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J'ai joué en 2023

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Hill621:
Ne vous battez pas ! Il est frais, il est beau, il est épique mon scénarioooooo !!!!
Comme l'a très bien annoncé mon Ami Bruno, nous venons de conclure en plusieurs sessions live le trèèèès bon et très équilibré scénario de la célèbre troupe du LFT, j'ai nommé le FT 220 - Alsatian Verdun, du nom d'une boucherie d'un autre conflit qui marqua les esprits par la farouche résistance des défenseurs et de la non moins pugnacité des attaquants.
Je plante le décor.
Pas moins de 6 cartes déployées  par deux dans la longueur et, si mes compétences mathématiques sont encore vivaces, trois dans la largeur, pour représenter une paisible commune d'Alsace étirée sur toute la longueur des cartes centrales, Jebsheim (prononcez "Yeps ! Aïm !").
Carte 21 à ma droite pour représenter le gros du village, carte 10 à ma gauche pour parfaire le plan d'occupation des sols (POS) sur une demi-carte supplémentaire, le reste étant vide comme la tête d'un ASVP.
A l'Est comme à l'Ouest, c'est plat comme une fille d'Alençon (sans fesses ni tétons comme le dit l'adage populaire), ou comme les cartes 17, 19, 44 et 57 pour celles et ceux qui connaissent les cartes par coeur.
Le paysage est couvert d'une fine pellicule de neige fraiche, laissant les badauds admirer le miracle perpétuellement renouvelé par Mère Nature, et faisant résonner les gazouillis des passereaux cherchant leur maigre pitance dans ce paysage inhospitalier.

Dans le bled, un sérieux parti de Gebirgsjäegern de la 2ème division de montagne (pas moins de 26 squads), des mecs sévèrement burnés (du 548 par grappes, 8 en tout, des 468 pour pimenter le morceau, 8 aussi pas de jaloux, mélangez le tout avec des 467 un peu fades, mais une dizaine quand même, et saupoudrez d'une belle poignée de leaders, 8 au total, allant du dernier de la promotion de l'école de Bad Tölz, un ridicule 6+1, jusqu'au sosie de Kurt Meyer, j'ai nommé le redoutable 10-2 qui sert si peu sur nos tables. Les gars n'étant pas manchot, on leur a collé dans les mains des mitrailleuses par milliers (enfin presque, il y en 13 dont deux très grosses, comme ma b...) et quatre lance-pruneaux anti-chars, également appelés Panzer-shrek, du nom d'un acteur d'animes de Dreamworks Animation.
Non content de leur dotation tout à fait honnête pour la période (nous le 26 janvier 1945, et en plus des restrictions de Schnaps, la plupart des soldats allemands de l'époque compte les jours jusqu'à la fin de la guerre en jouant avec des Panzerfausts), les défenseurs de Jebsheim (prononcez "Yeps ! Aïm !" mais je crois que je l'ai déjà dit alors je ne le répèterai pas, ceux qui n'ont pas suivi reprendrons leurs cours d'Alsacien de seconde) ont reçu l'appui d'une paire de PaK40 flambant neufs et d'un vicieux mortier de 81. J'entends d'ici les cris d'orfraie : "c'est tout ? Que ça comme appui lourd ? Mais ce scénario est plombé !!!! Je le savais qu'on ne pouvait pas compter sur l'équipe du LFT ! Vendus !!!" Du calme les filles, j'ai pas fini de dresser le tableau. Car arrive alors une paire de ?! Nan Bruno, pas une paire de ça... Une paire de JgPz V ! Ah tout suite on la ramène moins !!! Nan parce que le 88LL et la carcasse de 18 en frontal (même pas inferior turret comme le misérable Panther), ben ça impose le respect !
Bon voilà, j'ai fait le tour pour les envahisseurs germains. Ah non, j'oubliais ! Les gars ont eu le temps de se préparer au festival de tartes dans la gueule qui va s'ouvrir, et le dispositif est consolidé par 2 pillboxes, des tranchées et des trous, une poignée de mines AP, quelques rouleaux de barbelés rouillés (labellisé "tétanos") et plusieurs Fortified Building locations (le teuton ayant une option d'achat secrète, j'apprendrais plus tard le nombre exact, 5).
Autant dire que sur le papier, ça a tellement de gueule qu'on pourrait penser que la guerre va encore durer mille ans.
Parce qu'en face, pour bousculer ces drag queens, je (oui, j'ai pris ce camp, certainement une manifestation de ma bonté naturelle, à moins que ce ne soit celle d'un penchant masochiste...) dispose d'une majorité de bouseux du Bronx et du Dakota (18 squads pour être exact), des "p'tit moral" comme on les appelle, des GI's à peine débarqués de leurs GMC en mâchonnant crânement des chewing-gum au pétrole texan. Heureusement, les anciens du régiment, ceux qui ont connu l'enfer du bocage (si jamais la 3ème DI n'a pas participé à la bataille de Normandie, Philippe va me tomber dessus à bras raccourci et me faire réciter cent fois l'OB US du 6 juin au 30 août 1944), se comptent par dizaines : 6 squads de 667 et 4 de 747 avec des sacoches d'explosifs pendant négligemment autour du cou. Un GI sans ses gadgets n'étant pas un GI mais un déserteur, nous avons donc un large panel de ce que l'industrie américaine fait de mieux en matière de technologie de mort : des Cal50, de la Browning, des mortiers de tout calibre, des AT, des FT, des DC, des ACDC, bref, tout ce qu'il faut pour passer un bon réveillon sans finir avec une gueule de bois !
Et comme le soldat US n'aime pas trop marcher, on a mis des véhicules pour ne pas trop salir les rangers, sous la forme de 10 chars (Shermans canon de 75 court et M10 classiques) et deux half-tracks seulement.
Pas gras hein ?
Mais si les amis, j'ai gardé le meilleur pour la fin.
Et cocorico ! Il s'agit d'une compagnie au grand complet du 1er RCP, de gentils garçons à qui il ne te prendra pas l'envie saugrenue d'apprendre la vie sur le front, des ML8 môôôôsieur, pas des tafioles qui plafonnent à 6. Eux ils font un peu bande à part et attaqueront pas le NW alors que les yankees s'étalent plus au sud mais toujours à l'Ouest de Jebsheim (prononc.... ah non me r de ! Je ne le répète pas !).

Pas de renfort côté allié, on met le paquet d'emblée, pas que ça à branler, le village doit tomber avant midi.
Les allemands mettront quelques temps à rassembler les cuisiniers et autres vaguemestres pour renforcer la défense et n'apparaitront qu'au tour 6 (sur 9,5 tours à jouer), voire au tour 5 si Bruno achète cette option. Ah oui, parce que ce qui est assez courant au LFT et que je trouve vraiment bien, c'est le brouillard de guerre qui règne sur les renforts : dans ce cas précis, pas moins de 8 possibilités d'achat possibles, allant d'un observateur d'artillerie (105mm quand même) au PaK 43 en passant par les fameux cuisiniers 548 avec leader 9-2. Top !

Voilà, les articles sont en place sur les étalages, on va pouvoir ouvrir les portes pour cette nouvelle braderie de la Samaritaine.

Hill621:
ATTENTION !
Ces posts vont être longs et cela pourrait en saouler certains.
NE PAS HESITER A PASSER A LA PAGE SUIVANTE
sans toutefois modifier mon karma svp
Mon plan est à la fois simple et pourtant tellement subtil que mon correspondant à Westpoint m'a demandé de lui envoyer tous mes fichiers de sauvegarde intermédiaires pour le dresser en cas d'école après le cours sur Gettysburg et avant celui de Cannae. Je suuis un poil flatté :-$

Partant du principe que Barns est très bon, tenace et vicieux (d'après ses ex en tout cas...), je pense faire un truc que lui même ne pensera pas que je ferai sachant qu'il pense que je ne suis pas du genre à faire un truc comme ça car il subodore que je puisse le faire parce que j'y aurais pensé. Ouais, à force de jouer ensemble on se connait tellement que je laisse parfois mes chats dresser les plans pour moi pour être sûr de le surprendre.

En l'occurence, je suis forcé de porter l'estocade par le NW du fait du set up contraint du RCP.
Or ils ne pourront pas aller bien loin tout seul et il est logique de penser que leur droite devra être appuyée pour profiter d'un effet de Schwerpunkt. En tout cas, c'est ainsi que je pense que Bruno va le penser. Sauf qu'il le sait comme je disais... Et que pour prendre à contre-pied cette logique, il faudrait audacieusement scinder mes forces et donc chercher plutôt un double enveloppement NW-SW.
Et que vois-je en effet se dessiner sur le terrain (German sets up first, Allies move first), des ailes teutonnes avec des gros marqueurs de concealment, genre "j'ai mis mes gros culs pour te bloquer et j'ai tellement pas peur de ta tête que je mets même mes Guns !"
A subtil donc, subtil et demi. Tu veux jouer au con mon pote, eh ben on va être deux, et je vais gagner à ce petit jeu.

Et là soudainement je suis pris de convulsions, je commence à baver du liquide blanchâtre et mon corps se déforme de façon impressionnante au niveau de ma braguette (comme d'hab en fait mais c'est pour mieux scénariser et vous permettre de visualiser le tableau).
Je marmonne quelques mots.
Indistinctement au début, puis mon esprit perçoit les sons qui sortent de ma bouche : "Я собираюсь сыграть в русский стиль"
Oh mon dieu ! NOOOOOOOOON !
Eh ben si. On va la jouer à la russe, avec toute la subtilité d'un bouriate imbibé à la Samogon, en courant à demi nu dans la steppe en vociférant des insultes ponctuées de Hurré Stalin ! bien sentis.
Et donc, l'attaque principale se fera plein centre, en un rush de 250 mètres dans la verte sous les tirs meurtriers attendus des vétérans allemands.
Deux atouts cependant : la brume matinale qui en plus de nous geler les miches nous donne une protection non négligeable tous les 7 hexagones, et une dizaine de bouches à feu qui vont rajouter du Fog en crachant tout ce qu'ils peuvent de Smoke et de WP !
Vous voyez la scène d'ici ou pas ? 20 squads qui cavalent dans la neige en serrant les fesses et en attendant de recevoir la balle fatidique. Une vague humaine sans les chapkas et les PPsh41 mais avec la ferme intention de faire triompher la Démocratie financée par Chevron, Ford Motor et JCPenney.
Presque rien sur la gauche des frisés, ça va leur en boucher un coin. Une section et un M10 pour chatouiller du bout du bazooka les JagdPanzer possibles, pas plus.
Les français se débrouilleront seuls, de toute façon à chaque fois qu'on leur propose de l'aide, ils nous rigolent au nez...

Suis-je sot que diable ! J'ai omis de vous préciser les VC !
Jebsheim, dont je tairais la prononciation, comprend 9 bâtiments multi-hex de 4+ hexagones. Les alliés doivent s'emparer de 4 d'entre eux avant la fin du tour 6 pour gagner par mort subite (en bois. Subite... bite en bois) OU, s'ils se sont font baiser avoir, en contrôler 7 à la fin du tour 9. C'est pas la même chanson ! Belle option intermédiaire en tout cas, bien tentante.
A noter que la demi-carte centrale compte 5 immeubles de victoire, les deux autres demi-cartes aux extrémités seulement 2 chacune, et que 4 d'entre eux sont des Rowhouses, surnommés également pièges à cons par tout défenseur qui se respecte. Ca aussi, cela influence un peu le plan.

Les plans allemands, je ne les connais pas, n'étant pas parvenu à descendre le Fieseler Storch qui les transportait vers le Kolonel Guttmann !

Il est tard en Palestine. La suite demain. Et après-demain. Et encore le jour d'après.

hell on wheels:
👏👏👏😃

Encore ! Encore ! Encore !

Herr Bruno Guttmann c’est à vous !😉

hell on wheels:
En aparté la 3rd DIUS n’était pas en Normandie car elle a participé à Dragoon Anvil 😉

Hill621:
Errata, édition du 13/11/2023 page 1, ligne 30* :
lire
"ceux qui ont connu l'enfer du mistral, la cymbalisation abrutissante de ces saloperies de cigales et de l'odeur entêtante de la lavande"
au lieu de
"ceux qui ont connu l'enfer du bocage"






*Merci à notre fidèle lecteur Hell on wheels pour avoir relevé cette erreur historique, très certainement soufflée par Barns parce que cela ne pouvait pas venir de moi, hein ? pô possible...

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