 1 par blessure mortelle)
- 25 squads (3,5 par l'OBA, 9 en CC, 3,5 abattus par des leaders politiques énervés, 9 en failure to rout ou MC casualty)
Les russes perdent quant à eux 15,5 squads et 5 leaders, ainsi que 2 chars.
Il ne reste plus au Sud de la Neuer Pregel que :
- 1 PanzerIV
- 1 SPW 251/22 au canon cassé
- 1 PaK40
- 2 canon AA de 88L
- 2 HMG
- 3 squads SS et 3 leaders
- 2 squads 838 et 2 leaders
- 11 squads de Volkssturm et 1 leader
- 3,5 squads de Grenadiers et 4 leaders
- 8 demi-squads de blessés
- 1 leader de la Hitlerjugend qui va se tirer une balle sous peu
Face à eux, les russes peuvent rassembler 40 squads au Sud de la Pregel, sans compter un nombre conséquent d'armes de soutien, canons de 76, mortiers de 82, Cal.50, et moult HMG/MMG.
Les allemands alignent en tout et pour tout 97 VP allemands au Sud de la Neuer Pregel.
Au Nord, les russes ont 40 VP déjà présents au Nord. Potentiellement, ce sont au minimum 66 TP que le camp russe pourra récolter pour le prochain TM. En terme de VP, il pourra facilement aligner le nombre de VP nécessaires pour emporter la victoire, que ce soit sous forme d'infanterie uniquement ou d'AFV (7 VP chacun).
L'acheminement de ces VP ne pose d'autant plus de problème que l'accès au pont Holz, à l'Est, ouvre un nouveau front.
La lutte est devenue tellement inégale qu'elle n'a plus de sens.
La CG aura duré 5 TM sur les 7 potentiels.
Hill621:
A l'issue de la CG, seul le pont ferroviaire est tombé entre les mains des russes.
Le pont Höhe, qui enjambe l'Alter Pregel au Sud-Est, a été détruit par les allemands.
Cependant, les deux derniers ponts intacts sur la Neuer Pregel (Fahrer et Holz Brücken) sont sous le feu de l'ennemi, empêchant largement leur passage par d'éventuels renforts ou assaillants allemands, et sous la menace d'une attaque soviétique.
Le réduit allemand sur la rive Sud de la Pregel était donc virtuellement dans l'impossibilité de survivre face à la puissance des russes qui pouvaient soit éliminer les dernières poches de résistance, soit renforcer la rive Nord avec un minimum de combats, et dans les deux cas l'emporter sans effort ni pertes excessives.
Le constat de cette CG est brutal. Le joueur allemand aura beaucoup de mal à ne pas perdre. En se basant sur les seules conditions de victoire édictées, il aura déjà beaucoup de mérite à retarder l'inévitable.
Avant de parler de ce que qui pourrait rendre la CG plus attrayante pour un joueur allemand à tendance masochiste modeste, je partage avec vous mon avis sur ce module, et bien entendu, cela n'engage que moi.
Les +
- La griffe LoneCanuck : même si je reste extrêmement chauvin et que mon éditeur favori reste Le Franc Tireur pour la qualité globale et l'originalité de ses produits, je ressens toujours l'enthousiasme et l'investissement de l'équipe de LoneCanuck, et je le partage avec plaisir
- le matériel : la carte est vraiment belle, en tout cas pour mon propre goût, petite mais belle. Quelles petites imperfections peut-être sur les rues étroites et les entrées de "factories" mais rien de gênant pour le jeu. Les règles sont claires et peu nombreuses et ne présentent aucune difficulté pour les joueurs, quel que soit le niveau. Le background historique est court mais efficace, après tout ce n;est pas un bouquin d'histoire que l'on achète mais un jeu (mais personnellement il m'a laissé sur ma fin et du coup j'ai passé du temps à lire un peu plus sur le sujet)
- la situation choisie : pour ceux qui aiment l'Histoire et le combat urbain, Königsberg offre un contexte dramatique et symbolique indéniable. Se replonger dans cette parenthèse héroïque pour les uns, traumatisante pour les autres, permet de jouer différemment par rapport à une campagne lambda. Encore une fois, ce n'est que mon avis mais j'aime bien l'historicité, à minima tout du moins
- les pions originaux qui ajoute un chrome supplémentaire à un nouveau module : bon, c'est pas grand chose, juste des Hitlerjugend et des Volkssturm que l'on aura déjà pu croiser à Berlin (CH), ou des Faustnikii que même pas je savais que ça avait existé et puis des AOT, équipes d'observation d'artillerie dédiées à chaque module qui permettent, je trouve, de donner un peu plus de réalisme à cet aspect du jeu (oui parce que un coup j'appelle le 82 et juste après avoir raccroché j'appelle mon pote chef de batterie de Katyuchas, je trouvais ça flexible mais un peu abusif)
- la longueur de la CG : 7 TM ça commence à compter mais c'est tout à fait gérable et surtout, cela permet de monter une stratégie sur plusieurs dates ; comme pour les échecs, le plaisir est aussi de construire son jeu sur plusieurs coups/dates à l'avance
Les -
- la carte : oui je sais, c'est aussi dans les +. C'est vraiment pour chipoter (ou pas) mais quand on se lance dans ce genre de projet, je trouve (c'est mon côté psychorigide certainement) qu'un minimum de recherches permettrait d'obtenir un résultat plaisant et historique. A Königsberg en 1945, on parle encore en allemand, et du coup les noms des rues et les désignations des bâtiments majeurs méritaient d'être bien indiquées. Assurément, la très belle ile de Kneiphof est largement couverte sur internet et nombre de références littéraires existent sur ce petit bijou architectural. Mais les erreurs d'orthographe auraient pu être évitées et certains lieux notables auraient pu être indiqués au même titre que la Mairie ou l'hôpital.
- les VC de la CG : certes, le but de l'allemand n'est certainement pas de gagner la bataille, mais uniquement de retarder l'échéance. Tyrant's lair : the battle of Berlin (CH) est l'exemple le plus remarquablement mis en scène de la victoire en perdant. A KBR, c'est juste quasi impossible. Quasi dis-je ! Ne pas oublier qu'en jouant en solitaire, on se prive des artifices les plus jouissifs du combat urbain, les HIP, les fortifications, les DC coincées derrière la porte, les champs de mines, etc... Avec cet atout, un défenseur habile peut donner plus que du fil à retordre à un assaillant imprudent ou trop présomptueux. Et vu les moyens qui sont offerts au joueur russe, un complexe de supériorité démesuré peut facilement monter à la tête
Navigation
[#] Page suivante
[*] Page précédente
Utiliser la version classique