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Discussions et questions-réponses concernant ASL => AAR - Parties d'ASL commentées => Discussion démarrée par: Hill621 le 01 Novembre 2021, 19:46

Titre: INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 01 Novembre 2021, 19:46
"Cette retraite insensée de la ligne Maginot où nous avions passé des mois à peaufiner notre défense et notre entrainement nous avait amenés dans le village d'Inor, au bord de la Meuse. Notre compagnie fermait la marche du régiment. La précipitation et la relative désorganisation de ce mouvement de repli avait aussi malmené la chaine hiérarchique et dans la confusion, j'avais été désignée par la troupe, faute de gradés supérieurs, chef de section. Avec mes 30 camarades, nous avions établis en hâte une ligne de défense au nord du village, du château aux premières rangées d'habitations qui bordaient la route principale sur la D964.
Fort heureusement, le capitaine Lagarde avait mis un point d'honneur à attendre les derniers soldats de sa compagnie et dans l'intervalle avait installé le reste de l'unité dans la partie sud d'Inor, entre la mairie et la départementale 224. Deux sections en tout et pour tout. Le capitaine m'avait indiqué attendre l'arrivée d'une pièce de 75 pour lui donner des instructions et lui assigner un emplacement de combat.
En attendant, les gars et moi rassemblions notre matériel, cherchions quelques provisions et nous préparions à passer la fin de ce 15 mai et la nuit à venir au sein des familles qui demeuraient encore dans le village et nous avaient si généreusement proposé leur hospitalité.
Nous savions les hauteurs boisées environnantes occupées par les auxerrois du 12ème RI et par les nord-africains du 14ème RTA. Cela nous rassurait tous. Une compagnie du 136ème approchait par ailleurs par le sud du lieu-dit de Soiry et devait déjà avoir dépassé le bois de la hache. Les derniers avant l'avant-garde allemande.
Plusieurs claquements secs rapprochés vinrent secouer la torpeur qui avaient envahi l'atmosphère. Les hommes pourtant fatigués par cette longue marche avaient reconnus les coups de départ d'un anti-chars de 25mm : le capitaine l'avait réquisitionné et fait mettre en position dans un bosquet à mi-pente du bois d'Inor (T29) pour couvrir le pont qui enjambait le ruisseau du Fond de Noue au nord du village. Aussitôt après, j'entendis distinctement le vrombissement de moteurs bicylindre auquel j'avais eu l'occasion de m'accoutumer lors des longs mois de la drôle de guerre : celui des Zündapp ZS750 qu'utilisaient les estafettes boches à quelques encablures de nos positions fortifiées. Seulement là, ces motocyclettes étaient chevauchées non pas par des vaguemestres, mais par l'élite des formations allemandes : les unités de reconnaissance.
Avec une audace incroyables, ces diables poussiéreux tentaient de nous submerger de toute part : j'en vis débouler par le nord-ouest et contourner le château sous le feu imprécis de nos gars. D'autres avaient abandonné leurs machines pour pénétrer dans les premières maisons du village. Et notre surprise se mua en panique lorsque nous entendîmes des ordres hurlés en allemand à proximité du carrefour au centre d'Inor. Plusieurs véhicules blindés légers étaient également signalés. Heureusement, aucun de ses horribles Panzers.
Les combats qui s'ensuivirent furent rapides.
Les mitrailleuses des deux sections se focalisèrent sur les automitrailleuses boches : l'une d'elles fut mise hors de combat à proximité de l'église (E48) par le groupe occupant le château et qui avait été impuissant à l'arrêter auparavant : les hommes furent cependant pris à partie par les motocyclistes et mis en déroute. Je me souviens m'être précipité au rez-de-chaussée du château et avoir poussé les gars dans les étages pour tenter de les rallier. Mais les boches nous talonnaient littéralement au train et je n'ai pas pu empêcher leur reddition. A peine avais-je mis la main sur la mitrailleuse de la section que 3 soldats allemands bondirent sur moi et me rouèrent de coups, me faisant également prisonnier. Nos gardes nous ont alors poussés vers les maisons à la sortie nord du village. De ce que j'ai pu voir, les combats se poursuivaient dans la partie sud mais nous pouvions nettement voir les boches progresser et prendre les maisons une à une. La position occupée par le capitaine (H50) continuait de vomir des balles de mitrailleuses, couvrant la retraite des survivants de la compagnie.
Les échanges de tir se poursuivaient encore lors de notre évacuation plusieurs dizaines de minutes après. Nous avions été rejoints par d'autres hommes de la compagnie, eux aussi capturés. J'en comptais une bonne trentaine. Nous avons marché sous bonne garde jusqu'à Mouzon. Là, nous avons retrouvé cinq compagnons d'infortune appartenant au 136ème : leur arrière-garde avait été surprise et submergée dans le bois de la hache dont les allemands s'étaient emparé malgré une contre-attaque locale. Il faut dire qu'une seule section défendait le bois face à semble t-il une compagnie allemande entière. Les algériens étaient restés l'arme au pied. La brutalité de l'attaque allemande avait véritablement paralysé notre défense.
La guerre était terminée pour moi et mes camarades. Mais la bataille pour Inor ne faisait que commencer
."

(Récit de combat du caporal-chef Forestier, 246ème régiment d'infanterie, ancien prisonnier du Stalag IV-B de Mülhberg)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 01 Novembre 2021, 20:12
Oui j'avoue je suis faible... Je n'ai pas pu attendre l'après-Ver pour me lancer dans une CG du dernier module LFT. Sous VASL cependant pour me permettre de mobiliser carte et pions pour l'évènement international normand.

OK, je ne suis certainement pas impartial. Mais cependant l'enthousiasme est au rendez-vous.
Ce premier Date fut rapide et nerveux, et pour cause : peu de troupes et des SSR qui paralysent une partie importante du dispositif français et laissent les coudées franches à l'attaquant. Supériorité numérique et extrême mobilité ont garantit une nette victoire des motocyclistes et autres fantassins allemands.

Petit bémol cependant.
Ce premier Date est clairement cousu de fil blanc : les SSR paralysent virtuellement la grande majorité des défenseurs (placé d'office en réserve, mobilisable uniquement si ennemi à 4 hexagones ou moins) et octroient donc une supériorité numérique indiscutable à l'attaquant à Inor et sur le bois de la hache. Si l'allemand veut gagner, il doit tout simplement faire ce que l'achat de RG lui permet, et il gagnera.
Dans un premier temps, j'avais oublié (niais que je suis...) la SSR qui déclare les français PIN le tour 1 allemand. Du coup, l'attaque sur Inor se passe beaucoup moins bien quand la FP n'est pas divisée par deux. J'ai donc recommencé le Date, mais en voulant faire dans l'originalité dans l'achat des RG et envisager une attaque par l'Est, ben je me suis aperçu que c'était quasi impossible, sauf à prendre le risque de perdre le Date.
C'est donc très historiquement que les motocyclistes se sont (presque) emparés d'Inor (sauf F49 à F52, H50 et I48-I49 tenus par le Capitaine Lagarde, 10-2) et que le 196ème Infanterie Regiment bouscule sans subir de perte la seule section française qui occupait le bois de la hache.
Victoire allemande avec 42 VP (CVP dont 16 de prisonniers et capture de points de victoire sur carte) contre 7 CVP.

Le second Date va forcément rebattre les cartes, mais il est clair que le premier Date est sans surprise stratégique. Mais en y réfléchissant bien, c'est bien ainsi car cela offre une situation tactique bien tordue pour la suite !

Le périmètre
(https://zupimages.net/up/21/46/mem5.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=21/46/mem5.png)
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 01 Novembre 2021, 20:43
Oui j'avoue je suis faible... Je n'ai pas pu attendre l'après-Ver pour me lancer dans une CG du dernier module LFT. Sous VASL cependant pour me permettre de mobiliser carte et pions pour l'évènement international normand.

OK, je ne suis certainement pas impartial. Mais cependant l'enthousiasme est au rendez-vous.
Ce premier Date fut rapide et nerveux, et pour cause : peu de troupes et des SSR qui paralysent une partie importante du dispositif français et laissent les coudées franches à l'attaquant. Supériorité numérique et extrême mobilité ont garantit une nette victoire des motocyclistes et autres fantassins allemands.

Petit bémol cependant.
Ce premier Date est clairement cousu de fil blanc : les SSR paralysent virtuellement la grande majorité des défenseurs (placé d'office en réserve, mobilisable uniquement si ennemi à 4 hexagones ou moins) et octroient donc une supériorité numérique indiscutable à l'attaquant à Inor et sur le bois de la hache. Si l'allemand veut gagner, il doit tout simplement faire ce que l'achat de RG lui permet, et il gagnera.
Dans un premier temps, j'avais oublié (niais que je suis...) la SSR qui déclare les français PIN le tour 1 allemand. Du coup, l'attaque sur Inor se passe beaucoup moins bien quand la FP n'est pas divisée par deux. J'ai donc recommencé le Date, mais en voulant faire dans l'originalité dans l'achat des RG et envisager une attaque par l'Est, ben je me suis aperçu que c'était quasi impossible, sauf à prendre le risque de perdre le Date.
C'est donc très historiquement que les motocyclistes se sont (presque) emparés d'Inor (sauf F49 à F52, H50 et I48-I49 tenus par le Capitaine Lagarde, 10-2) et que le 196ème Infanterie Regiment bouscule sans subir de perte la seule section française qui occupait le bois de la hache.
Victoire allemande avec 42 VP (CVP dont 16 de prisonniers et capture de points de victoire sur carte) contre 7 CVP.

Le second Date va forcément rebattre les cartes, mais il est clair que le premier Date est sans surprise stratégique. Mais en y réfléchissant bien, c'est bien ainsi car cela offre une situation tactique bien tordue pour la suite !
Merci de ce CR !

16 cvp de prisonniers, c'est énorme vu les effectifs de départ !

Le premier scénario est petit et doit permettre à l'Allemand de se placer sur la carte pour la suite qui sera plus compliquée, mais il peut être perdu aux points par les Allemands quand même.
Le reste de la carte sera moins facile à prendre :), les Francais sont meme en supériorité numérique en début de scénario 2 (grace aux troupes en réserve du scénario 1) et peuvent, comme historiquement contre attaquer localement.

Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 01 Novembre 2021, 21:34
Bien pris ! Je ne vais pas manquer de montrer au camp allemand de quel bois on se chauffe de ce côté-ci du Rhin !

Le premier Date est vraiment très nerveux et permet à un joueur agressif de récolter le fruit de son audace. Les motocyclistes sont vraiment une arme exceptionnelle, surtout quand l'adversaire est PIN !
Inor est un village de l'Est typique, étalé des deux côtés de la route principale : avec 3 sections motocyclistes au départ, une prend pied à l'entrée du village, une autre passe par le château et tombe dans le dos des défenseurs, la dernière passe par I38 et contourne Inor par la carrière. La nasse. Les fragiles Kfz 13 sont là pour attirer le feu ennemi et permettre de traverser les zones qui deviennent plus dangereuses au tour 2. Mais ces véhicules sont aussi fragiles que du cristal de Bohème...

Attention à ne pas oublier les VP sur carte un peu écartés de la départementale : des HS sur Zündapp pourront faire le job et glaner une demi-douzaine de points qui sont autant de strategic locations qui élargissent le périmètre allemand pour le prochain Date.
F21 et I23 sont aussi deux bicoques intéressantes : elles surplombent la D964 et peuvent servir de base de départ pour couper le dispositif allemand en deux. J'ai envoyé un groupe de motocyclistes prendre la plus éloignée dès le tour 1 et une section de Felgrau en Opel Blitz à la suite. Sauf que les français ont un avantage numérique local et que les lignes de retraite sont dangereuses : et pas manqué, les soldats français ont dégagé les envahisseurs et poussé vers la départementale, sans avoir le temps toutefois de l'atteindre.
Excellente idée le drm de fin de tour : 5 c'est bien  :-D

Un truc super appréciable aussi : c'est hyper simple à jouer. Pas de trucs compliqués, pas de TEM de fous, des LOS clean, pas de règles dont il faut se rappeler sans cesse. C'est fluide, EZ et agréable. Pour tout dire, ça a le gout d'un module SK, mais c'est pas du SK. Idéal pour ceux qui veulent franchir le pas d'une CG.
Good job guys !
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 02 Novembre 2021, 10:28
Bien pris ! Je ne vais pas manquer de montrer au camp allemand de quel bois on se chauffe de ce côté-ci du Rhin !

...
Un truc super appréciable aussi : c'est hyper simple à jouer. Pas de trucs compliqués, pas de TEM de fous, des LOS clean, pas de règles dont il faut se rappeler sans cesse. C'est fluide, EZ et agréable. Pour tout dire, ça a le gout d'un module SK, mais c'est pas du SK. Idéal pour ceux qui veulent franchir le pas d'une CG.
Good job guys !

Merci, nous avons vraiment voulu faire un module simple coté règles surtout pour les terrains (pas de slopes / barbelés ...).

Il y a un peu de chrome pour la gestion de l'artillerie (pour montrer l'importance de l'artillerie mais sans que les deux camps aient 5 module OBA chacun ar scénario), j'espère que c'est digeste :).

Je me souviens dans notre premier Playtest que Xavier avait envoyé des motocylclistes remonter la grande rue au premier tour. Ces **/!!%% de 'sacrifiés' avaient evité miraculeusement les balles et s'etaient retrouvés derrière mes troupes ce qui m'avait posé pas mal de problèmes. Jusqu'à ce qu'ils se fassent tuer en CC par le crew du canon de 75 :).

Lionel

Titre: Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: X le 03 Novembre 2021, 00:37
Jusqu'à ce qu'ils se fassent tuer en CC par le crew du canon de 75 :).

Des Bretons complètement avinés qui n'avaient pourtant pas réussi jusque là à pousser leur canon... Scheisse!  ;)

X
Titre: Re : Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 03 Novembre 2021, 10:43
Des Bretons complètement avinés qui n'avaient pourtant pas réussi jusque là à pousser leur canon... Scheisse!  ;)

X

Faut pas faire chier les bretons :)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hardrada le 03 Novembre 2021, 11:21
Qui ne sont jamais avinés mais parfois chouchenisés.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: PanzerGG le 03 Novembre 2021, 13:19
Est ce que l'aviné est un habitant de Pont-Aven ?
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 21 Novembre 2021, 18:47
Après avoir terrassé un vilain rhume, je me relance dans la campagne française avec entrain et envie d'en découdre des deux bords.

A l'issue de la refit phase et du tracé du périmètre, trois choses sautent à l'oeil :
- côté français, la prise du bois de la hache, véritable tête de pont allemande qu'un scénario joué au Meet avec Ptitleo me promet d'être très difficile à reprendre
- côté teuton, le village d'Inor est certes en grande partie investi, mais la résistance d'une section allemande brillamment menée par un 10-2 l'empêche de s'y retrancher sur sa lisière sud et rend donc son approche, et une éventuelle contre-attaque française, assez aisée (là encore, un autre scénario joué à Ver montre que la contre-attaque des français est loin d'être une affaire facile)
- toujours pour l'envahisseur nazi, un autre souci apparait clairement : le couloir entre le bois de la hache et Inor est étroit et sous le feu ennemi sur toute sa longueur : or, la D964 bordée de magnifiques platanes centenaires est véritablement le cordon ombilical de la résistance dans Inor même ; d'autant que les vaillants soldats à bandes molletières ont repris in extremis les fermes F21 et I23 qui surplombent la route. La menace d'isolement du bucolique village est donc réelle.

Les achats français visent donc prioritairement à reprendre Inor (une compagnie du 136ème) avec l'appui de la section déjà sur place, et à tenter une approche la plus subtile possible du bois de la hache (une compagnie d'infanterie appuyée par un module de 75mm).
Quelques mitrailleuses lourdes viendront étoffer la défense. Une section d'antichars de 47L devait rejoindre le front en deux points (bois de la Ferté et Inor), mais l'artillerie ennemie viendra frapper de plein fouet un des Citroën qui acheminait l'un d'eux (D1). Le second mettra plus de temps que prévu à rejoindre le front. Super...

C'est le double effet kiss cool de l'artillerie génialement et pourtant très simplement modélisée dans ce module : celui qui négligerait de dépenser quelques PP dans l'interdiction d'artillerie ou le tir de contre-batterie le regretterait très vite.
Mais bon, comme je l'indique ci-après, c'est comme la météo lors d'un match de rugby : ça affecte les deux camps ;-)

Dans le camp allemand, on blinde un poil les positions dans Inor par la mise en place d'un roadblock au milieu du village (pas idéal mais au cas où des blindés apparaitraient) et en fortifiant église et château (pour cause de firelane et de clocher).
Une compagnie d'infanterie sur carte (+1 CPP) doit, je dis bien doit, s'emparer du plus de territoire boisé possible au sud de la ferme de Soiry afin de lever les risques de coupure de la départementale, avec l'appui d'un module de 105mm (toujours dans la finesse le teuton). Entrée au tour 1 prévue, délai tenu mais quelques Felgrau finissent au Feldlazarett divisionnaire (D1). Fichue artillerie française.
En principe, une autre compagnie doit rentrer par le nord du bois de la Ferté appuyée par une section d'assaut. Ben là encore, les tirs de batterie français vont infliger de menues pertes (D1 encore) mais surtout vont retarder la montée au front de la compagnie... Arrivée prévue : tour 4 (joli DR 12) ! Avec une possibilité de fin de Date au tour 5, ça fait rêver.
A ce propos, ne pas oublier la règle spéciale second Date de la CG qui accorde 10 CPP supplémentaire au joueur allemand à faire rentrer au tour 2 ! 10 CPP, c'est mieux qu'un chèque énergie de 100 euros !

Avec les opportunités qui s'offrent aux deux camps dès le Date 2, la carte s'avère plus grande qu'au premier coup d'oeil, et c'est un vrai régal.

Je tenterai de poster des photos avec ce qui me sert de téléphone car la carte VASL est trop lourde pour être hébergée sur les deux sites que de généreux geeks du fofo m'ont indiqués.
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 21 Novembre 2021, 20:40
J'ai hate de lire la suite !

Sur ta carte des zones de setup :
La zone prêt de la rivière au centre est vide et complètement encerclée par une zone allemande , elle devient donc allemande normalement. Ce la doit pas changer grand chose pour la suite :)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 21 Novembre 2021, 21:54
Merci Lionel.
J'hésitais à l'inclure de facto mais vu qu'elle est isolée pour le français, cela ne va en effet pas changer la donne.
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 22 Novembre 2021, 16:05
...
A ce propos, ne pas oublier la règle spéciale second Date de la CG qui accorde 10 CPP supplémentaire au joueur allemand à faire rentrer au tour 2 ! 10 CPP, c'est mieux qu'un chèque énergie de 100 euros !

...

Ces 10 CPPs sont absolument nécessaires à l'Allemand pour gagner la supériorité numérique (normalement l'avantage en qualité doit être là au début mais cela dépend des achats.) et mettre la pression partout !
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: gg01 le 26 Novembre 2021, 11:05
 "avec 3 sections motocyclistes au départ"

Je dis peut etre une connerie mais le nombre c'est pas deux max par campagne?

perso j'ai essayé de passer mais meme pin, à -1 ça fait quand meme mal...
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 27 Novembre 2021, 19:38
Le capitaine Lagarde griffonne quelques mots sur son inséparable carnet relié de cuir tout en jetant régulièrement un coup d'oeil à sa montre bracelet. La rue principale d'Inor est calme depuis que les allemands ont fait irruption dans le village la veille. Le capitaine est fier de ses hommes, ceux qui ont vaillamment résisté jusqu'au bout de leurs forces et de leurs munitions, et ceux qui sont parvenus à se maintenir dans la partie sud de la commune. Maintenant, il attend avec impatience de passer à la contre-attaque. L'état-major a compris l'importance vitale du village et a promis de lancer une attaque dès le 16 mai pour le reprendre, avec la section du capitaine Lagarde en pointe.
L'attaque doit être d'envergure et emporter le village sans coup férir. Pas moins de deux compagnies sont annoncées : l'une d'elles doit dévaler les pentes de la côte 326 de part et d'autre de la D224, l'autre remontera par la sud, éclairée par les hommes de Lagarde.
11:28. Encore minutes à attendre.
Des tirs éclatent soudainement en provenance de l'église que le capitaine sait avoir été fortifiée pendant la nuit par les boches. Les allemands attaqueraient-ils ?
Si tel est le cas, il est trop tard pour changer de stratégie. Déjà les premiers hommes du 136ème régiment apparaissent en lisière des bois sur la route de Martincourt. Plusieurs sections s'élancent comme un seul homme sur le glacis. Le capitaine secoue la tête en bougonnant : l'état-major envoie de la bleusaille... Faute de grives, il faudra donc manger des merles.
Les imprudents courent à découvert en masse compacte. Un Spandau lâche une rafale depuis les bords du canal de l'Est : les fantassins français semblent presser le pas de plus belle et parviennent par miracle à échapper aux balles meurtrières. Une trentaine d'hommes dépassent par l'Est la maison d'où le capitaine prend la route principale d'enfilade avec un FM (H50) et s'engouffrent dans la demeure adjacente sous les aboiements d'un jeune lieutenant frais émoulu de l'école militaire. Les tirs redoublent par les vitraux désormais dénudés de l'église : les balles fouettent la façade, déchiquettent les volets encore intacts, font voler les vitres en éclats. La confusion gagne rapidement les rangs français et le capitaine Lagarde se voit obligé d'aller soutenir les soldats défaillants dans leur trou à rats. Il ordonne en même temps au reste des hommes de sa section de couvrir de toutes leurs armes les nouveaux arrivants : la mitrailleuse qui domine les assaillants du haut du clocher de l'église se tait soudainement.
La compagnie du 136ème en profite pour longer les maisons Est du village. Traversant les haies, investissant les jardins, nettoyant une à une les maisons abandonnées par les allemands, les gars du 136 parviennent jusqu'au milieu du village, poussant devant eux les défenseurs en sous-nombre.
Dès le début de l'assaut, le capitaine Lagarde avait observé la rapide progression de la seconde compagnie qui descendait la pente des bois d'Inor. Ces soldats, plus aguerris, atteignent rapidement les premières maisons du village. La rangée de bâtiments à l'Est de la rue principale est nettoyée avec succès. Les tirs se font constamment entendre, montrant la détermination des motocyclistes allemands. Une automitrailleuse déboule dans la rue pour couvrir le retrait des fantassins : sa mitrailleuse crache la mort, puis s'enraye soudainement. Profitant de l'aubaine, un groupe de fantassins français bondit dans la rue, encercle le véhicule en vidant leurs chargeurs. Des grenades explosent. Une explosion sourde éclate à l'intérieur du blindé léger démuni de toit. Neutralisé. Les soldats allemands perdent soudainement toute vigueur et refluent précipitamment vers le château. Un anti-chars de 37mm est pris en corps-à-corps et mis hors de combat.
La défense se raidissant, l'assaut est interrompu, ne laissant entre les mains des motocyclistes que le quartier de la mairie, le château, et ceux entourant l'église.
L'attaque est un succès, les pertes françaises sont faibles, ce dont se réjouit le capitaine. Les rapports qui lui parviennent par la suite font état de la prise du cimetière et du pont qui enjambe le ruisseau du Fond de Noue.
Le capitaine jubile ! "Nom d'un cul de nonne ! L'affaire est bien engagée ! Les boches sont encerclés !"

*****

Les gars du 12ème régiment de zouaves sont des durs à cuire. Ils ont d'autant plus envie d'en découdre que les allemands se sont emparés la veille par surprise du bois de la Hache, position de départ idéale pour attaquer le flanc de la ligne tenue par le 14ème RTA ou pour renforcer les motocyclistes qui se sont audacieusement emparés d'Inor la veille.
Depuis quelques dizaines de minutes, les soldats français se sont silencieusement glissés dans la langue boisée qui sépare les champs de la ferme de Soiry et la départementale 964. L'objectif assignée à la compagnie est de reprendre le bois de la Hache par le Sud. Les hommes peuvent compter sur l'appui des canons de 75 du bataillon qu'un opérateur radio guidera depuis la ferme de Soiry. Le flanc et les arrières sont couverts par une mitrailleuse lourde et un anti-chars léger. Une puissante attaque doit être lancée en parallèle sur Inor, éliminant ainsi tout risque d'être pris à revers par les boches.
La grosse centaine de fantassins que composent la compagnie rassemblée pour l'assaut est lourdement chargée : les munitions bardent les poitrines des mitrailleurs et les grenades déforment les poches des vareuses.
Adossés à un tronc ou agenouillés derrière un bosquet, les soldats sont prêts à jaillir sur les positions ennemies. Les officiers scrutent leurs montres. L'heure de siffler l'attaque est proche.
Sacrebleu ! Le silence du sous-bois est soudain rompu par un vacarme effroyable. Des balles de tous calibres fusent entre les arbres. Des obus de mortiers tombent sur la droite, à la lisière des champs de la ferme de Soiry. Des silhouettes toujours plus nombreuses se dessinent entre les contours imprécis des buissons, précédées par les multiples points lumineux des coups de feu d'armes individuelles. Des voix parviennent jusqu'aux lignes françaises. "Vorwäts ! Schnell ! Feuer !"
Les positions de départ des soldats français sont bousculées. Les hommes refluent, non sans faire le coup de feu avant chaque mouvement de repli. Les hurlements des blessés se font de plus en plus nombreux.
Une automitrailleuse allemande entourée d'une nuée de Feldgrau emprunte au ralenti le chemin qui mène aux deux bâtisses au sud des bois : la première est emportée sans coup férir et la seconde doit être abandonnée quelques minutes plus tard face aux assauts allemands et à une attaque de contournement.
Au bout d'une dizaine de minutes, l'enfer s'abat sur l'étroite zone boisée. L'artillerie française parvient tant bien que mal à faire pleuvoir ses obus sur les pointes avancées allemandes, non sans toucher des soldats du 12ème, talonnés de très près par l'ennemi. La confusion règne dans les bois, d'autant que des obus de plus gros calibres viennent presque en même temps prélever leur tribut de morts : les artilleurs allemands se joignent à la tuerie et après avoir labouré les champs de Soiry, se mettent à tomber entre les arbres, projetant des centaines d'éclats mortels parmi les hommes emmêlés inextricablement dans des combats à bout portant.
Face aux pertes devenues insupportables, les zouaves refluent en désordre vers l'Est. Fort heureusement, les allemands abandonnent toute poursuite, tout autant épuisés.

*****

Le Gefreiter Münster est le meilleur sous-officier de la compagnie. A ce titre, il lui a été confié le commandement de la section d'assaut de la compagnie, les hommes les plus aguerris et les plus solides de tout le bataillon. Durant les mois précédents, ils ont pu ensemble s'entrainer aux techniques de combat rapproché, de prise de positions fortifiées, aux missions de renseignements, aux patrouilles furtives. La crème de la crème. La guerre de mouvement qui a repris depuis peu est une aubaine pour le Gefreiter et ses hommes. Ils multiplient les actions d'éclats et leurs visages juvéniles sont devenus en quelques jours ceux de véritables vétérans.
La mission du jour n'est pas des plus enthousiasmantes : reconnaissance musclée dans les bois dit du Champs des chaussées, prise de la côte 325 et recherche de contact avec l'ennemi. Le régiment identifié dans la zone est le 14ème régiment de tirailleurs algériens. Des soldats d'élite, des dus à cuire, un ennemi à la hauteur pour Münster et ses hommes. La section constituera l'élément de pointe d'un assaut plus important mené par une compagnie entière.
"Gott verdammt ! Wo sind Sie ?". Ces incapables sont en retard. Aucun signe de la compagnie. Münster apprendra dans la journée que l'artillerie française leur a causé des problèmes lors de la montée au front.
Tant pis. Le soldat allemand a ceci de supérieur à tous ses adversaires, c'est qu'il sait et doit prendre les initiatives qu'il sied. Alors en avant. La section progresse prudemment sur un sentier qui longe le flanc de la côte 325. Le Grefeiter n'en a que faire de poser l'arme au pie dsur cette fichue colline. Non, ce qu'il recherche, c'est le contact avec l'ennemi. Les soit-disant redoutables soldats basanés vont vite reconnaitre la supériorité du fantassin allemand.
La progression se fait plus lente et les hommes quittent le sentier pour s'enfoncer dans les bois.
Le soldat Rolf Reichter ouvre la marche. Ce paysan bavarois excelle dans la découverte des positions camouflés et sait faire la différence entre un bruissement déclenché par un lièvre jaillissant et le bruit d'une botte écrasant une poignée de feuilles mortes.
RATATATATA !
Cette fois-ci, Rolf n'a rien vu venir. Une rafale de mitraillette le force à se jeter le nez dans la terre ! Une dizaine de fusils répond au claquement du FM. Les hommes de la section d'assaut qui s'étaient un peu regroupés au fur et à mesure que les bois devenaient plus denses, sont cernés par les projectiles. Münster a l'impression d'être personnellement visé et se laisse envahir par la panique, suivi de près par la moitié de ses hommes. Ils s'enfuient en courant comme un seul homme, laissant un groupe couvrir leur course folle. Ces diables d'arabes ont pris le dessus !
Dans l'intervalle, la compagnie régulière est arrivée sur le terrain. Etalés sur un large front, les Feldgrau progressent d'autant plus prudemment qu'ils ignorent l'origine et la provenance des coups de feu. Le chef de compagnie ne fera preuve d'aucun zèle particulier et se cantonnera à s'emparer des objectifs assignés par l'état major.
Le Champs des chaussées et le bois de la Ferté finiront la journée entre les mains des troupes de la Wehrmacht.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 27 Novembre 2021, 22:00
Pertes françaises : 16 CVP. Gain de 5 points stratégiques.
Pertes allemandes : 21 CVP. Gain de 9 points stratégiques.
Très courte victoire des allemands sur ce Date en Dual Assault.

Après un 15 mai presque téléphoné, le second Date offre de multiples possibilités aux deux adversaires.
Et c'est bien là la marque d'un module bien torché ! (Non, je n'ai pas d'actions au LFT récemment entré en bourse et talonnant Microsoft et Pfizer)
Le même suspens marquera donc le prochain Date !
Intéressant en tout cas de dérouler nos AAR en parallèle avec celui d'Angus et GG01 ! Les choix sont différents autant que les résultats et je pense vraiment qu'il existe encore bien des possibilités, tactiques ou stratégiques.
Rejouabilité du module excellente à coup sûr !

Les options sont nombreuses, mais les moyens ne sont pas suffisants pour courir après tous les lièvres.
Du coup j'ai fait un choix assez évident pour le français, à savoir reprendre Inor coute que coute pour raccourcir le front ultérieurement et pouvoir faire face ailleurs. Le risque était de voir les algériens se faire bousculer au bois de la Ferté, mais les options allemandes et le retard d'entrée de la compagnie allemande (tour 3 à cause des tirs d'artillerie !) ont permis de tenir la ligne sans effort même si les gains territoriaux ne sont pas négligeables pour le camp allemand.

Inor n'est pas complètement tombé cependant, et il va falloir réduire la poche.

Le bois de la Hache méritait aussi une attention particulière, mais chacun ayant choisi d'attaquer de jour sur ce Date, il a fallu tirer au sort le camp qui bougeait en premier, et ce furent les allemands. Les deux compagnies d'assaut se sont heurtées de plein fouet et les allemands ont pu prendre le dessus grâce à un nombre d'armes de soutien supérieur et la présence d'un véhicule blindé léger.

L'artillerie est une véritable faucheuse lorsqu'elle trouve sa cible dans les bois, mais encore faut-il qu'elle y parvienne. Il a fallu attendre le tour 3 pour voir les premiers obus tomber.
Les allemands ont tout d'abord perdu la zone de repérage de vue, puis la mission, puis le contact radio, avant de bombarder les champs cultivés de Soiry pour rien, et finalement exploser au milieu des lignes franco-allemandes. Au 105, ce fut un joyeux massacre... L'observateur a vu rouge pratiquement tout le temps et du coup, une seule mission a été menée à son terme.
Pour les français, ce fut à peine plus chanceux : perte de contact, observateur pris pour cible et DM par des MG allemandes, puis enfin une mission qui tombe mais là encore, les combats très rapprochés ont coûté cher aux deux camps.

A noter que le nombre de Heat of Battle fut incroyablement élevé : 6 pour les 5 tours qu'a duré le Date.

Le périmètre, à l'issue du tour 5 mais avant les possibles exfiltrations (la question d'abandonner Inor ou pas se pose pour l'allemand qui ne dispose plus que d'une poignée de motocyclistes dans le village mais de bonnes positions de défense. A noter, un squad et un leader 8-0 se retrouvent coincés à l'étage de I44)

(https://zupimages.net/up/21/47/w4wh.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=21/47/w4wh.png)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 27 Novembre 2021, 22:05
Va falloir envoyer les chars...
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 28 Novembre 2021, 09:04
Va falloir envoyer les chars...

ouah, quel CR à nouveau !

Le second jour a été compliqué pour les Allemands comme historiquement !
Et là pour le Francais le placement est compliqué car tu ne peux pas tout défendre correctement, il faut arriver à deviner les intentions allemandes. Tu va choisir comment pour l'allemand ?

Il y a beaucoup de force encerclés dans Inor ?

Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 28 Novembre 2021, 10:52
Clairement !
Cependant, l'attaque sur Inor aurait pu se terminer par la reconquête totale du village, mais j'ai choisi de le défendre avec les meilleures troupes disponibles, à savoir les motocyclistes. Ils ont cependant sacrément morflé et le sniper français (SAN augmenté de 1 par RG) a été suffisamment actif pour tuer un leader et casser deux squads 468 à de propices moments, accélérant la reprise du village.
Il reste une soixantaine de soldas allemands dans le village, encadrés par deux leaders. Mais ils sont bien appuyés par une HMG, une MMG et une LMG et sont retranchés dans le château et l'église. Ils vont donc rester et se la jouer "fort Alamo".
Le capitaine Lagarde (10-2) pourrait aider à réduire la poche mais j'en aurais bien besoin ailleurs...

Pour le prochain Date, les options sont encore plus nombreuses et je vais donc m'amuser à les coucher sur le papier pour faire un tirage au sort par piqué des hannetons. Mais secrètement, l'une d'elles, inspirée par la partie d'Angus et gg01, me plait plus que les autres, du coup je la mettrai en double parmi les tirages.

Les français ont bénéficié d'un bon (ou mauvais, ça dépend pour qui) DR d'interdiction d'artillerie, ce qui fait que l'arrivée des allemands par le bois de la Ferté a pu naturellement être maitrisée. Avec un placement en retrait volontaire, seule une escarmouche brillamment emportée par les algériens a eu lieu. Cela permet au RTA de gagner du temps, renforcer la ligne existante et constituer des réserves.
Reste qu'Inor doit être nettoyé et que tout doit être mis en oeuvre pour éviter un retour offensif des allemands. La prise du pont est une aubaine également et permettra d'agir en amont sur une offensive ennemie, y compris blindée.
Et par conséquent, la défense de la ferme de Soiry et des bois alentours va être compliquée.

Allez, avec un ou deux cachets d'aspirine et une prise de tête tout ce dimanche devant la carte devrait permettre de préparer un Date encore palpitant.

Ah oui, j'ai oublié de dire : je m'attendais à un style de combat un peu redondant et laborieux dans les bois, un poil pénible à jouer à dire vrai, mais non. C'est stressant au possible, implique des prises de décisions difficiles, entraine des flux offensifs dans les deux camps, et génère immanquablement des pertes, ce qui n'est pas fait pour satisfaire ma quête du Zero KIA.
Quant à l'OBA, et comme le disait très justement Angus, elle est la reine de la bataille, dès lors qu'elle fait ce qu'on lui demande de faire. Et là, je ne connais pas beaucoup de femmes dans le genre, alors parlez-lui gentiment...
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 28 Novembre 2021, 13:02
17 mai. Le temps reste clair et humide.

La logistique connait un bon gros coup de mou.
Les français ne reçoivent que 13 CPP et 7 CSPP (dont 1 en sacrifiant les quelques véhicules présents sur le front).
Les allemands s'en tirent un peu mieux grâce aux drm : 16 CPP et 8  CSPP.

L'état-major français est en effervescence. Plusieurs orientations sont proposées pour tenter de rétablir une situation confuse sur le front.

1- Inor doit être repris et tenir !
Le village doit être définitivement nettoyé et protéger d'une éventuelle tentative de secours de la part des allemands. Les troupes déjà engagées le resteront ce 17 mai et recevront des renforts anti-chars pour constituer un véritable bouchon au nord du village.

Une évidence pour beaucoup : cette option sera retenue sur dr 1-4 (D10)

2- Abattez la Hache !
Si le bois tombe, les allemands seront privés de leur base de départ. Toutefois, les combats de la veille ont montré combien il sera difficile de s'emparer de la zone. L'OBA constituera donc l'arme principale. L'assaut est assigné au RTA.

Option risquée et privant les autres parties du front de renforts : dr 5-6 (D10) ATTACK CHIT

3- Ils arrivent ! A nous les Algériens !
La priorité est désormais de renforcer le RTA et l'approche du bois de Neudan. Les autres parties du front feront avec ce qu'ils ont.

Choix de la raison pour l'EM : dr 7-10 (D10)

Les officiers allemands sont partagés entre consolidation et audace.

1- Secourir Inor
La mission des motocyclistes a été vaillamment accomplie et ils méritent d'être secourus. Pour cela, les chars sont appelés à la rescousse.

Option fraternité peu prisée par les chefs de bataillon qui veulent en découdre : dr 1-2 (D10) ATTACK CHIT

2- Soiry à tout prix !
Le demi-échec d'hier doit être transformé en victoire ! Il faut poursuivre notre assaut sur Soiry, sa ferme et les bois au nord et au sud.

La pugnacité au service de la stratégie. Un travail commencé doit être terminé : dr 3-5 (D10) ATTACK CHIT

3- Percée ! Percée !
L'audace avant tout. Les français sont déboussolés et peuvent craquer sur un audacieux coup de boutoir. Nos troupes doivent s'élancer en nombre du fraichement conquis champs des chaussées et percer vers le Sud ! L'artillerie préparera le terrain à cette course folle vers le Sud.

Les jeunes officiers défendent tous cette option qui pourrait leur apporter gloire et promotion : dr 6-10 (D10) ATTACK CHIT
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 28 Novembre 2021, 13:09
Même si cela coûte cher en CSPP, chaque camp fait donner de la voix à son parc d'artillerie. Interdiction et tirs de contre-batterie sont la norme.
Elle est chiante cette règle hein ? :-D
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 28 Novembre 2021, 13:30
Roulement de tambour.
dr français : 5
dr allemand : 6

L'état-major français veut réduire à tout prix le saillant allemand dans le bois de la Hache. Le second et dernier Attack Chit.

Du côté de la Wehrmacht, l'audace de la jeunesse emporte la décision et l'offensive plein Sud est décidée. Inor devra tenir seul.

Ça va être épique ! ]:-)
(https://zupimages.net/up/21/47/gwrl.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=21/47/gwrl.png)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Phil D le 28 Novembre 2021, 13:47
Ah, je reconnais l'axe de poussée que j'ai utilisé avec les Allemands dans Sauerei Wald. Mais le Bois de la Hache était fermement dans les mains Allemandes, l'objectif c'était Soiry...

Ça doit être particulièrement difficile à jouer honnêtement en solo, quand tu manques de monde pour tenir correctement ton front et que ton plan va te forcer à le dégarnir encore plus...
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 28 Novembre 2021, 18:11
Soiry, par définition, sera fortifiée et solidement défendue.
Par conséquent, les allemands vont soigneusement éviter la ferme, comme la peste. Par contre, une fois contournée et mise derrière la ligne de front, elle n'aura plus aucun intérêt et devra être évacuée.
La percée plein sud a ce seul objectif, rendra caduque toute défense de Soiry. En théorie.
Ca va chier...

Le solo n'est pas si frustrant ou difficile, il est par contre un peu moins excitant.
Se tenir à un plan initial est essentiel, et le reste relève de la marche au son du canon. Ça fait partie du deal de départ avec soi-même 8-O, Mais encore une fois, rien ne remplace un partenaire humain.
Sur le Date du 16, la droite de la ligne des algériens était particulièrement ténue, mais il me fallait du monde pour attaquer la Hache : les placer en retrait me permettait d'anticiper une seule attaque ennemie sur les 5-6 tours, et donc de limiter pertes humaines et territoriaux.
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 28 Novembre 2021, 18:48
Soiry, par définition, sera fortifiée et solidement défendue.
Par conséquent, les allemands vont soigneusement éviter la ferme, comme la peste. Par contre, une fois contournée et mise derrière la ligne de front, elle n'aura plus aucun intérêt et devra être évacuée.
La percée plein sud a ce seul objectif, rendra caduque toute défense de Soiry. En théorie.
Ca va chier...

Le solo n'est pas si frustrant ou difficile, il est par contre un peu moins excitant.
Se tenir à un plan initial est essentiel, et le reste relève de la marche au son du canon. Ça fait partie du deal de départ avec soi-même 8-O, Mais encore une fois, rien ne remplace un partenaire humain.
Sur le Date du 16, la droite de la ligne des algériens était particulièrement ténue, mais il me fallait du monde pour attaquer la Hache : les placer en retrait me permettait d'anticiper une seule attaque ennemie sur les 5-6 tours, et donc de limiter pertes humaines et territoriaux.

J'ai joué en solo le premier test du CG II et en effet, c'est tout à fait faisable même si Xavier m'a réservé beaucoup plus de surprises sur les tests suivant :)

Francais et Allemands en attaque, je dirais que ce scénario va être sanglant !

Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 28 Novembre 2021, 19:08
Mauvaise nouvelle pour le français après des dr défavorables...
French sets up first ET... German moves first.

Et le petit plus : Dawn assault.
Les allemands vont donc bénéficier d'une LV hindrance pour le premier tour, ce dernier constituant à traverser un no man's land CX, et le Date ne se terminera pas au tour 5, ce qui leur permettra de pénétrer plus profondément les lignes françaises (si ça passe en tout cas).
Une compagnie allemande a subit les effets de l'artillerie française (D2) mais atteindra le front à l'heure.

SAN : 5 pour le français, 3 pour l'allemand.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 29 Novembre 2021, 21:43
"Mon capitaine, les hommes sont prêts à lancer l'assaut sur le château !"
L'estafette venait de s'engouffrer dans la maison située au carrefour central d'Inor, là où Lagarde avait positionné deux mitrailleuses pour arroser les défenseurs du château. Les tirs avaient commencé à crépiter quelques minutes auparavant et la façade de la bâtisse faisait déjà apparaitre les stigmates du mitraillage intense. Le capitaine se retourna brusquement pour apercevoir le soldat qui avait fait irruption dans la pièce et lui hurla de se planquer. A peine avait-il relevé son buste qu'une balle traversa l'embrasure de la fenêtre et perfora son crâne qui éclaboussa de la cervelle de leur chef les servants d'une mitrailleuse lourde.
Lagarde, le vétéran de la guerre du Rif, venait de se faire descendre par un sniper allemand.
Après un léger flottement, l'assaut prit cependant forme à droite, vers le château, puis à gauche du dispositif, vers l'église.
Les allemands se retranchaient désormais dans un périmètre très réduit, mais leur puissance de feu était redoutable. Les reconnaissances avaient permis d'identifier 2 mitrailleuses lourdes et 2 Spandau. La soixantaine de défenseurs entendaient bien se défendre bec et ongles.
Le combat pour Inor dura de longues minutes. Le soleil avait fait évaporer les brumes matinales lorsque les derniers soldats allemands se rendirent.
Un sanglant corps-à-corps dans une masure au sud de la rue du canal avait tenu les deux camps en haleine pendant ce qui semblait avoir été une éternité. Les soldats du 136ème, en supériorité numérique, avaient finalement emporté la décision, bouclant l'encerclement des motocyclistes dans l'église et les bâtiments adjacents.
Le château avait lui aussi fait l'objet d'âpres combats au corps-à-corps mais les français avaient été les plus hardis.
Inor était enfin à nouveau entre nos mains.
La mort du capitaine Lagarde affecta les hommes au-delà de sa seule compagnie mais son allant avait guidé nos soldats vers une formidable victoire.

*****

Le lieutenant Chopart scruta ses hommes autour de lui. Aussi loin que les arbres lui permettait de voir, il apercevait ses hommes embusqués en retrait de la lisière du bois de Soiry.
Profitant du vent contraire, un caporal métropolitain fumait une cigarette assis derrière un arbre en cachant la lueur de son mégot avec ses mains.
Un peu plus loin, l'incorrigible Abdelkader finissait de ranger sa théière et de piétiner le feu quasi invisible qui lui avait permis de préparer un énième breuvage dont les effluves parfumées parvenaient à peine au nez du lieutenant.
Trois soldats avaient étalé leurs tapis à quelques mètres de lui dans un repli de terrain et psalmodiaient avec ferveur une prière à Allah.
Le chef de bataillon avait décidé hier soir très tard de décaler l'attaque sur le bois de la Hache au petit matin afin de profiter des derniers instants de pénombre pour permettre aux hommes de Chopart de traverser le glacis qui s'ouvrait devant eux. Le lieutenant avait approuvé cette initiative. Il était avare de ses hommes. D'un coup d'oeil sur sa droite il croisa le regard déterminé de Mohamed Aziz et esquissa un sourire ; c'est lui qui, la veille, avait arrêté une section d'assaut allemande avec son groupe. De sa jeunesse passée à garder les chèvres de père à Douar Aïn Torki, il avait acquis sa vue perçante et son ouïe développée. Mohamed Aziz était un élément précieux au sein de la compagnie, et un fidèle compagnon d'armes.
L'observateur d'artillerie avait reçu l'ordre de prendre à partie la tranchée allemande que l'on pouvait à peine deviner de l'autre côté des champs : un redoutable nid de mitrailleuses qu'il fallait maitriser pour pouvoir prendre pied dans le bois de la Hache.
Un chuintement dans l'air. Un obus s'écrase dans les champs de Soiry, en contrebas de la ferme. Trop à gauche.
Chopart lève le bras, puis l'abat devant lui, donnant l'ordre d'avancer à sa compagnie. Comme un seul homme, les tirailleurs algériens s'engagent lentement dans le no man's land. L'artillerie tardant à prendre à partie les boches, les premières fusantes zèbrent l'air et traversent les pelotons de gauche. Quelques hommes se jettent à terre. Un groupe reflue en courant.
Les obus se rapprochent. Enfin. Une pluie de métal s'abat sur la tranchée. Chopart ordonne un feu à volonté avant de crier "Ilaa Al'amam !"
L'observateur d'artillerie fait suspendre le tir. Après une course effrénée, les algériens atteignent en hurlant la tranchée allemande. Les hommes se jettent au fond de la saignée abandonnée par ses défenseurs. Quelques cadavres indiquent que les tirs ont été efficaces. Des soldats de la 2ème section se précipitent derrière les deux mitrailleuses laissées par l'ennemi tandis que le reste de la troupe s'élance dans le boyau.
La 1ère section, menée par Chopart, s'empalent quant à elle sur les Kar 98 de deux groupes de boches. La moitié des hommes sont mis en déroute mais le reste entre en corps-à-corps avec les allemands. Un combat féroce se développe parmi les arbres mais les allemands s'enfuient rapidement (DR12).
La 3ème section a pris un autre chemin : profitant du dénivelé, elle s'est engagée sur la droite pour longer une haie qui l'amène directement sur le flanc gauche de l'ennemi. Une balle bien placée par le tireur d'élite de la section permet de semer la panique parmi le groupe ennemi qui s'enfuit dans le bois. Le sergent presse ses hommes vers la position abandonnée et s'empare d'une mitrailleuse. L'audacieux mouvement est toutefois stoppé par un prompt renfort ennemi.

Le lieutenant Cochart est toutefois soucieux.
La première ligne ennemie est prise, mais de lointains coups de feu lui parviennent aux oreilles dans le vacarme des combats environnants.
Un soldat arrive en courant de la ferme Soiry. Haletant et suant, il se plante devant Cochart malgré la grêle de balles qui s'abat autour d'eux. Ses yeux sont emplis de panique.
"Les boches déboulent en masse du champs des chaussées ! Un bataillon entier !"
Les hommes entourant Cochart peuvent lire la stupeur dans son regard.
Quelques secondes s'écoulent, interminables. Le visage du lieutenant se crispe soudain. Son regard reprend la determination que ses hommes ont vu si souvent.
"On se replie..."
La mort dans l'âme, les hommes de Cochart arrache les mitrailleuses de prise a leurs affuts et reprennent sans tarder le chemin inverse. Les sacrifices ont été inutiles et le bois de la Hache ne sera pas repris aujourd'hui malgré la vaillance de nos hommes.

*****

Münster n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Sa couardise de la veille face aux africains n'avait échappé à personne, et en tout, pas à ses hommes qui avaient couvert sa fuite.
Il avait accueilli avec soulagement les ordres de l'état-major : l'effort de l'attaque allait être renouvelé dans son secteur et cela allait lui permettre de se racheter se disait-il.
Les mâchoires crispées, il avait rassemblé ses hommes avant toutes les autres unités et avait été le premier à rejoindre ses positions de départ. Maintenant qu'il connaissait le terrain, il avait demandé à pouvoir faire sauter le verrou qui lui avait fermé la porte la veille. Il savourait par avance sa vengeance.
Deux compagnies entières lui emboiteraient le pas des qu'il aurait accompli sa mission.
L'artillerie se mit a tonner. Les obus labouraient la terre et lacéraient les arbres du bois de Soiry.
Il s'élança à la tête de sa section d'assaut.
L'action fut rapide, brutale, et décisive. Les algériens furent totalement surpris cette fois ci. L'entrainement et l'expérience de Münster ne laissèrent aucune chance aux français.
La débandade gagna rapidement l'ensemble de la ligne. Partout les soldats allemands bousculèrent les défenseurs. La maison forestière fut la seule à résister plus longtemps mais fut finalement submergée par le nombre. Les français reculaient plus vite que les allemands n'avançaient dans les bois serrés et obscurs. Les tirs s'espacèrent puis se turent, faute de combattants.
La victoire était totale.
Münster resta en pointe de l'attaque et fut le premier à atteindre la clairière a l'arrière de la ferme de Soiry. Il jubilait.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 30 Novembre 2021, 00:05
Pertes françaises : 35 CVP dont 3 squads capturés. Gain de 7 points stratégiques.
Pertes allemandes : 37 CVP dont 4 squads et 2 camions capturés (à Inor) et 3 leaders. Gain de 13 points stratégiques.
Courte victoire allemande à nouveau.

Je n'avais pas raté de autant MC depuis bien longtemps...
Le RTA a été bousculé dès le premier choc dans le bois de Neudan, mis à part deux ou trois squads qui ont offert une belle résistance (un squad submergé est parvenu à résister un tour entier, la maison forestière a retenu la valeur de deux sections allemandes pendant deux tours avant de succomber et un demi-squad s'est payé le luxe de ralentir une section de Feldgrau au coeur du bois de Neudan jusqu'à la fin du Date), tout le dispositif a volé en éclats en deux tours et tout le reste ne fut qu'une pitoyable débandade avec des milliards de teutons sur les talons!

Par contre, quelle belle et illusoire charge que celle des algériens sur le bois de la Hache. Je ne donnais pas cher de leur peau mais grâce à l'artillerie et à un SAN chanceux, ils sont parvenus à investir les tranchées allemandes et à éliminer quelques ennemis. Les pertes ont cependant été lourdes et la contre-attaque allemande qui débutait à l'Ouest, couplée à la menace d'être pris à revers, a eu raison de cette chevaleresque aventure. Si le scénario avait duré un tour de plus, les allemands seraient parvenus à prendre la ferme de Soiry et à couper la retraite des algériens. Le retour précipité était devenu vital. Mais bon sang ils l'ont presque repris ce fichu bois !

A noter que les bois au Sud des champs de Soiry, qui avaient déjà connus de féroces combats la veille, ont à nouveau été mis sous pression. Cette fois-ci, les zouaves du 12ème n'ont pas pu résister. Le coup de grâce fut donné en Prep Fire allemande lorsqu'un simple 4FP - NMC a mis en déroute l'aile gauche des français, soit deux squads et un leader 8-1 : les allemands ont bien évidemment saisi l'occasion pour encercler ces héros qui avaient fait du bon boulot quelques tours auparavant en supprimant un leader 9-2 et un squad 468 en CC. Avec 3 squads encore valides et 3 autres DM constamment talonnés par les assaillants (leader blessé, on ne laisse personne derrière), il ne restait plus qu'à trouver le salut dans la fuite.

Heureusement, Inor est tombé. La perte du capitaine Lagarde dès le premier tour (fichu SAN) fut un coup dur mais le sniper français a semé la vengeance tout au long du combat. Le château a été pris d'une traite et là encore, ce sont les MC ratés qui ont brisé la défense allemande. Avec des 468, c'est à pleurer.
Un CC a duré trois tours au sud de la rue du canal : sans pouvoir le renforcer, les allemands ont dû céder sous le nombre.

Une bien belle partie.
Les combats sont vifs et rapides. Le mouvement est très important et souvent plus efficace que le combat frontal.

PS : seul bémol, les pions... Je me suis énervé plusieurs fois sur des piles composées de pions de tailles différentes qui se cassent la gueule entre mes doigts boudinés et me font perdre mon temps... J'en ai carrément jeté un à la jaille. Me faisait trop chier celui-là...
(https://zupimages.net/up/21/48/u9qe.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=21/48/u9qe.png)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 30 Novembre 2021, 07:38
Je suis sur que tu auras la planche de pions corrigée en premier d'ici quelques semaines.

Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: barns le 30 Novembre 2021, 08:38
des doigts boudinés, heureusement que  tu ne sois  pas maçon. Sacré bel AAR.

Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 30 Novembre 2021, 09:30
Je suis sur que tu auras la planche de pions corrigée en premier d'ici quelques semaines.

Non non Lionel ce n'est pas nécessaire ! Je m'y fais : ils ne sont pas tous imparfaits, loin s'en faut, et maintenant je prends le temps de les choisir du coup.
Et puis je n'ai pas à avoir des doigts boudinés :-D
Titre: Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 30 Novembre 2021, 10:02
Non non Lionel ce n'est pas nécessaire ! Je m'y fais : ils ne sont pas tous imparfaits, loin s'en faut, et maintenant je prends le temps de les choisir du coup.
Et puis je n'ai pas à avoir des doigts boudinés :-D

En tous cas belle percée de la part de Munster ! Le jeu s'est arrêté à quel tour ?

Lione
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 30 Novembre 2021, 10:22
Tour 6 !
Ce fut très très long pour l'aile droite française...
Mais pile poil pour la reconquête d'Inor.
Dommage pour l'attaque sur la Hache, elle s'était bien déroulée dans la phase la plus critique et deux rangées d'hexagones avaient été conquises avant cet ordre de retrait.

La ferme de Soiry semble menacée mais le raccourcissement du front va permettre de rameuter des troupes.
Les français vont effectuer leur rotation d'unités. Plus d'Attack Chit, pas le choix, d'autant que les RG-I ont été bien employés.
Une attaque de nuit pour dégager Soiry ? Ou Idle pour reformer la ligne plus au Sud... Ca va se faire au dé.

Côté allemand, la réduction du saillant de Soiry est la seule option : OBA et troupes d'assaut au menu.
On va taper dans un dernier Attack Chit avant de passer la main à d'autres unités.
Après ce sera Idle, 4 attaques d'affilée ça use.
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 30 Novembre 2021, 10:25
Tour 6 !
Ce fut très très long pour l'aile droite française...
Mais pile poil pour la reconquête d'Inor.
Dommage pour l'attaque sur la Hache, elle s'était bien déroulée dans la phase la plus critique et deux rangées d'hexagones avaient été conquises avant cet ordre de retrait.

La ferme de Soiry semble menacée mais le raccourcissement du front va permettre de rameuter des troupes.
Les français vont effectuer leur rotation d'unités. Plus d'Attack Chit, pas le choix, d'autant que les RG-I ont été bien employés.
Une attaque de nuit pour dégager Soiry ? Ou Idle pour reformer la ligne plus au Sud... Ca va se faire au dé.

Côté allemand, la réduction du saillant de Soiry est la seule option : OBA et troupes d'assaut au menu.
On va taper dans un dernier Attack Chit avant de passer la main à d'autres unités.
Après ce sera Idle, 4 attaques d'affilée ça use.

L'ELR allemand a il baissé ?

Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 30 Novembre 2021, 13:13
Non :-@
Mais j'hésite à prendre un Attack encore une fois.
ELR et SAN ne bouge pas pour l'instant. Mais SAN 5 pour le français, ça pourrait bouger au prochain Date.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Phil D le 30 Novembre 2021, 17:44
Le périmètre français me semble avoir une drôle de tête du côté du Bois de la Hache (mais je peux me tromper, je n'ai pas lu les règles de tracé d'Inor - c'est un des trucs qu'il faut que je prenne le temps de faire, clairement).
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 02 Décembre 2021, 14:42
Le périmètre français me semble avoir une drôle de tête du côté du Bois de la Hache
D'ailleurs il manque deux marqueurs de contrôle français sur les entrechments au nord et les hexagones adjacents, emportés par le RTA grâce à une fine manoeuvre de contournement.
Certaines positions allemandes ont été conquises par les algériens pendant le scénario avant d'être évacuées mais non reprises par les troupes allemandes. Cela a permis aux français de capturer les MGs qui défendaient le bois et de retenir les allemands durant le dernier tour.
Par contre, les positions étaient isolées et ont dû être évacuées.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 02 Décembre 2021, 16:53
Le Général Chapouilly franchit la porte de l'état-major du SFMO avec une moue renfrognée.
Des combats de cette journée du 17 mai, le Général de brigade Burtaire n'avait retenu que la forte poussée des allemands sur le bois de Neudan et la déconfiture de l'aile droite du 14ème. Rien sur la vaillante attaque du bois de la Hache. Rien sur Inor enfin repris. La peur de la percée hantait les esprits des officiers supérieurs depuis le déclenchement de l'offensive éclair des allemands la semaine dernière et de l'attaque de la Belgique. Les tirailleurs et leur chef avaient été injustement blâmés, mais la discipline faisant la force des armées...
En tout cas, la décision avait été prise de relever la 3ème DINA.

Le mouvement s'effectuera le lendemain, le 18. Dans la nuit du 17 au 18, les tirailleurs algériens évacueront en silence la ferme de Soiry, devenue intenable.
Les camarades du 11ème REI avaient reçu l'ordre d'accélérer le mouvement, malgré les tirs d'interdiction de l'artillerie allemande (ndlr : une compagnie du 11ème souffrira d'un D1 et la section anti-aérienne sera privé d'un canon de 20) pour constituer une nouvelle ligne de défense qui courrait le long du ruisseau du fond de la Noue et se poursuivrait dans le bois d'Inor, 100 à 200 mètres au nord de la départementale 224.
Le colonel Maire et son chef d'état-major, le capitaine Robitaille, ont conçu un plan de défense qui consiste à établir des points fortifiés à intervalles réguliers dans les bois : tranchées, mitrailleuses lourdes, mortiers et canons de 37 garniront les points d'appui.
Le capitaine Perret, de la compagnie de commandement, organisera le dispositif en première ligne. En cas d'infiltration, des groupes de corps-francs et une réserve d'infanterie interviendront sans attendre pour repousser les boches.

*****

A peine les bardas jetés au sol, les légionnaires empoignent les pelles et se mettent à creuser leurs positions. Les réseaux de tranchées s'étendent quelques heures plus tard tout au long du tracé rouge qui balafre la carte d'état-major du capitaine Perret. A peine quelques jurons en polonais, en espagnol ou en bon français du terroir viennent ponctuer les crissements réguliers des godets contre la terre graveleuse.
Minuit passé. Les sentinelles perçoivent l'approche des tirailleurs algériens du 14ème qui abandonnent Soiry. Les mots de passe sont chuchotés de loin en loin. Les nord-africains, les yeux marqués par la fatigue, traversent silencieusement les lignes des légionnaires, s'arrêtant parfois dans les trous de leurs camarades de combat pour échanger une cigarette ou un bol de soupe tiède.
Le lieutenant Chopart est le dernier à traverser la nouvelle ligne de défense. Il se présente au poste de commandement de Perret pour y faire son rapport et la solide poignée de mains échangée entre les deux hommes avant qu'ils ne se séparent en dit long sur la fraternité d'armes qui les unit.
Plus rien à signaler en avant de la ligne de front. Les allemands semblent avoir tapageusement démantelé les fortifications établies les jours précédents par le RTA autour de la maison forestière de La Ferté.

*****

Le corps du capitaine Lagarde a été évacué en fin d'après-midi d'Inor, à bord d'un des camions allemands pris à l'ennemi. Le butin récolté à l'issue du combat est d'ailleurs conséquent : outre la quarantaine de motocyclistes allemands qui attendent leur évacuation sous les arbres des vergers de la rue du canal, une trentaine de side-cars, 2 camions Opel, un anti-chars de 37mm, 2 mitrailleuses lourdes, 3 mitrailleuses moyennes et 3 spandau ont été capturés. Le matériel est en passe d'être envoyés à l'arrière (ndlr : avec la relève, si la qualité des troupes augmente, tout le matériel capturé est éliminé ; on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre)

*****

L'ELR du camp allemand baisse d'un cran lors de la refit phase. Un signe qui ne trompe pas. Le 18 mai sera donc repos. Les français ont été sévèrement étrillés et repoussés, et ils ont utilisé leurs deux options d'attaque. D'autant qu'au lendemain d'un Idle Day, l'ELR grimpe de 1, avec un max à 4. La bonne affaire.
Les allemands en profitent donc pour acheminer quelques renforts mais surtout pour étoffer leur ligne d'armes lourdes. Les algériens et la perte d'Inor ont prélevé un lourd tribut en armes de soutien et il faut se refaire : mortiers de 81, mitrailleuses et anti-chars sont donc alloués aux troupes.

Côté français, la balance cosmique s'est rétabli au moment du plein de CPP : le max, 19 CPP / 9 CSPP ! Ce n'est pas un mal, les besoins sont nombreux et la mise en place de la ligne de défense du 11ème REI est gourmande en CSPP.
L'ELR ne change pas, la SAN retombe à 4.
Pour les Date à venir, le plus embêtant est le statut HIP des fortifications, du fait du jeu solo. Là, on voit les limites soulignées par PhilD. Je veux bien faire semblant, mais faut pas déconner. Je ferai au mieux.

Question : le remplacement des troupes lors de la relève touche bien les allemands également, n'est-ce pas ? Genre on s'est bien battu nous aussi alors les bleusailles et autres seconde classe prennent de l'expérience et passent en 1st ? Bon, de toute façon je l'ai fait.

Observation : la table d'OBA (OBA depletion table 7.204, page 30) accorde normal ammo sur DR 5 à 8, puis Scare ammo au-delà de DR 10. Il manque donc le DR 9. Je suppose qu'il s'agit de DR 5-9 Normal, isn't it ?

Réclamation : je chipote assurément, mais quelques pions PFZ eut été fort utiles pour cieuls qui comme moi, n'ont pas acquis tous les modules récemment sortis (c'est Hakkaa Päälle ça non ?)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 02 Décembre 2021, 17:59
18 mai 1940, 22h47. "Alors que nos Panzers foncent à travers les lignes ennemies, nous sommes lamentablement bloqués par des moricauds et quelques vétérans de la grande guerre", s'emporte le Général Busch lors d'une énième réunion d'état-major. Le haut-commandement n'apprécie guère que le Generalleutnant Braun prenne son temps et accorde une journée d'oisiveté à sa division. Ce dernier a beau défendre l'avancée fulgurante du 196ème régiment, il doit subir les reproches vigoureux de son supérieur devant ses homologues.
L'ordre est donc de reprendre sans tarder l'offensive afin de ne pas laisser de répit aux français.
Dès demain, des moyens blindés seront alloués à la division. Objectif : rompre le front à Inor et ainsi déborder la défense française établie dans les bois qui surplombent la Meuse. L'artillerie appuiera cette attaque qui doit être décisive.

Chouette, des Panzers ! Des PIB et PIIA... Et encore, 3 seulement. Ça, c'est de la Blitzkrieg.
Qu'à cela ne tienne ! Vorwäts ! Panzer, Marsch !!! Ça va pimenter le Date.

Troupes d'assaut et Panzers sur la gauche pour emporter le pont sur le ruisseau, le cimetière et prendre pied dans Inor.
A droite, les fantassins vont poursuivre leur avance vers le sud et reprendre contact avec les lignes françaises : il faut couvrir toute la ligne, le mot d'ordre n'est donc pas de percer à tout prix.

Côté français, la ligne de défense se renforce encore dans les bois. Pas assez de monde pour garnir convenablement toute la ligne, mais ce devrait être suffisant dans l'attente de nouveaux renforts. Pas le choix de toute façon.
La D964 doit continuer à rester fermée aux troupes allemandes.

La météo est claire. Une bien belle journée pour danser avec la mort.
(https://zupimages.net/up/21/48/a8yv.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=21/48/a8yv.png)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 02 Décembre 2021, 19:03
Oui c'est bien 5-9 Normal, personne avait vu le pb avant ;).

JE ne comprends pas ta question au sujet des Allemands quand la relève Française arrive. Les Allemands doivent lancer leur propre relève pour bénéficier des avantages (et inconvénients). Les Allemands ont fait la relève aussi ?


Vivement la suite
Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: barns le 02 Décembre 2021, 20:49
c'est beauuu, bellleeee
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 02 Décembre 2021, 21:33
JE ne comprends pas ta question au sujet des Allemands quand la relève Française arrive. Les Allemands doivent lancer leur propre relève pour bénéficier des avantages (et inconvénients). Les Allemands ont fait la relève aussi ?

Crotte, crotte et crotte... :-$
Bon, j'avais calculé avant, les RG et leurs coûts pour les allemands sont quasi similaire avant et après relève. Donc, on va dire qu'elle n'a pas encore eu lieu, parce que j'ai besoin d'un autre Attack Chit pour foutre la pression constamment aux français jusqu'à la fin de la CG.
Sauf si l'attaque de demain sur Inor se passe mieux que prévu ]:-)
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 02 Décembre 2021, 21:34
c'est beauuu, bellleeee

Biaule. On dit biaule. Tuel t'es trompé(e).
Titre: Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 02 Décembre 2021, 22:51
Crotte, crotte et crotte... :-$
Bon, j'avais calculé avant, les RG et leurs coûts pour les allemands sont quasi similaire avant et après relève. Donc, on va dire qu'elle n'a pas encore eu lieu, parce que j'ai besoin d'un autre Attack Chit pour foutre la pression constamment aux français jusqu'à la fin de la CG.
Sauf si l'attaque de demain sur Inor se passe mieux que prévu ]:-)

Les RGs Allemands ne changent pas avant et après la relève, une division de 2. Welle (2 eme vague) est remplacée par une autre équivalente. Ce qui change c'est les squads 2nd ligne / conscrits qui sont remplacés par des 467 'frais', les leaders blessés qui sont remplacés par des leader en forme et les tu remets à zéro le nombre de RG acheté (si tu avais acheté toutes les compagnies I1 dispos par exemple tu pourras à nouveau en acheter après la relève). L'ELR repasse également à 4 (les nouveaux sont plein d'allant.
Les modifs sont beaucoup plus grandes pour les Français car les troupes changent, un Rgt de Légion remplaçant un Rgt de Tirailleurs Algériens (héroique).

Si l'adversaire arrive à deviner quand tu vas faire ta relève cela peut être embêtant car celui qui a fait une relève commence le scénario avec quelques désavantages temporaires.

Lionel

Lionel
)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 03 Décembre 2021, 19:14
Bien pris.
Je vais rectifier le tir car j'ai remplacé les 2nd ligne par des 1st. Cela ne fait pas une grande différence mais bon.

A cette occasion, force est de constater que les dotations des allemands sont vraiment supérieurs aux français, et dans les bois cela a fait la différence à plusieurs reprises.

Les règles sont bien écrites les amis en tout cas. Et le chrome est au rendez-vous. En fait, j'avais hâte de mettre la légion en ligne  :-$
Le RTA n'a pas eu le temps de donner toute sa mesure mais je suis content de leur prestation sur la Hache :-)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 06 Décembre 2021, 15:22
19 mai, au nord d'Inor.
Le cliquetis des chenilles d'un Panzer, même de taille modeste comme le PII A, sonne merveilleusement aux oreilles des Grenadieren. Münster peut lire dans les yeux des hommes de sa section le sentiment de puissance décuplée que cela leur procure. Pourtant, il va falloir parcourir près de 200 mètres sur la départementale avant d'atteindre le premier objectif des troupes d'assaut : le pont sur le ruisseau de la Noue. Dès potron minet, Münster et son homologue de la 2ème section d'assaut ont pu voir à travers leurs jumelles la barricade qui obstrue la sortie nord du pont. Et sur le pont lui-même, des disques métalliques ont été dispersées sur le tablier : mines anti-chars.
La section de Münster se charge de prendre le pont, de le nettoyer, et d'approcher le cimetière, deuxième objectif de la journée, en longeant la route principale.
La section de l'Unteroffizier Wengler traversera le ruisseau plus à l'Ouest et profitera du couvert de buissons pour prendre position le long du mur qui s'étire entre le cimetière et les berges de la Meuse.
Une section de mortiers de 81 appuiera de son feu l'avance des deux sections, d'abord par la mise en place d'un rideau de fumée, puis par des tirs de suppression que leur position en hauteur leur autorise sur le cimetière et l'Ouest d'Inor.
Une batterie de 105mm neutralisera l'aile droite des français : les bois en contre-pente abritent plusieurs nids de mitrailleuses qui surplombent la D964.
Pour compléter le dispositif de couverture, deux nids de mitrailleuses ont été creusés pendant la nuit au sortir de la route en terre qui quitte la départementale au sud du vallon de Soiry (K23 et J24).
La dernière automitrailleuse de la compagnie de reconnaissance se joint à la section de chars attribuée par l'état-major général afin de renforcer cet appui direct.
L'assaut se déclenche à l'aube comme prévu.
Les mortiers placent quelques fumigènes aux abords du cimetière, mais pas assez.
Les obus de repérage de l'artillerie lourde tombent sur les pentes qui dominent la départementale.

Münster hurle l'ordre d'assaut "Vorwäts !!!" Les chars déboulent sur la route principale, talonnés par les soldats d'élite. Le pont est rapidement atteint sans aucune perte et un groupe se met en charge de désamorcer les mines anti-chars malgré l'intense tir ennemi, tandis que Münster positionnent deux MMG sur la crête sud du ruisseau. De loin en loin, il aperçoit les tirs de l'artillerie lourde qui pilonnent les bois au-dessus de la départementale. Les soldats français s'égayent en tous sens ! Les obus se décalent légèrement en direction du village, puis cessent de tomber. Les bouches à feu ne parleront plus. Münster apprendra après les combats qu'une balle perdue avait traversé la radio de l'observateur peu de temps après le début des combats, privant l'attaque de ce précieux soutien.

Les chars contournent l'obstacle et plongent dans le ruisseau, remontent sur la berge sud et foncent vers le cimetière avec une vingtaine de soldats collés à leurs chenilles. Le mur est atteint et les troupes d'assaut constatent avec satisfaction l'excellente travail de couverture des mortiers de 81. Les hommes se glissent parmi les tombent et progressent vers le mur sud. Ils sont sèchement arrêtés par des tirs d'armes individuelles et doivent refluer en désordre vers le ruisseau, échappant de peu à la capture. Le cimetière est repris à peine conquis !

Les hommes de Wengler courent de leur côté comme des dératés à travers un champ zébré de profonds sillons. Les balles sifflent au-dessus de leurs têtes en provenance des deux lignes de front. Ils atteignent le ruisseau en sueur, le franchissent sans s'attarder, progressent prudemment dans les buissons qui couvrent le terrain au nord du mur, leur objectif. Un PII A les rejoint au moment où ils se jettent derrière le muret. Soudain, un tir d'arme lourde se fait entendre au sud du bois qui sépare le cimetière du village : sans avoir pu tirer une seule rafale, le Panzer est pris à partie par un canon AA de 20mm porté sur un camion. Les obus s'abattent à une cadence infernale sur la tourelle du char. Plusieurs projectiles percent le blindage et ricochent à l'intérieur du véhicule, tuant ou blessant grièvement les membres d'équipage ! "Scheiße !"
L'attaque a cependant parfaitement été synchronisée et les hommes de Wengler arrivent à point nommé, en même temps que la contre-attaque victorieuse des français. Les échanges de tirs à bout portant tournent en faveur des allemands. Un sous-officier français s'effondre entre les tombes, la quinzaine de soldats ennemis hésitent, tournent les talons, et sont fauchés par les pistolets mitrailleurs. Un seul homme résiste quelques minutes encore avant d'être assailli par les hommes de Wengler qui ne lui font aucun quartier. Le cimetière change à nouveau de mains !

Les français ne restent pas l'arme au pied. Rassemblant de nouvelles troupes, ils s'avancent en rampant du mur sud du cimetière. Les tirs deviennent de plus en plus nourris. L'automitrailleuse tente de contourner le flanc gauche des assaillants pour les forcer au retrait : en pénétrant dans un champ à l'Est de la D964 pour affronter une section ennemie montant au combat, elle reçoit un obus anti-char dans la caisse qui la fait littéralement exploser, mettant le feu aux blés environnants. Le canon a à peine dévoilé sa position, dans les vergers au sud du cimetière.
L'attaque allemande s'essouffle. Les français retrouvent une fougue suffisante pour bousculer les deux groupes qui tiennent encore le cimetière : l'un après l'autre, les soldats allemands quittent en courant l'abri du mur, et s'enfuient vers le ruisseau où Münster parvient tant bien que mal à les rallier. Mais il est trop tard pour relancer l'assaut. Et les pertes sont devenues trop importantes.
Heureusement, les mines ont été dégagées du pont.

*****

A l'Est, les compagnies de Grenadieren se sont déployées en ligne au petit matin. Les bois obscurs incitent à la prudence. De petits groupes de soldats sont envoyés en reconnaissance et les flanc-garde ouvrent l'oeil. La forêt est investie pas à pas sans résistance.
Lorsque le bois d'Inor est atteint, les positions françaises sont repérées une à une : des barbelés ralentissent la marche à certains endroits et les hommes sont pris sous le feu d'armes individuelles. Des éclaireurs tombent au milieu de champs de mines eux aussi défendus. Puis tout un réseau de points d'appui sont révélés les uns après les autres. Les compagnies s'empalent sur ces fortifications. Les attaques sont repoussées sur l'ensemble de la ligne. Aucun groupe ne parvient à pénétrer la défense française. Les pertes montent, sans contrepartie aucune. La route de Malandry est atteinte mais s'avèrent elle aussi fortement tenue.
Après plusieurs minutes d'intenses échanges de tirs, les allemands refluent. Les français prennent soin de reprendre les bois jouxtant leurs positions afin d'éviter que les allemands ne les prennent comme positions de départ ultérieures.
L'avance allemande a certes permis de prendre de vastes portions de forêt, mais la ligne de défense française apparait être un formidable obstacle, de quoi coller des maux de tête carabinés à l'état-major allemand.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 06 Décembre 2021, 15:52
Fin du Date au tour 7. Ce fut long, mais comme disait ma grand-mère : "plus c'est long, plus c'est bon !"

Pertes françaises : 15 CVP (2 leaders dont un blessé évacué, 3,5 squads et 2 crews). Aucun gain de point stratégique.
Pertes allemandes : 33 CVP (3 leaders, 9 squads et 2 AFV). Gain de 18 points stratégiques.
Victoire française !

Superbe combat à l'entrée Nord du village. Le cimetière a changé deux fois de mains et reste finalement entre les mains des français à l'issue de la bataille. L'appui des chars a été déterminant dans la première partie de l'attaque. La perte de l'OBA a par contre sonné le glas pour les allemands : les nids de mitrailleuses placés sur les pentes à l'Est de la départementale ont pu marteler les troupes d'assaut allemandes en contrebas sans être ennuyés autrement que par des tirs lointains des MGs allemandes. Le déminage du pont a pris plus de temps que prévu du fait de la déroute de Münster dans un premier temps, puis du squad démineur.
Les 548 ont montré leur supériorité dans les premiers combats mais les renforts français continuels ont eu raison du faible nombre de groupes allemands (4 au plus fort de la bataille). La perte du premier Panzer sur un tir chanceux du 20L porté a permis aux français de se rapprocher, et la destruction de l'automitrailleuse (HIP joué concealed, mais le mouvement de l'AC était rendu nécessaire par l'afflux de troupes françaises par le champ à droite de la départementale).
Le combat d'infanterie a été rude et les MC ont finalement eu raison des allemands, les derniers tirs des FG délivrant quand même du 20FP !
La situation a malgré tout été sauvée à plusieurs reprises par les mortiers de 81 qui couvraient vraiment efficacement l'aile gauche allemande, le long de la Meuse. Dommage qu'ils soient tombés très vite à court de fumigènes (un seul fut placé en début de partie).

Dans le bois d'Inor, les allemands se sont pris une taule monumentale !
La ligne de défense des légionnaires sous forme de points d'appui distincts s'est avérée plus que solide. Chaque point d'appui fonctionne comme suit :
- réseau de tranchées sur 3 voire 4 hexagones : 2 ou 3 en front, le dernier en arrière pour permettre les ralliements des troupes en retraite, mais aussi la relève des troupes concealed (je tire, je recule et je me cache pendant que mes camarades montent dans la tranchée du front)
- barbelés sur les flancs immédiats des tranchées : ça ralentit les assaillants, ça protège la tranchée de retrait, et on canarde les glands qui se prennent les pieds dans les concertina
- mines dans les hexagones non couverts par les barbelés : les achats de fortifications ne permettent pas plus de 18 AP mines par refit phase, du coup ça ne fait pas beaucoup de facteurs, mais sur les deux dernières refit, j'ai pu garnir 4 champs de mines à 6 FP

Et cerise sur le gâteau, 3 réserves mobiles à l'arrière immédiat de la ligne de front :
- une section entière à gauche parce que pas de chemin à travers bois,
- 1 demie section menée par le capitaine Perret 10-2 au centre, avec possibilité de secourir 3 des 5 points fortifiés grâce à un chemin forestier bucolique
- 1 section de corps-francs plus à l'Est, particulièrement pour colmater une éventuelle percée sur le carrefour de la route de Malandry

Mais ce dispositif fut si efficace qu'aucune des réserves n'a dû être engagée !
La dernière phase de mouvement et d'avance a permis de reprendre presque la totalité des hexagones adjacents aux tranchées, réseaux de barbelés et autres champs de mines. Ainsi, les allemands ne pourront pas tenter un coup de Jarnac au prochain Date en commençant adjacents à nos valeureuses troupes.

Honneur et fidélité. Les légionnaires ont répondu à l'appel ! Legio Patria Nostra.
(https://zupimages.net/up/21/49/sjas.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=21/49/sjas.png)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 06 Décembre 2021, 16:01
Question pour les concepteurs : on ne peut pas utiliser les tirs de barrage (E.12) ?

Mes copains teutons en auraient bien besoin :-$
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 06 Décembre 2021, 16:19
Non pas de Barrages ici.

Par contre des Bombardements possibles, dans les bois cela peut être utile.

Ta description des points d'appuis Français dans la foret correspond exactement à ce que les Légionnaires ont utilisé pour résister aux assauts allemands vers le 24 mai !

Je crois que les Allemands vont avoir besoin de plus d'OBA.

Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 06 Décembre 2021, 16:58
Non pas de Barrages ici.
Ok dommage.

Ta description des points d'appuis Français dans la foret correspond exactement à ce que les Légionnaires ont utilisé pour résister aux assauts allemands vers le 24 mai !
Cool ! Cela me semblait la meilleure solution avec les moyens à dispo.
Quand je pense qu'aujourd'hui je devrais être commandant de compagnie au lieu de faire la souris grise dans un bureau surchauffé :-@

Par contre des Bombardements possibles, dans les bois cela peut être utile.
Je crois que les Allemands vont avoir besoin de plus d'OBA.

De l'avis général au sein de l'état-major allemand, on va procéder à la relève pour avoir d'autre chars d'ici un ou deux Dates. En attendant, on va faire pleuvoir le métal sur Inor pour ramollir la défense : 2 OBA me paraissent en effet nécessaires, je vais suivre ton judicieux conseil.
Et pour faire bonne mesure et éviter que la victoire monte à la tête des légionnaires sous forme d'une contre-attaque, je vais peut-être tenter un truc sur le carrefour à droite sur la route de Malandry.
En tout cas, finie la promenade de santé pour les allemands, va falloir cravacher et accepter les pertes...

J'adore ce module :french: (je l'ai déjà dit ? 8-O)
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 06 Décembre 2021, 17:59
...

J'adore ce module :french: (je l'ai déjà dit ? 8-O)

Je crois que oui mais cela me dérange pas que tu te répètes :)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: barns le 06 Décembre 2021, 18:01
commandant de compagnie à 54 ans, tu as du avoir un loupé dans ta carrière  :-D
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lorenzo le 06 Décembre 2021, 20:10
commandant de compagnie à 54 ans, tu as du avoir un loupé dans ta carrière  :-D

https://www.youtube.com/watch?v=bRCZ70JqV6s
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: X le 06 Décembre 2021, 20:17
Yo!

Par contre des Bombardements possibles, dans les bois cela peut être utile.

Je confirme.... dans les bois ça peut être véritablement dévastateur. Lors des playtests, nous avons trouvé ça très intéressant... une fois, le bombardement a complètement désorganisé mon attaque avant même que je ne puisse la lancer, ce qui a totalement modifié la physionomie de la journée. Une autre fois, le bombardement n'a pas été synchronisé avec l'attaque et le trou créé n'a pas pu être exploité par Lionel (heureusement pour moi).

Après, et fonction de comment se déroule un scénar, faire taper 2 modules sur un même point particulièrement dur peut également être très sympa (mais cher...). L'OBA dans Inor est vraiment importante, mais ne se limite pas aux seuls modules classiques. "C'est ça qu'est bien" :)

Amicalement,

X
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 06 Décembre 2021, 21:32
commandant de compagnie à 54 ans, tu as du avoir un loupé dans ta carrière  :-D

NAN MOSIEUR ! C'est juste que j'aurais refusé les avancements pour rester sur le terrain. C'est ce que je fais depuis des années pour ne pas finir DJ de pince-fesses aux frais de la répoublique.

Et puis c'est 52 balais Môsieur ! Pas 54 ! Chui encore un gamin Môsieur !
Titre: Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 06 Décembre 2021, 21:35
Je confirme.... dans les bois ça peut être véritablement dévastateur. Lors des playtests, nous avons trouvé ça très intéressant... une fois, le bombardement a complètement désorganisé mon attaque avant même que je ne puisse la lancer, ce qui a totalement modifié la physionomie de la journée. Une autre fois, le bombardement n'a pas été synchronisé avec l'attaque et le trou créé n'a pas pu être exploité par Lionel (heureusement pour moi).

Après, et fonction de comment se déroule un scénar, faire taper 2 modules sur un même point particulièrement dur peut également être très sympa (mais cher...). L'OBA dans Inor est vraiment importante, mais ne se limite pas aux seuls modules classiques. "C'est ça qu'est bien" :)

Bien pris.
Je teste le double effet kiss cool OBA++ sur l'approche d'Inor pour le 20 mai, puis je proposerai le bombardement aux belligérants à partir du 21.
Amicalement,
Titre: Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: X le 07 Décembre 2021, 13:09
Bien le bonjour!

NAN MOSIEUR ! C'est juste que j'aurais refusé les avancements pour rester sur le terrain.

C'est exactement ce que j'ai fait, à 3 reprises, en remplaçant "sur le terrain" par "dans la Colo".

Du coup, je vais vers 26 ans de grade :-D

Amicalement,

X
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 07 Décembre 2021, 13:24
RESPECTS !!!!!!
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 07 Décembre 2021, 13:45
La journée du 20 mai s'annonce une nouvelle fois radieuse.
Voici qu'un lièvre part, on a vu ses oreilles. La grive au cri perçant fuit et rase les treilles (Victor de laprade, soldat de 1ère classe, 6ème DI).

Quelques mines anti-personnels sont distribuées aux gars du 11ème pour étoffer les champs de mines déjà en place.
Deux canons anti-chars de 25 sont en passe d'être acheminés sur le front : ils viendront utilement garnir les accès Nord et Nord-Est d'Inor.
Le village est devenu un véritable bastion mais l'état-major considère que l'envoi d'une nouvelle compagnie d'infanterie n'est pas un luxe. Qu'il en soit ainsi. A son arrivée, elle sera placée en réserve au milieu d'Inor, prête à intervenir.
Le régiment a mis une batterie de 75 à disposition des défenseurs du village, une nouvelle attaque sur le cimetière étant à craindre.
L'artillerie divisionnaire quant à elle continue ses tirs de contre-batterie et d'interdiction.

Dans le camp allemand, la branlée de la veille est mal digérée. Les hommes ont dormi à même le sol dans les bois et le moral au petit matin n'est pas au beau fixe. Aux premières lueurs du jour, une section de sapeurs est apparue au centre de la ligne. Les soldats lourdement chargés reconnaissent avoir subi des tirs d'artillerie nourris lors de leur acheminement en camions. La Kübelwagen qui caracolait en tête a reçu une pluie de schrapnels à l'explosion proche d'un obus de gros calibre (D2) : 1 homme a été tué sur le coup et les trois autres passagers sont sévèrement touchés. La section monte au front avec un effectif réduit mais reste opérationnelle. Leur objectif est d'ouvrir une brèche dans la ligne de défense des légionnaires français pour permettre à la compagnie fraiche qui accompagnait les sapeurs de percer et contourner le dispositif ennemi.
Une autre compagnie, précédé par la section de Münster, doit s'emparer à tout prix du cimetière d'Inor et pénétrer le village. L'artillerie du bataillon appuiera l'attaque, de même que toutes les armes lourdes à disposition, du mortier de 81 au SiG33 en passant par une myriade de mitrailleuses lourdes.
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 07 Décembre 2021, 14:06
Et coté effectifs on en est ou pour les deux camps (approximativement) ?
Dans les 40 squads (ou 50 ?) par camp ?


Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 07 Décembre 2021, 14:34
Une soixantaine de chaque côté. Dès que les pertes augmentent je fais de l'huile. Le fait de devoir écrire toutes ces lettres aux parents et épouses me fait froid dans le dos... :-$
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 07 Décembre 2021, 15:09
Une soixantaine de chaque côté. Dès que les pertes augmentent je fais de l'huile. Le fait de devoir écrire toutes ces lettres aux parents et épouses me fait froid dans le dos... :-$

Ah oui quand même, il y a une belle densité.
Donc de l'oba est très nécessaire pour une attaque efficace :) (l'artillerie conquiert ...)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 07 Décembre 2021, 17:01
Les allemands ont prévu d'amuser la galerie.
Un module 81 va taper sur le cimetière.
Un autre de 75 plentiful ammo va traiter les cibles potentielles dans les bois en contre-pente.
Ca va faire serrer les fesses et écarter les rangs en même temps.
Attaque d'infanterie avec sapeurs en tête sur la gauche du 11ème REI, en lisière du bois d'Inor, histoire de ne pas avoir à se frotter aux gros baraqués tatoués et de percer utile vers l'entrée Est d'Inor.

La compagnie de renfort des bandes molletières est encadrée par un 8-0 grabataire et un 6+1 sorti des couloirs de l'état-major général de Paris...
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: pnaud le 07 Décembre 2021, 20:36
Non, mais allo quoi ?
Il faut rebaptiser ce forum : Inor par ci, campagne Inor par là, on s'écharpe ailleurs sur les blés en saison ou pas pour le placement. On a l'impression que seul ce module existe, c'est dingue ! Quel franchouillerie. heureusement que nous sommes nombreux à jouer des scénarios sur d'autres théâtres et je vais donc en présenter un que j'ai entamé :

Bois de la Hache

Scénario FT Inor 5... et m... !
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 07 Décembre 2021, 23:10
 :-D
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 08 Décembre 2021, 08:12
Non, mais allo quoi ?
Il faut rebaptiser ce forum : Inor par ci, campagne Inor par là, on s'écharpe ailleurs sur les blés en saison ou pas pour le placement. On a l'impression que seul ce module existe, c'est dingue ! Quel franchouillerie. heureusement que nous sommes nombreux à jouer des scénarios sur d'autres théâtres et je vais donc en présenter un que j'ai entamé :

Bois de la Hache

Scénario FT Inor 5... et m... !

 :-D :-D :-D
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 11 Décembre 2021, 17:04
"La paix perpétuelle ne se trouve que dans le cimetière".
Münster ne parvenait pas à chasser cette citation de Kant de sa tête. Pourtant, ses études à l'université Frédéric-Guillaume remontaient à plusieurs années déjà. Mais le fait de savoir que l'objectif assigné à son unité était une nouvelle fois ce fichu cimetière français le ramenait à ses souvenirs d'étudiant à Berlin.
L'Unteroffizier Lerner et sa compagnie de Grenadieren avaient été placés sous ses ordres pour la durée de l'opération.
Il savait aussi pouvoir compter sur l'appui d'une section de mortiers de 81, d'un obusier de 150mm, d'une section de mitrailleuses lourdes commandée par le Leutnant Gielsen, et surtout, de deux batteries d'artillerie du bataillon, une de canons de 75 et l'autre de mortiers de 81. Cela augurait de bons résultats. Les officiers et sous-officiers s'étaient réunis la veille au soir et les préparatifs avaient pris toute la matinée.
Les mortiers et obusiers devaient procurer une couverture fumigènes aux fantassins pendant que l'artillerie se réglaient sur le cimetière et les nids de mitrailleuses détectés à l'Est d'Inor.
Les fantassins avaient creusées des tranchées au nord du pont sur le ruisseau du fond de la Noue et s'y étaient regroupés pendant la nuit. La section d'assaut de Münster et une grande partie de la compagnie de Lerner avaient rampé silencieusement dans le sillon du ruisseau et se collaient désormais à la berge sud, prêts à bondir à l'attaque.
Des bruits sourds. Coups de départ des mortiers de 81. Les premiers obus vomissent leur fumée en touchant le sol aux abords du mur nord du cimetière.
Les obus de repérage de l'artillerie s'abattent presque simultanément entre les tombes du cimetière (81mm) et sur les pentes qui mènent au bois d'Inor (75mm).
Des rafales des mitrailleuses lourdes éclatent et fusent vers les bois.
C'est le signal.
Des coups de sifflets stridents déchirent l'air.
Münster se lève, gravit rapidement la lèvre du ruisseau encaissé, suivi par des dizaines de fantassins hurlants.
Le groupe de tête se précipite sur les barbelés installés par les défenseurs le long du mur nord du cimetière : une charge explosive file vers l'obstacle et soulève la terre en détonant. Une brèche béante apparait dans le réseau de fils métalliques. Les hommes se bousculent à cet endroit, profitant de la présence trop brève de la protection fumigène. Les français ont déserté le cimetière, abandonnant leurs bardas et des caisses de munitions. Münster crie littéralement sur ses hommes et ceux de Lerner, les encourageant à poursuivre l'élan. Les français les cueillent à bout portant lorsqu'ils atteignent le mur sud, tirant par-dessus le parapet d'une ligne de tranchées qu'ils ont creusées pendant la nuit. Le combat redouble d'intensité. La fuite des blessés et des hommes démoralisés croisent le flot des assaillants. Münster et Lerner s'engagent en première ligne, faisant le coup de feu avec leurs hommes. Galvanisés, ces derniers prennent le dessus sur les français qui se défendent pourtant comme de beaux diables. Ceux qui ne fuient pas meurent sur place ou sont faits prisonniers.

*****

Le sergent-chef Briaux s'est porté volontaire pour occuper les positions en première ligne avec sa section. Au soir du 19 mai, il a placé ses hommes avec la finesse qui caractérise ce sous-officier promis à une belle carrière : à la nuit tombée seulement, pour échapper à l'observation des boches, il a ordonné à ses hommes de commencer à creuser des tranchées au sud du cimetière. Ainsi, si les allemands parviennent à pénétrer dans le cimetière, ils seront cueillis à bout portant alors que ses hommes pourront bénéficier de la protection des fortifications.
Un groupe de volontaires a pris une partie de la soirée à dérouler des barbelés sur le mur nord du cimetière avant d'aller se terrer entre les tombes, servant de sonnette d'alarme au dispositif.
Une réserve d'une vingtaine d'hommes restent à couvert du bois, protégeant le canon anti-chars de 47 camouflés dans les buissons.
Les hommes se sont reposés le reste de la nuit.
Le rata perçu le lendemain, même parvenu froid sur les positions de la section, a renforcé le moral des soldats.

Pouuuuufffff..... Pouuuuufffff.....

L'air tiède de ce début d'après-midi s'emplit soudain d'explosions sourdes. Des volutes de fumées s'élèvent au nord du cimetière. Des obus s'écrasent sur le bois au sud des tranchées : tirs de repérage.
Les Berthier des gars en position avancée claquent. Les "cannes à pêche" ne suffisent vraisemblablement pas à arrêter les boches. Une forte explosion déchire l'air. Des hurlements. Soudain, le sergent-chef Briaux voit débouler ses hommes, talonnées par une nuée de soldats allemands. "Feu à volonté !" ordonne t-il. Toute la ligne déclenche un feu d'enfer. Les premiers soldats allemands refluent aussi vite qu'ils sont apparus. Cependant, il en arrive toujours plus ! Les sous-officiers s'agitent dans leurs rangs. Les premiers assaillants enjambent le mur du cimetière et se laissent tomber dans les tranchées. Des combats au corps-à-corps éclatent. Crosses de fusil, pelles de tranchées, coups de poing, pistolets, grenades, tout ce qui peut tuer ou blesser est utilisé. Mais les boches sont toujours plus nombreux.
Briaux ordonne à la réserve d'intervenir pour prendre la relève des hommes en première ligne qui commencent à flancher. A côté de lui, Roger, un agriculteur vendéen, hurle comme un damné en tirant avec un FM à la hanche.
Les allemands sont sur eux. Le sergent-chef Briaux, du haut de ses 1,86 m, écrase la crosse de son fusil sur la poitrine d'un Grenadier qui se précipite sur lui, et porte la main au fourreau de sa baïonnette pour achever l'attaquant. Il sent soudain une décharge fulgurante dans son dos. La lame qui lui transperce la capote et pénètre profondément dans son estomac reste coincée entre ses côtes. Un râle. Ses yeux exorbités par la douleur se lèvent vers le ciel mais se referment avant même que son corps ne s'affaisse de tout son long au fond de la tranchée.
Les allemands exercent une dernière pression et prennent position de la tranchée. Ils ne s'arrêtent toutefois pas là et sortent en nombre de la saignée pour s'élancer vers le bois, galvanisés par un sous-officier au visage rougi par le sang de ses récentes victimes. La réserve repousse les impudents, mais doit à son tour céder le terrain.

Dans les maisons à l'entrée d'Inor, le sergent Tinture a appris la mort de son ami Briaux de la bouche de fuyards qu'il se démène à rallier. Il sait qu'il lui faut agir vite avant de voir débouler les boches. Refoulant la peine visible sur son visage, il prend la décision de contre-attaquer sans tarder. Rassemblant une trentaine d'hommes, il quitte l'abri de la maison de pierres et traverse le terrain encombré de buissons pour se jeter à proximité du canon anti-chars. Ce dernier pivote vers le bois et décoche un obus vers les arbres où apparaissent déjà les casques à pointe. L'obus explose au milieu des fantassins dont une partie tourne les talons sans coup férir. Le sergent Tinture saisit l'occasion et ordonne l'assaut aux plus aguerris de ses hommes. Le combat est rapide et brutal, mais les boches sont repoussés, laissant plusieurs corps sur le terrain.
Les français n'iront toutefois pas plus loin. Le feu qui dégueule des tranchées les empêche de progresser plus avant. L'artillerie allemande n'aura jamais cessé de pilonner les positions françaises durant ce bref mais mortel combat.

Le cimetière est toutefois tombé. malgré l'héroïque résistance du sergent-chef Briaux et la valeureuse contre-attaque du sergent Tinture.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 11 Décembre 2021, 17:45
Le sergent-chef Cortes est en charge du point d'appui le plus à l'Ouest de la ligne de défense du bois d'Inor, les légionnaires n'étant pas assez nombreux pour tous les couvrir.
Durant la nuit, les sentinelles ont repoussé plusieurs reconnaissances des allemands face à la tranchée.
Bah, le dispositif a prouvé son efficacité la veille. La Hotchkiss pointe son museau menaçant vers la forêt clairsemée, Un FM couvre la gauche, face à une ligne de barbelés. Une vingtaine d'hommes se reposent à une centaine de mètres en arrière : la réserve directe. Encore plus loin, c'est la section Rivier qui a pris position en lisière de forêt : mortier de 60 et Hotchkiss balayent la pente dénudée qui s'étend jusqu'à la départementale. "Rivier est un con, mais il connait le boulot" pense Cortes. "Dommage qu'on ait pas pu avoir de mines anti-personnelles pour parfaire la position..."
Dommage en effet. Les reconnaissances allemandes ont apporté l'information au chef de compagnie en tout cas.

Alors que des explosions montent en intensité vers Inor, la lisière opposée de la clairière s'embrase. Surpris par la violence des tirs, les hommes de Cortes baissent la tête, puis s'enfuient à toute jambe... Un dernier coup d'oeil en arrière donne à Cortes la mesure du danger imminent : des dizaines de fantassins allemands s'élancent entre les arbres, couverts par les mitrailleuses et mortiers.
Le FM aboie sur sa gauche. Courte et unique rafale. Une langue de flammes jaillit de derrière un arbre. Les soldats français hurlent de terreur... et de douleur. Une forte explosion finit de réduire la position. Charge explosive. Les sapeurs allemands sortent de leur abri et s'emparent de la tranchée. La dernière portion de tranchée est littéralement submergée par un autre groupe de boches qui surgit sur les arrières. Les défenseurs restants lèvent les bras. En quelques minutes, la position est tombée.

Les bois se remplissent d'uniformes allemands. Ils n'avancent plus, ils courent !
Le capitaine Perret engage sans hésiter toute la réserve, sans pour autant dégarnir les autres points d'appui, craignant une diversion qui cacherait une attaque générale pouvant emporter toute la ligne.
Combattant en reculant, les soldats français encaissent de lourdes pertes. Les allemands souffrent eux aussi, mais le nombre fait la différence. Les combats sont vicieux et la victoire passe successivement d'un camp à l'autre.
Les corps francs se précipitent d'un côté du front à l'autre et parviennent à arrêter la pointe de l'attaque allemande à l'endroit où la route de Malandry débouche du bois d'Inor.
Le capitaine Perret mène la contre-attaque en personne à hauteur du second point d'appui, avec l'espoir de reprendre le premier et de couper la retraite des allemands enfoncés dans la forêt. Le fringant officier n'a pas daigné coiffer un casque lourd avant l'attaque et progresse en tête de ses hommes avec son képi vissé sur le crâne. Les liserets dorés qui décorent le haut rouge de son couvre-chef d'apparat n'échappent pas à la vue perçante d'un sniper allemand. La balle touchera le capitaine à l'aine. Sans un cri, l'officier s'effondrera sur place tel un sac de sable. Aussitôt ses hommes ouvrent le feu et entourent le blessé. Le sang jaillit de sa blessure : fémorale est touchée. Quelques dizaines de secondes plus tard, les yeux vitreux de Perret se ferment. Sévèrement secoués, les hommes portent le corps vers l'arrière. L'officier succombera sans avoir repris connaissance.

A l'image de l'attaque allemande, la mort a frappé sans prévenir.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 11 Décembre 2021, 20:33
Pertes françaises : 46 CVP (10,5 squads dont deux capturés, 2 crews et surtout... 7 leaders)
Pertes allemandes : 14 CVP (6 squads et 1 leader) - Capture de 2 LVP uniquement

L'artillerie allemande a prélevé un lourd tribut dans les rangs français. Les deux modules, quoi que modestes, ont largement oeuvré pour la victoire.
L'autre plaie de ce Date, ce fut le SAN : avec un SAN 4, chacun s'en est donné à coeur joie, à la différence près que les leaders français ont eu bien moins de chance que leurs homologues allemands.
L'attaque allemande a malgré tout été véritablement fulgurante et les pitoyables DR de MC des défenseurs leur a permis de faire voler la première ligne de défense en un tour. La chance de pouvoir faire sauter un Wire au premier tour à la DC a permis de submerger le cimetière plus rapidement que prévu. Les smokes étaient au rendez-vous également. Comme à la parade en somme.
Heureusement, leur course folle a été arbitrairement arrêtée par un Date en 5 tours seulement...
Certes les français s'étaient peu ou prou regroupés pour faire face à la marée, et l'attaque du cimetière avait couté cher aux assaillants, mais il y avait encore moyen de récupérer encore de précieux hexagones. Et il faut dire que les allemands ont soigneusement évité de se frotter à la légion...
Qu'à cela ne tienne, c'est une nouvelle et nette victoire allemande, avec encore une fois de nouvelles options intéressantes pour le prochain Date.

A noter que le fait de jouer seul m'a privé d'un plaisir que l'on oublie souvent : l'interrogation. 3 DR allemands de Wind change au cours du Date, soit 3 possibilités de dévoiler des HIP ou de compromettre encore plus la défense.
(https://zupimages.net/up/21/49/5wdq.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=21/49/5wdq.png)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 12 Décembre 2021, 09:02
Magnifique CR !
C'etait la journée du 20 Mai je pense.

Donc il reste deux CG date aux Allemands pour gagner la campagne (si les Francais controlent <= 22 VP à la fin).

Je compte 11 VP tenus par les Francais dans le village
18 en arrière du front dans la foret
et 12 atour de la route Inor - Malandry.

Rien n'est joué même si le Francais peut encore céder du terrain contre du temps.




Lionel

Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 12 Décembre 2021, 10:57
Cela me parait même compliqué pour le camp allemand qui va devoir prendre la/les bonne(s) option(s). La zone où restent éparpillés les LVP est vaste, et en 5 tours (je préfère tabler sur 5 tours, le dr de fin commence à 3), il faut pouvoir espérer percer rapidement pour pouvoir cavaler comme un fou les tours suivants.
Le prochain Date donne -2 drm au ravitaillement CPP/CSPP. Avec les pertes subies par le français, et la victoire des allemands, chacun devrait pouvoir encaisser un max de points.

A ce stade, je pense que vous avez sacrément dû tester les CG pour en arriver à un tel équilibre à la presque fin. C'est très agréable pour le défenseur de savoir qu'il a une réelle chance de l'emporter, pas seulement en "ne perdant pas", style Berlin ou Königsberg, mais en gérant suffisamment bien ses moyens pour mettre l'adversaire en échec.
Sans compter les possibilités de contre-attaque qui permettent de satisfaire un défenseur naturellement agressif.

J'ai par contre une question : sauf si ma lecture est biaisée, je me demande comment le joueur français peut déclencher une attaque de nuit ?
D'après le tableau idoine, en cas de Dual attack, même si le français choisit Night Attack il est grugé car le Date sera un Day Attack. Il n'y que si l'allemand choisit un Idle que le français pourra mener une attaque de nuit. Mais cela reste très aléatoire car le choix de l'initiative est secret... D'autant que l'allemand a pléthore d'attack chit qu'il utilisera systématiquement sauf s'il n'a pas de chance et voit son ELR baisser trop et trop vite.
Avec aussi peu d'attack chit, c'est dommage que le français ne puisse pas d'office être l'attaquant s'il choisit de chasser du Grenadier de nuit.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 12 Décembre 2021, 17:04
A la suite de l'attaque allemande du 20 mai, le front fait apparaitre un doigt enfoncé vers le sud dans la ligne de front française qui menace à la fois les hauteurs d'Inor et la route de Malandry. Une épine dans le pied des français, mais qui demeure extrêmement fragile car très étroite. La logique veut donc que les troupes françaises coupent cet appendice à sa base, tel un abcès que l'on inciserait et qui se viderait alors de sa substance verdâtre.
Pour cela, une section de sapeurs de la Légion appuyée par la valeur de deux sections de légionnaires se lanceront dans un assaut vigoureux, précédés par un bombardement dans les règles.
Afin de profiter de ce chit d'attaque, il sera de bon ton de soulager la pression sur Inor, et ce sont les chars qui vont le permettre. Une section de H39 montrera la voie à l'infanterie (une compagnie en renfort), tout ce petit monde couvert par une batterie de 75, celle-là même qui n'a pas eu l'occasion de tirer un seul obus lors le 20 mai.
La défense ne sera cependant pas négligée car il est clair que l'adversaire ne peut que s'attendre à une attaque sur son saillant et il faut donc envisager l'éventualité d'une contre-attaque allemande. Des tranchées seront donc creusées sur la route de Malandry à la sortie Ouest de la forêt ainsi que dans les bois des hauteurs d'Inor.
Le but est de regagner du terrain mais surtout du temps.

Côté allemand, on renforce les effectifs avec l'apport de deux nouvelles compagnies fraiches, l'une sur zone, l'autre attendue plus tard.
Selon les résultats des reconnaissances, une attaque au pied de la côte 311 le long de la route de Malandry et en direction de l'Ouest pourrait être envisagée.
Mettre la pression sur toute la ligne française, avec des objectifs limités en terme de terrain, mais pour surtout provoquer des pertes chez l'adversaire. D'ici quelques jours, les chars emporteront la décision contre un ennemi qu'il faut donc affaiblir au maximum.

German sets up first. German moves first.
Ça arrange bien les teutons, mais beaucoup moins les français :-@
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 12 Décembre 2021, 18:12
...

J'ai par contre une question : sauf si ma lecture est biaisée, je me demande comment le joueur français peut déclencher une attaque de nuit ?
D'après le tableau idoine, en cas de Dual attack, même si le français choisit Night Attack il est grugé car le Date sera un Day Attack. Il n'y que si l'allemand choisit un Idle que le français pourra mener une attaque de nuit. Mais cela reste très aléatoire car le choix de l'initiative est secret... D'autant que l'allemand a pléthore d'attack chit qu'il utilisera systématiquement sauf s'il n'a pas de chance et voit son ELR baisser trop et trop vite.
Avec aussi peu d'attack chit, c'est dommage que le français ne puisse pas d'office être l'attaquant s'il choisit de chasser du Grenadier de nuit.

Non tu as raison les CG date de nuit sont rares. Même si l'Allemand peut très bien choisir d'attaquer de nuit si il le souhaite. Cela peut être utile dans certains cas.
Les "Dawn attack" tentent aussi de modéliser les attaques commencant de nuit.

Les batailles de nuit ont été fréquentes mais rarement sur l'ensemble du front en même temps.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 12 Décembre 2021, 21:10
OK je comprends mieux et du coup c'est parfaitement logique.
Les deux scénarios nocturnes du module sont tellement bien ficelés que cela donnait envie.
Et l'ajout des corps-francs constitue un chrome que l'on a envie de tester de nuit. Genre Capitaine Conan version 1940.
Pas grave. Je vais tester le bombardement à la place 8)
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: X le 12 Décembre 2021, 21:51
Pas grave. Je vais tester le bombardement à la place 8)

Il va y avoir de la barbaque dans les branches des arbres.....

:)

Teste, teste!
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 13 Décembre 2021, 12:54
Petite correction éventuelle sur les RG charts : les RG O5 (français) et O6 (allemand) renvoient à la CG SSR 6.1.
Il s'agit en fait de la CG SSR 5.1
Titre: Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 13 Décembre 2021, 13:06
Teste, teste!
Fait :-)
Bon, les entrechments ont gâché mon plaisir. Par contre, ceux qui n'avaient pas trouvé d'abri ont pris cher. Pas de pertes sèches cependant, les DR ont eu pitié.
Evidemment, il a fallu qu'un hexagone de Woods pile poil devant une tranchée prenne feu... Heureusement, ça ne va pas s'étendre, mais ça réduit le chemin d'approche des légionnaires.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 19 Décembre 2021, 12:56
Le jour des héros.
"Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite".

En cette fin de mois de mai, les frustrations sont nombreuses dans chaque camp.
L'état-major allemand se plaint à tous niveaux de la lenteur de l'avance : les gains territoriaux sont faibles et la résistance des français laisse peu d'espoir de pouvoir s'emparer d'Inor dans les prochains jours.
A Martincourt, les officiers généraux français se lamentent quant à eux des pertes humaines élevées et de l'incapacité à résister contre un ennemi supérieur en nombre. Dans les bois d'Inor, même la ligne de défense établie par la 6ème DINA n'a pas été à même de faire face aux assauts allemands : des 6 points d'appui tenus par le 11ème REI et le 36ème RI (d'Ouest en Est : Anne-Marie, Béatrice, Claudine, Dominique, Eliane et Gabrielle), le premier est tombé le 20 face à une attaque de soldats du génie allemand. Le même type d'assaut est donc à prévoir sur les autres points retranchés et l'inquiétude des officiers trouve écho auprès des hommes sur le terrain.

*****

Bois d'Inor, 100m au SE d'Anne-Marie, le 23 mai 1940, 10h43.

Le sergent Colin pose un genou à terre au milieu de ses hommes. L'inquiétude se lit sur beaucoup des visages familiers qui l'entoure.
Le bombardement que vient de déclencher l'artillerie française sur le point retranché d'Anne-Marie marque le début de l'attaque planifiée pour le reprendre.
Sur sa gauche, Colin se sait appuyé par une petite trentaine de solides gaillards, les corps-francs de Leroy.
Deux sections du REI participent à l'assaut : celle de Lioubovski et la sienne. Au total, une centaine d'hommes aguerris au combat.
Plus au sud, le 36ème a rassemblé plus de 150 hommes pour prendre les allemands en tenaille.

Furtivement, les soldats français s'avancent en ligne dans les bois sombres. L'intensité du bombardement décroit peu à peu pour finalement s'éteindre lorsque les avant-gardes atteignent les tranchées d'Anne-Marie. Colin pousse ses éclaireurs vers les positions ennemies pour dévoiler leurs forces et pouvoir indiquer aux sapeurs de la Légion les points faibles de la défense. Les charges explosives qu'ils ont apportées devraient sérieusement les secouer et permettre d'atteindre rapidement les objectifs.
Les hommes du 36ème sont arrivés en premier au contact. Le feu d'enfer des armes individuelles qui vient de se déclencher marque le début des combats.
Le sergent Colin voient soudain les arbres s'embraser de nombreux coups de départ à quelques dizaines de mètres devant lui. Presque aussitôt, le reflux précipité des éclaireurs lui indique que l'affaire est mal engagée et que la résistance est plus forte que prévue, comme si les allemands étaient eux mêmes en passe de monter une attaque. En tout cas, le bombardement ne semble pas avoir désorganisé leur défense.
Des hurlements éclatent : un corps-à-corps furieux vient de s'engager avec le groupe de droite. Le premier d'une longue série.
Colin ordonne à ses hommes de glisser sur la gauche afin de prendre à revers les boches assaillis par le 36ème. L'attaque progresse et la section de Colin est en passe d'atteindre la lisière du bois. Celle de Lioubovski relance l'attaque sur Anne-Marie mais elle est rapidement repoussée dans le sang.
Les allemands résistent comme des diables, dos au versant nu des hauteurs d'Inor. Plusieurs groupes ennemis contre-attaquent et repoussent les fantassins français.
Les derniers 40 mètres semblent toutefois infranchissables : les allemands s'agglutinent derrière les arbres, subissant de lourdes pertes mais résistant farouchement.
Les combats rapprochés se multiplient et la furie s'empare des hommes des deux camps. On tranche, on perce, on mord, on meurt... Colin est effaré par la violence des combats. Les hommes ne cessent de courir vers l'arrière pour y être ralliés in extremis par Sanchez et lui-même et repartir au casse-pipe.
Le 36ème ne démérite pas, mais partout les réserves s'amenuisent et les chefs d'unités sont bientôt contraints de rassembler les survivants pour former une ligne homogène. Quelques coups de feu sont encore échangés et un sous-officier allemand est vu en train de s'effondrer les mains portées sur son abdomen alors que ses hommes l'apostrophent : "Münster ! Nein !..."

Une plus grave nouvelle parvient alors aux oreilles du sergent Colin : une estafette a atteint essoufflée les arrières de Lioubovski en l'informant d'une violente attaque sur Eliane et Gabrielle, ce que craignait l'état-major. Aussitôt, Lioubovski a cédé le commandement à Colin et rassemblé une poignée d'hommes pour tenter de secourir les points d'appui attaqués.
Au même moment, on apprend que l'adjudant Leroy, qui commandait les gars du corps- franc, a été tué dans un corps-à-corps sanglant.
C'est à cet instant de flottement dans la ligne des légionnaires que les allemands décident de contre-attaquer. Entre Anne-Marie et Béatrice, plusieurs dizaines de boches se lancent à l'assaut. Les soldats français qui ne peuvent pas s'enfuir sont pris en combat rapproché. Les grenades explosent à intervalles serrés et les cris des combattants sauvagement entremêlés supplantent les échanges de coups de feu.
Face à la menace d'être encerclés, les défenseurs de Béatrice réagissent immédiatement. A sa tête, l'adjudant-chef Vitry, un ancien de la guerre d'Espagne : il surgit comme un diable des tranchées avec une vingtaine d'hommes rassemblés à hâte. Aux cris de "No Pasaran ! A moi la Légion !", le juteux et ses hommes se ruent sur les assaillants. Les balafres qui défigurent le visage de l'adjudant-chef, stigmates indélébiles de sa participation héroïque à la bataille de Teruel en janvier 38, se teintent de rouge sang lorsqu'il se jette au milieu d'un paquet compacte de Grenadieren. Une partie de ses hommes ne l'a pas suivi malgré ses imprécations et menaces hautement imagées mais un second groupe a répondu à ses cris de ralliement : "morte couille, sortez-vous les doigts du cul et suivez-moi en enfer !". Malgré une nette infériorité numérique, ils parviennent à stopper puis à annihiler une vingtaine de soldats allemands, Vitry jouant de sa pelle de tranchée comme un enfant le ferait avec un hochet, entaillant la chair et fracassant les crânes en riant comme un dément et insultant l'ennemi dans la langue de Cervantes. En entendant les bruits du combat, Colin envoie une dizaine de légionnaires, eux-mêmes sortant tout juste d'un combat victorieux, aider ses frères d'armes.
Faute de combattants, le silence tombe soudain sur les bois ensanglantés. Vitry et Colin rassemblent les survivants et se replient à l'abri des arbres. Les blessés sont trainés vers l'arrière.
Chaque camp meurtri panse ses plaies béantes : les soldats errent entre les arbres à la recherche de leurs camarades incapables de rejoindre leurs arrières, sans que l'adversaire ne déchaine de nouveaux tirs, comme d'un commun accord.

Par la route de Malandry, les survivants d'Eliane et de Gabrielle rapportent la perte des deux points d'appui. Assaillis par une compagnie entière de Grenadieren et un groupe de Pionieren, ils ont dû abandonner les positions fortifiées après de furieux combats rapprochés. Sans réserves suffisantes, la situation est devenue intenable et la majeure partie du matériel de soutien a dû être laissée dans les tranchées aux mains des boches.
L'aile droite de la défense a cédé. Anne-Marie n'a pas pu être reprise. La situation est devenue critique pour le REI.

*****

Route de Martincourt, à l'entrée sud d'Inor, 23 mai 1940, 10h34.

Une section de Hotchkiss 39 remonte la route de Martincourt en direction du village d'Inor. A sa tête, le sous-lieutenant Naud, le buste sorti de l'étroite tourelle de son char, un foulard de soie jaune crânement noué autour de son cou flotte au vent printanier. Il ressasse dans sa tête la mission qui lui a été confiée et dont il a assuré au commandant de compagnie, le capitaine Richard, qu'elle serait victorieusement accomplie : appuyer l'assaut d'infanterie sur le cimetière d'Inor, s'emparer du pont sur le ruisseau du fond de la Noue et bousculer les forces ennemies au Nord du village.
D'un coup d'oeil en arrière, Naud s'assure que les deux autres chars maintiennent l'allure. Comme à la parade. Avec une pointe de mélancolie, Naud se remémore les cours de l'école de Saumur : pêle-mêle, les thèses et écrits de Doumenc, Pigeaud ou Héring lui reviennent en tête, de même que les révolutionnaires idées de Lançon ou de De Gaulle. Il se rappelle que son intérêt poussé pour les théories embryonnaires défendues outre-Rhin qui lui valurent le surnom affectueux de Herr Doktor.
Le brillant sous-officier est aujourd'hui en passe de mettre en application ces enseignements et accomplir le devoir pour lequel il s'est engagé en 1935.
Naud lève les yeux vers le ciel est clair, seulement entâché par deux minuscules points noirs au loin : certainement des corbeaux attirés par les rumeurs des combats naissants.

Les chars s'engagent dans la rue principale d'Inor alors que des obus commencent à tomber au nord du village. Allemands ou français, peu importe. D'un signe de la main, le sous-lieutenant fait bifurquer les blindés sur la route de l'écluse : à la hauteur de l'église, deux chenillettes chargées de fantassins débouchent sur la gauche des chars. La colonne quitte le goudron pour s'engager vers le nord et contourner le château d'Inor.
Avant de quitter la route, le sous-lieutenant aperçoit un homme qui lui fait un signe amical depuis le pont d'une des péniches amarrées sur la rive Est de la Meuse. Il lui répond machinalement en esquissant un sourire.

Le caporal Boudrenghien a choisit cet emplacement pour guider les tirs de l'artillerie régimentaire qui va appuyer l'assaut combiné. Il appartient au 136ème régiment de forteresse dont les bataillons d'infanterie ont été retirés du front quelques jours auparavant mais dont les pièces d'artillerie continuent de soutenir la défense d'Inor. Quelques minutes avant le passage des Hotchkiss, le caporal a transmis les coordonnées du cimetière pour que les canons de 75 pilonnent les tranchées occupées par les boches. La première salve est tombée au moment même où les allemands quittaient leur abri pour relancer l'assaut sur le village. Bien mal leur en a pris.

 Naud lève la main une nouvelle fois et l'abat devant lui, pointant vers le cimetière : "en avant" !. Le buste du sous-lieut est soudain violemment poussée par une main invisible sur la gauche de la tourelle. Affalé sur le métal froid, il réalise en une seconde que son char a été touché pour un projectile ennemi. La chenille de droite s'étale inerte sur le sol à l'arrière du véhicule qui poursuit sa course en crabe pendant quelques mètres avant de tomber inerte dans la verte. Sous les yeux abasourdis des deux hommes d'équipage, le sous-lieutenant laisse éclater sa stupeur mêlée de colère : "nom de D... de bordel de m erde ! Ils nous ont eu ces salauds ! Ouvrez le feu !" Le canon de 37 démodé se met à cracher sur le mur du cimetière d'où semblent provenir les tirs. Un canon anti-chars de 37mm !
Les deux autres chars dépassent celui du chef de peloton qui leur enjoint hystériquement de poursuivre l'assaut, suivis par les deux fragiles chenillettes. Les allemands s'acharnent sur le véhicule de Naud, laissant ainsi les autres véhicules blindés dépasser le château puis rejoindre la route principale. Les véhicules empruntent à nouveau la route principale vers la sortie du village. Ils devancent de quelques mètres les fantassins qui chargent les allemands défendant le cimetière.
Dans l'enfilade de la D964, camouflé derrière le talus et les platanes, un autre canon de 37 anti-chars a pris pour cible le Hotchkiss de tête : à une cadence infernale, il enchaine les tirs sur le char qui finit par s'immobilier sur la chaussée, chenille sectionnée. L'équipage français reste à bord et riposte comme il le peut.
Les autres véhicules dépassent l'animal blessé lorsque soudain, le visage du sous-lieutenant Naud se met à pâlir comme de la chaux. La silhouette des corbeaux qu'il avait aperçus au loin sur la route de Martincourt grossie à vue d'oeil pour se transformer en oiseau de proie : des Stukas ! Les deux avions allemands ne tardent pas à apercevoir les véhicules français qui remontent la départementale. Le premier d'entre eux amorce son piqué en déclenchant son affreuse sirène de mort. Derrière le char de Naud, les pom-pom des canons de 20mm anti-aérien crachent frénétiquement leurs obus. Le Stuka se cabre et reprend son vol en direction de l'Est, laissant derrière lui une bombe de 150kg filer vers le Hotchkiss de tête. Le second bombardier se lance à son tour vers le sol : cette fois-ci, un des canons anti-aérien parvient à le prendre dans son viseur. Les projectiles touchent distinctement l'avion mais ricochent sur son blindage. Des étincelles apparaissent clairement à plusieurs reprises sur le fuselage. C'en est trop pour le pilote qui n'a pas eu le temps de déclencher sa sirène et s'applique à effectuer en urgence une manoeuvre évasive pour échapper aux tirs mortels. Il disparait précipitamment vers l'horizon, abandonnant sa chasse.

Pendant ce temps, le sergent Tinture continue de diriger l'attaque d'infanterie sur le cimetière. Le pilonnage de l'artillerie allemande a bien empêcher une section de contourner la défense allemande par la droite de la route principale à travers champs, laissant les chars avancer sans protection sur ce flanc, mais ses hommes sont parvenus à stopper net puis repousser les boches qui avaient débouché du petit bois au sud du cimetière.
C'était à leur tour de mener l'assaut.
Le sergent exhorte ses hommes à fondre sur la défense allemande. Une section, puis deux, puis une troisième se lance dans la bataille sous le couvert de l'artillerie efficacement guidée par le caporal Boudrenghien (ses tirs permettront de mettre hors d'état de nuire le canon anti-chars de 37 qui s'obstinait à vouloir détruite le char du sous-lieutenant Naud). Les hommes atteignent les tranchées où de nombreux grenadiers allemands ont trouvé refuge après l'échec de leur attaque initiale. Certains sont faits prisonniers mais d'autres résistent. Sous le feu de mortiers de 81 et d'un canon de 150mm, les soldats français se lancent en combat rapproché. Les pertes montent mais les allemands sont littéralement bousculés. Ils s'enfuient en pagaille vers le nord, passant le mur du cimetière pour se retrouver piégés par les tirs de notre artillerie.
Le premier a reprendre pied dans le cimetière est le caporal-chef Bonhomme. Ce sous-officier aguerri au regard d'aigle enjambe prestement le mur Ouest et retombe lourdement parmi les tombes. Une douleur fulgurante lui transperce la hanche. Pas le temps de se plaindre. Malgré la douleur aigüe ressentie à la suite de cette mauvaise chute, il se glisse vers le mur nord, bientôt rejoint par un groupe de fantassins enhardis par l'audace du caporal-chef. Un autre groupe surgit à l'entrée du cimetière. Les soldats français sont aussitôt accueillis par une volée d'obus de 81, les forçant à prendre couvert derrière le parapet du muret. Un pélot de 150mm tombe alors à moins de 20m de Bonhomme, le projetant tel un pantin désarticulé contre le monument aux morts de la 1ère guerre érigé au milieu des sépultures. Complètement abasourdi, les tympans crevés, il n'entend même pas les Stukas qui piquent sur le cimetière et mettent en déroute les soldats français au seul son de leur maudite sirène. Il reprend le chemin des tranchées en titubant. Les yeux injectés de sang, il jette un regard par dessus son épaule pour apercevoir avec satisfaction les allemands décamper vers le ruisseau, poursuivis de près par les chenillettes et un char Hotchkiss entourés de fantassins vociférants.
Une chenillette traverse même en trombe le pont sur la Noue, remonte la D964 pendant quelques dizaines de mètres avant de rebrousser chemin, privée de plus de support.
Une nouvelle fois, le cimetière est repris.
Frustré de ne pas avoir pris par au combat, le sous-lieutenant Naud se réconforte en se disant que de retour au cantonnement, il pourra mettre la dernière main à son mémoire sur "l'emploi optimisé des forces mécanisées sur un éventuel théâtre d'opérations malgache". Il en profitera pour glisser à son commandement une note relative au renforcement des protections des chenilles et trains de roulement des chars H39. Et puis il finira de relire Clausewitz, ça ne mange pas de pain, et puis de toute façon il ne va jamais au mess.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 19 Décembre 2021, 13:12
Pertes françaises : 70 CVP (20,5 squads pour moitié appartenant au REI, 4 leaders, 1 H39, les deux autres immobilisés, seront évacués en refit phase, 3 mortiers dont 1 de 81, 1 canon d'infanterie de 37) - Capture de 3 LVP
Pertes allemandes : 51 CVP (18,5 squads et 5 leader dont Münster grièvement blessé, 1 AT de 37, 6 MGs) - Capture de 6 LVP

Encore une victoire allemande.
Fait marquant de ce Date : la férocité des combats dans les bois. La quasi-absence de LOS dicte les règles de combat qui deviennent automatiquement rapprochés et se transforment très souvent en CC (7 CC ont par exemple été déclenchés simultanément durant le tour 3 !).
Dans ce contexte particulier, les leaders prennent toute leur importance : ralliement des troupes à un rythme effréné, DRM en CC voire pour l'ambush qui est systématique, augmentation de la vitesse de déplacement des réserves ou des troupes exploitant une percée. Ceci explique cela, les pertes sont à la hauteur de leur engagement dans les combats.

Comparé à l'intensité et de la létalité de ce type d'affrontement en milieu fermé, le combat urbain ressemble à un jardin d'enfants.
Hola Amigo, il s'appelle comment au fait ce module ? 8)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 19 Décembre 2021, 14:40
Dernier Date en vue  :pleure:

Le camp français comptabilise encore 64 squads et 12 leaders (1 leader pour 5 squads environ) avant achat des RG, ce qui représente une importante force.
Il demeure nettement en infériorité s'agissant des armes de soutien (HMG, MMG et mortiers)
Il tient cependant le village d'Inor, son cimetière et le pont sur le ruisseau du fond de la Noue, soit 15 LVP.
Les côtes 326 et 321 et les bois environnants représentent 29 LVP.
En théorie donc, les français disposent donc d'une belle option sur la victoire finale à la veille de ce dernier Date.

De leur côté, les allemands rassemblent encore 51 squads et 14 leaders (1 pour 4 squads environ, bon ratio), avec un net avantage en armes lourdes.

Les deux camps subissent une perte d'ELR pour cette fin de campagne et tombent donc à 3.
Le plein de CPP/CSPP donne : 19/9 pour le français et 17/8 pour l'allemand. Encore de quoi s'amuser.

*****

A mon sens, le français peut gagner en tenant Inor coûte que coûte. L'effrayant combat dans les bois m'a sérieusement calmé et de toute façon, continuer de tenir les points fortifiés encore entre nos mains (Béatrice, Claudine et Dominique) semble parfaitement inutile et futile.
Changement de tactique sur les collines boisées donc.
Plutôt que de vouloir reformer une ligne plus au sud, je choisis la défense élastique et la formation de bouchons destinés à n'effectuer que des actions retardatrices sur les chemins qui mènent à la côte 326.
La ligne d'arrêt est marquée par la route forestière qui coure au pied de la côte 321 qui elle, devra être défendue jusqu'au dernier homme. Mais cela ne devrait pas arriver si ma tactique fonctionne : les allemands n'auront tout simplement pas le temps de progresser jusque là, en tout cas en nombre suffisant pour s'emparer des 13 LVP que je compte conserver au sud de la ligne 43. Le reste, je m'en tamponne.

En parallèle, il FAUT tenir Inor au moins à partir de son château. Pour cela, une forte action retardatrice est attendue dans la partie nord du village jusqu'au carrefour avec la route de Malandry.
Les Panzers sont attendus et les moyens anti-chars seront donc renforcés et concentrés dans le village (2,5 PP).
Le village sera fortifié autant que possible (5 PP).
Une réserve mobile sera créée pour offrir plus de flexibilité au dispositif (2 AMD 35 et une section de motocyclistes hors carte, 5 PP)
Enfin, deux modules d'artillerie (105 et de 155mm) seront mis à disposition de la défense (8,5 PP).
Plus que de coutume, l'artillerie divisionnaire pilonnera les arrières ennemies pour empêcher la montée des renforts allemands (7 PP).

*****

Pour l'allemand, cette fin de campagne prend l'allure d'une humiliante déconvenue.
Malgré leur supériorité matérielle, les soldats allemands n'ont pas réussi à concrétiser leurs victoires précédentes et à briser l'ennemi.
Les percées effectuées n'ont pas pu être exploitées et le jour de repos accordé en milieu de campagne a été fatidique.

Alors que reste t-il comme option pour la glorieuse Wehrmacht ?
Ne laisser que 22 LVP ou moins aux français à l'issue des 5 tours à venir (autant parier sur ça, 1 seul Date est parvenu à durer 7 tours) parait virtuellement impossible tant la zone à conquérir est vaste.

Les conditions de mort subite impose à ce stade de :

- s'emparer de la ferme de Soiry : mission accomplie
- s'emparer de la route forestière Inor-Malandry : faisable, objectif à atteindre.
- s'emparer de la route Inor-Mouzon : mission quasi-accomplie, objectif à compléter
- s'emparer du village d'Inor : mission compliquée si l'on en croit les expériences précédentes (nous sommes loin du coup de main du 15 mai) mais c'est l'objectif principal
- sortir au moins 20 EVP par le sud de la carte ou par UU44 (attention, c'est noté U44 dans le livret !) : cela représente 4 AFV parmi ceux disponibles sur la table des RG ou 10 squads, une broutille hein ?....

Pas le choix, on va tenter la mort subite.
Retour à la Blitzkrieg donc (attack chit pour 1 PP) avec achat de Panzer, d'automitrailleuses  et d'une section de motocyclistes (11 PP hors carte).
La préparation du terrain sera effectuée par l'OBA : un module de 150mm avec prereg sur le château (6 PP) et un autre de 105 pour le début des combats (4 PP).
Tout ça est bien maigre et très très aléatoire, mais j'ai dû merdé à un moment de la CG et j'en paye les conséquences sur le dernier Date.

Mais ça va être fun quand même ! 8)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: barns le 19 Décembre 2021, 18:37
Frustré de ne pas avoir pris par au combat, le sous-lieutenant Naud se réconforte en se disant que de retour au cantonnement, il pourra mettre la dernière main à son mémoire sur "l'emploi optimisé des forces mécanisées sur un éventuel théâtre d'opérations malgache". Il en profitera pour glisser à son commandement une note relative au renforcement des protections des chenilles et trains de roulement des chars H39. Et puis il finira de relire Clausewitz, ça ne mange pas de pain, et puis de toute façon il ne va jamais au mess.

 :-D :-D :-D génial
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: pnaud le 19 Décembre 2021, 19:18
Frustré de ne pas avoir pris par au combat, le sous-lieutenant Naud se réconforte en se disant que de retour au cantonnement, il pourra mettre la dernière main à son mémoire sur "l'emploi optimisé des forces mécanisées sur un éventuel théâtre d'opérations malgache". Il en profitera pour glisser à son commandement une note relative au renforcement des protections des chenilles et trains de roulement des chars H39. Et puis il finira de relire Clausewitz, ça ne mange pas de pain, et puis de toute façon il ne va jamais au mess.


je suis à deux doigts de signaler ce fil au modérateur, attention - et sans whisky avant, je précise !
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 19 Décembre 2021, 19:48
 :-D :-$
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 19 Décembre 2021, 20:10
Ca va être chaud pour les Alleamnds en effet !

Tu n'as plus de 'dawn' attacks pour augmenter la durée des scénarios ?

Lionel

Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 19 Décembre 2021, 20:52
Mais si ! Il m'en reste 1 !
Merci Lionel, tu viens de redonner une petite chance supplémentaire aux allemands pour tenter de l'emporter.

Je me lance néanmoins un challenge : dépasser la ligne de front atteinte fin mai 1940 IRL.
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 19 Décembre 2021, 21:01
Mais si ! Il m'en reste 1 !
Merci Lionel, tu viens de redonner une petite chance supplémentaire aux allemands pour tenter de l'emporter.

Je me lance néanmoins un challenge : dépasser la ligne de front atteinte fin mai 1940 IRL.

Cela me semble un bon challenge !

Il faut ramener le front sur la route Inor - Malandry. C'est faisable il me semble.



Lionel
Titre: Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 20 Décembre 2021, 11:15
Il faut ramener le front sur la route Inor - Malandry.

CHEF, OUI ! CHEF !  :teuton:
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 25 Décembre 2021, 18:54
Jetzt oder nie.

*****

Inor, le 27 mai 1940

L'Hauptmann Ziegler s'affairait à ranger les cartes qu'une dernière fois il venait de consulter avec les 3 autres commandants de compagnie. Dans la pièce principale de la ferme de Soiry, l'Oberst Richtenburg avait clôturé sa conférence d'état-major sur ces mots : "c'est maintenant ou jamais".
A peine avait-il échangé quelques mots avec ses homologues que Ziegler reprenait le chemin de la première ligne. Quinze minutes plus tard, après avoir traversé furtivement les bois et rampé pendant quelques dizaines de mètres à découvert, il se laissait tomber dans le pli naissant du ruisseau du fond de la Noue, à l'endroit où le ru laissait couler ses premières larmes avant d'aller grossir le cours de la Meuse (UU31). Il enfonça les talons de ses bottes crottées dans la terre meuble, empoigna ses jumelles et scruta les positions françaises proches à travers la grisaille de l'aube. Le bois qui s'étalait sur une centaine de mètres de large en face de lui abritait les premières lignes françaises : au moins deux sections en assuraient les accès Nord et Est, tout en gardant la D964 sous le feu de leurs mitrailleuses (7 squads, 1 leader, 2 MMG et 1 LMG). Derrière lui, l'observateur d'artillerie du bataillon, allongé derrière un arbre, active le laryngophone de son DKE 38 : une batterie de 105mm doit prendre pour cible le cimetière en contrebas et clouer ses défenseurs.
Ziegler porte les yeux sur sa Hanhart, une magnifique Calibre 40 que lui avait offerte son épouse en décembre 1939 pour leur 5 ans de mariage. Les secondes s'égrènent avec une infinie lenteur vers l'heure convenue pour l'assaut. Ziegler pince soudain le canon de son sifflet avec les lèvres. 6h00. C'est maintenant.
La section qui s'étire sur sa gauche et sa droite ouvre le feu simultanément. En face, les balles font gicler la terre sur le bord de la tranchée française et déchiquètent les branches basses des arbres. Des cris d'alerte, puis de panique se succèdent dans le camp ennemi. Des obus fumigènes libèrent leur voile pudique sur l'extrémité Ouest des tranchées ennemies. Ziegler se redresse, lève la main droite et ordonne aux Grenadieren de la deuxième section de lancer l'assaut sous le tir de couverture de leurs camarades. Les hommes s'élancent sur le terrain nu. Une centaine de mètres à parcourir sous le regard de l'adversaire. Abasourdis et aveuglés, les français peinent à ajuster leur tir. Quelques hommes craquent cependant.
Au pied de la pente, Ziegler peut apercevoir des hommes de la 4ème compagnie de son ami Brünner qui se ruent sur les lignes françaises : une section, menée par un hardi sous-officier, parvient à gravir la pente et menacer directement le flanc gauche de la position prise d'assaut par Ziegler. La première phase de l'attaque se passe comme prévu. Les tirs de suppression ont été particulièrement efficaces.

*****

Le caporal-chef Bonhomme rêvassait dans le fond de sa tranchée abritée derrière le mur d'enceinte du cimetière. Revenu la veille au soir de l'hôpital militaire où sa hanche et sa commotion avaient rapidement été prises en charge, il pouvait se targuer d'avoir de la chance. Son vol plané contre le monument aux morts, le 23 mai dernier, aurait pu lui être fatal. Mais plus de peur que de mal, et les médecins l'avaient laissé repartir après 3 jours de repos. Sa hanche le faisait certes encore souffrir, mais peut-être était-ce simplement le résultat des fougueux coups de reins dont il avait gratifié l'infirmière de l'hôpital militaire. Bah, il fallait bien que jeunesse se passe, et qui pouvait dire de quoi le lendemain serait fait.
Pooooof... Pooooof !
Le capo-chef reconnût sur le champ le bruit caractéristique des obus fumigènes, PhF. Sautant immédiatement sur ses pieds, il aperçoit sans peine les colonnes de fumée qui commencent à s'élever dans le cimetière même et sur la gauche.
Coups de sifflets. Les boches attaquent à nouveau.
Bonhomme hurle ses ordres. Les 40 hommes placés sous son commandement se mettent en position : une vingtaine demeure dans les tranchées tandis que les autres se pressent contre les murs pour stopper l'attaque ennemie. Après les coups de sifflets distinctement perçus par le caporal-chef, ce sont des ordres beuglés en allemand qui lui parviennent aux oreilles. Des grenades explosent près de l'entrée du cimetière. Des appels à l'aide se font entendre. Bonhomme rassemble un groupe à grands renforts de menaces et se lancent à l'assaut. Dans le cimetière, une indescriptible mêlée voit casques Adrian et Stahlhelm se mélanger. Dans un premier temps, les allemands sont repoussés avec pertes et fracas, mais l'ennemi arrive toujours plus nombreux. Soudain, une salve d'obus d'artillerie tombe dans le dos du caporal-chef et de ses hommes. En même temps, les tirs d'armes lourdes criblent les tombes d'éclats. Plusieurs soldats sont blessés. Les autres baissent la tête ou la perdent. Bonhomme ne peut empêcher ses hommes de flancher : la capture est proche, les boches sont partout. "Foutons le camp !" hurle t-il à la cantonade. Lui-même tourne les talons et saute par-dessus le mur Sud du cimetière. La fuite désordonnée se transforme rapidement en véritable boucherie : les soldats ne peuvent trouver leur salut qu'en bravant le bombardement de l'artillerie allemande. Dans leur course effrénée contre la mort à travers les arbres fruitiers, les hommes rencontrent des centaines d'éclats de métal et de bois qui les transpercent comme de vulgaire feuille de buvard. Lorsque Bonhomme atteint enfin le bosquet d'arbres après le cimetière et qu'il se jette au pied d'un tilleul centenaire, il est seul. Tremblant, les yeux exorbités par la peur, sa gorge laisse échapper quelques borborygmes avant qu'il ne sombre dans un profond sommeil (DR12 au ralliement et wound severity dr 5).

Soigné dans un hôpital de campagne allemand, le caporal-chef se remettra de ses blessures subies au front de longs mois après . Profondément affecté par la défaite de la France, il intègrera le Parti populaire français en 1941 et rejoindra la LVF l'année suivante. Il combattra sur le front de l'Est et comptera parmi les derniers défenseurs de Berlin en 1945 où il disparaitra sans laisser de traces.

*****

Köhler et Priem commandent tous deux une compagnie du IIème bataillon de l'nfanterie-Regiment 196. Ces dernières semaines, ils ont eu tout le loisir de s'accoutumer aux dangers et aux mauvaises surprises des combats dans les bois d'Inor. Depuis deux jours, ils ont chacun reçu des renforts leur permettant de compléter les effectifs de leurs unités respectives.
La mission qui leur a été confiée par Georg Braun est de s'emparer de la route Inor-Malandry qui traverse les bois, et de pousser au sud de cette artère, si possible en coiffant la côte 326.
Les reconnaissances menées depuis la veille font apparaitre que les français ont changé littéralement de stratégie : plus de points d'appui fortifiés, mis à part à la sortie Ouest des bois, mais une ligne sans cesse changeante de groupes de légionnaires mobiles et aguerris. Insaisissables, ces groupes, de la taille d'une section, arpentent les bois en changeant constamment de position, s'apportant soutien les uns aux autres. Ainsi, aucune patrouille de reconnaissance n'a été à même de s'enfoncer de plus d'une centaine de mètres au sud de la route principale. Ni Köhler ni Priem ne savent se qu'ils vont trouver en face d'eux.
Ensemble, ils ont mis au point une tactique qui devrait leur permette de remplir leur mission : les compagnies seront scindées en trois groupes distincts, espacés d'une cinquantaine de mètres. La progression s'effectuera furtivement en une ligne disciplinée, précédée par quelques éclaireurs. Au premier contact, la section adjacente joint ses forces et bouscule l'ennemi, quel qu'en soit le prix. La percée effectuée doit aussitôt être exploitée avec tous les moyens disponibles à proximité. Audacieux et risqué si l'ennemi est en force, mais rien ne semble indiqué que les français se soient renforcés ces derniers jours.

6h00. La progression débute. A l'arrière, quelques groupes finissent de nettoyer les tranchées abandonnées par les français, au cas où. La route de Malandry est atteinte à ses deux extrémités : la jonction entre les compagnies est faite quelques minutes plus tard en son milieu. La colonne blindée qui doit enfoncer le flanc des français dans le village d'Inor déboule sur l'asphalte : des motocyclistes précèdent des automitrailleuses et 3 Panzer. La poussée continue. Sur la gauche  de la 1ère compagnie, des légionnaires s'opposent aux Grenadieren : une fois le contact établi, les soldats de Priem se lancent en corps-à-corps et éliminent leurs adversaires, non sans subir des pertes. Mais le reste de la section française semble perdre pied. Une course s'engage : d'un côté les légionnaires tentent d'échapper à la capture ou la mort, de l'autre les Grenadieren cherchent à les déborder. Priem poussent ses hommes toujours plus à travers les arbres, sans considération des risques. La côte 326 est conquise en pleine poursuite. La 1ère compagnie exécute alors un mouvement tournant vers l'Ouest, dans le dos de la défense française que Köhler s'emploie à coller pour l'empêcher de détaler trop vite.
Les français sont en pleine déroute. La côte 321 semble à portée de main.

*****

L'adjudant-chef Vitry est tendu. Il se sentait plus à l'aise à défendre des tranchées bien aménagée que de jouer au chat et à la souris dans ses bois humides. Les hommes sont fatigués. Le rata n'est même pas parvenu à eux ce matin. C'est pire qu'en 38. Au moins en Espagne, on pouvait manger sur le terrain et la populace aidait les combattants étrangers, En tout cas républicains. Tout ça pour ça.
Le juteux sursaute. Des coups de feu éclatent sur sa gauche. Les gars placés en sonnette.
"Hostia puta ! Ils remettent ça !"
Durant la dizaine de minutes qui s'ensuivent, Vitry tente d'extirper sa section des griffes des allemands. Ce n'est plus un champ de bataille, mais un champ de courses ! Cinq cent mètres les séparent du dernier point d'appui sur la route forestière (UU45). Cinq cent mètres à faire le coup de feu. Cinq cent mètres à tenter de rallier les hommes. Cinq cent mètres à suer pour épargner le sang de ses soldats. Mais Vitry est un dur et ses hommes sont coulés dans l'acier. Un petit groupe d'allemands atteint la lisière de la clairière sur la droite française pour se faire cueillir par un mortier de 60. Vitry envoie ses hommes contourner les marauds et les fait capturer.
Derrière lui, un feu nourri éclate : les allemands viennent d'atteindre la ligne de tranchée qui protège l'accès à la côte 321. Ils ne la prendront pas aujourd'hui.

L'adjudant-chef Vitry n'acceptera pas la défaite de 40. Il quittera l'armée avec pertes et fracas, refusant de collaborer et de rejoindre l'armée de Vichy. En 1941, il rejoint les rangs de la résistance grecque puis parvient à s'embarquer pour la Crète. Parfaitement anglophone, il est incorporé dans un régiment sud-africain et se bat en Libye contre les troupes de Rommel. Son expérience des combats l'amène à se faire coopter par les forces spéciales britanniques, les SAS, au sein desquelles il poursuit sa chasse aux fascistes. Il débarquera en Sicile, puis mènera des opérations en Italie où il terminera la guerre. Dès décembre 1945, il gagne l'Indochine en tant que lieutenant du 3ème REI et participe à la création de la première compagnie parachutiste de la Légion. Blessé à deux reprises, il combattra néanmoins en Algérie avant de prendre sa retraite dans le Lubéron. La légende dit qu'il aurait laissé autant de descendants à travers le monde que de campagnes auxquelles il a pu participer.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 25 Décembre 2021, 19:36
La section motocycliste de Heller a de la chance de pouvoir participer à cette dernière offensive. L'artillerie française l'avait grandement malmenée (D4) et l'Unteroffizier Heller pouvait s'estimer heureux d'avoir eu la vie sauve lors de cette effroyable montée au front.
Malgré les pertes, il avait conservé la tête de la colonne blindée qui devait surprendre la défense française en déboulant de la route de Malandry sur le flanc droit des français. L'attaque devait coïncider avec l'entrée des Grenadieren dans le village par la route principale. La synchronisation des deux assauts devait permettre de bousculer les défenseurs et leur couper toute retraite.
Les arbres défilaient à toute allure de chaque côté de la route forestière. Des Grenadieren, certainement des 1ère et 2ème compagnie de l'nfanterie-Regiment 196. Les automitrailleuses soutenaient le rythme mais les Panzer I et II étaient quelque peu distancés. Mais les délais devaient être respectés.
La pâle lueur du soleil levant transperce la cime des arbres du bois d'Inor. La route amorce un virage sur la gauche. Sortie des bois. Le vacarme de la bataille saute aux visages crasseux des motocyclistes. Encore un virage à gauche cette fois-ci. Soudain, des obus de mortier se mettent à pleuvoir sur le bitume. Le motard de tête fait une embardée, rapidement imité par son camarade qui lui suce le pneu. Heller traverse la dernière rangée d'arbres, dépassant la section lourde de la 3ème compagnie qui met en place mortier et mitrailleuses à la sortie de la forêt.

Une Spähwagen 221 poursuit sa route vers le sud en empruntant un chemin de terre et en mitraillant la lisière des bois, infestés de soldats français. Plusieurs d'entre eux s'enfuient dans la profondeur des bois. Soudain un claquement sourd retentit dans le prolongement du chemin : un anti-chars a pris l'automitrailleuse pour cible. Coup au but ! Le véhicule s'immobile. Des flammes s'échappent d'entre les faibles plaques de blindage. L'équipage semble avoir été neutralisé par l'explosion.
Le canon est aussitôt pris à partie par la section lourde en retrait. Le traitement de la cible est rapide et efficace : obus de mortier de 50 et par une pluie de balles de 7,92.
Une seconde automitrailleuse remonte la pente, dépasse l'épave fumante et se positionne dans l'axe du chemin, criblant les arbres d'obus de 20 et de rafales de mitrailleuse.

Dans le même temps, un autre mortier français s'est dévoilé face à la horde de Hells Angels teutons ! Les pneus crissent sous la pression des freins. Les motocyclistes giclent dans les buissons alentours, tout en mitraillant les soldats français planqués parmi une ligne de tilleuls à flanc de colline (S43-W41).
En atteignant la ligne de crête, les motocyclistes allemands ont la surprise d'apercevoir deux escouades de leurs homologues français pétaradant dans la verte. Hasard de la guerre. Les Grenadieren ne prennent pas le temps de s'extasier sur les magnifiques Terrot 500 et défouraillent à la volée. Les français démontent en catastrophe et se mettent à courir vers la rangée d'arbres.

*****

Le sous-lieutenant Bureau son affectation à la compagnie motocycliste à sa passion des deux roues. Dans le civil, il concourait régulièrement sur une FN M86S, un bijou de mécanique.
Suivis par deux automitrailleuses AMD 35, Bureau et sa vingtaine d'hommes entrent en trombes dans Inor en provenance de Martincourt-sur-Meuse. Les combats font rage à la sortie Nord du village mais le sous-officier qui fait signe de s'arrêter lui signale que des Panzer traverseraient le bois d'Inor pour le prendre de flanc. Le sous-lieutenant ordonne à son groupe de tourner sur la droite après la rue d'Olizy pour remonter vers la côte 321 tandis que les Pan-Pan se glisseront à travers les jardins pour se poster à l'Ouest de la carrière et arrêter les blindés allemands.
Les motocyclettes empruntent le chemin poussiéreux et gravissent la pente avec difficulté. Arrivés presqu'à son sommet, Bureau aperçoit un véhicule blindé léger allemand en feu à une centaine de mètres. D'un signe, il fait stopper net son groupe, puis d'un moulinet de la main ordonne de rebrousser chemin pour rejoindre la position d'un canon anti-chars de 47 en embuscade dans une lignée d'arbres en surplomb de la route de Malandry.
Alors qu'ils traversent le champ qui les sépare de la position assignée, les motards sont pris sous le feu d'armes individuelles : le réservoir de la motocyclette du sous-lieutenant est transpercé par une balle tandis que la plupart de ses hommes mettent pied à terre pour riposter au tir nourri. Une partie de la section part en déroute vers le bosquet tandis que Bureau et le reste de ses hommes se ruent sur les allemands désormais proches : un bref combat rapproché repousse les boches qui se retranchent à l'extrémité Est du bois.
Le sous-lieutenant et ses hommes subissent des tirs croisés en provenance des maisons situées au nord de la route de Malandry. Qu'à cela ne tienne, cela ne fait que renforcer sa détermination et sa combativité (HoB, BH et Heroic !).
Les Pan-pan ne sont pas en reste et neutralisent deux Panzer II qui dévalaient la route vers Inor.
Grâce à son intervention et à la présence des deux automitrailleuses, les pointes avancées allemandes ont été stoppée net : l'accès à Inor est bloqué !

Le sous-lieutenant Bureau sera fait prisonnier quelques semaines plus tard et envoyé dans un Oflag en Allemagne. Ses compétences en mécanique le feront remarquer par un autre passionné de deux roues qui le recommandera pour intégrer l'usine Zündapp à Nüremberg. Il y travaillera jusqu'à l'issue de la guerre, en ayant la chance de collaborer avec l'illustre Richard Küchen. Il intègrera même l'équipe dirigeante après-guerre et deviendra responsable du recrutement, fonction qui l'amèneront à mettre au point une technique pointue de gestion des talents, reprise aujourd'hui par la plupart des grandes multinationales.

*****

A la 4ème compagnie a été confiée la délicate mission de s'emparer du village d'Inor, à commencer par son cimetière, déjà théâtre de furieux combats durant les semaines précédentes. Certes, l'action de contournement de la 3ème compagnie de Ziegler doit lui faciliter la tâche, mais Brünner n'en sous-estime pas l'ampleur.
Une section de mortiers de 81 lui a été allouée pour prodiguer un soutien direct à ses hommes, mais il peut aussi compter sur un appui d'artillerie massif, du 105 et du 150mm. Alors pourquoi pas. Mais il va falloir jouer serré et se symchroniser avec la compagnie voisine.
A 6h00 précisément, les obus de 150mm survolent les premières lignes et vont s'écraser sur le village. Brünner a convenu avec l'officier d'artillerie que la cible prioritaire devrait être le château d'Inor, et ce afin de désorganiser les arrières de l'ennemi. La batterie de 105 devait neutraliser les défenseurs du cimetière.
Les débuts de l'assaut sont prometteurs. Brünner esquisse un sourire goguenard. "A moi la Croix de fer" pense t-il tout haut.

*****

Le fracas des explosions succèdent en l'espace d'une seconde au sifflement des obus en approche. Les murs de la gentilhommière, le château comme l'appellent les inorois, tremblent sous les impacts successifs. La première salve a fait voler en éclats les derniers volets qui pendaient lamentablement de chaque côté des fenêtres de la façade Nord, déjà durement éprouvée par les combats de la mi-mai.
Le capitaine Merlot s'accroche au combiné de la radio comme un naufragé le ferait sur un débris flottant sur l'océan. Il a beau hurler, sa voix reste inaudible sur les ondes, couverte par les rugissements du bombardement. La seconde salve arrache littéralement la moitié gauche de la bâtisse : coup direct au but qui ensevelit le groupe de soldats occupant le rez-de-chaussée. Un pan de mur extérieur s'abat sur le jardin adjacent dans lequel un canon anti-chars attendait d'hypothétiques proies (CH, random selection sur le ground level, dr de rubble 1, DR d'effondrement 6-5, la totale...).
Dans la partie encore debout du bâtiment, le capitaine Merlot s'est recroquevillé dans un coin. A l'étage comme au rez-de-chaussée, les hommes couverts de poussière cherchent futilement un refuge sur le sol jonché de débris, bouches bées, les mains plaquées sur leurs oreilles comme pour éviter de voir leurs tympans se rompre. Puis un cri repris par plusieurs autres voix : "Sortons de cet enfer ! A l'assaut !". Les soldats se lèvent l'un après l'autre et se précipitent en hurlant à l'extérieur (HoB des deux squads DM, suivis pour chacun d'eux d'un Berserk !). Miraculeusement, la plupart d'entre eux échappent au déluge d'obus de 150. Les mortiers allemands ajustent ces nouvelles cibles et enchainent les tirs à une cadence infernale. Au bout des quelques deux cents mètres que dure la charge folle, une poignée de soldats français restent valides : des Grenadieren finissent la funeste moisson à coups de Kar98 et de grenades à manche.
Merlot sanglote nerveusement derrière le maigre rempart de pierres du château.
Les salves d'artillerie se succèdent (5 missions consécutives !).
Le moral de Merlot s'effondre un peu plus à chaque explosion. Il ne sent même plus les éclats qui labourent son visage. Touché à plusieurs reprises par des shrapnels et des débris contondants, il perd connaissance avant la fin du bombardement (deux fois blessé, second dr de wound severity =5).

A l'extérieur du château, le sergent Tinture tente vainement d'endiguer le flot des fuyards. Le cimetière est perdu et les allemands se sont infiltrés en masse sur la droite de la route principale. Sur les hauteurs, les défenseurs ont dû céder le terrain face à la violence de l'attaque allemande.
Les bombardements empêchent de renforcer les points les plus menacés. Tinture ne parvient pas à prendre contact avec le capitaine Merlot, coincé dans le château avec une section.
Que faire ? Le sergent ne contrôle plus la situation et ordonne aux survivants un repli immédiat vers la mairie, seul point de résistance qu'il sait encore organisé.
Des automitrailleuses sont partis assurer la défense de la route de Malandry. Aucun renfort ne peut désormais être espéré. Tout semble perdu.

Le sergent Tinture sera démobilisé en juillet 1940. Il regagnera sa Normandie natale où il rejoindra la résistance sous l'impulsion de sa femme, elle-même responsable de la section locale. De 1942 au 6 juin 1944, il récoltera des milliers de documents, photos et plans du mur de l'Atlantique. Sa contribution en matière de renseignement lui vaudra d'être décoré par le général De Gaulle en 1946. En collectionneur méticuleux, il avait conservé les copies de tous les documents qu'il avait accumulé pendant 3 ans et les avait précieusement rangés dans un faux grenier qu'il avait aménagé dans sa ferme du Cotentin. Ses compagnons d'armes appelait cette cachette la caverne d'Ali Baba.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 25 Décembre 2021, 20:01
Fin des hostilités. Fin du Date. Fin de la campagne.

Pertes françaises : 73 CVP (25,5 squads, 4 crews et 3 leaders)
Pertes allemandes : 40 CVP (8 squads, 3 leaders et 3 AFV) - Capture de 21 LVP
Victoire écrasante des allemands sur ce dernier Date.
Mais.

Le dr de fin possible, même modifié du +1 drm pour le Dawn Assault, sonne la fin du Date au tour 5...
...et la victoire du camp français qui garde le contrôle de 23 LVP ​!

Par acquis de conscience ou pure frustration, je décide de poursuivre le combat un tour supplémentaire. Le "what if" permet aux allemands de s'emparer des 3 précieux LVP du château d'Inor (le pont sur la Meuse, protégé par des barbelés, échappe à la capture) et donc de modifier virtuellement le résultat officiel.

Quelle plaisir d'en arriver là à l'issue des 8 Dates !
Ceux qui ont déjà joué un playtest de scénario savent combien il est difficile de parvenir à un équilibre qui permette de le classer "bon pour le service". Alors j'imagine que pour une CG, la difficulté et le challenge doivent être décuplés.
Et à ce titre, je salue l'investissement et le superbe travail des concepteurs de ce module ! Merci à tous. Vielen Dank.

Personnellement, je quitte les rues étroites d'Inor et les bois bucoliques alentours avec une énorme satisfaction.
C'est avec beaucoup d'attention que je vais désormais suivre la CG des amis Lionel et Bruno, en leur souhaitant de s'amuser autant que moi.

Bienvenue dans l'enfer vert d'Inor.
(https://zupimages.net/up/21/51/lrea.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=21/51/lrea.png)
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Uphir le 25 Décembre 2021, 22:28
Merci beaucoup pour ce CR. Cela donne furieusement envie d'essayer ce module. Superbe ! :-)
Titre: Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 25 Décembre 2021, 23:05
Merci beaucoup pour ce CR. Cela donne furieusement envie d'essayer ce module. Superbe ! :-)

Merci, à votre service les amis.
Je vais prendre le temps de donner mes impressions sur le module, carte, scénarios joue2s et autres feeling sur l'ensemble, histoire d'aider à la décision.
Titre: Re : Re : Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Lionel62 le 26 Décembre 2021, 09:16
Merci, à votre service les amis.
Je vais prendre le temps de donner mes impressions sur le module, carte, scénarios joue2s et autres feeling sur l'ensemble, histoire d'aider à la décision.

Sais tu que pour une 'Dawn attack' tu ne joues pas le dr de fin de tour au tour 5  (regle CG3) ?

Victoire allemande du coup  :teuton: :teuton: :teuton: :teuton:!
LA percée allemande est impressionant sur cette derniere CG Date. 'est l'OBA qui a changé la donne ?


Lionel
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: barns le 26 Décembre 2021, 11:59
magnifique AAR !
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Hill621 le 26 Décembre 2021, 12:53
Sais tu que pour une 'Dawn attack' tu ne joues pas le dr de fin de tour au tour 5  (regle CG3) ?
Victoire allemande du coup  :teuton: :teuton: :teuton: :teuton:!
La percée allemande est impressionant sur cette derniere CG Date. 'est l'OBA qui a changé la donne ?
Lionel

Et en plus, je l'avais lu et pris en compte les Dawn attacks précédentes... le boulet.
Bonne nouvelle pour la Grande Allemagne du coup !

Oui, l'artillerie a été décisive : le PreReg pour le 150mm s'est avéré plus qu'utile puisqu'il a permis de neutraliser l'aile gauche française pendant toute l'attaque allemande avant d'être levée pour permettre la prise du château : 5 black chits d'affilée ! Le dr d'accuracy du premier coup avec FFE1 dans la foulée (j'ai estimé que même si ça dérivait, je pourrais le corriger dès la Def Phase française).
En face, l'observateur de 155 a craqué au premier FFE1 (2MC raté pour le 9-1, grrrrrr).
Le CH sur la partie gauche du building a volatilisé un squad d'emblée et réduit l'AT dans l'hexagone adjacent en un tas de ferraille.
Le bombardement continu a joué son rôle d'attrition et le coup fatal fut ce double BH sur les deux squads restants, transformés tous les deux en Berserk... Imaginez les DR 1:1 - 4:4 - 1:1 - 2:5. Les gars se sont faits hachés menus par deux mortiers de 81 en A22-B23 en se lançant sur un HS allemand en LOS vers le cimetière : le dernier HS a pris un tir d'infanterie à 4FP -2 fatidique DR3 pour la bonne bouche.
Les français n'ont jamais pu renforcer la défense du building après la destruction de la section qui le défendait, les mortiers de 81 en mal de cibles juteuses s'amusant à harceler quiconque présentait son Adrian de derrière un arbre, un tas de briques ou une fenêtre.
Le 105mm a mis plus de temps à tomber (c'est tout relatif...) avec une SR qui dérive normalement en Prep du tour 1 (pas d'accuracy possible avec la LV), mais un placement optimal en Def Phase française, pile poil pour appuyer les fantassins qui se précipitaient sur le mur nord sous la protection des fumigènes tirés par les mortiers précédemment. Comme à la parade en somme. Là encore, la défense du cimetière a subi une attrition régulière malgré les tranchées et le dernier HS s'est rendu au tour 4. Que des black chits pour le module : 3 en tout.

Côté français, entre la déroute des leaders et une incapacité chronique à établir le contact, c'est la malchance qui a marqué constamment son utilisation. Sans compter que l'observteur de 105 avait pris place sur les hauteurs d'Inor et que ce spot a été coiffé en un rien de temps par les allemands, forçant le leader à transporter sa radio tout au long de sa retraite sans pouvoir la poser et placer une SR (une seule fois, mais dans un hexagone à la con).

Quand on compare à la retraite planifiée d'un dispositif tactique français adapté dans les bois (je suis content de cette tactique malgré les sueurs froides régulières), il est clair que les bombardements allemands ont largement favorisé l'attaquant. La gauche française n'a jamais cessé de subir (mis à part la remarquable intervention des Pan-Pan et des motocyclistes qui ont stoppé net les Panzer et les éclaireurs adverses) alors que l'aile droite a remarquablement tenu le choc malgré les apparences et la perte conséquente, mais sans conséquence, de terrain (près de 3 compagnies allemandes déployées dans les bois !) et conservé les LVP qu'il fallait tenir (l'adjudant-chef Vitry avait très mal commencé en étant à deux doigts de se faire pulvériser à l'extrême droite mais le repli rapide de sa section, quoi que coûteux, lui a permis de rallier ses soldats efficacement, et de contre-attaquer régulièrement jusqu'à la capture du HS de tête en UU41).

J'ai à cet égard omis de narrer la fin héroïque du Sergent Colin. En charge de la défense des tranchées qui gardent la sortie des bois d'Inor à hauteur de la route de Malandry, il doit faire face d'emblée à une attaque vicieuse des Pionieren allemands. Toujours aussi affûté tactiquement, il avait pris soin de ne placer que quelques hommes en première ligne, forçant les boches à se dévoiler et à faire preuve d'un peu de prudence. Au premier tour, ça tient plutôt bien, avec un seul HS DM et les teutons qui avancent en PBF en adv phase. La riposte française est salée et le premier assaut allemand se solde donc par un cuisant échec. Au second tour, Colin subit une nouvelle attaque mais ce sont les déconvenues de la section adjacente qui menace son flanc et le force au retrait. Le tour 3 est marqué par l'intervention d'une automitrailleuse allemande qui met en déroute 2 des squads du sergent Colin et blesse ce dernier (DR12, désolé...) Il faudra l'intervention d'une section de réserve pour sauver la situation et couvrir la débandade des hommes de Colin encore vivants. Blessé, le courageux sergent Colin ordonnera à ses soldats de l'abandonner pour leur permettre de fuir. Il sera à nouveau mortellement blessé au tour suivant (encore un DR12 bordel !).

Laissé pour mort dans les bois d'Inor, le sergent Colin parviendra à se trainer jusqu'aux abords d'Olizy où il sera secouru par Marcel Leplanchon, agriculteur. Mme Leplanchon soignera le sergent Colin avec l'aide du vétérinaire du coin. Il restera caché à Olizy jusqu'en septembre 40, date à laquelle, de nouveau sur pieds, il gagnera la région lyonnaise. Engagé de la première heure dans la résistance lyonnaise, il rencontrera à plusieurs reprises Rex (aka Jean Moulin) avec qui il se liera d'amitié. En tant que membre du groupe Franc-tireur, il interviendra directement auprès de son chef, le bouillonnant et ambitieux Jean-Pierre Lévy, pour parfaite l'unification des mouvements de résistance. Il sera d'ailleurs l'instigateur de l'ombre du maquis du Vercors.

J'avoue qu'au tout début de la CG, j'avais le sentiment que cela allait être une promenade de santé pour l'allemand. Ce fut loin d'être le cas et le fait d'emporter la victoire à l'arrache et avec une bonne dose de chance sur ce dernier Date me le démontre.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: sven le 26 Décembre 2021, 13:22
Mille mercis pour cet incroyable AAR !
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: L'éléphant le 26 Décembre 2021, 13:26
Un grand merci pour ce beau travail d'écriture.
Titre: Re : INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Posté par: Phil D le 26 Décembre 2021, 16:12
Très chouette AAR, même si j'avoue que je n'ai pas le courage de lire toute la prose - je ne maîtrise pas assez la carte pour que ça me parle, j'imagine que ça viendra en la pratiquant à haute dose...