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Discussions et questions-réponses concernant ASL => AAR - Parties d'ASL commentées => Discussion démarrée par: Hill621 le 17 Juin 2022, 15:55

Titre: KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 17 Juin 2022, 15:55
(https://zupimages.net/up/22/24/t0pw.jpg) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/24/t0pw.jpg)

Nous y voici. Je ne vais pas ressasser le cadre historique de cet épisode fameux de la chevauchée du Kampfgruppe de Jochen Peiper mais pour ceux de moins de 20 vingt qui ne peuvent pas connaitre, une carte historique du champ de bataille permet de bien saisir l'importance de ce village situé à la pointe la plus avancée atteinte par cette unité et l'enjeu que représentait malgré tout sa capture.
Pour ceux qui ont déjà visité cette superbe région des Ardennes belges, la route au-delà de Stoumont est tout sauf facile à défendre et une fois dépassée, elle s'ouvre sur un paysage plus propice au déplacement d'unités mobiles.
D'où le pari pris par Peiper de foncer malgré la capture de Stavelot dans son dos par les américains.
L'échec subit par les compagnons de Peiper lors de leur tentative de reprise de Stavelot va signer l'arrêt de mort du Kampfgruppe qui, après avoir tenté de déboucher de Stoumont et de trouver une option via Cheneux, doit se replier sur La Gleize.

Pour ce qui nous préoccupe pour cette CG, la nationale 33, tracée en noir sur la carte, constitue l'axe à contrôler pour les deux camps.
Les VP sont accordés par contrôle de Location sur la carte, et l'américain l'emporte s'il cumule 130 LVP à la fin d'un Date, au nombre de 8 pour la campagne, ou s'il contrôle le sanatorium, l'église de Stoumont et la chapelle Saint-Anne (autant dire qu'il aura bouter le teuton hors de la zone).
Il suffit d'un simple calcul pour se rendre compte que le sanatorium est l'objectif à tenir pour pouvoir accumuler un max de LVP chaque date : 20 LVP si aucun des hexagones n'est transformé en ruines, x8 = 160 LVP, cela laisse une marge avec les autres LVP de la carte.

Et donc.
(https://zupimages.net/up/22/24/fqma.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/24/fqma.png)
Stratégie US :

Tenir le sanatorium le plus longtemps possible, et si la position tombe, la reprendre quoi qu'il en coute.
Le premier Date ne saurait être autre chose qu'une situation intenable. Le terrain est défavorable aux colonnes blindées allemandes, aussi faut-il tenter de les ralentir le plus longtemps possible 1/ à l'entrée principale de Stoumont 2/ à la lisière des pins à l'Est de Roua sur la route de Monthouet.
Autant que possible, préserver un maximum de moyens. Mais ce premier contact et l'objectif ci-dessus imposera des sacrifices et sans véhicules à disposition, les canons devront tirer jusqu'au dernier obus ou périr. Les Shermans quant à eux, dans la quasi impossibilité de concurrencer les Panther, devront chercher à sauver leur peau sans prendre de risques trop inutiles. La compagnie d'infanterie déployée face aux assaillants ne devrait pas entendre le clocher sonner à midi en ce mardi 19 décembre 1944...

Stratégie allemande :

Au premier abord, cette bataille semble être "piece of cake" : des milliers de blindés déferlant sur une poignée de GI's mal équipés et démoralisés ! Certes.
Mais le terrain présente pas mal de contraintes : une seule route bitumée, la N33, qui serpente au milieu des rues étroites d'un village ardennais. C'est donc l'infanterie qui va s'y coller, et même sur une surface réduite, cela reste du combat urbain où le défenseur est avantagé. Contourner ou couper par la verte, oui mais avec l'inconvénient d'un sol détrempé qui ralentit considérablement les mouvements blindés : une espèce de Blitzkrieg au ralenti.
Et une seule route potable avec tous ces véhicules, on retrouve le point noir de cette offensive allemande, le risque d'encombrement et le simple phénomène de bite-à-cul.
La subtilité ASL va donc être de bien gérer le timing et la coopération interarmes. Lovely !
De plus, la météo est dégueulasse dans cette vallée forestière encaissée : brume épaisse et collante qui réduit la visibilité et donc l'avantage de la portée des canons et autres armes de soutien. Idem pour l'OBA, il va falloir prendre des risques et se rapprocher des lignes ou attendre des heures meilleures.
L'objectif est le même que l'adversaire : le sanatorium. L'idéal serait de le coiffer dès le premier Date (tout à fait possible) mais cela impliquerait d'accepter de supporter un taux de pertes qui pourrait être dommageable pour la suite si le bâtiment n'est pas pris dans la matinée. En tout cas, il faut le prendre et le tenir pendant au moins 2 Dates pour espérer priver les yankees du nombre suffisant de LVP.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 17 Juin 2022, 17:03
DATE 1

Achats US et set up

L'OB initial n'est pas folichon à première vue mais s'avère cependant solide.
Des 6 sections d'infanterie, 2 sont Elite, 2 de 1ère ligne, 1 de 2nde ligne et une seule de bleus (par dr sur une table qui privilégie l'octroi de 1st line, 1 chance sur 2). Ne nous plaignons donc pas, c'est pas si mal face à du ML8 ! D'autant que les DR d'attribution de leaders sont corrects (3 leaders 7-0, 1 de 8-1 et surtout, un DR3 qui me donne un 10-2 pour une section d'élite ! Champagne !)
Des Sherman de base (M4A3 75) présents sur carte, un seul est équipé de gyrostabiliseur, mais bon, cela ne devrait pas trop manquer aux autres. Un autre possède un lance-flammes qui pourrait s'avérer être la meilleure arme antichars américaine. A suivre.
Un autre peloton de chars entrera sur carte par la route de Tangon (HH0) sur un dr inférieur au tour de jeu. Et là, j'ai tiré la bonne paye : DR12 qui m'octroie 2 M4A3(75)W, 2 M4A3(76)W et 1 M4A3E2 et son blindage frontal de 18 ! Un Panther US !

Reste 25CPP pour compléter l'OB initial. 25 CPP... C'est peu.
Vu la tactique choisie pour ce premier Date de la mort, j'achète une section de mitrailleuses lourdes (3 HMG et 1 cal.50), un module OBA de mortiers de 80+mm, une lunette de visée dernière génération pour mon sniper (SAN +1) et des fortifications pour mourir dans un trou fraichement creusé (en plus des 15 Foxholes 1S de l'OB, j'érige 3 roadblocks et je me fais livrer 5 AT mines et 8 AP mines).

Les positions de défense sont conformes au plan du Capitaine Truitt (quel nom de m erde...) : un bouchon autour du carrefour Y33 et la baraque à frites à côté, un autre à Roua et le dernier autour de la maison Robinson et de l'église, à l'entrée sud de Stoumont.
Un joli mélange de troupes de qualité et de pleutres, de MG et de bazookas, et de canons antichars.
A noter que je décide finalement d'installer le seul canon AA de 90L (TK21) à l'entrée du village à côté de l'église St Hubert. Trop lourd et trop chiant à bouger/installer/atteler, et du coup il faut qu'il fasse son job là où ça risque de grouiller de Panzer. Il demeure bien couvert par un nid de MG bien costaud (16FP -1) et je piège la maison du père Robinson avec de mines AP (8 facteurs). Les bazookas et 2 canons de 76L couvrent les flancs.
Reste plus qu'à serre les fesses.
Et ça donne cela... (*vos avis et suggestions sont les bienvenus et seront considérés avec un oeil bienveillant avant de lancer la partie)
(https://zupimages.net/up/22/24/ns8v.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/24/ns8v.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 17 Juin 2022, 17:19
Côté teuton, c'est la fête à neuneu !
Des millions de Panzer et squads SS aux gonades velues dans l'OB initial et un budget CPP digne des aides occidentales pour l'Ukraine : 85 !
Comme la chance sourit à l'innocent que je suis, tout ce petit monde est FULL (depleted sur DR11 pour les RG de véhicules ou 12 pour la biffe, faut pas déconner). J'en rajoute une couche avec le tirage des leaders qui sont quasiment tous des anciens du front de l'Est : 4 sergents 8-1 et un capo-chef de 8-0. Les Panzer ne son pas en reste, 2 AL de 9-1.

Les CPP sont utilisés sans retenue comme une carte de crédit par une femme le premier jour des soldes :
- 3 sections de Fallschirmjäger (full, 2 leaders 8-1 et un 8-0)
- 2 ht SPW 251/16 (vous savez ? Ceux avec les lance-caca 24FP)
- 2 Wirbelwind (vous savez ? Ceux avec une IFE 20 FP) avec un AL 8-1
- 2 sections de PanzerGrenadieren, mais là pas de pot, les deux sont depleted... avec leaders 8-1 et 8-0
- 1 section d'appui mécanisée (sMG, mortier e 81 et canon de 75)
- des Kübelwagen et Schwimmwagen (4)
- le même modèle de lunette de visée que les yankees (SAN +1)
- et enfin, pour me faire plaisir, une montre en or incrustée de diamants 0,8 carats ("tais-toi chérie, je plaisantais pour la carte de crédit.."), une paire flambant neuve de Tigres Royaux, peu roulé, intérieur cuir, chenilles jantes larges et obus de 88 à uranium appauvri.

Je mise donc sur la mobilité et la puissance de feu pour percer ASAP et me jeter sur les pots de chambre pleins d'urine du sanatorium.
Le diable en rit déjà  :-D
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: barns le 18 Juin 2022, 09:32
c'est bô !
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Lionel62 le 18 Juin 2022, 09:56
Cool !

Merci !
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Uphir le 19 Juin 2022, 09:09
Welcome home, sanitarium (https://www.youtube.com/watch?v=V6Dfo4zDduI).
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 22 Juin 2022, 16:46
8:53. Les premières lueurs de l'aube transpercent à peine la brume épaisse qui couvre l'Amblève et lèche goulument les bord de sa vallée encaissée. En passant la grille du château de Froidcour, l'Obersturmbannführer Jochen Peiper observe le flot des véhicules blindés de son Kampfgruppe qui serpentent lentement vers le village de Stoumont, l'objectif désigné du jour. Trop lentement à son goût, mais l'étroite nationale 33 ne permet pas de fantaisies et les conducteurs aguerris veillent à ne pas déclencher d'incidents inutiles qui pourraient bloquer la colonne.

La veille, Peiper a donné ordres de marche et d'opérations à ses officiers. Le Sturmbannführer Werner Pötsche et l'Untersturmbannführer Hans Hennecke ont été désignés pour prendre le commandement de deux colonnes blindés qui devront bousculer les défenses américaines et foncer vers la gare de Stoumont, quelques centaines de mètres plus au Nord-Ouest sur la route de Targnon.
Peiper n'apprécie guère Pötsche mais il sait que c'est un officier de grande qualité. Ses hommes le nomme le soldat de fer et le suivraient jusqu'à la mort. Cette colonne suivra donc la N33 et pénètrera dans le village par la rue principale ; une fois l'église dépassée, les Panzer pourront débouler vers la sortie du village et fondre sur la gare. La jonction avec la colonne Hennecke pourra se faire à la hauteur de Roua mais Pötsche garde la priorité pour l'offensive.
Une compagnie de parachutistes abordera le village par le Sud et coordonnera son attaque avec l'avancée de Pötsche.

Hennecke empruntera quant à lui la route en terre qui longe la colline dominant Stoumont à l'Est et bifurquera vers Roua. Le terrain détrempé ne facilite certes pas les mouvements des véhicules lourds, mais permet de les déployer plus efficacement face aux lignes ennemies.
Les deux colonnes sont identiquement constituées : 4 Panther et 4 PzIV, 3 sections de PanzerGrenadieren, une section de véhicules blindés d'appui et un véhicule antiaérien. Les 2 Tigres Royaux, plus lents et plus lourds, fermeront la marche de la colonne Pötsche afin de rester sur la route bitumée et ne devront être utilisés qu'en cas de forte opposition blindée ennemie.

En l'absence de reconnaissance, Peiper ne dispose que de peu d'informations sur la défense américaine. Fidèle à sa réputation, il a invité ses officiers à agir brutalement et rapidement afin de balayer l'adversaire au plus vite.

Le Wirbelwind de la colonne Hennecke vient à peine de quitter la N33 vers le Nord que des tirs éclatent à l'Ouest, à l'entrée de Stoumont.
Peiner donne rapidement des ordres aux soldats chargés d'approvisionner les troupes d'assaut en munitions puis grimpe dans son Kubelwagen. Son chauffeur écrase l'accélérateur en se dirigeant vers les tirs qui montent en intensité.
Lorsque l'Obersturmbannführer arrive au pied de l'église du village, des PanzerGrenadieren finissent de déblayer une barricade pour permettre à deux Königstiger de rentrer dans le village. Des blessés sont secourus à même la rue à l'Est de l'édifice religieux. Sur la gauche, Peiper aperçoit un massif canon antiaérien américain abandonné. Il ordonne à son chauffeur de s'arrêter, saute du véhicule et s'engouffre dans l'église une paire de jumelles en main. En rentrant dans la sacristie, des Grenadieren s'affairent à démanteler une HMG américaine : ils jettent un rapide salut à leur commandant puis regagnent l'extérieur avec leur fardeau.
Peiper gravit quatre à quatre les marches du clocher. Arrivé au sommet, le champ de bataille lui apparait dans son entièreté, nimbé cependant d'une brume qui se disperse peu à peu.

Il constate avec satisfaction que Pötsche et Hennecke ont rondement mené leur assaut, conformément au plan établi la veille au soir. Stoumont semble grouiller de soldats allemands. Les Panzer ont investi les rues et les abords du village, sur la gauche comme sur la droite. Peiper aperçoit distinctement le Panther de Pötsche en pointe de l'attaque. Soudain, la Mad Minute éclate, comme si elle avait attendu l'arrivée de l'auteur de cette funeste toile. Canons, mitrailleuses, fusils, lance-flammes se déchainent sur l'ensemble du front. Un Panzer explose sous ses yeux alors qu'un de ses adversaires se transforme en boule de feu plus loin vers Roua. Au bout de quelques minutes, presque aussi brutalement qu'il s'est déclenché, le fracas des armes s'atténue pour bientôt n'être plus qu'un faible échange de tirs d'armes légères, marquant ainsi la fin de la première partie de cet engagement meurtrier.

Peiper dévale les escaliers dans l'autre sens et se dirige d'un pas rapide et assuré vers le char du Sturmbannführer Werner Pötsche.
Le visage cramoisi de Peiper trahit son inquiétude : pourquoi cesse t-il le combat ?
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 22 Juin 2022, 17:03
Précisions

Concernant la SSR 1.3 de cette CG, je ne l'ai pas appliquée. Elle concerne l'orientation des canons américains lors de leur premier tir. J'ai du mal à comprendre que des gars arrivés la veille et ayant positionné leurs pièces à ce moment puissent se poser la question de savoir d'où viendra la menace, sachant que le Kampfgruppe Peiper avait bien été localisé. Et puis crotte, les GI's ne sont déjà pas à la fête pour ce premier Date alors je ne souhaite pas les désavantager plus. Les puristes auront qu'à se dire que j'ai roulé les dr qu'il fallait.

Disgression (encore une)
Dans le set up américain, même si c'est interdit, j'ai mis un AT gun dans une building.


8.2 Définitions : objective hex
Cette règle donne à l'allemand la possibilité de désigner autant d'hexagones-objectifs que de RG I ou HW, achetés ou présents dans l'OB initial. Ces hexagones (TEM +1, gué ou 3 slope/crest/road hexside) fonctionnent comme une strategic location une fois conquis par les allemands, et c'est fort pratique, surtout sur les hauteurs de Bassenge où les strategic locations ne sont pas légions.
Vous ne les verrez pas sur les cartes intermédiaires : je placerai uniquement celles conquises par les SS au moment du tracé du périmètre.

La canicule
Je joue sur carte papier, elle est trop belle. Mais je joue sous le toit, dans ma pièce à moi seul. Les 4 premiers Dates ont été joués en pleine canicule, et j'avoue avoir eu du mal à me figurer la fraicheur de la campagne ardennaise en cet hiver 44. Je suais à grosse goutte ma surcharge pondérable, les doigts moites collants aux minuscules pions. Et souvent je me suis dit que les joueurs d'ASL sont de véritables warriors !

Les récits
Le premier que vous venez de lire est la partie romancée, celle qui résume l'ensemble du Date, histoire de se mettre dans l'ambiance.
Les deux autres posts sont plus détaillés et plus à la sauce ASL.
Le dernier comprendra le périmètre final.
J'espère que tout cela vous plaira et vous arrachera provisoirement à vos lectures passionnantes. Moi je vais faire une pause et aller regarder "les Marseillais" ou un débat parlementaire sur LCP. J'hésite.

Certificat d'études
Pardon si j'ai fait des fautes d'orthographes :-$
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 22 Juin 2022, 17:04
TOUR 1

La colonne Hennecke progresse péniblement vers sa position de départ qu'elle doit établir à 200m à l'Est de Roua où s'est engagé un véhicule léger de reconnaissance. Plusieurs véhicules patinent sur la terre grasse du chemin et certains glissent sur le bas-côté pour s'y enliser. La section de PanzerGrenadieren Busche (depleted) grimpe la colline pour aller se placer face à la défense et couvrir l'aile gauche de la colonne principale.

Au même moment, Pötsche a atteint l'entrée de Stoumont. Arrivé à la hauteur de la maison du Dr Robinson, le Panther de tête se heurte à une barricade défendue par un canon antichar : les obus de ce dernier se succèdent mais s'écrasent sur l'obstacle derrière lequel le Panzer s'est arrêté. Un duel s'engage rageusement.
Les paras ont parfaitement synchronisé leur assaut avec les Panzer de Pötsche. Ils sont accueillis par les tirs imprécis d'une mitrailleuse américaine. Face à cette réaction timide, les paras se ruent sur la maison de Robinson et se lancent à l'assaut de leurs adversaires. Les yankees s'enfuient en courant face aux tirs nourris des paras. Cependant, ces derniers découvrent que la maison du Docteur, bien que non occupée, est cernée de mines antipersonnel : plusieurs hommes et le chef de section sont saisis de panique alors que des explosions retentissent autour d'eux et que 2 soldats sont projetés dans les airs. Le reste de la section s'engouffrent dans la maison alors qu'un autre groupe saute dans les trous abandonnés à la hâte par les servants de la mitrailleuse.
Une autre section de Fallschirmjäger a reçu l'ordre de contourner Stoumont pas l'Ouest : le cimetière est atteint et pris sous le feu d'une Lmg, sans autre réaction de la part des américains si ce n'est le déplacement d'un squad et d'un Sherman vers cette zone.

Ge CVP : 0 (0) - LVP : 1 (1)
US CVP : 0 (0) - LVP : 0 (0)
(https://zupimages.net/up/22/24/cxim.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/24/cxim.png)
TOUR 2

Les premiers éléments de la colonne Hennecke atteignent leurs positions de départ : 2 sections de PanzerGrenadieren et 3 Panther face à Roua dont les maisons se profilent telles des ombres à travers la brume. Les défenseurs attendent l'orage sans dévoiler leurs positions. Le reste des véhicules de l'Untersturmbannführer peinent à coller au gros de la colonne : un Panther s'embourbe copieusement (mired) tandis que les chenilles des PzKw IV patinent dans la montée à la faveur de cette pluie inattendue, ralentissant les véhicules d'appui. De fait, le dispositif d'Hennecke est scindé en deux. Le groupe de tête est fortement exposé sur son flanc droit. La visibilité extrêmement réduite empêche cependant les américains de tirer du haut de la colline.

A l'entrée de Stoumont, les combats gagnent rapidement en intensité. Les servants de l'AA de 90L, trop occupés par le duel contre le Panther (un obus touche la tourelle du Panzer mais ricoche sur le blindage épais), ne voient pas la menace surgir sur leurs arrières. Les Fallschirmjäger, profitant de la déroute des GI's assurant le flanc du canon, dépassent les positions retranchées et se jettent en corps-à-corps, couverts par des tirs d'armes légères. Le combat tourne vite court et une grenade vient exploser au milieu des servants, surpris par la mort.
De l'autre côté de l'église Saint Hubert, Pötsche invective l'Oberscharführer Metzler et lui ordonne de suivre son Panzer avec ses hommes. Les chenilles mordent le sol et le Panther grimpe sur la colline à quelques dizaines de mètres de l'église : Pötsche déclenche son sN pour couvrir la progression des fantassins. Un voile de fumée vient épaissir la brume environnante. Des tirs nourris mais imprécis vomissent de l'église mais ne parviennent pas à stopper l'élan des SS. Deux mitrailleuses lourdes. Les soldats de tête fondent en rugissant sur une position retranchée et engagent un corps-à-corps avec les servants d'un mortier de 60.
Devant cette situation désespérée, le sergent Medrow, chef de la 2ème section de la compagnie Charlie, hurle des ordres précis sur ses hommes : ces cris résonnent dans la nef à en couvrir les crépitements rageurs des deux mitrailleuses lourdes. Les tirs des pièces, habilement dirigés, vont dans un premier temps littéralement gâcher les paras à l'Ouest de l'édifice religieux : ceux là n'auront pas eu le temps de se réjouir du succès de leur audacieuse action (32FP, 3KIA). Sans coup férir, Medrow réoriente les tirs de ses MG et arrose la position retranchée à l'Est : les SS sont surpris par ses tirs et craquent (2MC, DR12, casualty reduction et DM) tandis que les servants du mortier de 60 baissent la tête et se sauvent de ces tirs fratricides. Les SS survivants parviennent à échapper à la capture en s'enfuyant à toutes jambes.
A l'entrée Nord de Stoumont un Sherman s'avance dans la rue étroite, dépasse la vieille chapelle et vient couvrir la lisière du village. Soudain, 2 projectiles de Panzerfaust jaillissent par les fenêtres d'une masure : les deux porteuses de mort ratent leur cible. Le char US arrose la façade de la maison occupée par une escouade de paras nazis alertés parle rugissement du moteur du Sherman.

A Roua, le caporal Rigney observe avec inquiétude le rassemblement de véhicules ennemis au bout de la route. Presqu'en chuchotant, il contacte la batterie de mortiers du bataillon et commence à régler les tirs face à sa position. Ses hommes attendent avec une anxiété visible l'assaut des SS.

Sur les hauteurs de Stoumont, le capitaine Truitt regarde béatement la colonne allemande défiler en contre-bas sans bifurquer dans sa direction. Se serait-il trompé ? Une équipe antichars quitte subrepticement sa position pour ramper vers les véhicules allemands en mouvements, espérant peut-être en éliminer un au passage. Quelques mouvements sont perçus sur la gauche dans les bois mais le capitaine ne souhaite pas se porter en avant.

Ge CVP : 2 (2) (1 crew) - LVP : 1 (1)
US CVP : 3 (3) (447 / 348) - LVP : 0 (0)
(https://zupimages.net/up/22/24/8vl2.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/24/8vl2.png)
TOUR 3

Pötsche réalise qu'il doit rapidement résoudre "le problème Saint Hubert". Ces GI's qui s'improvisent soudainement héros bloquent littéralement sa progression. La visibilité demeure trop médiocre pour tenter de placer efficacement des tirs de saturation. S'approcher représente également un grand danger pour ses Panther, sachant qui plus est que la maison Harkeman est visiblement occupée, bien que ses occupants ne se soient pas encore dévoilés : cela pourrait signifier qu'un canon AT y est également planqué et attend de pouvoir prendre un Panzer de flanc. Plus bas, la barricade empêche les autres Panzer d'emprunter la route principale. Reste une approche par l'Ouest, mais qui devrait se faire sans appui d'infanterie compte tenu de la puissance de feu des yankees, et en tenant compte de la présence d'une équipe bazooka dans le secteur. En quelques secondes, Pötsche prend les décisions qu'il estime les meilleures : sa radio crépite et il ordonne au semi-chenillé lance-flammes de se rendre plein gaz vers l'église. Dans l'intervalle, il enjoint aux 2 PzKw IV à proximité de continuer l'édifice religieux et de flanquer les américains qui y sont retranchés avec le soutien des quelques paras courageux. L'infanterie de Metzler neutralise les servants du mortier de 60 (pin) pendant que son Panther s'approchera de la maison Harkeman, appuyé par l'escouade mécanisée de Becker qui empruntera la route encaissée sur les arrières de la maison (je m'aperçois à cette occasion que mon roadblock est mal placé et aurait dû être en K22-K23 pour empêcher une avance adjacente de l'ennemi...). Les Fallschirmjäger ont pour objectif d'éliminer les GI's et leur bazooka sur la droite. Les 3 Panther restants effectueront un mouvement de contournement vers l'Ouest de Stoumont pour appuyer les paras, supprimer la menace du Sherman en approche et déborder la défense américaine. Rien de moins.

A sa grande surprise, son avance sur la maison Harkeman n'est accueillie que par des tirs d'armes légères. Ne voulant pas tenter le diable, Pötsche stoppe devant la maison et l'arrose copieusement avec l'appui des hommes de Becker. Les cris de vierges effarouchées s'échappant de la maison démontrent l'efficacité des tirs (le 546 rate son 1MC, ELR en prime) : les soldats américains hagards sortent en levant les mains. Becker les recueille et s'empare de la barricade où les hommes de tête reçoivent des obus de la part d'un canon AT placé dans une maison de l'autre côté de la rue. L'infanterie américaine est en pleine retraite vers le centre du village.
Metzler et ses hommes sautent dans les trous de la position de mortier près à en découdre mais les défenseurs se sont enfuis juste à temps (DR12 au CC, super...).

Côté Saint-Hubert, c'est moins satisfaisant. Les Pz IV déboulent dans la rue à toute vitesse pour voir un groupe de GI's surgir de l'église : un bref échange de tirs et de grenades, puis les américains se réfugient à nouveau dans l'église (CC avec street fighting raté...). Un Pz IV crache de la fumée dans la rue, et une poignée de Fallschirmjäger profite du couvert pour s'approche des murs épais du réduit américain. Malgré la visibilité très réduite, ils sont pris à partie par ces foutues MG et doivent renoncer à accompagner les Panzer (3 MF dépensés dans l'hexagone H19, et les rifains ont conservés la RoF 3 fois ! Le leader allemand craque en premier mais le squad résiste au 2MC puis LLTC ; les deux autres tirs seront malgré tout de trop et à la 3ème rafale, ils craquent aussi).
Derrière eux, les Fallschirmjäger coincés dans la maison du Dr Robinson tentent une sortie mais y retournent précipitamment après une nouvelle explosion.
Mais la pression devient trop forte pour les défenseurs de Saint Hubert. Medrow donne l'ordre de repli. La première escouade est clouée au sol avant même de sortir de l'église par les mitrailleuses de bord du Panzer à l'arrière du bâtiment. Un groupe de 5 hommes échappe à la punition et se précipitent au côté des servants du canon AT 76. Medrow se lance en dernier avec la lourde HMG et ses hommes. Cette fois-ci, c'est un obus de 75mm qui explose à proximité de la porte de l'église : Medrow est choqué et ses hommes paniquent. Le voilà coincé dans l'église. Il ordonne le sauve-qui-peut et chacun essaye de sauver sa peau en s'enfuyant vers les lignes amies (le pinned self break avec sa MMG et Medrow accompagne les infortunés en abandonnant la HMG)

L'équipe bazooka a par contre du souci à se faire. Une vague de Fallschirmjäger se jette sur la position et l'encercle rapidement. Quelques tirs parviennent à en arrêter une partie (1 squad DM) et une roquette de bazooka vient ricocher sur la tourelle d'un panther en appui. Les allemands se ruent dans la maison en lançant des grenades par les ouvertures. Un CC acharné se déroule pendant de longues minutes d'une pièce à l'autre. Face au nombre, les soldats américains peu aguerris subissent des pertes mais résistent (3/2, DR6 lors de la CC US).
Dans le même temps, une escouade de Fallschirmjäger se soustrait aux tirs du Sherman, le contourne par une rue adjacente et s'engouffre dans l'ancienne chapelle. Les Panther en approche se chargeront du char se disent-ils. Ce dernier, se sentant en danger, poursuit sa route dans la rue étroite, débouche à la sortie du village, et dans la ligne de mire d'un Panther en approche, effectue un demi-tour frein à main pour emprunter à nouveau la rue à toute vitesse. Le Panther lâche un obus mais encore une fois la visibilité empêche d'ajuster la cible qui s'échappe en vrombissant.

Hennecke lève le bras et le dirige brusquement vers l'Ouest, donnant le signe de l'attaque de sa colonne. Il s'engouffre dans son Panther, referme la trappe et fonce vers les premières maisons, un autre Panzer sur sa droite et un troisième le suivant de près. Les SPW collent aux chenilles des Panther. Très vite la lisière de Roua est atteinte. Les Panther lancent des fumigènes pour gêner les tirs ennemis. Schulze et son escouade sont les premiers à surgir de leur semi-chenillé. Ils sont cueillis à découvert par un nid de MG américain (mauvais timing : le Panther chargé de placer de la Smoke a démarré derrière le SPW pour avoir assez de MP et celui de droite a foiré son DR ; résultat, 16 FP +4 et 1MC auquel Schulze n'a pas résisté, squad pinned). Pas de tirs antichars pour l'instant, une chance se dit Hennecke.

Le caporal Rigney est fébrile. Un Panther s'est arrêté à quelques mètres de la fenêtre. La main tremblante, il actionne le combiné de sa radio et demande un appui immédiat des mortiers du bataillon avec une correction minime (FFE1 direct. Accuracy impossible avec cette visibilité de m erde mais extend of error de 1 hexagone maximum, ça se tente, avec 1 chance sur 2 de plomber les teutons. Evidemment, dr 6, le pire... Bruno, sors de ce corps !). Rigney était déjà nul à l'instruction, mais là, c'est pire que tout. Les premiers obus s'abattent sur sa droite, loin des troupes ennemies mais en plein sur sa section ! Plus de peur que de mal cependant, la chance ne tient qu'à un fil encore robuste dans ce secteur de la défense. Les hurlements et insultes de ses homme poussent Rigney à relever la tête pour corriger la seconde salve des obus de mortiers : en posant la main sur le rebord de la fenêtre, une écharde vient se planter dans sa paume et lui arrache un couinement que l'opérateur radio à l'autre bout du fil interprète mal : les obus de 80mm se déplace légèrement vers l'Ouest (correction d'un hexagone, accuracy impossible, et dr 1 pour la dérive, arrivée des obus en S25 au milieu del foule en délire)... Rigney en prend encore une fois plein la poire, de même que les mitrailleurs de l'autre côté de la rue. S'en est trop pour le caporal qui se prend la tête entre les mains en hurlant, le yeux injectés de sang (1MC parfaitement réussi avec un DR2 et le BH donne... berserk. Heureusement, le squad tient son NTC) et refuse de suivre ce gland fini ! Les allemands tiennent le choc malgré la pluie de shrapnels.
Les Panther font feu de toutes leurs armes de bord. La zone est saturée et quelques Grenadieren en profitent pour s'avancer vers la ligne de défense américaine.
En face, les tirs d'artillerie fratricides et la proximité des Panther sèment un début de panique. Les hommes prennent l'initiative de quitter la première ligne pour se réfugier dans la seconde ligne de maisons de Roua. Les équipes bazookas accourent en renfort sur les ailes. Le Sherman lance-flammes est placé en position de couverture à la sortie de Roua, près de la ferme de Dumont. Le sergent Noah prend en charge la défense.

Sur les hauteurs de Stoumont, le capitaine Truitt semble de plus en plus dubitatif. Après une période de flottement, il décide cependant de procéder au plus vite à l'évacuation des 2 canons AT 57 : le vacarme des chenilles et des moteurs allemands lui parviennent très distinctement du village et cette décision devrait lui permettre de renforcer la défense antichars dans Stoumont même. Afin de protéger le départ des canons, deux escouades partent à travers bois pour tester la défense allemande à l'Est.
Une gerbe de lumière transperce la brume en contrebas : il semblerait que l'équipe bazooka soit parvenue à détruire un véhicule ennemi ! quelques secondes plus tard, des voix s'élèvent dans les trous d'hommes : "un Tigre ! Ils ont détruit un Tigre !". Il s'avèrera qu'il s'agit en fait d'un PzKw IV H isolé. Hennecke doit se mordre les doigts de la perte de cohésion de sa colonne.

En attendant, les renforts blindés américains tardent à venir.

Ge CVP : 5 (7) (536 prisonnier - 236)- LVP : 2 (3)
US CVP : 6 (9) (PzKwIV, équipage tué) - LVP : 0 (0)
(https://zupimages.net/up/22/24/v1wb.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/24/v1wb.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 22 Juin 2022, 17:05
TOUR 4

La brume se lève progressivement (tour allemand et tour US). A qui cela profitera t-il le plus ?

Pötsche, en excellent tacticien, saisit en un clin d'oeil le fléchissement de la ligne de défense des américains.
Les ordres qu'il a donnés prennent toute leur mesure : les Panther qui contournent le village par l'Ouest sont immédiatement suivi par une section de PanzerGrenadieren et les premiers chars s'engagent dans les rues étroites de Stoumont, l'un par le chemin du cimetière, et l'autre par la route de Trois-Ponts. Ce dernier se met en chasse du Sherman en retraite, au détour de la rue, il aperçoit l'arrière du char américain, stoppe sa course et tire à la volée : l'obus rate lamentablement sa cible. Une autre explosion pulvérise la façade d'une maison sur la gauche du Sherman : au même moment, les Fallschirmjäger qui se sont emparés de la vieille chapelle ont bondit dans la maison adjacente pour couper la retraite du char ; aussitôt sur les lieux, un parachutiste a épaulé un Panzerfaust et tenté d'arrêter le char, sans succès (c'est très con : TK8 +2 AFPh +2 backblast +2 moving target +1 Mist -1 grosse cible). Mais ce n'est pas fini : gêné par l'étroitesse de la rue, le Sherman pivote un instant sur place pour amorcer un virage. Le chef de char du Panther a ouvert la trappe de la tourelle et hurle l'ordre de recharger. Le tireur n'avait pas attendu les instructions de son chef et son tir à 50 mètres trouve cette fois-ci le flanc du Sherman qui s'immobile dans la ruelle. Aucun membre de l'équipage ne sort du cercueil d'acier.
L'encerclement des troupes US défendant le village est en cours.

Les Fallschirmjäger maintiennent la pression sur les GI's en retraite, appuyés par les PzKw IV qui s'engagent eux aussi dans les ruelles de Stoumont. Metzler en profite pour nettoyer l'église de Saint Hubert d'éventuels snipers laissés en arrière (très utile le searching).
Les derniers GI's pris en CC derrière la ligne de front sont éliminés à la grenade. Deux escouades de Fallschirmjäger reviennent dans la course.
Pour ne pas être en reste, et malgré la présence d'un antichar en contrebas, Pötsche fait avancer son Panther le long de l'église, essuie un tir mal ajusté et riposte. La chance lui sourit effrontément et l'obus atterrit dans la pièce où se sont regroupés les GI's en retraite (DR 2 en ITT suivi d'un dr 1 ; heureusement, le CH affecte le HS uniquement et non le crew de l'AT) : une poignée de soldats américains sont réduits en bouillie et les servants du canon prennent la fuite.

Becker et sa section s'élancent au nord de la route encaissée, appuyés par deux PzKw IV et plusieurs semi-chenillés : un HS essuie des tirs et part en déroute tandis que les Panzer reçoivent des tirs d'un nouveau canon antichars placés dans les vergers de la ferme de Dumont. Les tirs se verrouillent sur un Panzer : un premier fait sauter une de ses chenilles et alors que l'équipage évacue in extremis le blindé, un second obus transperce la caisse et le détruit (hull hit avec immo au TK, le crew rate son NTC mais finalement tant mieux car le gun a gardé sa rof et explose le Panzer au second tir. Good job).
Mais là encore, l'encerclement de Stoumont se dessine.

Medrow n'a plus d'autres choix que d'abandonner la position devenue intenable. Ses homes fuient à toute vitesse vers le Nord et le Grand Brou où ils trouvent refuge auprès d'un Sherman. Les tirs des soldats allemands de tête ne sont pas puissants pour les arrêter malgré l'amélioration nette de la visibilité. Ils aperçoivent avec soulagement deux autres Sherman qui annoncent l'arrivée imminente de renforts blindés.

A noter qu'un semi-chenillé est perdu derrière la maison du Dr Robinson en tentant de tracer un chemin libre de mines AP pour les Fallschirmjäger coincés dans la bâtisse : DR2, le véhicule explose comme une pomme trop mûre qui tombe de l'arbre.

Pour Hennecke, la partie semble bien s'engager également. Apparemment, les américains n'ont pas placé de canons antichars dans les maisons de Roua. Il reste donc à craindre des tirs de flanc à partir des vergers alentours.
Les Panther effectuent dans un premier temps des tirs préparatoires dont l'un, sur la gauche de Derrière les Manis, explose au beau milieu d'un squad de GI's retranchés (encore un CH... 1 KIA, good bye farewell).
Les PanzerGrenadieren progressent sur les deux flancs sous le feu ennemi, les derniers obus de mortiers qui tombent à l'entrée de Roua rendant hasardeux une progression frontale (FFE-C). Les semi-chenillés deviennent vite la cible de canon antichars et des bazookas : l'un d'eux est détruit par un coup au but d'un AT 76. Une section de PzKw IV prend la direction des Mantis et couvre les fantassins SS de leurs tirs. Plusieurs semi-chenillés s'empêtrent dans les haies et les mares de boue.

Sur sa gauche, un canon AT américain s'enraye en tentant de détruite un semi-chenillé.
Une munition de bazooka frôle la chenille du Panther d'Hennecke qui traite sa cible à coups d'obus de 75 bien placés, mettant en déroute les GI's apeurés (ELR sur 1MC).
Un sous-officier américain surgit comme un fou de la maison en face de son char mais est mortellement blessé par les PanzerGrenadieren qui sont venus le couvrir.
Le reste des défenseurs se replient sur la ferme de Dumont. Deux solides nids de mitrailleuses s'ancrent sur la ferme, le Sherman lance-flammes en soutien.

Sur les hauteurs, l'évacuation des canons antichars est en cours. Renfrogné, le capitaine Truitt ne décroche pas un mot.
La pression est forte pour les américains.

Ge CVP : 9 (16) (M4A3 - Cpl Rigney - 666 - 236 - 347)- LVP : 5 (église Saint Hubert) (8)
US CVP : 12 (21) (PzKwIV, équipage sauf - 2x SPW 251/1, équipages tués) - LVP : 0 (0)
(https://zupimages.net/up/22/25/3j8r.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/25/3j8r.png)
TOUR 5

La brume s'éclaircit encore un peu plus. Les tirs des SS vont être favorisés semble t-il.

"Vorwäts ! Vorwäts !" Les américains sont en train de filer entre les doigts des SS. Pötsche pousse ses hommes en avant ! Becker est le premier  à agir en lançant l'assaut contre la position de l'AT 76 qui a détruit un PzKw IV, sous la protection du Panther de son officier supérieur. Le mouvement est risqué et téméraire : Pötsche encaisse un tir du canon qui ricoche sur la tourelle. Au bout de la rue, le chef de char SS découvre avec stupeur un M4, armé d'un 76 long : en une poignée de secondes, le pointeur ajuste la cible et fait feu. Touché ! (TH10 +4 bounding fire +1 BU +2 Mist -1 AL -1 grosse cible et un magnifique DR3 à la clef !).
Deux PzKw IV arrivent en soutien et l'un d'eux projète des fumigènes à proximité. Becker ordonne à un semi-chenillé de l'accompagner : une demie-escouade de SS suivent de près le véhicule pour bénéficier de sa protection, et une dizaine d'autres soldats accourent en renfort. Du Grand Brou, des tirs nourris d'armes automatiques tentent de l'empêcher d'avancer. L'escouade SS subit le tir de plein fouet et part en déroute. Becker et ses hommes parviennent à se jeter derrière une haie derrière laquelle se trouve le canon. Le half-track échappe miraculeusement à un tir à bout portant (IF). En soutien, un semi-chenillé lance-flammes profite de la confusion pour se rapprocher du canon. Les grenades pleuvent sur la position antichar. Becker et ses hommes enjambent la haie en hurlant et en quelques rafales de MP liquident les servants américains (2/1, DR 4 et riposte 1/2 DR10...). Ils doivent cependant faire face à une contre-attaque quasi immédiate : empêtré par la dizaine de prisonniers qui les encombrent, ils sont pris en corps-à-corps par une escouade de GI's. Becker est parmi les premiers à tomber et la poignée de PanzerGrenadieren qui l'accompagnent sont éliminés en quelques secondes (ambush gagnée par les américains et superbe DR 3 dans la foulée). Les prisonniers s'emparent des armes des morts et des blessés et reprennent le combat (là j'ai eu un doute : le squad est déjà Green, donc pas possible d'être plus mauvais en se réarmant ; mais de plus, les gardes n'étaient qu'un HS : ai-je bien fait de réintroduire le 536 ?)

Dans Stoumont, les Fallschirmjäger et une poignée de SS investissent chaque maison. Le Sherman détruit gêne la progression des Panther et des semi-chenillés. Qu'à cela ne tienne, la colonne blindée bifurque vers l'Ouest et s'engage dans les vergers. Deux véhicules sont momentanément bloqués par les barbelés mais la position se renforce dans ce secteur.
Medrow se satisfait d'avoir sauvé ses hommes de la captivité, mais les SS ne leur laissent aucun répit. Il fait placer en hâte une MG dans une maison bordant la N33 et arrose ses poursuivants à quelques mètres de là : les allemands hésitent et semblent se regrouper. Medrow place l'équipe antichars en retrait, sous la protection du Sherman. En contrebas, une escouade garde le flanc droit, réconforté par la présence de 3 chars à 100 mètres derrière.

Plus en arrière, l'escouade de Fallschirmjäger parvient à prudemment s'extraire de la maison Robinson et prend possession du canon AA américain abandonné. Joli trophée.
Pendant ce temps, un groupe de SS parvient à déblayer de la barricade à l'entrée de Stoumont (TI depuis le tour 2 avec labor -2, DR5) permettant enfin d'ouvrir la voie aux Tigres en attente à l'entrée du village.

Hennecke et ses troupes font preuve du même élan que leurs camarades de combat de la colonne Pötsche et la première rangée de maisons de Roua est investie par l'infanterie SS sous le feu intense des MGs américaines.
Hennecke et un groupe mixte infanterie et semi-chenillés lancent l'assaut sur le canon antichars de gauche. Les servants résistent farouchement mais sont neutralisés en corps-à-corps..
A droite, l'assaut conjugué des Panther et des PzKwIV à l'Est de Roua, vers la maison Sopette, avance rapidement vers la position antichars ennemie sous couvert de fumigènes placés par un mortier 81 porté. Les PanzerGrenadieren se ruent sur les servants, sourds aux obus qui tombent autour d'eux : les américains s'enfuient au dernier moment, laissant la position et le canon aux mains des assaillants (ambush gagnée, retrait en hâte). Mais les tirs appuyés d'un nid de mitrailleuses US prélèvent avec soudainement son lot de morts et le reste de l'escouade est obligé de refluer en désordre. Les servants du canon antichars en profitent pour reprendre possession de leur bien ! Tout est à refaire. For heureusement, Weising et Schulz, deux des chefs de section de PanzerGrenadieren de la colonne Hennecke, unissent leurs forces et déchirent littéralement la façade de la maison où se sont retranchés les mitrailleurs américains : une partie succombe (DR 12 sur un 1MC) tandis que les autres partent en déroute. Le Sergent Noah est obligé de divertir une partie de sa section pour reprendre position derrière le mitrailleuse lourde.

Sur les hauteurs, les allemands se soustraient à l'avance furtive des américains et reculent à l'abri des semi-chenillés. La mine du capitaine Truitt est sombre. Il ne desserre les dents que pour ordonner d'avancer et se saisit lui-même de sa Thomson pour mener un assaut limité. Les SS offre suffisamment de résistance pour briser l'élan des américains dont les tirs sont inefficaces.

Ge CVP : 14 (23) (M4A3(76)W - 2x crew - 2x AT 76L - AA 90L - 347 - mais -4 prisonniers libérés)- LVP : 1 (Les Mantis) (9)
US CVP : 4 (25) (2x 348, Becker 8-1) - LVP : 0 (0)
(https://zupimages.net/up/22/25/ibfg.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/25/ibfg.png)
TOUR 6

Potentiellement le dernier tour de ce Date. Côté américain, la situation est finalement plutôt favorable. Certes, Stoumont est tombé, mais les pertes ne sont pas aussi importantes qu'attendues. Les antichars ont joué leur rôle de retardateur mais ce sont surtout les fantassins qui ont bien tiré leur épingle du jeu en ralentissant l'attaque allemande tout en prélevant quelques pertes. La majorité des troupes de Medrow sont parvenues à éviter l'encerclement et la capture et la position au carrefour du Grand Brou est solide avec une puissance de feu imposante. Les Sherman donnent de la consistance au dispositif, même si leurs chances d'arrêter les Panther est minime.
Pour les allemands, c'est plus compliqué. Si le Date s'arrête ici, tout assaut lancé pendant ce tour risque de voir des troupes en mauvaise position voire isolées. Les gains territoriaux ne pourraient pas être finalisés car la prise du Roua et du Grand Brou demanderait au moins deux tours. Risquer l'immobilisation des Panther à moins de 5 hexagones face aux Sherman, AT et autres bazookas est inutile à mon sens et les PzKw IV risquent quant à eux de souffrir. Du coup, il faut faire des choix...

Pötsche comprend qu'il n'a pas assez de monde pour l'emporter sur toute la ligne. Le retour offensif des américains sur la ferme de Dumont pose le plus gros problème car la position flanque toute progression des Panzer vers le Grand Brou. Ce carrefour est par ailleurs solidement tenu par les GI's qui se sont échappés de Stoumont. Il oriente donc son attaque sur la ferme de Dumont et ordonne à ses troupes sur la gauche de se positionner en vue d'un contournement du carrefour par les prairies à l'Est.
Pötsche dirige lui-même les tirs préparatoires sur la ferme. Mitrailleuses de bord et canon de 75 font des ravages permis les défenseurs fatigués et fragilisés (Green et 2nd line). L'infanterie se lance à l'assaut et encercle rapidement les GI's aux abords de la ferme qui sortent de leurs trous en levant les mains en signe de reddition.
Les PzKw IV s'élancent pour couvrir l'assaut et prendre le Sherman du carrefour du Grand Brou à partie : un Panzer explose devant le char de Pötsche : la riposte d'un autre Panzer trouve miraculeusement le chemin de la tourelle du Sherman malgré la protection d'un mur (CH 3.9 l'obus perce la tourelle quand même).
Quelques Fallschirmjäger tentent de fixer les GI's sur le carrefour mais sont mis en déroute par des tirs puissants.
Sur l'aile gauche, Panther et Grenadieren prennent position face aux champs boueux.

Hennecke compte bien de son côté donner le coup de grâce aux défenseurs de Roua. Leurs tirs malchanceux et désorganisés facilitent la progression des fantassins et des chars qui serpentent entre les maisons pour s'approcher des positions de tirs américaines. La maison dans laquelle le caporal Noah est bientôt encerclée : des grenades à manche volent à travers les ouvertures. Des SS jaillissent en hurlant dans la maison et engagent un sanglant corps-à-corps.
A la droite d'Hennecke, les Panzer et semi-chenillés galèrent sur le terrain glissant et strié de barbelés : les véhicules s'enlisent, calent, glissent et la progression est lente voire quasi nulle. Seule une poignée de fantassins atteignent la ferme de la Sopette (Y24). Les américains n'ont plus guère de moyens à leur opposer et profitent de la lenteur des Panzer pour tenter de se replier vers le Nord.
Courageusement, l'équipage Sherman lance-flammes décide de rester sur place pour dépêtrer le Sergent Noah et ses hommes du guêpier : le char pivote vers les SS qui se sont approchés dans les maisons adjacentes. Des cris jaillissent parmi les assaillants terrorisés : "Panzerfaust ! Schnell !!!" (5 dr de Panzerfauts, 1 seul aboutit ! Le TH est bas à 2 hexagones : 6 +2 moving target +1 mist -1 grosse cible. DR 3, évidemment... Le squad SS craque son 1MC mais la menace du FT est supprimée). Une torpille fend l'air à quelques 50 mètres du char en mouvement et le percute de flanc, se transformant instantanément en boule de feu. Noah et ses hommes sont trop occupés à sauver leur peau pour prendre la mesure de cette forte explosion dans leur dos.
A l'Est de Roua, un semi-chenillé allemand de 75* casse son canon et doit renoncer à poursuivre le combat (il n'est pas recall par SSR mais sans arme de bord il ne sert a1 rien dans le coin).

Sur les hauteurs, les américains finissent par abandonner toute velléité offensive. Truitt replie ses hommes sur la lisière forestière. Des tirs stériles s'échangent à travers la brume.
L'équipe antichars en contrebas parvient à fumer un semi-chenillé qui prend feu immédiatement mais les Grenadieren SS les rattrapent et en quelques brèves rafales, les courageux GI's sont mis hors de combat.
Les canons antichars de 57mm atteignent les pentes au-dessus du sanatorium et commencent à s'y mettre en position.

Ge CVP : 23 (46) (M4A2 - M4A3 - 2x AT 76L - 226 - 236 - 347 - 226 et 236 prisonniers)- LVP : 1 (Roua) (10)
US CVP : 10 (35) (SPW 251/1 - PzKw IVJ) - LVP : 0 (0)
(https://zupimages.net/up/22/25/azle.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/25/azle.png)
TOUR 7

L'assaut allemand perd de sa vigueur et de sa cohésion. Les objectifs sont de toute façon atteints, dans la mesure où Roua et Stoumont sont tombés et que les PanzerGrenadieren ont pris le carrefour du Grand Brou sous leur feu. Des éclaireurs au Nord ont réussi à atteindre une bâtisse à quelques centaines de mètres du sanatorium. Les GI's qui résistaient au Roua sont finalement éliminés après avoir rejeté une offre de reddition. Les derniers prisonniers américains sont rassemblés et dirigés vers le château de Froidcour. Pötsche et Hennecke décident d'un commun accord de laisser les hommes et les machines souffler un peu. Les américains bénéficient d'un heureux sursis.

Fin du Date.

Ge CVP : 7 (53) (Sergent Noah 8-0 - 536 - 666 prisonniers)- LVP : 0 (10)
US CVP : 2 (37) (658J) - LVP : 0 (0)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 22 Juin 2022, 19:44
Victoire allemande.
Avec le château de Froidcour et les buildings non présents sur la carte, Peiper contrôle 29 LVP et il en faut 28 pour le scénario initial. Côté pertes, c'est pas ça, les Panzer coutant cher sur ce coup-là.
Et par voie de conséquence, les américains accumulent 24 LVP pour ce premier Date, c'est plus un bon début. D'autant que les pertes ne sont pas si affligeantes, avec 7 squads, 4 Sherman, 4 AT et 1 AA, crews y compris. Il reste de quoi garnir la prochaine ligne de défense en attendant les renforts !

La refit allemande permet de ne Battle Harden qu'un seul squad mais peu importe, les SS s'en tamponne et seul un squad de paras avait subit l'ELR qu'il récupère sourire aux lèvres. C'est mieux pour les américains, 2 squads : les bleus-bites s'endurcissent.
Côté leaders, un 8-0 SS est promu 8-1. Un caporal-chef américain est promu sergent 8-0.
Mauvaise nouvelle pour les snipers US, sale tirage : le nettoyage de Stoumont permet de déloger les tireurs d'élite, SAN -2...
Les épaves sont pillées (pas par les américains, les véhicules étant tous en zone allemande).
Les SS détruisent les canons capturés (sans réel intérêt à mon sens, pas de crew dispo et les drm de capture sont décourageants).
La barricade des Mantis est démantelée, mais pas le sautées ni les mines autour de la maison de Robinson.
Chacun fait le plein de CCP : les SS en récoltent (35 - DR6), les US 31 (35 - DR4).

A noter pour le set up du prochain Date, les AT gun redéployés par les américains pourront set up n'importe où compte tenu de la présence de véhicule de traction (mais dans ce cas, hooked up) ou à 3 hexagones de leur situation en fin de Date 1.
Et on n'oublie pas la CG14 qui autorise le joueur allemand à déclarer le fanatisme de ses troupes pour deux Dates. Pas mauvaise idée pour s'emparer du sanatorium...

Le périmètre.
Les objective hexes ont servi à étendre le contrôle des allemands sur le flanc droit. Pas top cependant, le dispositif US n'a pas permis d'aller bien loin et le contrôle reste fragile. Ceux qui restent à conquérir sont principalement dans le bois de Bassenge, logiquement.
Ca donne un truc un peu pourri en forme d'hameçon mais la zone reste unifiée. A moins d'une lecture/compréhension erronée de ma part, les bords de carte ne sont pas pris en compte comme dans d'autres CG, cela n'aide pas. Si vous avez des avis/observations/objections, je suis mille fois preneur.
(https://zupimages.net/up/22/25/r2n3.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/25/r2n3.png)
SAISON 2 la semaine prochaine
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hardrada le 22 Juin 2022, 19:49
Et on n'oublie pas la CG14 qui autorise le joueur allemand à déclarer le fanatisme de ses troupes pour deux Dates. Pas mauvaise idée pour s'emparer du sanatorium...

Merci Clément, c'est splendide (comme d'habitude certes).

Pour la CG14 j'ai le sentiment que c'est abusé avec le passage avec 9 de moral (de mémoire cela avait été rajouté par les playtesteurs américains mais non souhaité ni même imaginé par le concepteur belge).
Your castle, your rules cependant.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 22 Juin 2022, 19:54
Très juste.
J'ignorais que cela n'avait pas été souhaité à la base. De tous les récits que j'ai pu lire sur cette bataille, je ne vois nulle part de soldats en noir et runes argentées sur les pattes d'épaule foncer la bave aux lèvres sur de pauvres GI's apeurés.
Si nos amis américains n'ont pas été capables de prendre le sanatorium lors des playtests, ça doit venir de l'absence de suffisamment d'artillerie et de Typhoons (no offense guys)
Du coup, j'oublie la CG14, c'est pas très fair play et je ne pense pas que les teutons en aient besoin.
Merci Bro ! ;-)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 23 Juin 2022, 20:56
DATE 2

Achats et set up

God save America ! Il va falloir prier ferme pour que le dispositif tienne avec le peu de moyens encore disponible.
D'un autre côté, j'estime que les yankees ont bien performé le Date précédent. Autant en terme de territoire que de pertes d'effectifs.
Avoir conservé les hauteurs de Stoumont est un atout à terme car la position flanque et domine le village ; la N33 et le château de Froidcour sont à portée de lance-pierres. Assurément, les allemands le savent et vont peut-être retourner leur attention vers Bassenge, mais c'est autant de temps de gagné.

La stratégie s'oriente donc pour ce Date sur trois axes :

- défendre aussi longtemps possible le sanatorium Saint-Hubert en fixant le maximum de troupes allemandes
- défendre le bois de Bassenge
- défendre la route de Targnon (cet objectif est plus secondaire car il dépend de la prise du sanatorium et prend ne compte l'arrivée de renforts)

Pour cela, les achats US sont les suivants :

Une section de mortiers de 81mm sur carte [6 + 3 CPP]
Deux sections d'infanterie, la première Elite commandée par un 8-1, la seconde 1st line avec leader 7-0 [14 CPP]
Deux sections de camions pour porter tout ce petit monde depuis Targnon (+3 CPP pour un set up sur carte, le compte est vite fait, "j'économise" 2 CPP) [4 CPP]
Et puis des fortifications (4 CPP) pour pouvoir préparer la défense directe du sanatorium : deux champs de mines AP (8 FP), 3 Trenches, 2 Foxholes et 2 Roadblocks à ériger aux entrées du bois de Bassenge pour éviter les véhicules ennemis et se battre entre fantassins uniquement [4 CPP]

J'ai toujours le module de mortiers de 80mm, c'est pas lourd mais ça peut ralentir les allemands. Les mortiers de 60 sont eux aussi conservés car ils ne dépassent pas le quota de 2 modules max par Date (et en prime, je ne l'avais pas relevé depuis tout ce temps, un PreReg gratuit).
Pas de chit d'attack, les allemands vont s'en charger et il faut garder son punch pour les Dates à venir.

Wacht am Rhein

Décevant. Le résultat de l'attaque du matin est décevant. Certes, les pertes sont légères et très supportables, mais au final, les gains territoriaux sont insuffisants. Pas même une LoS potable sur le sanatorium pour l'atomiser d'emblée.
Pour le prochain Date, la prise de ce foutu hospice est indispensable. Après, il sera trop tard. Le problème, c'est qu'il va avant tout falloir conquérir les positions de départ pour un assaut sur le bâtiment. Puis le bombarder copieusement si l'on veut limiter les pertes voire se faire refouler piteusement. Soyons large : 2-3 tours avant de déclencher l'assaut, 2 tours au minimum pour régler l'artillerie et atteindre le bâtiment, 2 tours pour le nettoyer. Timing serré mais jouable.

Avec assez peu de CPP cependant, il va falloir prendre plus de risques. La liste du Père Noël est donc :
- Un module d'artillerie de 150mm [9 CPP]
- Une section de PzKw J Full hors carte [8 CPP] pour compenser les pertes
- Une section de PzGr Full hors carte avec leader 9-1 [12 CPP]

Les Panther de Pötsche et Hennecke isolent le sanatorium et appuient l'assaut d'infanterie sur le sanatorium.
Les Fallschirmjäger nettoient les pentes dégagés à l'Est de Stoumont et conquièrent le plus de Objective Hexagones (3-4) aux franges du bois de Bassenge.
Sur les hauteurs, on temporise et on protège l'accès à Froidcour : si les Fallschirmjäger font le job, les américains seront contraints de laisser le terrain sans combattre.

Début des hostilités dès demain. Rapport de combat en milieu de semaine prochaine.
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Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: barns le 24 Juin 2022, 09:22
tu n'es pas Barns avec ces DR's miteux, tu étais arrivé bien plus proche du sanatorium mais ton axe d’attaque était plus large.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 27 Juin 2022, 11:42
"All right, all right. Je me suis peut-être trompé. Mais enfin bon, les allemands ont certainement pris peur en tombant sur nos positions en lisière des bois. Oui, ça doit être ça, les Krauts ont eu peur ! J'ai bien fait. J'ai bien fait. Good Job Bob."

Le capitaine Robert Truitt se rend compte qu'il n'aurait pas dû sécher les cours de tactique à West Point. A moins que ce soit son fort penchant pour le whisky du Kentucky qui l'ait fait virer de l'Académie. Damn it ! A Cincinnati, on ne badine pas avec les produits locaux !
En même temps, il a fichtrement bien protégé le flanc du dispositif. Et au final, cela ennuie visiblement les allemands qui ont été stoppés au carrefour du Grand Brou et sont en train de se redéployer.
Les freins de sa jeep crissent à l'approche du virage serré. Les pneus mordent la terre ardennaise. A la sortie de la courbe, il s'engage sur la pente glissante à travers champs. A peine la Willis arrêtée à l'arrière du sanatorium, il saute du véhicule et s'engouffre dans les cuisines.
"Medrow ! Get your butt over here Son !"
D'une virile bourrade dans l'épaule, le capitaine félicite son subordonné pour son attitude au combat et son leadership. Il lui donne de nouvelles consignes en lui confiant la défense du centre du nouveau dispositif de défense. Assurément les nazis vont vouloir s'emparer du sanatorium mais la présence des GI's sur les hauteurs de Stoumont gêne leur déploiement et constitue une énorme épine dans le dos des assaillants. La mission de Medrow est donc de renouveler l'exploit de leur tenir la dragée haute et ruiner leur attaque.
Alors que Medrow prend le volant de la jeep de son capitaine et fonce vers son nouveau poste, Truitt peaufine le placement des canons antichars autour du sanatorium et ordonne à la section de mortiers de 81 tout juste arrivée de creuser des trous sur la pente qui surplombe la N33 au Nord. Les mitrailleuses sont positionnées aux fenêtres et des mines anti-personnel sont hâtivement enterrées au pied du mur Sud.
Magistral. "There'll be hell to pay !"
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 27 Juin 2022, 11:43
TOUR 1

Ca commence bien... Le Scharführer Lantelme a été chargé de diriger le tir d'artillerie qui doit réduire le sanatorium en un tas de ruines fumantes. Une mission qui l'honore. Crânement il passe devant les hommes de son peloton et saute à l'intérieur du semi-chenillé spécialement affecté à son transport vers le meilleur poste d'observation possible. Trop crânement. Sa botte droite glisse sur le plancher humide du véhicule. En tenant de se rattraper, sa main moite (ah l'émotion !) agrippe l'antenne de la radio qui se plie mollement et l'accompagne dans sa chute. Casque lourd en avant, Lantelme se vautre lamentablement et se pète la tronche... dans la radio, qui émet un long sifflement strident dans le combiné. DR 12.

A l'inverse, ses homologues américains ont contacté leurs batteries respectives et guidé les premiers obus de repérage : l'entraînement, ça paye.
Le caporal Cross mâchouille son Beeman pour se détendre ("Gum gets Patriotic") tout en transmettant les résultats des tirs préparatoires. Il n'en mène pas large cependant, le captain n'a rassemblé qu'une trentaine d'hommes pour la défense du sanatorium. C'est peu. Chaque pièce occupée est transformée en fortin : les cuisines, le parloir, les deux halls. Déjà les premières silhouettes de véhicules et de soldats SS apparaissent à moins de 150 mètres de Saint Edouard. Le concert des moteurs Maybach a repris à quelques centaines de mètres de là. Un vacarme plus diffus monte également des bords de l'Amblève. Cross distingue aussi des coups de départ à l'Est du Roua, sur la hauteurs.
Dans les caves de Saint Edouard se sont réfugiés deux cent cinquante civils, dont un grand nombre d'enfants et de jeunes filles. On s'organise pour survivre sur le champ de bataille. Des matelas sont disposés le long des murs. Un abbé récite un dernier chapelet. Un infirmier américain panse les plaies des blessés américains allongés sur des brancards dans les couloirs sombres du sous-sol. L'anxiété gagne chacun.

La brume continue de s'effilocher (light) et les GI's perçoivent encore plus nettement les mouvements de SS.
Cependant, telles des ombres au crépuscule, les deux pinces allemandes s'étendent de chaque côté du sanatorium, s'apprêtant à l'enserrer d'une mortelle étreinte. Schulze et Weisling en tête, les Grenadieren inspectent minutieusement chaque maison, chaque bosquet, s'assurant qu'aucun défenseur ne piège les Panther qui se dirigent lentement et furtivement vers Saint Edouard, semblables à des fauves vers leur proie. De la ferme de Belleville, des tirs de MG fendent l'air : les traçantes filent vers un semi-chenillé derrière lequel s'abritent Weisling et son peloton, griffent le blindage frontale et lacèrent les pneumatiques. Le véhicule s'immobilise et laisse échapper une fumée grisâtre de son capot. L'équipage évacue, véhicule immobilisé (joli tir en caisse et NTC raté des allemands).
Les Fallschirmjäger, bénéficiant de moins d'appui blindé, profitent de chaque aspérité du terrain et de chaque haie pour gravir les pentes glissantes de Bassenge et gagner au plus vite le couvert des sapins élancés. Les échanges de tirs de mortiers sont particulièrement intenses sur cette partie du front. Le moral des GI's flanche en deux endroits : deux positions de MMG qui doivent se soustraire aux tirs ennemis.

Ge CVP : 0 (0) - LVP : 0 (29)
US CVP : 2 (2) (SPW 251/1) - LVP : 0 (24)
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TOUR 2

Ca bouge sur les hauteurs ! Schmidt lance sa section de Fallschirmjäger à travers champs, sous la protection d'un PzKw IV et d'un SPW 251/sMG qui patine en essayant de traverser une haie. Les hommes abandonnent leur mortier de 50 et foncent en courant entre les obus de 60 qui tombe dru mais imprécis. La lisière de la forêt est atteinte, dans le dos des premières lignes US à l'Est.
Mais face à la crise, les GI's en déroute se ressaisissent et ripostent sans attendre : Schmidt fait soudainement face à un mur de feu (20FP) qui sème la panique parmi un peloton. Plus grave encore, alors que ses hommes tentent de s'enfuir, les arbres sur sa droite grouille de dizaines d'uniformes verts. C'est le sergent Greer qui a pris la décision immédiate d'abandonner la position retranchée à la lisière Sud des sapins. Sentant qu'il allait être pris de vitesse par les Kraut et pris à revers, il ordonne à ses hommes de contre-attaquer les allemands et de foncer vers le Nord.

Un peu plus bas, un mortier de 81 porté masque la vue de l'ennemi avec des fumigènes. La section Pilsi s'élance à son tour comme un seul homme, avec l'appui de deux Panzer et de deux semi-chenillé (dont un lance-flammes) : les défenseurs, aveuglés par la fumée, ne parviennent pas à arrêter les assaillants. Medrow est même contraint de faire reculer sa section vers le carrefour forestier au Nord.
A la gauche de la section Psili, Gleberer et ses paras pousse également vers le Nord et s'empare d'une ferme isolée (EE22). L'assaut coordonnée des Fallschirmjäger semble profiter du léger flottement intervenu dans les lignes américaines.

A l'Est de Saint Edouard, les PanzerGrenadieren SS mettent aussi la pression sur la route de Theux. Les Panther d'Hennecke suivent de très près les fantassins et traitent les cibles à mesure qu'elles se dévoilent. Schulze est soudainement entouré de balles de mitrailleuses en s'approchant du sanatorium : il panique tandis que se hommes se jettent au sol. Un semi-chenillé arrive à la rescousse mais reçoit plusieurs projectiles antichars de Saint Edouard : initiant une manoeuvre d'évitement, le véhicule glisse dans la boue et s'enlise. Comme si cela ne suffisait pas, un tir d'artillerie s'abat sur les allemands agglutinés le long de la route. La malchance poursuit Schulze jusqu'à la mort : un obus explose à ses pieds, projetant le corps dans les airs comme un patin. Ses hommes partent en déroute alors qu'un obus atterrit dans le semi-chenillé qui se transforme en brasier  (CH de l'OBA, 32FP -2). Le caporal Cross a de quoi se réjouir en voyant le véhicule s'enflammer et en entendant les cris des SS affolés qui cherchent un abri en courant. Quelques consignes transmises dans le combiné font légèrement dévier les tirs qui s'écrasent sous la fenêtre de la pièce qu'il occupe : un peu court, mais cela devrait calmer les ardeurs des nazis se dit-il en rentrant la tête dans les épaules.
D'un rapide coup d'oeil vers le Sud, il aperçoit les Königstiger prendre position sur le carrefour du Grand Brou pour prévenir de l'éventuelle arrivée de chars ennemis et couvrir le sanatorium de leurs tirs qui commencent à frapper les murs épais.
Le son caractéristique de la mitrailleuse lourde dirigée dans le hall adjacent par le capitaine Truitt montre que le danger arrive de toute part. Les jurons crachés par le commandant de compagnie indique à Cross qu'un véhicule léger a été détruit sur la route d'entrée du sanatorium : "Smack in your face, Volkswagen !". Quelques minutes après, le capitaine et ses hommes ont déplacé la pièce à l'extrémité du sanatorium pour participer à la curée contre les SS à l'Est.

Pötsche poursuit quant à lui sa progression à travers champs à l'Ouest de Stoumont, sans rencontrer d'opposition. Les américains sont en effet en train de déployer leur infanterie nouvellement arrivée pour accueillir comme il se doit des Panzer trop téméraires.

Ge CVP : 0 (0) - LVP : 0 (29)
US CVP : 8 (10) (SPW 251/1 avec équipage - Schulze 8-1 - 348 - Kübelwagen) - LVP : 0 (24)
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TOUR 3

Lantelme ne sait plus où donner de la tête. Dans l'étroite pièce qu'il occupe avec une vingtaine de Grenadieren démoralisés, ses coups de gueule couvrent les explosions des projectiles de mortiers. Ces fichus cowboys sont parvenus à mettre en déroute le fleuron de l'armée allemande ! Pire encore, certains soldats ont carrément déguerpis (rally DR 12) ! Et ce crétin qui pleurniche comme une chiffe molle de la Heer ! "Dummkopf !" Hors de lui, Lantelme pète les plombs et commence à frapper le casque du malheureux avec la première chose qui lui tombe sous la main ! Encore et encore !!!! La première chose. Sa furie retombe doucement. Le soldat est inanimé à ses pieds, sonné par les coups assenés par le sous-officier. Lantelme n'en revient pas combien un combiné de radio peut être contondant. Un combiné. De radio. Ses yeux fixent soudain le vide. La main à moitié levée, il reste immobile. Une larme coule sur sa joue. Réparation de la radio : dr 6...

Quel pot de pus. Cela signifie désormais que l'assaut sur le sanatorium va devoir se faire sans préparation d'artillerie. L'avantage, c'est que l'on va gagner du temps. Faut voir le bon côté des choses. Mais on manque quand même de punch, alors il va falloir attendre l'arrivée de la section de PanzerGrenadieren qui traverse Stoumont pour aller distribuer des baffes. Arrivée au carrefour du Grand Brou, la colonne reçoit ses ordres pour l'assaut à venir.

Dans les murs de Saint Edouard, la situation se tend. Cross n'a pas le temps de se réjouir des résultats du tir d'artillerie : une forte détonation à proximité le couvre de gravats et de poussière. L'obus d'un Tigre vient de frapper le mur de plein fouet et sème la panique parmi les défenseurs. Les balles crépitent autour d'eux. Cross empoigne sa radio et quitte les lieux à toutes jambes : en passant dans le hall adjacent, il est témoin d'un duel inégal entre un antichar de 57 et un Panther si à moins de 100 mètres de là. Illusoire : un obus de 75 s'écrase sur la façade en projetant des débris sur les servants du canon qui perdent pied et emboitent le pas de Cross. D'autres chars, des Panther également, approchent par l'entrée principale du parc prise sous le feu de l'un des mortiers de 81 américains. L'infanterie allemande hésite. Un peloton rampe prudemment dans le bosquet d'arbres qui jouxte l'allée (Y16) et s'empale sur le champs de mines antipersonnel (DM).
Derrière le sanatorium, des combats rapprochés ont éclatés autour de la ferme de Belleville : là encore, de nombreux véhicules ennemis pressent les positions américaines bientôt noyées par les pots fumigènes des Panzer. Les projectiles de bazookas ricochent sur les blindages épais. Les soldats peinent à ajuster leurs tirs et les SS sont aux portes de la ferme. La ferme est prise d'assaut. Les soldats adverses s'entreprennent à bout portant dans un sanglant CC. Les GI's résistent farouchement, tuant la moitié des assaillants mais l'équipe antichars ne peut les rejoindre et doit s'extraire du champ de tir du Panther.

Sur la route de Monthouet, Medrow est parvenu à rétablir un semblant de ligne. Mais les Fallschirmjäger ne relâchent pas leur pression. Le carrefour est assailli par les blindés ennemis escortés de près par les fantassins qui capturent un squad (667) démoralisé cerné dans une cabane en bois. Les M8 en embuscade enchainent les tirs sans toutefois percer le blindage d'un PzKw IV. Les multiples obus qui se fracassent contre la tourelle étourdissent cependant les occupants du Panzer (Shock. Youpi...)

Plus à l'Est, Greer poursuit sa course contre les allemands. Le mortier de 60 retranché entre sa position et celle de Medrow est pris d'assaut, les servants éliminés à coups de Schmeisser. Les deux sections sont désormais séparées. Derrière lui, Greer entend une forte détonation : un semi-chenillé allemand s'est précipité dans le champ de mines antichars qui bouche la route à l'entrée du bois et a explosé sur un des engins. Voilà qui devrait faire réfléchir les suivants qui n'auront d'autres choix que de passer à travers les sapins. Les GI's poursuivent leur retraite à travers la forêt vers le Nord, parallèlement à la route de Monthouet.

Ge CVP : 6 (0) [2x 347 - 667 prisonniers] - LVP : 0 (29)
US CVP : 5 (15) [SPW 251/1 avec équipage - 348] - LVP : 0 (24)
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Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 28 Juin 2022, 16:27
TOUR 4

Galvanisé par les encouragements du capitaine Truitt "Cross ! Where are you going, son of a bitch ?", le caporal reprend ses esprits et rallie une partie de ses hommes. Un écran fumigène s'est abattu devant la façade Est de Saint Edouard, venant largement compensé un éclaircissement de la brume. Les vrombissements des moteurs de chars s'amplifient et Cross voit avec effarement les monstres d'acier dévaler la pente juste sous son nez, projetant eux aussi des volutes de fumée devant leurs museaux menaçants. A l'entrée principale à l'Ouest, même vacarme.
Le capitaine Truitt est devenu enragé : droit comme un i au milieu de ses quelques hommes, il a jeté violemment son casque lourd pour le troquer contre une casquette de baseball des Reds, les champions de 1940. En dirigeant les tirs de la mitrailleuses lourdes vers les innombrables silhouettes de soldats allemands, il harangue ses GI's avec des "Remember Alamo ! Kill them all ! God will sort them up !" Mais l'ennemi est trop nombreux. Même les nazis coincés dans le champ de mines à sa droite surgissent en hurlant dans son dos et pénètrent dans le sanatorium. Un semi-chenillé traverse malencontreusement l'autre passage miné et explose  sous les yeux des Grenadieren SS.

L'assaut allemand est rapide et brutal. Toutes les troupes disponibles sont engagées pour cette attaque fatidique. Weising est le premier à en faire les frais et à perdre son élan. Ses homme ses jettent à terre et baissent la tête.
Plusieurs corps-à-corps se développent cependant dans les murs du sanatorium envahi par les SS. Truitt et la poignée de GI's qui défendent le premier hall descendent les premiers nazis qui passent la fenêtre, mais les suivants lancent une volée de grenades avant de se ruer en hurlant dans la pièce. Le capitaine sera retrouvé la main serré sur la gorge d'un Grenadier SS, le ventre ouvert par une baïonnette.
Dans le hall adjacent, les GI's tiennent bon tandis que le canon de 57 est capturé par l'ennemi. Mais les allemands n'hésitent pas à tirer aveuglément dans la pièce occupée par les adversaires en corps-à-corps : les SS se jettent au sol, laissant passer les projectiles qui vont trouver les défenseurs américains (SS Pinned, GI's DM). Impossible de fuir, les américains sont annihilés sans pitié.
Dans les cuisines, les hommes de Cross tiennent la position et empêchent les SS de rentrer dans le sanatorium. Cross sort par la porte arrière accompagné des servants du canon AT démoralisé. Par-dessus l'épaule, il envoie à ses hommes un timide "I'm right back guys !".
La moitié de Saint Edouard est tombé entre les mains des allemands malgré une formidable résistance.
Dans le parc, un peloton de bleus est pris pour cible par un Panther qui arrose leur tranchée de tirs de mitrailleuses et d'obus de 75 : les GI's encore novices se rendent d'un bloc sans coup férir (1MC, BH ! puis DR12... reddition).
La ferme de Belleville fait toujours l'objet d'âpres combats rapprochés. Les SS y envoient rapidement des renforts mais l'acharnement des défenseurs se poursuit. Une poignée de GI's se précipitent dans le corps de ferme pour aider leurs camarades : ils sont cueillis en pleine course par les grenades et les rafales de MP des allemands.

Sur les bords de l'Amblève, Pötsche réussi encore une fois un coup de maitre : l'uniforme noir de l'officier SS est fièrement sorti de la tourelle du Panther. Entre les rafales de MG antiaérienne qu'il manie lui-même, il désigne une cible à son tireur. Les obus fuse à travers l'air et explose l'un après l'autre dans les bois qui bordent la route de Targnon. Des hurlements jaillissent d'entre les arbres. Des corps sont projetés en l'air. Une équipe bazooka vient d'être rayée de la carte par l'as allemand. Des Grenadieren en profitent pour commencer à creuser des trous de fortune, tandis que Metzler avance sur le bas côté de la N33 sous la protection d'un Königstiger.
Les Sherman reculent prudemment tandis que les hommes s'enterrent précipitamment.

Sur les hauteurs, Pilsi et Gleberer ont perdu l'avantage. La défense américaine s'est raidie et les Fallschirmjäger manquent de soutien. L'équipage du Panzer IV, toujours sous le feu des automitrailleuses ennemies, fini par craquer sous les coups répétés (UK dr5), et l'infanterie est trop dispersée et pas assez nombreuse. Hennecke apporte son soutien autant que possible mais les possibilités de manoeuvre sont très limitées. La colonne de renfort est détournée de son objectif initial, le sanatorium, pour prêter main forte en urgence aux paras et s'emparer ed la ferme de la Rochette.
Même constat plus à l'Est encore où les américains parviennent finalement à échapper à leurs poursuivants dont les Panzer et semi-chenillés sont handicapés par les mines et le terrain boisé.

Ge CVP : 12 (18) [347 - 2x 667 - 536 - crew 227 - RIP Cpt Truitt 10-2] - LVP : 8 (37)
US CVP : 11 (26) [PzKw IV avec équipage - SPW 251/1 avec équipage - 348] - LVP : -8 (16)
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TOUR 5

Les couloirs et les salles du sanatorium résonnent des beuglements des Grenadieren SS. Une poignée de GI's s'accrochent encore dans les cuisines, dernier ilot de résistance face à ce raz-de-marée. La plupart des tirs se concentrent sur eux et ils n'ont d'autre option que de baisser la tête. Une nuée d'uniformes Flecktarn se ruent dans la pièce en défouraillant comme des furies. Mais leurs hurlements ont alerté les GI's qui préfèrent quitter Saint Edouard par la tranchée Ouest (CC DR 12).
Les Panzer affluent de toute part, encerclent le sanatorium et s'acharnent sur les points retranchés des américains. La tranchée à l'Ouest est coiffée par un déluge de projectiles et les GI's sont mis en déroute. Les roquettes de bazookas et les balles des mitrailleuses ne parviennent nulle part à stopper l'attaque furieuse des SS.
Cross est au bord de la crise de nerf : dans l'affolement et la précipitation, il ne parvient pas à joindre la batterie du bataillon (2 red chits d'affilée). Il rallie autour de lui les derniers hommes qui ont quitté la protection des tranchées et pour fuir vers le Nord.
Belleville résiste héroïquement encore quelques minutes avant que les derniers GI's ne se rendent aux hommes de Weising.

Le sanatorium de Saint Edouard est tombé aux mains des allemands.

Plus au Nord, c'est la ferme de la Rochette qui constitue à son tour le roc où viennent se briser les assauts. Quelques GI's partent en déroutent à l'Est, donnant l'opportunité aux Fallschirmjäger de Glebeler de reprendre l'offensive. Un 75 monté parvient à détruire une automitrailleuse américaine lorsque celle ci amorce un virage serré dans les bois à 100m de sa position.
Mais sur la route de Theux, c'est une tout autre histoire. La colonne de renfort, commandée par l'Untersturmführer Hamm, déboule sur la route bitumée et fonce à bride abattue pour déborder les GI's. A peine arrivé en haut de la côte, le semi-chenillé de tête reçoit des tirs courbes d'un mortier de 81mm. Un des obus touche le véhicule de plein fouet et le met en feu. Les véhicules suivants sont obligés de contourner la carcasse fumante, ralentissant la progression. Le second véhicule échappe aux tirs du mortier et accélère en direction de la ferme qu'il atteint sans encombre en se positionnant entre le bâtiment et les trous d'où le mortier arrose la route. Hamm ordonne au pilote du SPW 251 de suivre son camarade à toute vitesse. Le semi-chenillé arrive à son tour à hauteur de la ferme lorsque soudain il explose littéralement. Un canon antichars vient de le mettre en feu après avoir sciemment laissé passer le premier véhicule. Le reste de la colonne hésite puis stoppe à l'abri de la pente. Les Grenadieren débarque et poursuivent à pied.
Se déplaçant au son des coups de départ du canon, un peloton de Fallschirmjäger tombe dans le dos de l'antichar de 57 et le mettent hors d'état de nuire en quelques rafales et lancers de grenades. Ils sont soudainement assaillis par les GI's qui occupent la ferme de la Rochette et pris dans un corps-à-corps indécis.

Sur les hauteurs, une partie de cache-cache mortel se joue dans les bois de Bassenge où les américains refluent en ordre sur la route de Monthouet, tandis que plus bas dans la vallée, Pötsche tente de repousser peu à peu les yankees sur la route de Targnon. Metzler et son peloton s'emparent de la dernière maison à la sortie Nord de Stoumont sur la N33.

Ge CVP : 15 (33) [226 - 346 - 346 prisonniers - crew 227 - 2x AT57 - M8 avec équipage] - LVP : 7 (44)
US CVP : 12 (38) [2x SPW 251/1 avec équipage - 658 - Hamm 9-1] - LVP : -13 (3)
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TOUR 6

Les étages du sanatorium sont sécurisés, passés au peigne fin. A l'extérieur, les SS poursuivent leur attaque afin de nettoyer les tranchées environnantes et pourchassés les GI's en pleine débandade. Rien de bien compliqué avec l'appui massif des Panther. Sauf que. Trop présomptueux, un Panther entreprend de rejoindre la N33 afin de protéger le flanc du Königstiger qui s'y est engagé. En descendant la pente douce, il présente son flanc à un canon antichar demeuré caché jusqu'au dernier moment. L'obus de 57 transperce le blindage latéral du Panzer qui s'arrête net. L'équipage évacue en hâte. Aussitôt, des fantassins bondissent du sanatorium et neutralisent les servants.
Cross et ses hommes tentent vainement de résister aux Panzer. Mais que faire contre de tels monstres... Impossible de simplement les immobiliser. Les rafales de mitrailleuses hachent les branches des arbres sous lesquels les valeureux GI's se sont réfugiés : les pertes augmentant, Cross décide d'ordonner le sauve-qui-peut en abandonnant à cette occasion la cal.50.

Autour de la ferme de la Rochette, les combats baissent en intensité, faute de combattants. Weising forme un groupe d'assaut pour aider les Fallschirmjäger pris en CC et s'emparer de la ferme : le combat est acharné et coute la vie à une dizaine de SS mais les GI's finissent par se rendre. Les chars d'Hennecke se chargent de neutraliser la position de mortier et l'automitrailleuse sur la route de Monthueux. Cette dernière détruit un nouveau semi-chenillé et le mortier en immobilise un autre sur un coup chanceux.

Les bois de Bassenge retrouvent peu à peu une étrange quiétude après l'enfer des dernières minutes. Les adversaires se sont regroupés chacun de leur côté et personne n'ose reprendre l'initiative.

Le long de la N33, la position retranchée abritant un mortier de 60 est capturé aisément par Metzler et ses hommes, efficacement appuyés par les blindés et semi-chenillés de Pötsche. La route de Targnon est presque libre.

La brume s'est totalement levée sur le champ de bataille.

Ge CVP : 13 (46) [236 - 536 et 347 prisonniers - crew 227 - AT57 - MTR81] - LVP : 1 (45)
US CVP : 10 (36) [SPW 251/1 sans équipage - Panther sans équipage - 447] - LVP : -1 (2)

TOUR 7

Les américains ont fui, cédant le terrain à un ennemi bien supérieur en nombre.

Ce dernier tour est consacré à la consolidation des acquis pour les allemands et au retrait des GI's vers les quelques positions stratégiques restantes (quelques trous d'obus t les deux fermes sur les routes de Monthueux et Theux.

Le combat pour le contrôle de Saint Edouard a été farouche. Les allemands ont pu compenser le manque d'infanterie par une masse de Panzer qui ont pu, avec quelques coups chanceux malgré tout, réduire une à une les positions américaines. La résistance dans la ferme de Belleville a fortement handicapé leur attaque et les pertes en semi-chenillés sont conséquentes.

Sur les hauteurs de Bassenge, des tirs bien placés en début de bataille ont permis aux allemands de créer une brèche entre les deux sections US qui tenaient le front. Le décrochage des américains a clairement empêché un encerclement partiel et en tout cas une percée qui aurait pu être plus dangereuse.
Si les gains territoriaux du Kampfgruppe sont nets, les pertes en véhicules ne sont pas une bonne nouvelle ( 2 Panzer et 6 semi-chenillés).
Trois hexagones d'objectifs ont été conquis, permettant d'étendre harmonieusement la zone de contrôle des allemands dans le secteur de Bassenge.
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Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 29 Juin 2022, 12:02
Petite erreur de décompte des LVP le Date précédent, sans conséquence toutefois pour la détermination du vainqueur : les allemands détiennent 28 LVP, les américains 24 LVP.
A l'issue du second Date, les allemands contrôlent 50 LVP sur les 52.
Le cumul US est donc de 26 LVP (sur les 130 nécessaires pour emporter la victoire finale). C'est peu, mais conforme à la réalité historique, donc on garde le moral.
C'est à nouveau une victoire allemande, mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Je m'aperçois que je me suis planté quelque part dans le décompte des CVP mais j'ai la flemme de recompter...

Lors de la refit phase, beaucoup de troupes US se trouvent en territoire non contrôlé et doivent donc soit rejoindre la zone de set up amie la plus proche soit la zone d'entrée sur carte la plus proche (en l'espèce uniquement GG1 à cette date) : de menus aménagements entre la Maison Gervais et le Trou du Ruy sont effectués.
Côté allemand c'est nickel, tout le monde a fait gaffe de rester groupir.

Trois squads allemands s'endurcissent des combats précédents. Les SS étant déjà des surhommes, ce sont les Fallschirmjäger qui en bénéficient et un chef de section passe de 8-0 à 8-1.
Dans le camp américain, le DR est tellement calamiteux que la troupe reste la même. Cross prend du galon, le capitaine Truitt n'étant plus là pour témoigner de sa couardise.

Les SAN restent à leurs niveaux respectifs : US 2 - ALL 3

Les deux semi-chenillés allemands immobilisés le restent, faute de mécanos dans le secteur.
Les GI's récupèrent la MG du M4 qui est abandonné sur la route de Theux. Les SS font de même pour 2 véhicules détruits.
Les allemands ont hérité d'un grand nombre de matériel : 1 mortier de 81, 3 de 60, 3 AT 57, 4 bazookas, 1 MMG, 1 HMG et 1 Cal.50 : les canons et mortiers sont sabotés (encore une fois, manque de personnels pour prendre en charge) quant au reste, faute de munitions disponibles, seule la cal.50, une MMG et 2 bazookas sont conservés.
Les mines et barricades laissées par les américains ne sont pas dégagées, faute de personnes compétents (une belle série de dr 5-6).

Le plein de CPP donne 20 CPP pour les allemands (25 - DR5) et 47 pour les US (50 - DR3).

Le périmètre s'est bien agrandi et donne ceci :
(https://zupimages.net/up/22/26/k436.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/26/k436.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 29 Juin 2022, 16:29
DATE 3

Achats allemands

Avec 20 CPP, on ne va pas aller loin. Le dispositif est donc renforcé par deux sections Full en réserve qui nous viennent avec un beau blond 9-2 et un 8-1, et 2 points de fortifications (30 FPP qui permettent de creuser 4 tranchées et 2 foxholes).

Achats américains

Plus consistant ! Les 47 CPP sont consacrés à l'investissement dans :
- 4 sections de GI's : 1 élite (8-0), 2 de 1ère ligne (8-0 et 7-0), 1 de green (7-0)
- 1 section du génie avec leader 9-1
- 1 peloton de M24 (canons de 75 mais c'est une vraie usine à fumigènes ce truc)

Par contre, pas d'attaque cette nuit. Il reste 5 chits d'attaque aux américains et les moyens sont encore trop faibles pour espérer bouter les teutons du sanatorium. Les SS n'ont plus qu'un seul chit d'attack et il vaut mieux le conserver pour une éventuelle contre-attaque si les yankees reprennent Saint Edouard.
Idle Day donc, et on passe au Date 4.

Les CPP alloués sont de :
- allemands : 20 - DR8 = 12 CPP
- US : 65 - DR8 = 57 CPP

DATE 4 - 20 DEC. AM

Début de la pénurie de gasoil pour les véhicules allemands. Sur un DR12 au démarrage, c'est panne sèche.  Finie la Blitzkrieg, il va falloir bouger avec parcimonie.
Quelques barricades et autres champs de mines sont enfin nettoyés pendant la nuit.

Achats allemands

Avec 12 CPP, on ne va encore pas faire de folie. Les RG "G" (les canons) achetés pour un set up sur carte ne sont pas augmentés de 3 CPP comme les autres, alors profitons de ces soldes d'hiver en prenant la section de PaK40 (full).
La SAN est augmentée à 4 pour 2 CPP.
De nouvelles fortifications sont creusées pour 1 CPP (15 CPP)
Tout cela pour défendre le sanatorium jusqu'au dernier homme comme d'habitude.
Sur les hauteurs de Stoumont, ordre est donné de lancer des patrouilles vers la maison Gervais et le Trou de Ruy.

Achats américains

Entrée en lice de la Task Force Jordan en provenance de Theux (TT15 à TT23) ! En tout cas, les éléments précurseurs sous la forme d'une section d'infanterie mécanisée (2nd line) commandée par un texan 10-2 (24 CPP), un peloton de 5 Sherman M4A1 avec AL 9-1 (16 CPP) et un peloton de M10 avec AL 9-2 (7 CPP). L'objectif est de tâter la défense allemande, fixer un maximum d'aryens sur les hauteurs de Bassenge et menacer le flanc des allemands positionnés dans Stoumont. Beaux tirages de leaders au passage 8)
Un lonely M36 vient renforcer la Task Force Harrison pour 5 CPP, et cette dernière TF recevra l'appui d'un module de 150mm avec PreReg (5 CPP) destiné à affaiblir les défenses du sanatorium avant un assaut en règle au prochain Date. Prendre la première ligne de tranchées serait un plus non négligeable. Une progression par les bords de l'Amblève vers le carrefour du Grand Brou permettra en parallèle de tourner la défense du sanatorium (va falloir marquer le territoire en creusant un max de trous)

Attack Chit US. Ouverture de la chasse.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: barns le 29 Juin 2022, 16:42
c'est bô.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Lionel62 le 29 Juin 2022, 17:59
Oui c'est beau et cela me rappelle quand j'ai joué ce CG ... il y a 27 ans :(
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 29 Juin 2022, 19:14
Oui c'est beau et cela me rappelle quand j'ai joué ce CG ... il y a 27 ans :(

Tu as commencé vachement jeune !!!!!!!!!!
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Lionel62 le 29 Juin 2022, 20:41
J'ai commencé squad leader a 13 ans !
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 03 Juillet 2022, 12:13
Peiper est à moitié satisfait. l'attaque est désormais au point mort sur Stoumont et les objectifs n'ont même pas été tous atteints (si les locations stratégiques au Nord, Gervais et le trou du Ruy, avaient été conquises, l'entrée des américains aurait été rock'n roll). Fort heureusement, Saint Edouard est tombé et solidement entre les mains des allemands. Les lignes de tranchées ont été étendues au Nord face aux positions américaines, et la N33 est bien verrouillée. Les Fallschirmjäger tiennent les hauteurs et les routes qui traversent le bois de Bassenge, avec l'appui des Grenadieren SS et des Panzer bien sûr. Dommage que l'on ait pas pu miner ces accès.

La brume recouvre une nouvelle fois le champ de bataille en ce frisquet matin du 20 décembre. Des prisonniers américains sont utilisés pour aider à apporter l'ersatz de café aux premières lignes et un infirmier militaire travaille de concert avec ses homologues allemands dans les caves du sanatorium pour soulager les blessures des soldats des deux camps.

Dans les lignes américaines, chacun attend l'arrivée des renforts annoncés pendant la nuit.
Un observateur d'artillerie a pris position dans les retranchements et les GI's retrouvent un semblant de moral en pensant au bombardement dont vont être rapidement gratifiés ces "fucking Krauts".
Le silence de la forêt ardennaise est bientôt rompu par un vrombissement sourd devenant de plus en plus net. Les renforts arrivent. La Task Force Jordan doit emprunter la route de Theux alors que d'autres Sherman ont été rassemblés à Targnon.
Les boches n'ont plus qu'à bien se tenir. L'Amérique va leur montrer ce qu'est la supériorité matérielle ! "Hey dude ! Gimme gum !"
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 04 Juillet 2022, 12:44
TOUR 1

Le tour US ne permet ni à l'opérateur américains, ni à son homologue allemand de contacter leurs batteries de 150mm respectives. Le froid certainement. A moins que ce ne soient les moufles en laine... Seul l'observateur de 60mm prend des nouvelles des artilleurs du bataillon : profitons-en, et dirigeons les premiers tirs à la sortie du bois de Bassenge sur la route de Monthouet. La brume épaisse gêne le repérage initial et les obus se perdent vers l'Est.
Lorsque Lantelme, le fameux Lantelme, le King/König des observateurs d'artillerie, parvient à contacter la batterie, il fournit des coordonnées bien pourries et les obus de repérage s'égarent vers la route de Targnon. No comment, au moins il n'a pas pété la radio.
En face c'est la même poisse : l'observateur, un certain Wilson, parvient bien à contacter le PC de la batterie mais les artilleurs n'ont pas encore fini leur café et ne sont donc pas disponibles.

La position occupée par les américains autour de GG11 est fragile : peu de trous et de couverts, pas de tranchées, un vrai boulevard pour les mitrailleuses ennemies bien retranchées elles. Les mortiers US ouvrent donc le feu pour faire baisser la tête à l'ennemi. Mortiers de 81 et de 60 brillent par leur redoutable nullité (1 seul RoF...). Avec un peu de concentration, les choses s'améliorent un poil pour le mortier de 60 (4 RoF en def) mais sans que cela n'émeuvent les farouches SS retranchés à l'autre bout du champ. Quant au 81mm, un des servants parvient à l'endommager (TH12).
Conner et son équipe MG ne font pas mieux et le reste des GI's n'a d'autre solution que de jouer l'autruche. Retour de flammes gratinés : 2 pelotons SS crament les bandes de balles de leurs MG et mettent Conner et une partie de ses hommes en déroute malgré la purée de poix environnante, et même si celle-ci se lève un tantinet. Un peloton de GI's a beau tenter de garder la position en lisière de forêt, il subit le même sort quelques minutes après.

Du trou du Ruy, Medrow et sa section lance une reconnaissance musclée à la lisière des bois et arrive en contact (en advance phase) avec les Fallschirmjäger de Glebeler qui tirent au jugé et effraient les bleus-bite qui accompagnent le sous-off américain. Sur la droite de Glebeler, les hommes de Pilsi poussent une reconnaissance parmi les pins et s'emparent d'un objectif : la maison Gervais est presqu'en vue. Deux Panzer s'avancent lentement sur les routes en terre pour appuyer les fantassins. Sur sa gauche, la section SS de Bunke est en alerte et attend l'arrivée des yankees sur la route de Theux, un Panther à l'affut en retrait.
Les véhicules blindés de la TF Jordan emboitent le pas aux GI's et s'engagent précautionneusement sur la route en terre, halftrack bardé de MG en tête.
Sur les arrières des soldats allemands, beaucoup ont agrippé leurs pelles de tranchées et creusent au plus vite un maigre abri dans la terre molle.

De chaque côté de la route de Targnon, plusieurs sections de GI's s'avancent prudemment, suivis par des soldats du génie et plusieurs blindés. Aucune résistance n'est rencontrée pour l'instant.

Bon. Les débuts de la contre-offensive vers Berlin ne commencent pas sous les meilleurs auspices.

Ge CVP : 0 (0) - LVP : 0 (50)
US CVP : 0 (0) - LVP : 0 (2)
(https://zupimages.net/up/22/26/z2mc.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/26/z2mc.png)
TOUR 2

La brume s'effiloche un peu plus à mesure que le temps passe.
Les GI's ont du mal à se ressaisir, d'autant que Conner a décidé de jeter l'éponge et se recroqueville en pleurant derrière une souche d'arbres (Rally DR 12, Fate...). Le chef de pièce répare rapidement le mortier de 81mm qui peut de nouveau arroser les positions des SS avec son comparse de 60, mais sans grand succès pour les deux.
Les artilleurs américains de la batterie de 150 daignent lâcher leur café et retourner à leur mission : mais y'a encore du boulot...
En attendant, les échanges de tirs d'armes légères continuent d'être favorables aux défenseurs, le moral des cowboys laissant à désirer, comme d'habitude.
C'est beaucoup mieux du côté des ridiculement petits mortiers de 60 qui verrouillent leur tir à proximité des hommes de Pilsi.
Lantelme prend son temps et règle doucement le tir d'artillerie. Doucement.

La colonne de la TF Jordan a du mal à progresser : les moteurs de véhicules ennemis sont perçus en avant et la crainte des Panzerfausts et autres Panzerschreks est réelle. La prudence est donc de mise. Des éléments blindés sont envoyés sur la gauche, sur la route de Monthueux pour appuyer les hommes de Grear et exploiter un éventuel succès après le bombardement des mortiers à venir.
Les allemands choisissent toutefois de reculer face à l'avance US : Glebeler se replie vers les Panzer embusqués au carrefour forestier et Pilsi cède quelques dizaines de mètres pour échapper à la vue de l'observateur d'artillerie. Deux véhicules légers sont cependant détruits lors du mouvement.

Sur la route de Targnon, même avance prudente et lente. Les renforts montent vers la première ligne sur la gauche en attendant la pluie d'obus de 150 prévue (...) et sur la droite, 3 sections de GI's vont tenter de se frayer un chemin le long du flanc des allemands. Ils parviennent bientôt à la lisière d'un champ et sont pris sous le feu d'un peloton de SS qui sème la pagaille dans la section Logsdon. Les sections voisines ripostent et trouvent leur cible : les SS, certainement surpris par la puissance de feu des américains, perdent pied complètement (NMC, DR12, casualty reduction et DM). Les chars US demeurent en attente, un Panther ayant été signalé à l'entrée de Stoumont.

Ge CVP : 2 (2) [leader 8-1] - LVP : 0 (50)
US CVP : 3 (3) [2x Kubelwagen - 348] - LVP : 0 (2)
(https://zupimages.net/up/22/26/t05e.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/26/t05e.png)
TOUR 3

Wilson transmet l'ordre fatidique dans le combiné de sa radio : "Fire at will". Quelques secondes plus tard, les projectiles de 150mm s'abattent sur les positions allemandes. Le sol tremble sous les impacts. Les SS se réfugient dans le fond de leurs tranchées et échappent en partie au déluge de feu. Les tirs d'infanterie US viennent semer un peu plus de confusion cependant. La seconde salve est plus meurtrière : elle raye de la carte près de deux pelotons allemands (et comme dit le proverbe : CH dans la tranchée, bonjour la purée) et immobilise un Panther, mettant en fuite l'équipage.
Réponse du berger à la bergère : Lantelme déclenche le tir d'artillerie des canons allemands. Un massacre. Eparpillés par la violence des explosions, criblés de shrapnels, lacérés par les volées de bois, les GI's sont liquidés en une salve, Wilson et sa radio y compris.

La section du genre du Lieutenant Chaney a signalé son arrivée en première ligne : les soldats d'élite longent la gauche des GI's pour se diriger vers la ferme de la Rochelle et ainsi prendre à revers les allemands qui bloquent le passage de la TF Jordan et couper le dispositif allemand en deux.
Sur l'aile droite, les GI's foncent vers les retranchements abandonnés par les SS. Un semi-chenillé tente de les ralentir mais est rapidement entouré d'uniformes verts : le véhicule s'immobilise puis est détruit par une roquette de bazooka.
Pötsche ordonne à ses chars de faire feu de toutes leurs armes pour stopper les GI's qui peinent sous les tirs.

Sur les hauteurs de Bassenge, les américains lancent l'assaut sur les positions d'infanterie allemandes : le contact est rude mais les hommes de Glebeler cèdent au feu ennemi. Pilais recule mètre par mètre mais refuse le combat. Un peloton rejoint sa fragile ligne de défense avancée.
Les SS tiennent bon de leur côté, éliminant ses assaillants en CC tout en subissant les tirs d'un halftrack lourdement armé.

Ge CVP : 8 (10) [leader 7-0 - 2x 346 - 236 - 2x 227] - LVP : 0 (50)
US CVP : 8 (11) [SPW 251/1 - 658 - 348] - LVP : 0 (2)
(https://zupimages.net/up/22/27/g86q.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/27/g86q.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 05 Juillet 2022, 17:01
TOUR 4

La brume se lève à vitesse grand V : nous sommes déjà passés de X heavy à Light en 3 tours !

Sans plus artillerie, l'assaut sur les tranchées allemandes va être beaucoup plus compliqué, même si les défenseurs ont été sévèrement étrillés.
Par contre, les tirs de mortiers du bataillon sont très efficacement dirigés par Grear sur la gauche de la TF Jordan : à la vue des difficultés des GI's au carrefour forestier, il n'hésite pas à ordonner le tir (la SR est corrigée de 3 hexes, pas d'accuracy et 1 chance sur 2 de tomber sur nos gars avec le double effet kiss cool de l'air burst. Mais vu le bordel, je prends le risque, et j'ai bien fait, la dérive touche un gros paquet de teutons et 2 Panzer dont un très prétentieux avec tourelle ouverte (pour la AAMG, à bout portant c'est tentant). Certes les obus de 60mm ne donnent pas grand chose à part casser le moral du fidèle Glebeler, mais ça fait du bien de se savoir aidé par les artilleurs.

En pointe de la TF Jordan sur la route de Theux, le halftrack envoie rafale sur rafale sur les SS qui viennent de liquider un peloton de GI's en CC et parviennent à briser leur moral (RoF conservée au 1er tir mais les SS passent un 2MC ! Le second tir donne NMC et les SS sortent un lamentable DR10 ! Tant mieux, ils tenaient dans leurs petites mains potelées un PzK flambant neuf). Un Sherman dépasse le halftrack tandis qu'un peloton d'infanterie débarqué de son semi-chenillé vient porter main forte à l'avant-garde.
Au carrefour forestier et plus à l'Est, des manoeuvres fines et des lancers de grenades fumigènes permettent de progresser sous le feu de l'ennemi. Un Sherman se fait toutefois détruire une chenille par un PzKw IV et l'équipage évacue lâchement son MBT.
Le capitaine Rowland, qui commande la section mécanisée, harangue ses hommes qui se lancent en hurlant contre un nid de résistance mixte Panzer-Fallschirjäger, sous le feu de leurs propres obus de 60mm (NMC passé les doigts dans le nez) ! Huzzzzzzaaaaaah ! (un squad 667 et Rowland, 10-2 quand même les amis, neutralisent le char tandis que le héros nouvellement sorti des rangs se fait étriper par les paras allemands). Les obus de mortier continuent de tomber autour des adversaires emmêlés dans une danse de la mort qui heureusement n'en finit pas. La mêlée n'est pas renforcée à cause du bombardement de mortiers (8FP -1 air burst, c'est pas motivant) et puis malgre2 tout, le squad US a été pinned par les tirs allemands (j'aime pas les tirs fratricides mais là, il fallait calmer les ricains). Cela ne suffit pas cependant à régler le CC.
Pilsi et ses hommes continuent de reculer, les bruits de moteur venant dans leur direction se faisant plus dense.

La section du génie de Chaney se rapproche furtivement de la ferme de la Rochelle. La puissance de feu des américains devrait leur permettre de prendre possession du bâtiment rapidement. Les SS stoppent les éclaireurs et un semi-chenillé trouve son salut dans la fuite, accompagné de près par une timide langue d'essence enflammée (2 hexes c'est loin pour le FT, mais sur un malentendu on ne sait jamais). Planqués dans des trous hâtivement creusés, un demi-peloton en fait les frais rapidement et rompt le combat.

Sur la droite de la N33, les GI's progressent tant bien que mal sous le feu ennemi. Là encore, les grenades fumigènes sont consommées sans modération et permettent quelques mouvements audacieux, d'autres sont moins couronnés de succès cependant.
Les Shermans se montrent un poil plus couillus et avancent vers l'ennemi, en particulier sur la ligne de tranchées tenue par les allemands au Nord du sanatorium. Le champ traversé par les américains est pris sous le feu de l'artillerie lourde allemande, très efficacement guidée par Lantelme qui finalement se rattrape après sa désastreuse prestation de la veille : un Sherman et un demi-peloton résiste au bombardement mais les suivants sont mis en déroute (4MC dans la poire). Une nouvelle salve bloque les fantassins tandis que le Sherman encaisse un obus de 75mm de la part d'Hennecke : l'équipage évacue mais se retrouve sous les obus de 150mm allemands qui ne pardonnent pas. Une charge désespérée de SS devenus fous furieux sous le tir de l'artillerie US rencontrent le même destin en tentant de traverser le champ... En tout cas, l'affaire est réglé dans ce champ de la mort.

Ge CVP : 8 (19) [M4A3(75)W - héros 149] - LVP : 0 (50)
US CVP : 8 (18) [PzKw IVJ - 348] - LVP : 0 (2)
(https://zupimages.net/up/22/27/gw4p.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/27/gw4p.png)
TOUR 5

Diable que tout ceci est laborieux et douloureux.
Le carrefour forestier continue d'être pris sous le feu des mortiers de 60mm du bataillon américain : les succès sont plus probants puisque les hommes de Glebeler finissent par craquer les uns après les autres : en tentant de sortir de la zone de feu, Glebeler se prend un shrapnel en plein tête et un demi-squad est emporté dans la tourmente, les autres s'enfuyant comme ils le peuvent. Idem dans la mêlée : les Fallschirmjäger partent en sucette alors que les GI's, pour une fois, tiennent le choc, encouragés par leur capitaine. Les fuyards sont fauchés sans pitié par les yankees. Un Panzer prend plusieurs obus en pleine tourelle et seul le moral d'acier de l'équipage permet de sauver la mise (possible shock OK).
Sur la droite, Pilsi doit faire face à une nouvelle tentative de débordement : les américains sont repoussés sur sa droite mais une équipe bazooka s'infiltre sur sa gauche, sous le nez d'un PzKW IV dont l'équipage médusé s'avère incapable d'éliminer la menace mortelle. Soudain, les arbres se couchent devant Pilsi et ses hommes, à quelques dizaines de mètres de leur position : un Sherman tente de traverser la forêt en écrasant tout sur son passage. Pas de Panzerfaust à portée de main ! Le béhémoth est tout proche alors que la forêt grouille d'ennemis tout autour. Sauve qui peut ! La quinzaine de Fallschirmjäger s'enfuient à toute jambe : le peloton de Pilsi est pris sous le feu d'armes légères et craque alors que le sous-officier couvre ses hommes avec des grenades et des rafales frénétiques de MP (HoB sur un 2MC et BH avec croix de fer en prime).
L'extraction du Panzer à l'entrée de la forêt est plus compliquée : à peine la marche arrière engagée, il reçoit une roquette de bazooka dans la caisse frontale. Le projectile explose et provoque un carnage dans l'habitacle.
Effet dominos. Le second Panzer recule à son tour pour échapper aux roquettes ennemies. Il rejoint péniblement la protection d'un demi-groupe d'infanterie.
La situation dans ce secteur tourne en faveur des attaquants qui sont en passe d'atteindre la deuxième ligne de défense des Fallschirmjäger tenue par la section affaiblie de  Schmid. Les allemands engagent également leur réserve, sous forme d'une section mécanisée SS.
A l'Est de la ferme de la Rochelle, les SS réorganisent leur ligne de défense et le semi-chenillé lance-flammes se replie pour rejoindre une position moins dangereuse.

Sur la route de Theux, c'est l'attente. Les chars américains attendent que les soldats du génie leur facilite le passage. Mais l'attaque de ces derniers est sèchement stoppée par les tirs conjugués des SS et du Panther embusqué dans un virage. Les soldats de la Waffen SS repoussent tous les assauts des yankees sur la ferme de la Rochelle. Chaney ordonne un repli en catastrophe pour rallier ses hommes. Seul un demi-groupe reste en arrière sous les fenêtres de la ferme, une charge explosive prête à voler. Les occupants de la ferme ne parviennent pas à les déloger et sont donc logiquement gratifiés de cet objet volant bien identifié : lancée du haut d'un repli de terrain, la DC atterrit dans l'encadrement de la porte principale arrachée lors des combats précédents et sème la désolation dans la ferme. Le chef de groupe craque (avec ELR à la clef), un peloton part en déroute également, et un demi-groupe déjà démoralisé rejoint le Valhalla (MC raté). Les GI's n'ont pas le temps de se réjouir, eux-mêmes se retrouvant criblés d'éclats en tout genre (MC failure). Mais ce geste héroïque vide la ferme de ses défenseurs, au moins pour un temps.
La section de GI's de Cross qui arrivait à toute allure par les bois plus l'Ouest ont été quant à eux repérés par Lantelme qui règle aussitôt le tir de l'artillerie allemande qui vient faucher le sous-officier américain (par random d'un CH) et sème une gigantesque confusion parmi la troupe. Lantelme reçoit la confirmation que la batterie de 150 reste à sa disposition : il en profite pour régler une nouvelle mission de l'autre côté du champ où des yankees semblent encore bouger.  C'est vraiment le bordel autour de ce champ où devait initialement se dérouler l'attaque principale... Le seul succès US viendra du mortier de 81 qui va, en deux temps, liquider un squad SS retranché : sur 4 RoF, un 2MC finira en casualty reduction et le suivant réduira le demi-squad restant en bouillie grâce à un superbe CH.

Le long de la N33, les progrès sont plus significatifs : un mortier de 60mm parvient à frapper un groupe ennemi retranché (encore un CH) ce qui permet aux GI's d'avancer et de mettre un bazooka en position à proximité d'un Panzer.
Un écran de fumée au phosphore camoufle une section américaine qui s'approche en rampant d'une position retranchée allemande. Les tirs d'armes légères ne suffisant pas à neutraliser les défenseurs, un assaut en règle est lancé : les trente GI's s'élancent comme un seul homme et engagent un corps-à-corps avec la dizaine de SS qui, loin d'être surpris, anticipent le mouvement et reculent sous la protection d'un Panther qui assure sa couverture (ambush gagnée ! Allez vous faire empapaouter !). Ce qu'ignore l'équipage du Panther, c'est que de malicieux GI's se sont glissés sur sa gauche et le menace d'un zooka : "I gonna screw it up..." marmonne le soldat Nonce en visant la silhouette massive du Panzer. Clic... Clic... Clic.... Nonce a beau appuyer comme un niais sur la poignée de tir, la roquette de 60 ne part pas... DR12 (bien fait pour ta gueule !) Metzler est tout de même contraints de regrouper ses hommes autour de la dernière maison à la sortie du village.
Plus à droite, les efforts faits pour s'approcher des deux Panzer qui couvrent le flanc des allemands échouent. Les SS en profitent pour acheminer un mortier de 81 porté sur un semi-chenillé, histoire de compliquer la tâche des cowboys.

Ge CVP : 1 (20) [8-0] - LVP : 0 (50)
US CVP : 17 (35) [PzKw IV - 2x 658 - 2x 447 - Glebeler 8-1] - LVP : 0 (2)
(https://zupimages.net/up/22/27/foec.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/27/foec.png)
TOUR 6

Sur l'aile droite américaine, le long de la N33, ça ne passe définitivement pas. Même en approchant en rampant, sous couvert de fumigènes, les GI's se font allumer en beauté. Un peloton en fait encore les frais en tenant de se fumer un Panther. Les Sherman sont toujours aussi hésitant, et pour cause. Les Panzer de Pötsche et les hommes de Metzler tiennent la position sans frémir.
A l'extrême droite de la ligne américaine, un autre peloton disparait dans la tourmente, pris sous les tirs répétés du SPW251/2 et d'un PzKw IV.

Au centre, face au sanatorium, Lantelme tient les yankees ligne de mire. Plus personne n'ose se pointer en lisière de bois, craignant les obus de 150 près à les réduire en miettes.

Dans le secteur de la ferme de la Rochelle, Chaney a rapidement rallié ses hommes et se relance à l'assaut. Seuls quelques SS hagards demeurent dans le bâtiment mais sont obligés de fuir devant l'arrivée des GI's. Sur la crête, une partie des soldats du génie sont une nouvelle fois repoussés. Chaney lance malgré tout les survivants contre la position retranchée des SS : si elle saute, le Panther sera menacé et la TF Jordan pourra reprendre sa route (c'est hyper risqué à 1/1 sans l'aide du leader -1 qui doit aller rallier le reste de la section mais si ça passe c'est top !) : pas d'embuscade malgré un superbe 1 des américains et le CC se transforme en mêlée. Crotte). Bunke et un peloton SS, alertés par les cris et les explosions de grenades, se ruent au secours de leurs Kameraden : ils arrivent trop tard pour les sauver mais exécutent les soldats américains en quelques rafales (de bien beaux DR de CC...), rétablissant par la même occasion la ligne de défense.
Les chars de la TF Jordan prennent le parti de passer à travers bois, progresser lentement étant toujours mieux que demeurer sur place. Les fantassins creusent des trous pour renforcer leurs positions.

Le carrefour forestier est pris puis dépassé par le capitaine Rowland et ses hommes qui poursuivent les SS à travers bois, fauchant des fuyards au passage et forçant Schmid a fuir comme un pleutre. Encore un bond et Rowland se retrouve sur le flanc d'un Panzer : la tourelle du char pivote lentement entre les arbres resserrés. Rowland a à peine le temps de crier à ses hommes de se coucher qu'un obus part et explose à proximité en même temps qu'une rafale de mitrailleuse tâche l'air environnant. Le capitaine relève la tête et se réjouit de voir ses gars intact. "Get you fucking ass up" crie t-il avec affection au porteur du tuyau de poêle. Ce dernier s'agenouille tandis qu'un de ses camarades place un suppositoire dans le tube : la roquette touche le Panzer de plein fouet et le réduit en épave, l'équipage parvenant à sortir du cercueil roulant. Pas le temps de crier victoire ! Des SS arrivent en courant sur la gauche, tirant à la hanche en chargeant la position de Rowland. Plutôt que de s'engager dans un combat incertain, le capitaine ordonne à ses hommes de "Get the hell outra here !" (self break, je n'ai pas envie de perdre encore un 10-2).
Grear suit de près pour faire bénéficier les fantassins de la couverture des mortiers du bataillon.
Sur la gauche, les GI's s'enterrent eux aussi, rattrapés par les chars qui ne se sont pas enlisés sur le terrain difficile.

Ge CVP : 7 (27) [747 - 667 - 666 - 346] - LVP : 0 (50)
US CVP : 7 (42) [PzKw IV sans l'équipage - 658 - 237] - LVP : 0 (2)
(https://zupimages.net/up/22/27/djqb.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/27/djqb.png)
TOUR 7

Peu d'action au tour 7 que j'espère être le dernier pour les américains. Le dr de fin me donnera raison et cela me permettra d'arrêter l'hémorragie (que de pertes inutiles...) et d'établir une ligne à peu près correcte.
Seule action d'éclat, celle de Chaney et sa bande dont la persévérance est enfin récompensée : les SS de Bunke se prennent une giclée d'essence enflammée (12FP, NMC) et ont la riche idée de rater leurs MC ! Chaney se lance dans une course effrénée vers les retranchements ennemis. L'autre peloton allemand est approché par un Sherman (très couillu le garçon), ne trouve pas de Panzerfaust, et pire encore, se jette au sol de peur (dr6 de Pf search). Les trous sont investis par des hommes en sueur mais heureux de la mission accomplie et le Sherman est quitte pour une belle peur.

Les allemands ont perdu un hexagone objectif dans l'affaire et un autre demeure dans les lignes américaines.
La ferme de la Rochelle est menacée.
Mais les tranchées au Nord de Saint Edouard restent contrôlées par les allemands et le mouvement tournant à l'Ouest est un échec, les GI's devant reculer vers leurs lignes pour ne pas se retrouver isolés.
Les pertes restent les mêmes qu'à l'issue du tour précédent.
(https://zupimages.net/up/22/27/6c2t.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/27/6c2t.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: ptitléo35 le 06 Juillet 2022, 13:34
Salut Clément ,j'ai vu que tu avais obtenu un M4 lace flammes ,il y e a dans KGP ?Je e le vois pas dans l'OB Je te suspecte de tricherie ,trahison, fourberie et mesquinerie envers to adversaire  ,na ! :-D
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hardrada le 06 Juillet 2022, 16:06
Salut Clément ,j'ai vu que tu avais obtenu un M4 lace flammes ,il y e a dans KGP ?Je e le vois pas dans l'OB Je te suspecte de tricherie ,trahison, fourberie et mesquinerie envers to adversaire  ,na ! :-D
Hello Pierrick,
Je crois me souvenir que l'on teste les armements optionnels des blindés (gyro, etc...) dans KGP - il y a sans doute eu un snake eyes quelque part...
Titre: Re : Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: pnaud le 06 Juillet 2022, 17:31
Hello Pierrick,
Je crois me souvenir que l'on teste les armements optionnels des blindés (gyro, etc...) dans KGP - il y a sans doute eu un snake eyes quelque part...
Peut-on avoir un M4A3E8 avec hauts-parleurs (mais on ne passe pas de Wagner), un (faux) tube de 90 mm, un moteur surgonflé (24 MP au moins), des obus à peinture (joli !) et un chef de char 10-2 (whouf, whouf) ?
Titre: Re : Re : Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hardrada le 06 Juillet 2022, 17:37
Peut-on avoir un M4A3E8 avec hauts-parleurs (mais on ne passe pas de Wagner), un (faux) tube de 90 mm, un moteur surgonflé (24 MP au moins), des obus à peinture (joli !) et un chef de char 10-2 (whouf, whouf) ?

Salut Philippe,
un super film !
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 06 Juillet 2022, 18:08
Je me réjouis de constater que rien n'échappe aux spécialistes que vous êtes ! 8)
Le Sherman a généreusement été doté d'un lance-caca par SSR dans l'OB initial. J'eusse aimé qu'il brille plus, car pour l'ouverture de la charge des Walküre, c'est le seul outil qui permettrait éventuellement d'humilier un Panther de face.
Pour les gyrostabilisateurs (totalement inutiles pour l'instant, on se croirait à Verdun :-@), c'est en effet un dr qui offre la possibilité de se doter de cette technologie dernier cri.
Mais en parlant de snake eyes et de trou de balle bordé de nouilles, j'ai quand même décroché un M4A3E2 pourvu d'un épais blindage frontal de 18 ! Sachant qu'il est monté comme un poney avec un 75 court, cela ne sert encore pas à grand chose contre les Panther et autres Tigrounets à grosses quenottes.
Sinon, et je ne gâche pas mon plaisir, j'ai recruté plusieurs AL, y compris pour les américains. Pour ces derniers, cela tranche avec les piteux leaders qu'ils peuvent recevoir et qui sont majoritairement des 7-0 / 8-0.
Et il y a un autre truc qui m'a manqué, ce sont les WP des mortiers de 60, uniquement disponible dans les magasins d'approvisionnement yankees en 1945... A une grosse semaine près, j'aurais pu organiser une belle soirée "mousse".
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 06 Juillet 2022, 18:36
Debriefing.

Franchement, je ne veux pas faire la vilaine tête, mais attaquer avec des gars aux deux tiers ML6 et des chars infoutus de percer une plaque d'acier de plus de 80mm et pourvu d'une feuille de Marlboro comme blindage, cela relève du masochisme.
J'avais oublié combien il était difficile de mener une attaque correcte sur Stoumont. Si au moins j'avais devancé les teutons dans la préparation d'artillerie, c'eut été possiblement différent. Mais non, DR à la con sur DR à la con.
Je ne parle pas de faire avancer une colonne mécanisée sur une route en terre à sens unique, le premier qui cale ou se fait dégommer fout en l'air toute l'utilité des autres. Et envoyer un char en premier relevant de la stupidité sans nom face à des nuées de PF et PzK, ce sont les fragiles HT qui ouvrent la marche en serrant les fesses, avec les gugusses ML6 sur leurs talons.
La route de Targnon, c'est un vrai piège à cons (et ça rime). Les Shermans n'osent pas se lancer dans un remake de la charge de la brigade légère et les GI's se font donc gentiment avoiner par tous les tubes et les MG qui trainent dans le coin.
La brume ? Ben c'est pas un véritable avantage, puisqu'elle amoindrit celui de la portée des américains.

Bon, j'arrête d'être grognon et je constate néanmoins que le bois de Bassenge a été bien investi et a livré quelques hexagones stratégiques qui permettent d'envisager l'avenir avec un peu de sérénité. Un peu.
La ferme de la Rochelle est un pivot intéressant qui a lieu de demander quelques sacrifices supplémentaires.
Quant au sanatorium, objectif principal, il me faudrait le Warspite, l'artillerie de corps et une bombe nucléaire miniature pour aller plus vite.
Nous sommes au Date 4 et le cumul des LVP pour les maitres du monde est de 28. A ce rythme, on est pas près d'arriver au château, et encore moins à Berlin.
Néanmoins, c'est une victoire US car les pertes leur sont favorables.
Mais il va falloir réfléchir sérieusement à la suite des évènements.

Ca tombe bien, partant en vacances à partir de samedi, et curieusement sans ma table de jeu et mes boites de pions, je vais avoir le temps de peaufiner la suite pendant une semaine (entre deux treks de 25km par jour avec 20kg de cailloux sur le dos et une famille à faire avancer au rythme de 5,5 km/h !). Et je n'ai pas envie de continuer sur VASL, le support ne me servant que pour les CR. D'autant que normalement, il n'y aura pas de wifi dans le bled (mon fils n'est pas au courant, je m'attends à un procès au retour ou à une fugue à travers les vastes forêts environnantes).

Bon courage aux besogneux et bonnes vacances aux heureux juillétistes !

Le périmètre de fin de partie. Il reste des véhicules à tenter de réparer et des bricoles qui trainent mais je ferai à tête reposée.
(https://zupimages.net/up/22/27/ark8.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/27/ark8.png)
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hardrada le 06 Juillet 2022, 18:44
Et il y a un autre truc qui m'a manqué, ce sont les WP des mortiers de 60, uniquement disponible dans les magasins d'approvisionnement yankees en 1945... A une grosse semaine près, j'aurais pu organiser une belle soirée "mousse".

Information urgente de Washington :
"Voir KGP16 - les mortiers de 60 mm sont dotés de WP comme si en 1945" - ne vous laissez pas abuser par Skorzeny qui brandira le RB de façon véhémente.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 07 Juillet 2022, 06:51
RHAAAAAAAAA  :-@
Tu n'aurais pas pu me le dire/lire plus tôt ?  :-$

Je vais aller faire fusiller des prisonniers...

Merci ;-)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 07 Juillet 2022, 15:40
Et en plus, PreReg... On ne demandera pas pourquoi les américains vont perdre la CG...
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 08 Juillet 2022, 16:47
Je sais, je suis accroc. Mais je vous jure, j'ai préparé mon barda (tout seul), je suis allé siphonner 3 bagnoles sur le parking de l'église pour faire mon plein avant de partir et ma maitresse va pouvoir se passer de moi pendant une semaine avec ce qu'on s'est mis ! Et malgré ça, j'ai pris de l'avance sur la refit et le set up du Date 5.

La refit phase voit les hommes de Chaney, the cream of the crop, l'élite de l'US Army, se maintenir dans les trous au-dessus de la ferme de la Rochelle. Choix tactique bien sûr visant à faire réfléchir les allemands à deux fois sur la nécessité de maintenir une garnison dans la bâtisse sachant qu'elle pourrait se faire transformer en omelette norvégienne d'entrée de jeu par le facétieux porteur de lance-flammes US, tout cela saupoudré par une DC à la crème en mouvement phase (et assault move pour les yankees, piece of cake). Isolés certes, mais la ferme aussi. Et du coup, les SS effectuent un repli stratégique...
Près du carrefour forestier du bois de Bassenge, un Sherman immobilisé mais avec MA ok gratifie les américains d'une stratégique location et contribue à une harmonieuse zone de setup dans ce secteur.
Sur la N33, c'est pas glorieux, mais les quelques trous d'hommes conquis de haute lutte donne une zone avancée intéressante. Cela n'enlève rien à la difficulté pour monter une attaque à partir de ce secteur, mais cela oblige les teutons à y mobiliser du monde.
En tout cas, les soldats US se regroupent tranquillement dans leurs zones de setup, pas de glissement envisagé.

Pas de réparation réussie : 2 semi-chenillés restent coincés dans la verte sans être en réel danger. Le Panther immobilisé par un coup chanceux de l'artillerie US au coin Nord du sanatorium reste comme un gland planté dans la boue : restons positif, c'est une sorte de bunker sur la ligne de front (14FP de gun et potentiellement 10FP de MG).

Aucun squad ne s'endurcit des combats précédents sur cette refit ! DR bien pourraves.Par contre, Pilsi est promu sur un DR incroyablement chanceux et passe 9-2 : les Fallschirmjäger vont en avoir besoin, ils ont pris chers au Date précédents et ne sont pas particulièrement performants.

Les SAN restent à leurs niveaux respectifs : US 3 - ALL 3

Les allemands perdent les armes de prise précédentes, à savoir la cal.50, une MMG et un tuyau de poêle. Dommage.
Les ricains jettent les 2 MG42 capturées, faute de manuel pour les nuls livré avec...
Une MMG et un zooka trainent dans les bois quelque part, les premiers arrivés se serviront.

Les mines US ne sont toujours pas dégagées, et pire encore, Günther Von Dugland se fait sauter la gueule avec en essayant de retirer le détonateur. Bilan : casualty reduction pour un squad SS. C'est malin.

Le plein de CPP donne 11 CPP pour les allemands (20 - DR9 1) et 41 pour les US (45 - DR4). Peiper vocifère en insultant les gars de la logistique, mais rien à faire, ça va être une journée de m erde.

DATE 5 - 20 DEC. PM

Pour l'instant, la pénurie de gasoil ne se fait pas sentir côté allemand : il faut dire que la nécessité de chaque mouvement est pesée avant le DR fatidique. On reste sur un DR12.

Achats allemands

Avec 11 CPP, que voulez-vous qu'on fasse ? Même les ukrainiens reçoivent plus de ravito que nous !!!
Les gadgets intéressants sont à 12 CPP comme de par hasard, alors que faire :
- garder un max pour le Date suivant (de nuit, les américains n'oseront pas attaquer, on pourra du coup investir dans des RG en réserve qui seront opérationnels au petit matin)
- acheter des bricoles à la ressourcerie du coin

Et puis zut ! C'est bientôt la fin de la guerre et bientôt nous ne pourrons plus jouer avec des armes. Alors on claque !
La SAN est augmentée à 4 pour 2 CPP.  Ca déjà, c'est fait.
Un module de 120mm pour protéger le sanatorium comme au Date précédent (c'était jouissif) : 7 CPP. Lantelme au rapport ! Et parce que c'est du scarce ammunition d'office, je ne vais pas encore pas tenter le diable avec un PreReg.
Aucun autre RG n'est accessible, on se croirait chez Fauchon...
Du coup, 30 FPP pour 2 CPP : un camion rempli de mines AP est parvenu jusqu'à Stormont, on va les étaler comme du beurre (demi-sel) sur une tartine pour calmer les GI's dans les bois ou sur le chemin de la Rochelle.

Achats américains

"You know what ? I'm happy", ainsi parlait Zarathustra Droopy.
41 CPP, c'est largement assez pour renflouer les pertes précédentes et renforcer encore notre dispositif, contrairement aux manouches d'en face.
Infantry first ! Encore une compagnie qui va rentrer sur carte : 28 CPP.
Une superbe unité toute fraiche composée de :
- section 1st line et leader 10-2 (snake eyes !)
- section élite et leader 8-1
- 2 sections 1st line et encore des leaders 7-0

Un module d'OBA de 100mm (8 CPP), avec 2 hexes de PreReg : le premier pour traiter les tranchées au Nord du sanatorium, le second pour faciliter la progression des troupes d'assaut qui descendront de la Rochelle.
Des FPP, principalement pour creuser des tours en lisière des zones de setup pour les agrandir en refit, et pour acquérir des HIP (même en jouant en solo, je fais comme si je préparais un super plan invisible : mon psy m'a dit que c'était normal... dans mon état) : 2 CPP.

Et pour la bonne bouche, parce que cela avait plutôt bien marché lors du premier Date, augmentation du SAN à 4 (3 CPP).

Attack Chit US. Put pressure on Peiper !
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: barns le 09 Juillet 2022, 12:39
wouaa on s'y croirait !
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: ptitléo35 le 09 Juillet 2022, 13:01
Oui ,merci Clément pour ce récit ,on voudrait y être...de loin :-D
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 18 Juillet 2022, 12:13
Penché sur sa carte d'état major, Jochen Peiper est dubitatif. La ville de Stavelot n'a pas été reprise : l'arrivée de renforts semble de plus en plus improbable. Pire encore, c'est l'acheminement du ravitaillement qui est compromis. Les réservoirs des Panzer de Pötsche et Hennecke sont quasiment à sec : les chefs de chars ont d'ailleurs reçu des instructions pour limiter au maximum les déplacements et optimiser leurs placements sur le champ de bataille pour assurer un soutien mutuel et un appui efficace de la ligne d'infanterie déjà très étirée.
Impossible de monter une attaque vers la gare de Stoumont.
Et que vont faire les yankees ?...

Le commandant du 2ème bataillon de la Old Hickory est en pleine excitation : les renforts affluent mais les résultats sur le terrain sont encore trop modestes. La logistique de la division est parfaitement rodée et permet d'approvisionner les premières lignes sans difficulté tout en leur prodiguant un support d'artillerie remarquable : batteries de mortiers de 60 et de canons de 100mm ont reçu leurs ordres et les coordonnées de leurs futures cibles. Avant la nuit, il faut que les GI's puissent pénétrer dans la maison Saint Edouard.
L'échec de ce matin a permis aux officiers et sous-officiers de revoir leur tactique : les défections nombreuses qui essoufflent rapidement les attaques obligent à adopter une nouvelle technique d'approche du sanatorium. Le champ situé au nord du bâtiment continuera d'être la base de départ de l'attaque : une fois traversé et les tranchées ennemies capturées, il offrira un point d'appui feu solide et une ligne de repli satisfaisante. Pour s'emparer de la zone, un bombardement d'artillerie de 100mm entamera les hostilités : cette fois-ci, des précautions ont été prises pour ne pas perdre de temps lors du réglage du tir de suppression. Une première vague de GI's, retranchés au milieu du champ, progressera alors vers la ligne ennemie sous le couvert de plusieurs mitrailleuses et d'un Sherman. Une deuxième section interviendra à distance raisonnable dans la foulée, appuyée par deux autres chars d'assaut : si la première n'a pas tenu le choc, elle prendra le relai ; dans le cas contraire, elle viendra renforcer l'attaque et l'ensemble se jettera sur le sanatorium sans attendre. Une 3ème section suivra de près pour compenser les pertes des vagues d'assaut précédentes et maintenir une pression constante sur les allemands.
Les sapeurs de Chaney s'empareront en parallèle de la ferme de la Rochelle qui semble d'ailleurs avoir été évacuée. Soutenus par l'artillerie de 100mm, ils progresseront alors vers la ferme de Belleville pour menacer le flanc des SS.
Dans le bois de Bassenge, nos gars maintiendront le contact avec les boches pour les fixer dans les bois tandis que la section de Medrow effectuera un mouvement tournant vers l'Ouest au coeur de la forêt : une fois arrivés en vue de la N33, la menace d'encerclement ne pourra pas être ignorée par les allemands et les amènera à revoir leur ligne de défense vers le Sud.
"They gonna cry uncle !"

Le set up, avant placement des concealment, sauf ceux achetés en FPP. Deux PreReg pour le module de 100mm qui est Plentiful Ammo. La brume est encore bien présente, mais il reste 1 chance sur 3 de parvenir à placer la SR au Nord du sanatorium. Si la brume se lève, ce qui est fortement souhaitable, le second PreReg pourra faciliter la tache de l'observateur.
(https://zupimages.net/up/22/29/3sbm.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/29/3sbm.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 19 Juillet 2022, 16:50
TOUR 1

Le caporal Sharp appuie sur l'interrupteur du combiné de la radio qui se met à crépiter alors qu'il transmet son indicatif : "Horndog". Le chef de batterie à l'autre bout étouffe un bref ricanement avant de confirmer la réception. Les coordonnées sont rapidement transmises. Au bout d'à peine plus d'une minute, un sifflement passe au-dessus de la tête du rouquin de Caroline du Sud...
Le PreReg est vraiment indispensable pour assurer le bon timing de l'attaque. Avec cette purée de poix, la chance de faire péter l'OBA pile poil dans l'hex reste cependant limitée : dr 4 -2 hindrance de mist. Alors le père Sharp, il peut serrer les fesses autant que moi lorsque je clique sur "dr" parce que les pélots, et bien ils pourraient aussi bien nous tomber sur la gueule que s'abattre sur les tranchées tenues par ces salauds de SS... 2 !!!
... et soulève la terre autour des tranchées allemandes. Autour seulement. A travers ses jumelles, Sharp constate tout penaud que les retranchements ennemis n'ont pas été touchés. Mais le ramdam est suffisant pour empêcher son homologue allemand, le désormais célèbre Lantelme, de régler le tir de la batterie de 120mm : les obus passent de gauche à droite, avec une variation de plus de 400m, les derniers tombant près de la ferme de la Rochelle. La sentence finit quand même par tomber : un tir appuyé des MG américaines provoque la déroute de Lantelme et de ses hommes. En essayant de fuir, les SS sont littéralement hachés par la grêle d'obus qui tombent sur les tranchées. Lantelme est fauché par un éclat gros comme ma b... main : il s'écroule lourdement au sol, la jambe sectionnée au dessus du genou. En gémissant, il rampe encore quelques mètres avant de perdre connaissance, emportant dans la mort la vision de ses hommes déchiquetés.
A la lisière de la bois, les coups de départ des mortiers se font entendre simultanément : quelques obus fumigènes au phosphore noient les positions allemandes dans un brouillard artificiel épais. Les mitrailleuses donnent à leur tour de la voix. Les traçantes déchirent l'air à droite de Sharp qui tournent légèrement ses jumelles et constate que les soldats allemands semblent avoir été ébranlés par ce déluge de feu (22 FP +2tem +3 mist +1FFE : 1 MC quand même ! et Break !). Des cris émergent cependant dans les trous occupés sur sa droite par les équipes de mortiers qui ont soudainement été pris sous les tirs précis d'un sniper.
Un Sherman gravit péniblement la pente et s'engage dans le champ. Les GI's quittent la protection de leurs trous pour ramper vers les tranchées allemandes : les hommes de tête se retrouvent cependant au milieu d'un champ de mines à quelques mètres des positions allemandes. Derrière lui, Sharp entend distinctement les hommes de la section Cooke qui se dirigent vers leur position de départ sur sa gauche. Le plan se déroule pour l'instant comme prévu.

Sur la N33, Boddum et ses hommes sont acheminés par camions, protégés par 3 chars. D'autres sections progressent vers le front à marche forcée.

Chaney ordonne à son équipe lance-flammes de rester aux aguets (OPP) et d'un signe de la main lance silencieusement un demi-peloton vers la ferme de la Rochelle : le bâtiment est investi sans coup férir, ayant effectivement été abandonné par les SS. Le reste de la section progresse en rampant à travers bois. Plusieurs véhicules de la TF Jordan arrivent bientôt sur leurs arrières et un Sherman débouche à droite de la ferme sur la route de Theux.

Ca bouge aussi dans le bois de Bassenge ! Grear tente de guider le tir des mortiers de 60. La tache est rude car il est entouré par les majestueux sapins ardennais. Malgré les échanges d'information en amont avec le chef de la batterie, les obus de repérage s'écrasent hors de vue de Grear. La mission est annulée.
Derrière lui, un Sherman place deux coups au but dans les trous occupés par Metzler et ses hommes : les hurlements des blessés répondent aux cris de panique. La position est rapidement abandonnée par les survivants. Rowland (10-2) en profite pour lancer sa section à l'assaut afin de s'emparer du carrefour, tandis qu'un Sherman poursuit son débroussaillage sur sa droite. La présence de 2 Panzer incite Rowland à un peu de prudence, d'autant que des Waffen SS accourent sur la gauche.
Plus haut sur la colline, un M8 ouvre la marche pour la section de Medrow : arrivé à une fourche, il est pris pour cible par une équipe Panzerschrek qui ne lui laisse aucune chance. Le véhicule se transforme en boule de feu. Les GI's se ruent à l'assaut pour submerger la position allemande mais les SS ont pris la poudre d'escampette. Un halftrack est à son tour frappé par un projectile de Panzerfaust quelques dizaines de mètres plus à l'Ouest. Les véhicules américains montent au front malgré les risques apparents. Medrow pousse les allemands devant lui : le chemin est ouvert.

Bon premier tour US. Les allemands manquent visiblement de moyens humains pour faire face.

TOUR 2

Les allemands peinent à rallier les hommes secoués par les précédents combats.
Sharp annule la mission de bombardement en cours et  change de position pour mieux appuyer l'assaut qui se poursuit dans la direction de la maison Saint Edouard : il se jette essoufflé dans la tranchée face au sanatorium, agrippe le combiné de la radio et transmet les nouvelles coordonnées à la batterie. Le fait de mâchouiller un chewing-gum après un sprint de 200m nuit considérablement à la bonne élocution... En l'occurence, le tir de repérage tombe dans les faubourgs de Dâche-les-bains.
Un Sherman vient appuyer les fantassins et trace un chemin libre dans le champ de mines. Les Gi's sautent dans les tranchées et chassent les derniers défenseurs avec vigueur. Les tirs ennemis se déchainent.
Chaney envoie quelques gars en reconnaissance vers Belleville, mais ces derniers se font cueillir par un feu nourri. Il s'élance lui-même avec l'équipe lance-flammes mais ses hommes ne parviennent pas à tenir le choc : la ferme de Belleville est solidement défendue. Chaney se replie sur les hauteurs mais découvre avec stupeur et une certaine béatitude la présence d'un champ de mines.

Le long de la N33, Boddum et ses hommes pénètrent dans la première maison de Stoumont. Sur ses arrières, deux sections accourent en renfort. Sur la droite, les GI's s'infiltrent dans les bois pour rejoindre des positions de départ en vue de se rabattre sur le flanc gauche allemand.

Dans le bois de Bassenge, Rowland flirte avec les défenseurs : prendre les Panzer de front est suicidaire, aussi tente t-il de s'en prendre aux Grenadieren en appui des premiers : pris sous le feu d'un Panther et d'un semi-chenillé en contrebas, Rowland craque mais ses hommes restent dans la course, quoi que cloués au sol : appuyés par un autre peloton, les Gi's neutralisent en beauté la position ennemie (2MC avec Fate à la clef). Un Sherman emprunte le chemin de terre dans les bois pour engager au moment opportun un duel avec le PzKw IV au détour du carrefour. L'autre Panzer est entrepris par un M10 qui échappe au tir de son adversaire et enraye son canon en retour. En contrebas, Hennecke aligne un halftrack en lisière de bois : d'un tir chanceux, il réduit le véhicule en tas de ferraille.
Greer quitte sa position d'observation et traine sa radio au plus proche du front, accompagné d'une équipe bazooka. Il règle le tir sur sa position (PreReg) mais les obus s'éloigne légèrement. Le vent certainement... Le zooka détruit à bout portant le Panzer qui prenait le M10 à partie.
Plus à l'Est, Medrow engage la manoeuvre de contournement prévue : la droite allemande est tournée (ok, c'est pas la bataille des Thermopyles mais les grecs allemands ne peuvent ignorer le mouvement). Cependant, les SS sont encore trop nombreux pour être assaillis sans un minimum de subtilité : les hommes de Medrow se glissent furtivement vers les premiers retranchements. De violents tirs éclatent avec les SS qui se replient par échelon. Un demi-groupe se précipite vers le sud en suivant un chemin étroit.

TOUR 3 Le meilleur pour l'instant ! Ca chie dans tous les coins !

Sur l'axe d'attaque principal, les choses sérieuses commencent. La proximité des adversaires pourrait rendre les échanges de tirs meurtriers.
Sharp tient le coup, mais le chef de batterie vient de recevoir une lettre de son épouse dans le Wyoming qui lui apprend qu'elle demande le divorce et qu'elle file l'amour parfait avec... son frère, rapatrié il y a 3 mois du Pacifique à la suite d'une monstrueuse blennorragie gonococcique : sous le coup de l'émotion, il n'écoute même pas son interlocuteur (red chit).
Un Sherman apporte une faible couverture aux fantassins en crachant un obus au phosphore sur la gauche des tranchées.
Les GI's arrosent copieusement la façade Nord du sanatorium, sans résultat cependant. Un Panther immobile se dresse entre la forteresse et eux.
Les instructions de l'EM bien en tête, les officiers et sous-officiers se lancent alors dans un assaut en règle.
Chaney ouvre la danse sur la gauche, s'extirpe du champ de mines avec son équipe lance-flammes, saute une haie tel un cabri occitan, puis une seconde tel Forrest Towns aux JO de Berlin en 1936, et enfin trouve refuge dans un nuage de fumigène en toussant. Bien évidemment, ce mouvement audacieux attire les tirs adverses (oui parce qu'un lance-caca, même  à deux hexes, on aime pas trop à ASL) : Bunke déchaine les enfers (12 FP +pleins de foutus drm mais dans la SS, on ne rigole pas : NMC). Chaney bouscule violemment le Death-dodger avec son réservoir sur le dos et lui sauve ainsi la vie (un Pin, c'est mieux qu'un DM). De la ferme de Belleville s'élève un "Puuuuuh" de soulagement.
D'autres GI's profitent de la diversion pour se rapprocher de la ferme sans heurts. Un Sherman descend doucement la route de Theux.
Deux équipes antichars s'avancent vers le sanatorium par l'Ouest : un Panther les distingue dans la brume et leur adresse les félicitations du jury en les clouant au sol. A proximité, un Sherman se faufile entre les haies, essuie un tir de la part du Panther immobilisé près de Saint Edouard, active ses pots fumigènes avant de se soustraire à la vue du Panzer. Ici encore, un  peloton progresse sous le couvert de la fumée : les tirs allemands parviennent à les arrêter sous le nez du char. Les grenades fumigènes pleuvent par dessus les remparts des tranchées. Toujours plus de fantassins s'approchent des murs du sanatorium en rampant.
Boddum quite la N33 pour se rapprocher lui aussi de l'objectif avec une poignée d'hommes. Un Sherman imite les GI's et fait face au Panther immobilisé dont l'équipage ne manque pas de cibles.
Il reste deux sections complètes en arrière. Les sous-officiers hésitent mais soudain l'un d'eux décide de tenter le diable. Il vocifère un ordre d'assaut et les trente hommes se lancent en courant à travers champs. Ils sont cloués au sol à un jet de grenades des premières positions allemandes.

Dans les cuisines du sanatorium, l'Hauptsturmbannführer Köhler organise la défense avec calme. D'une voix ferme et assurée, il repositionne une MG42 dans la tranchée qui part vers l'Ouest : les hommes sont aussitôt pris sous le feu ennemi et craquent avant d'avoir pu ajuster leur tir. Les ordres de tirs se concentrent sur cette partie de Saint Edouard où les américains semblent porter leur effort : l'appui du quadruple de 20mm ne permet pas de neutraliser les GI's en approche. Pire encore, le véhicule faiblement blindé est touché de plein fouet par un obus et réduit au silence.
Le Panther immobilisé ne sait plus quant à lui où donner de la tête : en plus de la menace d'être assailli par les fantassins, il doit gérer l'arrivée d'un Sherman dont le blindage semble résister à ses obus de 75 (c'est le M4A3E2, AF 18 !). Un autre Panther le prend pour cible avec les mêmes résultats. Les MG de bord crachent sur des cibles kakis, faisant baisser la tête à certains. Mais la mort viendra d'ailleurs : par une chance insolente, un projectile de bazooka parvient à percer le blindage frontal du Panther (CH caisse, TK DR7, je pleure...). L'équipage évacue sans demander son reste et rejoint la protection du sanatorium.
Köhler passe d'un poste de tir à l'autre, alimentant le feu à volonté en désignant les cibles les plus menaçantes. Le doigt pointé vers les tranchées conquises par les yankees, il ordonne à une MG42 de neutraliser le nid de mitrailleuses Browning qui s'apprêtent à les saturer de leur tir : quoi qu'efficace, le tir ne permet pas de faire craquer tous les GI's.
Un mortier manié par des Fallschirmjäger s'enraye à l'entrée du parc du sanatorium. Autant de soldats américains qui échappent à la vindicte teutonne.
Les coups de départ caractéristiques du 88 d'un Königstiger éclatent également depuis le Grand Brou.

Bunke et sa quinzaine de Grenadieren, retranchés dans la ferme de Belleville, sont toujours sous la menace du lance-flammes américain qui focalise tous les tirs allemands du secteur. Un rapide coup d'oeil sur sa gauche lui confirme que le Panther embusqué a bien saisi la menace lui aussi, mais les balles aussi bien que les obus semblent être comme absorbés par les fumigènes qui protègent les sapeurs ennemis. En retour, une flamme surgit du voile blanchâtre et sème la panique parmi un groupe de Grenadieren SS retranchés près du Panther.

A droite de la N33, en plongeant vers l'Amblève, une attaque de diversion se développe : un char léger traverse les champs spongieux et se place dans la ligne de mire d'un semi-chenillé qui préfère lancer son moteur pour s'enfuir. Des fantassins, encouragé par la présence du blindé, s'avancent prudemment des trous de l'infanterie allemande : si la réaction des Fallschirmjäger est immédiate, elle est totalement inefficace. Une volée de grenades, un bond en avant, et c'est le corps-à-corps, bref et violent. Du fond de leurs trous, les Fallschirmjäger accueillent les GI's avec calme, et les envoient ad patres. Dans leur lancée, ils mettent en déroute un autre peloton d'infanterie dans le bosquet d'arbres devant leur position. Cependant, le groupe en soutien derrière eux reçoit une rafale de Browning qui taille la haie derrière laquelle se trouvent les allemands et coud une boutonnière à quelques Fallschirmjäger.

Sur les hauteurs de Bassenge, Greer guide de son côté avec une grande efficacité le tir des mortiers de 60 qui immobilisent un semi-chenillé lance-flammes à proximité. La nuisance est faible mais a le mérite d'exister.
Par contre, le second Panzer échappe à un nouveau tir de bazooka pourtant tiré à bout portant ! Le lieutenant Smith n'a pas le choix : il engage son Sherman à travers les troncs des sapins et tombe nez à nez avec le Panzer : l'équipage allemand est totalement surpris par son adversaire et rate son tir. Le tireur de Smith, gêné par les arbres, rate le sien à son tour. Les GI's qui avancent sous la protection du Sherman s'en tirent eux aussi à bon compte (une belle série de DR de m erde...). Les adversaires sont à portée de tartes dans la gueule. La seconde rasade ne viendra que dans un sens : le canon de 75 du PzKw IV s'enraye, provoquant hurlements et panique dans ce qui devient la seconde d'après le cercueil roulant des hommes de Peiper, transpercé par un obus tiré par le Sherman de Smith.
L'infanterie d'accompagnement parvient à mettre en déroute un groupe de GI's et par une manoeuvre au son du canon, Weisling et son peloton encerclent les malheureux. Mais l'heure de la retraite semble avoir sonné.
Du côté de Medrow, l'avance est ralentie par la résistance des SS : démoralisé un temps, il est obligé de reculer.
Les chars américains se frayent un chemin directement à travers bois, lentement mais sûrement. Pour l'instant.

C'est à ce moment que l'Unterscharführer Busche juge nécessaire de se replier avant qu'il ne soit trop tard : débordement d'infanterie par l'Est, arrivée de plusieurs chars au Nord à travers bois, bruits d'intenses combats et explosions à l'Est. Il indique brièvement au chef de char du dernier Panzer présent qu'il assure la couverture du blindé pendant son repli : ce dernier effectue un demi-tour frein à main avec drift dans la boue et traverse la rangée d'arbres qu'il avait emprunté la veille. Busche dispose ses hommes sur une ultime ligne de défense avant un retrait vers les champs qui descendent en pente douce vers la N33 et envoie une estafette prévenir le QG de Peiper de cette décision.
En même temps, deux véhicules semi-chenillés sont envoyés au Sud-Ouest pour anticiper un éventuel débordement plus large des américains.

US CVP : 34 (34) [1 Panther - 2 PIV - 1 FlakPzIV - 3x 658 - 1x 237 - 8-1 - 8-0] - LVP : -1 (49)
Ge CVP : 22 (22) [1 M8 - 2x HT - 666 - 337 - 536 PoW] - LVP : 1 (3)

Bon sang de purée de poix de saltimbanque de microcéphale ! Pressé de reprendre le fil de la CG, j'ai oublié de suivre la situation sur VASL lors des 2 premiers tours ! :-@ Je n'ai donc que la carte à l'issue du 3ème...
(https://zupimages.net/up/22/29/iuy4.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/29/iuy4.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: sven le 19 Juillet 2022, 17:47
De l'action et du Verbe, Merci !
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 19 Juillet 2022, 18:22
De l'action et du Verbe, Merci !
;-)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 20 Juillet 2022, 22:37
TOUR 4

Légère levée de la brume qui colle désespérément au terrain malgré l'heure avancée.

Du côté de l'artillerie US, c'est mi-figue mi-raisin. Si Greer parvient sans peine à demander un supplément de pruneaux pour les allemands, le résultat n'est que modeste, puisque le semi-chenillé lance-flammes continue de faire acte de présence, quoi qu'immobile. Quant à Sharp, soit il ne comprend pas que l'on puisse mélanger le travail et la vie privée, soit il a souhaité accorder un temps de réflexion au chef de batterie cocu en coupant l'interrupteur de sa radio (radio contact DR11). Vexé mais déterminé, le jeune sous-officier rouquin (j'insiste mais je n'ai rien contre les rouquins) rejoint la partie Ouest de la tranchée, celle avec vue imprenable sur Saint Edouard.

Qu'à cela ne tienne, le très sévèrement burné Capitaine Boddum, qui n'en est pas à sa première récolte de Purple Heart, donne le tempo de l'assaut sur le sanatorium. Après s'être délestés d'un couple de grenades fumigènes, les hommes de Boddum sautent la haie qui borde la tranchée Ouest de Saint Edouard, celle-là même qui mène aux cuisines défendues par un groupe de vilains nazis. Ces derniers, un poil énervés par l'outrecuidance des cowboys, balancent copieusement la purée. En principe, un squad SS maniant une MG42 ne laisse pas insensible. Seulement là, les vierges effarouchées habillées de noir illustrent sur le terrain ce que l'on nomme un cowering, faisant passer une superbe boule de feu de 20FP (oui, le crew du Panther détruit est venu se réfugier dans leurs jupes) a 16FP auxquels s'ajoutent les effets néfastes de la brume et des grenades fumigènes, et ça nous donne un méprisable 1MC que, fort heureusement, le squad US ML6 rate (petit moral ces ricains) alors que le HS pin, malgré les coups de pompes dans le cul asséné avec force par le capi Boddum et ses "bloody hell" fleuris !
"C'est pas grave, marmonne Boddum entre ses dents serrées, ils n'ont plus de balles..."
D'un large geste du bras gauche, le capitaine ordonne au sergent-chef Madsen, surnommé le suédois, de se lancer à l'assaut. Un hochement de tête, deux ou trois claques distribuées derrière la nuque, et le peloton s'élance, en oubliant de chercher une M15 à bande jaune. Voilà qui est ballot et force les infortunés à se clouer au sol en arrivant sous les fenêtres de la cuisine de l'Ehpad. Madsen reste debout, les jambes écartées en invectivant ses hommes dans une langue étrange "På fötterna, idioter !".
Il faut l'arrivée fortuite d'un Sherman pour fournir la couverture de ses pots fumigènes (je sais : pourquoi tu ne l'as pas fait avant ? Ben parce qu'en face il y a encore un Panther et que si les biffins peuvent se démmerder tout seuls, c'est mieux). Un peloton quitte les tranchées pour rejoindre Madsen sans subir de pertes.
Le Jumbo à la peau de cuir quitte à son tour sa position. Il repousse une nouvelle fois avec un dédain évident l'obus d'un Panther, passe nonchalamment dans la ligne de mire d'un Tigre, stoppe son moteur Ford à l'arrière de la position de Boddum et fait cracher ses pots fumigène pour occulter la vue des défenseurs du sanatorium. Une flopée de fantassins le rejoint en courant. Ca pousse ! Ca pousse !
Boddum se précipite alors vers une porte dérobée du sanatorium, la défonce d'un grand coup d'épaule et pénètre dans les cuisines en gueulant comme un putois : "Go to hellllllll !", suivi par une poignée de GI's visiblement pressés d'en découdre. (CC très important, je ne peux pas y couper : 10-2 et 667 contre 658 et 127, ratio 1/1 ; l'embuscade va être déterminante : dr US = 6... ma main tremble, dr SS = 6 ! Gott im Himmel ! Pas d'embuscade. Suite des DR et du récit...). Les SS se raidissent à la vue de ces fantômes jaillissant du brouillard artificiel. L'un d'eux agrippe une grenade à manche, la dégoupille, mais se fait exploser le caisson par une rafale de Thompson. La grenade tombe à terre, au beau milieu du reste du peloton. L'explosion provoque un véritable carnage dans la pièce : le sol de la cuisine est rapidement jonché de morts et de blessés que Boddum et ses hommes n'épargnent pas, pris dans la fureur du combat rapproché (DR US = 5 -2leader ; DR SS = 10). Les américains sont de retour dans les murs de Saint Edouard.

L'accueil n'est toutefois pas des plus chaleureux et les hommes de Köhler, tout au moins ce qu'il en reste, tentent de faire face : une vingtaine de Grenadieren dans l'enceinte du sanatorium, à peine plus à l'extérieur qui accourent sous le feu ennemi. Boddum tient le choc et riposte, provoquant la fureur de son homologue (HoB sur NMC, BH, voilà deux super-héros 10-2 face à face).

En fin de tour, j'ai la possibilité d'entrer en CC contre Boddum à 3/2 : si le CC tourne mal, ou s'il dure, je prends le risque de perdre la moitié des défenseurs du sanatorium et le seul leader présent. Certains d'entre nous auraient tenté le diable : après tout, en cas de réussite, les yankees perdent leur 10-2, un squad et sont à nouveau expulsés de Saint Edouard. Si je veux avoir le maximum de chance de garder un pied dans ce bâtiment stratégique, j'ai intérêt a préserver mes effectifs. Je ne monte donc pas sur le ring.

Les Panther de Pötschke ont du mal à offrir un soutien efficace aux défenseurs : s'approcher trop près équivaut à prendre le risque d'être pris de flanc. Le commandant de Panzer ordonne cependant à l'un de ses prédateurs de s'engager de quelques dizaines de mètres dans l'allée principale tandis que son propre char conserve la N33 dans l'alignement de son redoutable canon.
Un des 2 Tigres royaux fait état par radio de la blessure de son chef de char par un sniper (petit stun devenu +1).
Le FlakPzIV 20 survivant prend l'initiative de se rapprocher d cela façade Est de Saint Edouard : protégé par un Panther une centaine de mètres en avant de sa position, il assure la couverture de ce côté du bâtiment avec son mortel quadruple de 20. Par-dessus les plaques de blindages, le tireur aperçoit un semi-chenillé qui explose et prend feu à moins de 100m. Foutu bazooka.

Puis c'est au tour de Chaney de faire preuve de ce courage qui transforme les hommes en héros. Smoke grenade. Ben non. Chaney donne un coup de coude dans les côtes du porteur de lance-flammes. Un regard pétrifié répond à son sourire goguenard. Mais les soldats se mettent à ramper sous la haie qui leur donnait une futile sensation d'être protégés, atteignent les troncs de cognassiers bouffés par la tavelure. Bienvenus en enfer. En provenance de Belleville, une grêle de balles s'abat sur les sapeurs qui perdent pied. Chaney est cloué au sol, incapable d'aider ses hommes. Si près du but.

Sur les bords, un peu éloignés je le concède, de l'Amblève, les GI's se la joue bac à sable à Westpoint afin de neutraliser les diables verts qui s'accrochent à leurs trous au pied de la pente. Les Browning donnent de la voix en tir de suppression, inefficace contre la position de mortier embusqué sur le bas-côté de la route de Stoumont mais qui fait baisser la tête aux Fallschirmjäger. Le Chaffee lance son moteur, quitte sa position, stoppe à proximité des retranchements ennemis, place avec succès des fumigènes, redémarre pour se placer sous le nez des allemands, et le chef de char ouvre la trappe pour se jeter sur la mitrailleuse antiaérienne. Un peloton de GI's surgit dans le petit bois afin d'appuyer l'assaut blindé, aussitôt rejoint par le sergent Logsdon. Les Fallschirmjäger préfèrent prendre la prouver d'escampette (self-break). C'est beau et incroyable tout ce que l'on peut déployer comme efforts pour un simple trou :love: (au staff du Forum : il ne serait pas envisageable de "moderniser" les smileys ?)
Un mortier de 50 couvre le retrait des Fallschirmjäger. Un Panther voudrait bien se joindre à la fête, mais son canon s'enraye.
Les diables verts se regroupent dans un rayon de 100-150m de la maison Abbot.
Partant de la N33, le binôme du premier Chafee tente de le rejoindre. Idée a la con, je le savais avant même de tourner la clef du démarreur : certes, le tir d'un Tigre Royal se perd dans la pampa. Mais n'oublions pas que le pointeur du SS-Sturmbannführer Pötsche gagnait à chaque fois à la fête foraine de son village lorsqu'il s'agissait de tirer sur les canards en métal : l'obus à peine engagé dans le canon file vers sa cible et le perce de flanc avant qu'il ne disparaisse dans le creux de la pente.

Sur les hauteurs de Stoumont et aux abords de la ferme de la Rochelle, les américains sont plus enclins à la défensive, faute de moyens et du fait de la résistance opiniâtre des allemands. L'équipage du M10 ne parvient pas à remettre le canon en état de marche. Un petit groupe de sapeurs assure sa protection, charge explosive en main.
Rowland et ses hommes, pris sous le feu de véhicules blindés ennemis, préfèrent dérouter à l'abri des sapins.
Medrow poursuit sa progression prudente avec l'appui des blindés de la TF Jordan, en tenant de couper la retraite des allemands sur la route forestière : les adversaires sont presque constamment au contact. Les Sherman s'enlisent en traversant les bois, le rythme est donc particulièrement effréné...
Les allemands évitent soigneusement de rester sous le feu ennemi : Busche rejoint Weisling qui extirpe ses hommes de la zone de tir des mortiers US. L'équipage du semi-chenillé lance-flammes reste dans son véhicule, conscient de la menace qu'ils continuent de représenter et non désireux de courir sous les obus de 60mm.

US CVP : 12 (46) [2x SPW251 - 2x 348] - LVP : -2 (47)
Ge CVP : 7 (29) [1 M24 - 346] - LVP : 2 (5)
(https://zupimages.net/up/22/29/qopd.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/29/qopd.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 20 Juillet 2022, 22:38
TOUR 5

La tension est toujours à son comble : l'affaire semble bien engagée pour la reprise du sanatorium, mais les SS n'ont pas dit leur dit mot (en allemand) et par un prompt renfort ils sont théoriquement en mesure de faire face au danger.

Sharp le sait et n'a pas droit à l'erreur. Les combattants sont trop imbriqués les uns les autres dans la maison Saint Edouard, il est donc dangereux de faire tomber les obus de 100mm en cet endroit, au risque de toucher nos propres hommes. Par contre, Belleville tient toujours solidement et constitue une base de tirs contre le flanc des assaillants. Neutraliser cet axe, voire les défenseurs, est désormais un impératif. En termes ASL, impossible d'acquérir l'Accuracy : brume et vergers la réduisent à néant. En corrigeant le tir de repérage de 120 mètres au maximum, les risques de toucher nos lignes ou les zones d'approche de nos troupes d'assaut sont quasi inexistants (3 hexagones, dérive de 1 hex). En réfléchissant à l'envers, Sharp calcule le point de chute idéal et transmet les coordonnées les moins pires en enjoignant de déclencher le tir immédiatement (SR en FF15, placement de l'AR à 3 hexes en CC17, 1 hindrance de mist et 1 de verger, dr de dérive = 2 ! DD16, le plus rentable !).
Des sifflements dans l'air. La première salve approche de sa cible. Le Panther, la ferme de Belleville et les tranchées alentours sont coiffés d'un heaume d'acier. Les chevaliers teutons semblent néanmoins insensibles à la foudre qui s'abat sur eux.

Les Sherman choisissent de couvrir les GI's de Boddum et Madsen avec des tirs de fumigènes. Les défenseurs sont partiellement aveuglés et la porte Nord du sanatorium est noyé dans la brume. Good job guys ! C'est maintenant à l'infanterie de jouer sa partition.
Boddum envoie son peloton investir l'étage : lui même reste au rez-de-chaussée pour aiguiller les hommes qui s'engouffrent dans les cuisines en masse. Madsen en premier reçoit l'ordre de grimper au premier pour encadrer les GI's occupés à sécuriser les chambres. Le groupe suivant est alerté par le capitaine et chacun baisse la tête pour échapper aux tirs des Schmeisser provenant du hall adjacent. Un second est contraint à se jeter sur le sol carrelé à peine portes et fenêtres passés. Un troisième n'échappe pas aux balles allemandes et craque. Madsen sonne la charge en hurlant et investit une nouvelle partie du sanatorium, hâtivement évacuée par les SS (ambush gagnée, ils ont préféré se barrer).
Sur la droite du bâtiment, en direction de Belleville, des Gi's lancent des grenades fumigènes dans les vergers, occultant la vue des SS qui défendent la ferme. Un peloton en profite pour sauter hors de sa tranchée et se lancer à l'assaut sous les tirs de l'artillerie amie (MC réussi heureusement, mais j'avais oublié cette saloperie...) d'une position occupée par une équipe antichars dont les tirs de défense imprécis se perdent dans les airs. Les MG de bord du Panther parviennent finalement à stopper l'élan des américains.
Chaney entre à son tour sur scène : un Sherman jouxte sa tranchée. Après un bref échange avec le chef de char, le véhicule s'ébranle et franchit deux haies avant de s'arrêter sous les fenêtres de Belleville, immobilisé par une pelote de fil de fer barbelé (DR12), mais heureusement nimbé d'un nuage de fumigène tiré par un comparse en stationnement sur la route de Theux. Le Panther tourne sa tourelle mais rate superbement sa cible. Mais deux projectiles surgissent par les fenêtres de la ferme : Panzerfaust ! La première torpille explose le tronc d'un arbre fruitier. La seconde est largement plus chanceuse et touche le char en pleine tourelle (TH8 +2 smoke +1 mist +2 moving -1 size, DR3 !) et prend feu immédiatement. L'urgence de ces tirs a toutefois contraint les SS à prendre des risques : le retour de flammes coute la vie à plusieurs hommes et leurs camarades, exception faite de leur chef, Bunke, partent en déroute. Chaney amène en courant l'équipe lance-flammes tout juste ralliée et sérieusement boostée jusqu'à l'entrée de Belleville.
Pour la petite histoire, le Panther à l'entrée de l'allée du sanatorium réalise un magnifique CH sur la position de mortiers US là haut sur la colline qui atomise les servants du 81 et provoque une incontinence soudaine pour ceux du 60). Ah ces Panther, quelle bande de rigolos !

Vers l'Amblève, on en finit pas de réviser les cours de Westpoint. Le Chaffee, véritable usine à fumée (s5, WP7, sM8), cache la vue de la prochaine position retranchée allemande. Un peloton s'approche de l'ennemi pour tenter, en vain cependant, de lancer une M18 (fumi). Plus sur la droite, un autre ne parvient pas à trouver la petite bonbonne miracle. Devant une telle incompétence, Logsdon quitte son trou suivi de ses fidèles GI's, mais il dévale la pente... seul, Pötschke ayant eu l'excellente idée de jouer au tir aux pigeons (3MC, le leader a le postérieur finement entouré de spaghettis). Bon, c'est à moitié un raté, mais les renforts arrivent en galopant.
Un Panther enraye puis pète définitivement son canon sur la gauche. Super...

Bois de Bassenge, les carrefours forestiers.
Idéalement, les américains pourraient étendre leur zone en prenant les retranchements EE28 et FF26. Ceux plus au Sud, à la sortie du bois, n'ont pas d'intérêt à proprement parler (sauf à en priver les allemands) car seul un HS est disponible pour cette tâche, face à plusieurs semi-chenillés en approche. BB30 peut être pris mais n'a là encore d'utilité que si les deux premiers sont conquis. Les objectifs ainsi fixés, lâchons la remote du drone et glissons nous entre les sapins, parmi les hommes de Medrow et de Rowland.

Medrow a vraiment l'impression d'être le parent pauvre de cette attaque sur Stoumont. Après tout ce qu'il a accompli depuis le début de la bataille, les sacrifices consentis par ses soldats lui apparaissent injustement ignorés. Pfiouuuuuu ! Pas passée loin celle là... Le jeune sous-officier sort brutalement de ses rêveries et adresse de brefs ordres à ses compagnons d'armes. Toujours le même groupe de fichus SS qui lui fait face, glissant entre leurs doigts dès que les GI's s'approchent. Nouvelle approche en rampant, nouvelle volée de projectiles, nouvelles défections. Le squad de droite perd pied. Medrow envoie son équipe antichars sur la gauche : les bruits de moteur annoncent l'arrivée de plusieurs véhicules. On avait pas besoin de ça... En avant ! Son second peloton progresse par petits bonds derrière les troncs des sapins. Grêle d'acier ! "Get back ! Get back !". Un dernier peloton assure heureusement la couverture derrière Medrow et ses hommes démoralisés.
La galère des Sherman se poursuit derrière. L'un d'eux s'immobilise définitivement, chenille rompue. Murphy préfère laisser son M10 en lisière de bois, couvrant le chemin forestier avec l'aide d'un squad. Sur sa gauche, un autre Sherman s'extirpe péniblement des bois, le long de l'épave d'un Panzer.
Plus à l'Ouest, le problème du semi-chenillé lance-flammes demande à être réglé. Rowland dispose d'une équipe antichars et du Sherman de Smith pour le résoudre. Partie d'échecs tendue. Il distribue les instructions en hâte. Un peloton de GI's quitte la protection du char et progresse en rampant jusqu'au carrefour (AM. 1,5 MF dans les sapins, main sur la besace pour trouver une grenade fumigène). "Nach Links ! Nach Links !" perçoivent les GI's en sueur. Les mains se retirent des besaces et les hommes attendent le jet enflammé. Rien. Mais le dr de fumigène est raté."Damn !" vocifère Rowland. D'un geste brusque vers la droite, il envoie l'équipe antichars. Quelques mètres entre les arbres, puis..... VRRRrrrrrOOOoooouuuuutch ! :aufeu: Cette fois-ci, le lance-flammes de bâbord a craché son  feu grégeois (DR3, avec fort heureusement l'hindrance d'une épave, sinon couic). Smith saisit l'occasion et lance son Sherman à travers bois : 40 mètres de pilotage précis et une arrivée en fanfare sur le flanc des SS encore goguenards. Le tireur n'a malheureusement pas assez de temps pour ajuster son tir et l'obus passe au-dessus du semi-chenillé. Les balles des mitrailleuses de bord fouettent l'air et le blindage du véhicule ennemi. Les SS ont vu pire. Trois années sur le front de l'Est ont trempé leur moral dans l'acier Krupp. Avec un puissant "Sieg Heil !", Hans tourne le lance-flammes sur son pivot dans la direction du Sherman et décharge une mer de flammes qui entoure le char, lèche le blindage qui devient brûlant, s'infiltre dans les fentes du char, sature le moteur... Des cris d'effroi s'élèvent de l'habitacle. Smith et ses hommes périssent dans d'atroces souffrances.
Rowland blêmit tandis que Greer vomit avant dechanger une nouvelle fois de position.

Sur l'ensemble de la ligne de défense, les allemands se trouvent en difficulté. Seuls les Fallschirmjäger parviennent à sauver les meubles sur la N33 et Pilsi rassemble même rapidement un groupe d'assaut pour aller renforcer la défense de Saint Edouard.
Dans le sanatorium lui-même, Köhler a compris que la défense pouvait rapidement être débordée : il decide un retrait dans les halls et les chambres de la partie Sud et groupe tous ses moyens pour un dernier baroud avant de possiblement évacuer le bâtiment. Le quadruple d'Oskar se déplace au Sdu du massif bâtiment.
Autour de Belleville, les survivants tentent de s'extraire du piège qui se referme lentement sur eux. Les sapeurs US arrivés dans la ferme reçoivent un obus de 100mm sur la toiture : les hommes partent en déroute, leur leader également. L'artillerie US et les tirs d'infanterie provenant des cuisines de Saint Edouard s'acharnent sur les soldats allemands qui résistent comme de beaux diables. Le Panther est entouré par les explosions d'obus mais reste opérationnel.
Dans le bois de Bassenge, les incursions de GI's à la lisière Sud sont jugulées et quelques prisonniers sont faits sous l'impulsion de Busche. Weisling prend le commandement des Grenadieren éparpillés entre les sapins. D'ailleurs, ça sent le sapin...

US CVP : 2 (48) [Kubelwagen - 348] - LVP : -5 (42)
Ge CVP : 20 (49) [2x Sherman - AL 9-1 - 227 - 346 PoW] - LVP : 5 (10)
(https://zupimages.net/up/22/29/ydin.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/29/ydin.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Lionel62 le 21 Juillet 2022, 08:43
On s'y croirait !.

Pour la campagne il faut que les US reprennent le Sanatorium à cette date ou ils ont encore un peu de temps ?



Lionel
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 21 Juillet 2022, 13:47
TOUR 6

Ne rien lâcher ! Chaque soldat américain sait en cet instant qu'il lui faut donner le meilleur de lui-même, et plus encore.
Malgré l'assourdissant vacarme environnant, Sharp parvient à garder le contact avec la batterie de 100mm qui renouvelle ses tirs. Les allemands maintiennent la position mais les servants d'un canon antichars se dévoilent derrière la ferme de Belleville. La bonne paye.
Ce fichu Panther demeure cependant un obstacle qui semble insurmontable. Mais les Dieux de la guerre ont pris parti pour les USA : le Jumbo parvient à toucher la tourelle du monstre qui a détourné le regard vers une autre menace, malgré la brume, les fumigènes et les tirs d'artillerie. Le flanc de la tourelle du Panzer est presque mou comparé à son blindage frontal. Si mou. L'obus pénètre l'acier, explose et apporte la mort dans le blindé qui prend feu (DR TK = 2). Surprenant Jumbo ! Héros du jour.
Boddum et ses hommes, galvanisés par cet improbable succès, entreprennent de s'infiltrer vers le centre du sanatorium, tandis que Madsen engage un duel avec un groupe de SS à l'étage. Les GI's avancent avec une extrême prudence, par petits paquets. Les hommes de tête ramassent grave (24FP +3 tem -2 leadership) et refluent. Boddum accompagne les 2 squads suivants mais est forcé de se jeter au sol (Pin sur un 2MC) tandis qu'un groupe insulte les SS (2MC DR2, HoB, BH).
Derrière ce rouleau compresseur, Cocke a rassemblé sa section dans les cuisines.
Encore un coup de rein, et les GI's se retrouvent au contact avec les Waffen SS.
Dans les étages, Madsen et son peloton surprennent les allemands réfugiés dans deux des chambres du sanatorium : jets de grenade, cris, course et pugilat mortel. Les Grenadieren sont liquidés en quelques secondes (embuscade gagnée par les américains qui sortent un DR5 à 1/1 -1 Ambush -1 Madsen).
Au rez-de-chaussée, c'est une toute autre histoire. Boddum reste plaqué au sol mais deux squats s'élancent en hurlant dans le hall adjacent. La large salle ne permet pas de developper d'embuscade (dr 2 - 2 malgré la présence du leader 10-2, pas d'ambush). Le corps-à-corps s'engage (2 squads 667 contre un 658, un 348 et Köhler 10-2 : les GI's forment deux CC, l'un à 1/1 contre le 658 et l'autre à 3/2 contre le HS et Köhler. Les allemands décident de leur côté de mettre le paquet en un seul coup, en comptant sur l'expérience de leur leader. Le premier DR de CC tourne en faveur des GI's, le second est sans effet ; en retour, les allemands n'obtiennent pas le résultat escompté), mais encore une fois, les Dieux favorisent les américains.

Sur la droite et sur la gauche de l'oeil du cyclone, Logsdon, Rowland et Medrow jettent l'éponge. Impossible d'aller plus loin sans pertes inutiles. Les hommes sont au bout du rouleau et toute cohésion est perdue : chacun se replie vers les dernières positions fortifiées capturées.

Jet de dr de fin possible = 3. Les allemands vont pouvoir résister encore un peu.

Et la lumière fut. En tout cas, la brume se lève avec constance depuis quelques temps. Dommage Eliane, cela ne va pas aider les yankees.
Le front se stabilise nettement. La seule action persistante, mais quelle action ! subsiste dans le sanatorium.
Köhler est en très mauvaise posture, et la présence des allemands dans le bâtiment est clairement mise en péril.
Au premier rang du spectacle macabre qui se déroule dans la grande salle à manger de Saint Edouard, Oskar observe le tournant défavorable que prend le combat pour les hommes de Köhler. La situation s'aggrave encore lorsque le peloton qui défend le hall d'entrée tire sans discernement dans la mêlée : les quelques Grenadieren restants partent en déroute, croyant être encerclés. Seul Köhler poursuit le combat alors que les GI's semblent avoir été boostés par ses tirs croisés (encore un HoB et BH...). Oskar prend alors une décision difficile : il ordonne à ses hommes de pointer les 4 affuts de 20mm vers les vitres brisées du rez-de-chaussée : "FEUER !" (je déteste faire ce genre de choses, a savoir le tir fratricide dans une mêlée, mais là, je n'ai pas le choix : le 10-2 se retrouve bonnement seul avec un HS DM contre 2 squads 667 la bave aux lèvres. Le magnifique FlaKPanzer IV délivre malgré tout 20FP, ce qui devient 40 en PBF... +3 tem +1 Mist mais quand même... Oskar, AL -1, décide de ne pas guider le tir et faire les yeux. Avec un peu de chance, l'affaire va être réglée "proprement et si la RoF est conservée, il pourra traiter Madsen à l'étage avec son -1). Fébrile à l'idée de pouvoir tuer leurs propres Kameraden, le tireur effectue un tir d'une grande médiocrité (DR10, NMC), mais l'effet recherché est au rendez-vous : Kohler continue de faire le coup de feu pour protéger ses hommes, et les américains déroutent pour la moitié d'entre eux alors que les autres se jettent à plat ventre dans les débris qui jonchent le parquet en pin massif. Intéressant.
Pilsi doit rejoindre le sanatorium pour prêter main forte à Köhler. La présence des GI's de Madsen dans les étages rendent les derniers 100m particulièrement dangereux. "Vorwäts ! Schnell!" Course effrénée. Les balles pleuvent autour des Fallschirmjäger. Pilsi est contraint de se jeter à terre, cerné de très près par les rafales (MC raté...). Il enjoint ces hommes d'en faire autant (Pinned). La poisse. Un autre peloton emprunte l'allée principale et rejoint essoufflé le hall d'entrée, accompagné au passage par les servants d'un mortier de 50. Sans attendre, une quinzaine d'hommes se lancent dans la mêlée : cette arrivée inattendue permet aux blessés de se soustraire au combat et élimine une partie des GI's tandis que d'autres s'enfuient lâchement.

Jet de dr de fin possible : 2. Je ne sais pas si cela est une bonne nouvelle : les américains vont se sentir obligés de venir renforcer la mêlée...

US CVP : 12 (60) [PzKw V- 2x 658] - LVP : -2 (40)
Ge CVP : 3 (52) [227 - 347] - LVP : 2 (12)
(https://zupimages.net/up/22/29/ww9q.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/29/ww9q.png)

TOUR 7

J'abandonne volontairement mouvements et tirs sur les ailes du front. Rien de plus ne peut être fait, ni par les américains, ni par les allemands, et les deux camps se neutralisent mutuellement. Je me concentre sur le sanatorium qui est véritablement l'enjeu premier de ce Date.
C'est d'autant plus le brun que les piles sont devenues quasi ingérables depuis deux tours, atteignant parfois 12 pions avec les marqueurs ! :boom:


Sharp a de quoi est satisfait : son excellent travail d'observation lui a permis d'affaiblir les défenses à l'Est du sanatorium tout en limitant l'envoi des renforts vers et à partir de cette zone. "Thanks folks" dit-il en coupant définitivement l'interrupteur de sa radio.
Boddum quant à lui est toujours à la tâche, et plus que jamais. Il s'agit pour lui désormais de s'emparer de la totalité du bâtiment, avec l'aide de Madsen, et de Dieu bien sûr (le capitaine est certes alcoolique, mais n'en demeure pas moins un bon croyant). Fumigène ! Une grenade roule dans les couloirs de l'entrée principale. Psshhhhhhh.... Le peloton se glisse en silence dans la fumée, accompagné par le capitaine. Un coup de départ suivi instantanément par une explosion : le Panther posté devant l'entrée n'a pas attendu l'arrivée des GI's. L'obus frappe la façade en projetant des éclats à l'intérieur. Les GI's se mettent à l'abri et laissent passer les rafales de MG qui traversent les vitres dénudées.
Un dernier carré de Fallschirmjäger exténués tente frénétiquement de ralentir les yankees, en vain.
Un squad se précipite dans les étages et nettoie l'aile Est.
Madsen pousse ses hommes hors de portée du quadruple de 20 et s'empare des dernières chambres de l'étage. Belle vue plongeante sur le Panther ! Le mouvement n'est toutefois pas passé inaperçu à Oskar qui fait pivoter les 4 petits canons de 20 qui criblent la façade du sanatorium. Madsen vocifère encore quelques mots incompréhensibles qui semblent pourtant donner du baume au coeur de ses hommes qui ne bronchent même pas (1MC, les deux réussis, ça me gave).
Derrière tout ce petit monde, Cooke rassemble une section entière dans les couloirs, prête à fondre sur Köhler et ses hommes.

"YEEEEEEEE-HAAAA !" Comme au bon vieux temps de la guerre civile, un Rebel Yell monte puissamment des pièces conquises  par les américains. 50 gaillards venus des quatre coins des USA se jettent en hurlant sur les derniers défenseurs fanatisés du sanatorium, poussant les portes à grands coups de pompes et dévalant les escaliers précédés par une volée de grenades off. Les Fallschirmjäger n'ont ni le temps de réagir, ni de souffrir... Boddum de son côté rencontre une résistance désespérée : les allemands se cachent derrière les cadavres des précédents combats, cherchent un abri dans le moindre recoin et assaisonnent copieusement les attaquants qui perdent leur élan sans pouvoir emporter la décision.

Autour de Belleville, les tranchées laissées vides par les allemands sont lentement investies sans rencontrer de résistance par les GI's menés par Chaney.

Jet de dr de fin possible : 6. Ca devient de l'acharnement thérapeutique, une espèce de foire au boudin, un festival du cinéma gore. Il ne reste plus rien à faire en termes de jeu mis à part régler le problème de voisinage dans la salle à manger de la maison Saint Edouard. Je vous le fais vite fait ci-dessous, sortez les bassines...

Madsen est un gentil garçon. Gentil, c'est ça. Avec un air benêt qui lui va si bien, il contemple rapidement autour de lui les cadavres de ses adversaires et son regard tombe sur une espèce de tuyau de poêle dont il se souvient vaguement. Que vaguement. Un de ses hommes voudrait le ramasser, mais Madsen lui tape sur le dessus de son casque lourd : "Put this down slaker, t'could be a trap". Ainsi parlait Zarathustra et ainsi resta au sol un Panzerschrek qui aurait pu aider à se débarrasser du Panther planté devant le sanatorium. Ce dernier ne se fait pas prier et expédie un obus... dans le rosier qui décore le mur Sud du sanatorium (DR TH11) puis enraye sa mitrailleuse de caisse (quand je dis que les teutons n'ont pas la faveur des Dieux).
Madsen jette sa Thompson sur le sol, déchire sa vareuse, expose son torse glabre mais néanmoins musclé, et pousse ses hommes dans l'allée : il saute lui-même sur le Panther et commence à tambouriner sur le blindage en bavant. La salive s'infiltre par les fentes de visée. L'équipage panique en pensant à une attaque à l'acide, ouvre les trappes et se fait étriper par les zombies hommes en kaki. (Marre ! Marre ! Marre de ces putains de DR pro-US ! Encore un coup d'Elon Musk !!!)

Oskar quant à lui, toujours animé par la furieuse envie de sauver son pote Köhler, ouvre le feu à bout portant sur la pièce bondée de monde comme à un bal du 14 juillet (si ça passe, Köhler pourra self break et fuir cet enfer) : la charité chrétienne du tireur fait encore une fois obstacle à un remake d'Evil Dead (DR10...).
Série de 1MC pour les convives. Köhler et le squad SS craquent, le HS de Fallschirmjäger sort un superbe et très inutile HoB et BH, Boddum lève le majeur vers le ciel et aide un squad fanatique 667 et un HS 347 à rester opérationnels tandis qu'un autre 667 craque pour aller fumer une Marlboro dans les cuisines. A ce moment là, je me remémore la série de DR et une larme chaude s'écoule sur ma joue gauche. J'entame un exorcisme en jetant les dés contre le mur : "Bruno, sors de ce corps. Bruno, je te chasse ! Le pouvoir du Christ t'oblige !"
Ca veut pas, ça veut pas.
Le CC ressemble à une mascarade. Les paras allemands se lèvent en hurlant et se jettent sur tout le monde, vivants, blessés et morts : DR5, bel et inutile effort.
Les ricains opposent un simple HS à ces gueux tandis que les autres visent Köhler et les SS dans le dos : DR11 contre les débiles gesticulants, DR5 contre les pauvres soldats allemands sans défense qui s'effondrent un à un au fur et à mesure qu'ils empruntent la porte de sortie, tirés comme des lapins par des GI's ricanants et cruels. C'est ignoble, j'en référerai au TPI.
Boddum finira le travail contre le HS en Refit Phase, à mains nues...

Jet de dr de fin possible : 3. Désabusé, j'entonne "this is the end" des Doors en maudissant les cubes malicieux

US CVP : 16 (76) [PzKw V- 658 - 447 - 247 - 10-2] - LVP : -10 (30)
Ge CVP : 0 (52) - LVP : 10 (22)
(https://zupimages.net/up/22/29/c1xz.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/29/c1xz.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: dimitri le 21 Juillet 2022, 13:50
Oui pour cette campagne passionnante ; maintenant j'hésite à mettre en vente mes 2 modules de Kampfgruppe Peiper  encore neufs !
Grrrr :-@
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 21 Juillet 2022, 13:55
On s'y croirait !
Moi aussi, je suis un peu brassé +o(

Pour la campagne il faut que les US reprennent le Sanatorium à cette date ou ils ont encore un peu de temps ?
Virtuellement, ils font keskilveule. Mais mathématiquement, il est grand temps de s'en emparer, et de le conserver en termes de LVP cumulés. Même ainsi, il va falloir conquérir encore pas mal de locations stratégiques, voire même les 3 qui donnent la victoire finale alternative.
Y sont pas à la fête les cowboys. Les premiers Dates consistent à conserver le plus de LVP possibles tout en se prenant de grandes claques dans le minois. Par la suite, face à un allemand qui aura pris soin de sauvegarder un maximum de ses moyens humains et matériels, les renforts arrivent en masse mais sont difficiles à déployer. Le bois de Bassenge est excellente option mais le sanatorium reste une priorité. On galère pas mal, comme je l'ai fait au Date 4 d'ailleurs. Apres cela, si tout se passe bien, les américains ont gagné la supériorité numérique et matérielle qui leur permet d'être un peu plus à l'aise, mais le chemin de la victoire n'est pas encore tracé car les VC restent difficiles à atteindre.
C'est aussi pour cela que c'est une chouette CG, c'est parce qu'elle peut durer jusqu'au dernier Date avec le même suspens.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hardrada le 21 Juillet 2022, 17:00
C'est toujours captivant - bravo !

Pour la suite je ne sais plus si il y a du support aérien pour l'américain mais si la brume se dissipe, la ménagerie (Panther et Tigres) devra surveiller les aigles.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 21 Juillet 2022, 17:50
Périmètre et refit phase

Quels progrès pour les américains ! Et quelle déception pour les allemands.
Lors de la refit phase, le semi-chenillé lance-flammes a été abandonné par son équipage qui emporte une LmG dans son repli.
Deux squads prennent de la graine des combats précédents : 2 chez les Fallschirmjäger et 2 bleus bite chez les yankees.
Sharp est promu 8-0, c'est bien mérité, et un SS-Sturmann passe SS-Rottenführer.
Un sniper américain planqué dans un sapin se fait dessouder (la SAN US retombe à 2).
Je ne vous ai d'ailleurs pas parlé de l'activité des tireurs d'élite pendant ce Date : intense en fait. Surtout du côté américain : 3 véhicules allemands ont ainsi gagné de jolis Stun +1 (pas de Recall par SSR), dont un des Tigres Royaux.
Du côté des ateliers de réparation, c'est toujours la pause café : deux Sherman restent plantés dans les bois, et un semi-chenillé allemand continue de faire le pot de fleur le long de la route de Theux, à l'Est du sanatorium. De guerre lasse, l'équipage s'en retourne en Allemagne à pied, non sans offrir aux Grenadieren de Stoumont une LmG seconde main, peu servie, fournie avec munitions. Le canon d'un Panther et la BMG d'un Tigre sont toutefois réparés, il faut croire qu'il y a des priorités.
Fort heureusement, aucune panne sèche n'a été signalée : il faut dire que les mouvements ont véritablement été limités au strict nécessaire.
S'agissant de l'approvisionnement en munitions, tout va bien pour l'instant. A noter qu'un +1 drm s'applique à compter de ce Date de nuit. Le DR est bon, donc les feux d'artifice vont pouvoir se poursuivre sans restrictions.
Sur le champ de bataille, les américains récupèrent une MG42, un Panzerschrek et une Browning sur un M3 alors que les allemands conserve un pauvre bazooka capturé à l'ennemi. Quelques projectiles de WP sont acheminés de l'arrière, mais il n'y en a pas pour tout le monde.
Les sapeurs américains entreprennent avec succès de nettoyer les mines aux abords de la Rochelle. Mission accomplie mais des pertes à déplorer (sur un dr 6, CR pour les gars du génie en priorité). Dans le bois de Bassenge, les yankees galèrent à tenter de libérer les chemins de terre des carcasses de véhicules détruits : les routes demeurent globalement très encombrées.

Arrivée du ravitaillement (CPP)
Les américains touchent 41 CPP (50 - DR 9), les allemands 43 (50 - DR 7).
A noter qu'il reste un Attack Chit dans la poche de Jochen Peiper et 3 dans les caisses à munitions des GI's.
En cas de combat de nuit, la Mist est Very Heavy et la lune est invisible.
(https://zupimages.net/up/22/29/d96a.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/29/d96a.png)
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 21 Juillet 2022, 17:59
C'est toujours captivant - bravo !
Pour la suite je ne sais plus si il y a du support aérien pour l'américain mais si la brume se dissipe, la ménagerie (Panther et Tigres) devra surveiller les aigles.

Merci ;-) Sur le terrain c'est pareil, je m'amuse comme un fou.
Pour le suppositoire aérien, les FB US peuvent se présenter durant 2 Dates. Cependant, compte tenu effectivement de cette foutue brume hivernale et des prévisions d'Évelyne Dhéliat (8.617), il apparait le plus avantageux de le réclamer le 19 décembre. Je n'ai pas fait ce choix pour cause de budget un peu serré comme un français moyen d'ici 2-3 mois. Je les ai largement utilisés par contre au cours de la CG III, dans le ciel de La Gleize : ça permet de faire sauter des gros bouchons comme un Königstiger qui refuse de se faire percer par un 75 court.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 21 Juillet 2022, 18:27
Ah au fait, ce fut une très belle victoire américaine bien sûr, ne serait-ce que par les CVP accumulés : 53 CVP infligés aux américains contre 82 aux allemands. C'est sans appel.

Avec 24 LVP contrôlés à la fin du Date, le cumul pour le camp US est désormais de 32. Autant dire que l'on est encore très loin des 130 requis pour une mort subite.
Rapide calcul de tête : si les américains ne font que conserver les acquis actuels, cela donne (24 x3) +32 = 104, soit 26 LVP manquants.
Il y a 10 LVP à gratter dans le village, c'est tout juste assez si la totalité de Stoumont est conquis au prochain Date. Impossible.

Il reste les autres buildings objectifs :
- le sanatorium : les américains l'ont capturé de haute lutte, il faut maintenant le défendre coute que coute et ils en ont désormais les moyens
- l'église Saint Hubert fait partie du décompte ci-dessus, on ne revient pas dessus, on ira assurément piller le tronc
- la chapelle Saint-Anne : si vous avez visité ce coin magnifique, vous aurez remarqué que cette chapelle est tout sauf stratégique au niveau militaire, mais elle marque la fin du village de Stoumont et de son château et signifie que la prochaine étape c'est La Gleize. En gros, que si les allemands laissent les américains arriver ici, c'est qu'ils ont abandonné la défense de Stormont.

Je vous laisse deviner quels vont être les choix et stratégies des belligérants pour le prochain Date 8)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 22 Juillet 2022, 13:17
Le général Hobbs a donné des instructions au commandant du 119ème pour que Stoumont soit pris dès demain. L'appui blindé est garanti par le 743ème bataillon de chars et le 823ème bataillon de chasseurs de chars qui se rassembleront dans la nuit aux abords de Monthouet. A l'état-major du 119ème, on s'active à préparer l'attaque du lendemain. Soudain, le Major McCown, commandant du 2ème bataillon, un soudard né à Soody-Daisy dans la banlieue de Chattanooga, Tennessee, engagé dans l'US Army à 17 ans et qui a gravit les échelons à la sueur de son front, claironne dans la cave qui abrite le PC : "Inutile d'attendre demain mon Colonel ! Mon bataillon peut bousculer les Krauts et couper la nationale 33 entre Stoumont et La Gleize dès cette nuit !" Le commandant du 1/119 lève la tête interloqué, et s'apprête à remettre McCown en place, mais le Colonel Sutherland le devance en priant l'impétueux Major d'exposer son plan.
Et voilà, encore une nuit gâchée pour certains des GI's du 119.

La CG est pleine de SSR et autres subtilités qui permettent entre autres ce plan à la fois diabolique et sévèrement couillu.
McCown prendra la tête d'une audacieuse manoeuvre de contournement à partir du NE de la carte, une entrée normalement autorisée qu'à partir du 21 décembre AM, mais qui, moyennant un coût exorbitant (+50% de CPP), permet à marche forcée de jaillir sur carte un Date avant.
Ca coute donc une blinde mais couplée avec une attaque de nuit, cette manoeuvre pourrait bien changer le cours de la campagne : McCown traversera le bois de Bassenge vers le SW puis se rabattra sur les arrières des allemands provoquant une déroute digne de la Berezina (c'est en tout cas comme cela qu'il l'a vendu à son commandant de régiment). Pas de LVP sur le chemin ni au bout du voyage, mais une menace d'encerclement qui ne pourra pas laisser Peiper insensible e devrait permettre une reconquête du terrain sans souffrance le lendemain matin après un bon quart de café.

Je sais, je suis un génie.

Alors ce plan ne sera efficace que si le reste de la ligne reste tranquille. On évite ainsi les tirs intempestifs, les fusées éclairantes et autres Freedom of Movement (automatique pour 2 leaders et non 1 par SSR) propres au chapitre E.1
Ce qui signifie que le Date risque d'être particulièrement chiant les 3-4 premiers tours, le temps que McCown et ses GI's arrivent à destination, choisissent leurs positions de départ et lancent leur imparable attaque.
Justement, que va donc mobiliser le Major pour cette expédition nocturne ?

Une compagnie du 2/119ème qui entrera donc sur carte via QQ53 (on va suivre la route le plus longtemps possible pour éviter de se perdre dans les bois) avec 3 sections :

- 1 de Green commandée par le Major McCown lui même (10-2) (le premier qui dit que j'ai le cul bordé de nouilles... aura raison)
- 1 de 2nd line et son boutonneux lieutenant Edward de New-York (6+1) (le premier qui dit que j'ai le cul bordé de nouilles... aura tort)
- 1 de 1st line sous les ordres du caporal Rupert de Boston (7-0)

C'est pas super génial, certes, mais ça fera l'affaire. Le 1er bataillon va d'ailleurs prêter main forte aux copains en envoyant une section Elite ("Madsen ! What the courgette R U doing tonight ?") et les gars du génie par un chemin de lapins.

Pour le reste du front, rappelons qu'après cette victorieuse journée, les effectifs sont de 10 sections d'infanterie, un peloton du génie, 5 Sherman et 3 Tank Destroyer. Cela laisse un paquet de monde pour faire face à une éventuelle attaque de nuit de la part des allemands.
Une section de mortiers de 81 est envoyée en protection du sanatorium. Pas d'IR et une portée minimum de 3 mais vu la NVR qui risque de sortir (-2 d'office : No Moon et Overcast), ils ne devraient servir que si y'a le feu dans le coin.
Des brassées de mines antipersonnel (enfin pour 30FPP seulement, maximum autorisé par la commission européenne) seront éparpillées autour de Saint Edouard pour limiter les intrusions pernicieuses.

Attack Chit donc.

*****

Calculatrice Casio en main, Jochen Peiper fait un rapide décompte des chances de victoire des américains. Un sourire narquois anime son visage de tombeur "In den Hals".
Partant de ce constat, il est inutile de vouloir reprendre le sanatorium, et préférable de concentrer les moyens qu'il reste au Kampfgruppe pour éviter la prise de Stoumont le plus longtemps possible, et anticiper sur l'arrivée des américains proches sur notre flanc droit.

Les pertes de la journée en infanterie demandent à être compensée en priorité : 2 sections sur carte (+3 CPP) montent au front. Evidemment, l'une d'elles est depleted, mais avec toutes ses armes de soutien, c'est déjà ça. Un leader 9-1 (Brüner) et un 7-0 (Gutmann) encadrent ces gaillards.
Comme nous passons définitivement sur la défensive, une section de mitrailleuses est également acheminée en première ligne (+3 CPP). Elle est livrée complète fort heureusement.
A noter que le DR est modifié de +1 par jour après le 19 décembre et un RG est donc depleted sur DR 10+.

Particularité un peu gênante au setup, les Pak 40 : sans tracteurs positionnés en fin de Date précédent, ils ne peuvent se replacer que dans un rayon de 3 hexagones. Cela limite considérablement les possibilités et obligent à les protéger un poil trop en avant de la ligne souhaitée. Ou alors en abandonner, mais là ça me gonfle. Tant pis, s'agissant d'un scénario de nuit, tout ce petit monde servira de sonnette en cas d'intrusion ennemie.

IDLE. Je conserve le dernier Attack Chit pour reprendre un point névralgique en cas de surprise.

NDLR : le setup, les No Move et autres Cloaking étant très longs à installer, pas de post avant lundi ou mardi.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: barns le 22 Juillet 2022, 19:51
c'est pas vrai, j'ai un peu de chance quand même, j'ai gagné face à la petite fille de 1 an et demi d'Isabelle à tape crapouille !
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 25 Juillet 2022, 09:53
Tricheur....
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 25 Juillet 2022, 21:28
Passage en revue de la défense allemande.

Comme au moyen-âge, une incursion ennemie cherchera a passer par les ailes pour aller piller les chariots, voler le bétail et violer les châtelaines. Par conséquent, un soin particulier est apporté sur les flancs.

Sur les bords de l'Amblève, et compte tenu du terrain plus ouvert, la défense est confiée aux Fallschirmjäger bien affaiblis : une toute petite quarantaine d'hommes fort heureusement bien encadrée par un 9-2 (Pilsi) et un 8-1 (Schmidt) et bien équipés LmG, PzK et bazooka de prise). Une paire de HMG/MMG vient ancrer le dispositif sur le carrefour du Grand Brou. Le front à couvrir s'étend sur 400m de champs coupés de haies. La NVR de 1 limite considérablement cet avantage, aussi la ligne de front doit permettre de "dévoiler" les patrouilles nocturnes. Un poil de dummies pour tromper l'adversaire et surtout des véhicules pour appuyer les fantassins en seconde ligne et prolonger la défense vers le Sud (des semi-chenillés principalement). Les Tigres forment le noyau de la défense antichars avec un PaK40 HIP. Les chars en combat de nuit étant particulièrement inutiles si on veut avancer discrètement, il est fort probable que nous n'aurons pas de duels de gros calibres, le risque étant de mettre les allemands en alerte prématurément.

A l'opposé, l'aile droite va centrer sa défense sur le carrefour W34 et la sortie Sud du bois de Bassenge. Une belle ligne de tranchées dont les accès sont protégés par des champs de mines judicieusement espacés devrait calmer les ardeurs des plus téméraires. Ici on ne rigole pas, ce sont deux sections (ou presque) de SS-Panzergrenadieren qui tiendront le terrain. Brunet, l'officier le plus gradé, pourra bénéficier de la liberté de mouvement en premier avec Pilsi sur l'aile opposée. Ainsi, au premier mouvement suspect dans les bois, l'activation de la ligne fortifiée devrait être rapide. A l'extrémité sud de cette ligne, HMG et MMG face à un terrain découvert. Encore une fois, l'appui de semi-chenillés en première ligne, puis des Panzer en seconde ligne, vient donner de la consistance.

Au centre, tout converge vers le Roua. C"est l'ultime position de défense mais les américains ne devraient pas pouvoir y arriver. Les Panther de Pötschke assurent les arrières de deux sections de Waffen-SS qui placent plusieurs sonnettes en avant du front. Les semi-chenillés restants, et en particulier ceux de la section lourde, et le FlaKpz IV d'Oskar compensent les effectifs plutôt limités en fantassins.

Les HIP accordés au défenseur servent principalement à cacher les précieuses mitrailleuses lourdes et moyennes de la vue des yankees.  Deux HS au centre auront quant à eux pour mission de détecter en avant les mouvement ennemis possibles. Mais franchement, il ne faut pas s'y attendre au centre.

En résumé, deux lignes de défense dont la seconde est fortement blindée, les ailes renforcées et partiellement fortifiées. Mais par contre, pas un seul soldat en réserve, rien ! C'est juste impossible. Le but est donc de défendre les abords de Stoumont et de Roua ainsi que le carrefour W34.
(https://zupimages.net/up/22/30/7vcx.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/30/7vcx.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 25 Juillet 2022, 21:59
TOUR 1, TOUR 2

Promenons-nous dans les bois, pendant qu'Peiper y est pas...
Les débuts de scénarios de nuit sont toujours d'une très grande intensité...
McCown et Rupert progressent vers le SW en suivant bien route et chemin pour éviter de se perdre.
Edward (6+1) s'est vu confier la mission de s'emparer de la chapelle Saint-Anne, histoire de foutre les boules aux boches et de leur couper la route de La Gleize (Objectif : cumuler 5 LVP de plus sur ce Date, argent facile. L'intérêt stratégique est très limité, une section de 2nde ligne isolée étant de faible valeur militaire). Le truc, c'est qu'Edward est bigleux et n'a jamais su lire une carte. Et au tour 2, il ramène la section vers le Nord (straying). Pauvre niais...
Chaney et Madsen sen tire beaucoup mieux et atteignent la route en terre de Monthueux en même temps que les gars du 2/119.

Sur tout le reste du front, c'est le calme plat. Ordre a été donné de ne même pas ronfler, pisser ou fumer afin de ne pas compromettre l'avancée du 2/119.

TOUR 3

A l'issue de cette nouvelle progression, la jonction est faite et les attaquants vont pouvoir se mettre en formation de combat et avancer à pas de loups vers leur objectif : la ferme Z34 et le carrefour W34. Les éclaireurs ont signalé de la présence ennemie doit devant, à 150m à l'Est. Dernière communication avec le PC avant le lancement de l'opération.
(https://zupimages.net/up/22/30/nj8u.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/30/nj8u.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 26 Juillet 2022, 21:14
TOUR 4

Pour l'EM du 119ème, c'est le signal pour lancer sur tout le front de Stoumont des reconnaissances musclées destinées à prendre du terrain aux allemands et à les fixer pour les empêcher de renforcer la position attaquée par McCown.
Lentement, furtivement, les soldats de McCown rampent vers la première position ennemie.
"ALAAAAARM !" Contact. Les Schmeisser des SS pétaradent entre les sapins. C'est McCown qui a reçu les premiers tirs et sa présence a permis de sauver les jeunes soldats du 2/119. Les M1 des GI's répondent en direction des éclairs de lumière et font baisser d'intensité les tirs adverses. Des bruissements et des ombres déclenchent d'autres tirs mais sans trouver de cibles (dummies).
Mc Cown entend des ordres hurlés en allemand à une centaine de mètres de là : certainement un officier sur le qui-vive qui alertent ses hommes. Fini l'effet de surprise.
(https://zupimages.net/up/22/30/e2t9.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/30/e2t9.png)
TOUR 5

Mc Cown mène son monde comme un chef : une ligne parfaite d'uniformes verts s'avance vers les tranchées ennemies, précédées par un intense tir de préparation. Derrière lui, mortiers et Browning sont remontés sur leurs trépieds. Madsen est envoyé sur la droite pour fixer les allemands avant qu'ils ne viennent renforcer leurs camarades. Les hommes de tête tombent dans un champ de mines face à la tranchée et se font allumer par les SS : les GI's restent stoïque face à cette grêle de balles (DR3 sur un 2MC !).
Chaney garde le centre et avance ses pions dont un redoutable lance-flammes. Un demi-peloton déclenche des mines puis est pris sous un feu nourri avant de partir en déroute. Coup dur. Deuxième pépin : le réservoir du lance-flammes n'a pas été vérifié avant le départ en opération... La première giclée sera la dernière.
Les deux pelotons de gauche sont tenus en respect par une escouade de SS et une MG42 en retrait. Les allemands tiennent le coup face à cette attaque surprise, l'expérience paye.
Au-dessus de leurs têtes, une fusée éclairante illumine le ciel obscure. Dans le lointain, une autre lueur fait apparaitre la silhouette massive du sanatorium. Boddum comment l'erreur de jeter un coup d'oeil à l'extérieur au même moment : un sniper, malgré l'obscurité et la brume, lui loge une balle dans l'épaule, le rejetant à l'abri des murs épais de Saint Edouard.
Pas le choix : si McCown veut garder l'initiative, il faut bousculer les allemands. Maintenant. "Fixed bayonets ! Up and at 'em !". Chaney suit le mouvement sur sa droite. Les GI's sautent dans les tranchées et engagent le corps-à-corps. McCown et ses hommes surprennent leurs adversaires et les liquident sans coup férir. Chaney fait de même et élimine un peloton de SS_Grenadieren. : l'audace paye (oui bon, leader -2 et ratio 2/1 avec Ambush dans les 2 CC, c'est pas trop forcer le talent)

En face, Brüner saisit la fragilité de la situation et ordonne le feu à volonté. Les chargeurs se succèdent et les grenades pleuvent autant que possible vers les fantômes qui se glissent dans les tranchées et entre les lugubres sapins. La MMG qui garde l'extrémité droite de la tranchée et la route de Monthueux ronge bande après bande. Les vétérans du front de l'Est prennent McCown et ses hommes sous leur feu et leur infligent des pertes importantes, brisant net l'élan du Major américain (2 CH dans la foulée ! Sieg Heil !). Les gamins craquent comme un seul homme, laissant McCown vociférer des encouragements devenus inutiles, avant que ce dernier ne s'enfuit en courant avec ses soldats démoralisés.
Les hommes sous les ordres de Chaney ramassent à leur tour : GI's, pourtant expérimentés, baissent la tête ou tournent les talons. Les plus robustes parviennent à arroser la position des boches et entendent des cris de douleur (1MC avec DR12...CR et disrupt). Chaney est malgré tout obligé de reculer de quelques dizaines de mètres afin de rallier les hommes démoralisés.
Seul Madsen et son peloton sauvent leur épingle du jeu en continuant de se faufiler en silence entre les arbres, avant de lâcher une rafale monstrueuse qui met les SS en déroute (la FP des américains est incroyable : les FG étant interdits de nuit, il faut prendre risque d'empiler les squads pour  espérer obtenir un résultat intéressant : ici, Madsen délivré un 26FP avec +1 mist +1 night -1 leader et même quand on porte un uniforme Flecktarn avec une jolie croix en fer noire et blanche, ben ça pique).
Un semi-chenillé tente de venir appuyer les fantassins au plus proche de la tranchée, en vain : panne sèche, le véhicule ne démarre pas.
La ligne allemande reflue en désordre.

A d'autres endroits du front, les GI's se sont emparés de positions vides. Les allemands semblent avoir refluer de crainte d'être surpris par des patrouilles nocturnes. Rusés les teutons.
La progression est avantageuse au centre, en descendant du carrefour forestier vers le sud (une position allemande est encerclée en lisière de clairière), mais également à l'extrême droite du front US. Les tirs allemands s'intensifient cependant dans la pâle clarté d'une fusée éclairante.
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TOUR 6

Edward continue sa balade nocturne vers la chapelle Saint Anne. Les rumeurs de combat lui parviennent de l'Ouest. Ses hommes sont silencieux, comme voulant se faire oublier de la guerre.

Chaney est parvenu à rallier une partie des hommes de McCown (et McCown lui-même), mais une poignée de GI's ont décampé sans demander leur reste (encore un DR12). McCown se remémore son engagement vis a vis du général Hobbs et rassemble à la va-vite une dizaine d'hommes autour de lui pour repartir à l'assaut sans attendre. Sur la ligne de contact, les soldats sont un peu livrés à eux mêmes. Madsen tente de coordonner une attaque mais entre-temps, Brüner a rassemblé ses propres hommes. Une poignée de sapeurs se jettent sur la position allemande, charge explosive en main : Brüner déclenche un feu d'enfer qui stoppe les GI's. Madsen profite de la diversion pour se glisser dans la tranchée allemande fraichement conquise ; après avoir regroupé ses hommes autour de lui, il se rue sur les allemands un pistolet russe en main (il a trouvé ce machin par terre et l'a trouvé joli). Une nouvelle fois, la mêlée est brutale mais plus indécise (avec la différence de 2 au dr d'ambush et non 3, les chances sont plus grandes de voir l'un des camps surprendre l'autre) : des soldats tombent en gémissant, allemands et américains pêle-mêle. Le combat se poursuit au couteau et à la grenade.
La ferme (Z34) est prise.

A l'autre bout du front, la ferme d'Abbot est investie par des éclaireurs américains.

(tour allemand, la NVR tombe à zéro)

Fait incompréhensible : alors que la noircitude (je cite Ségolène) de la nuit s'épaissit, seules deux fusées éclairantes sont tirées depuis les lignes allemandes. Le champ de bataille demeure plongé dans les ténèbres.

De l'intérieur de son Panther, Hennecke entend distinctement les échanges de tirs qui résonnent dans la tranchée qu'il est censé couvrir. Impossible de savoir où se trouvent amis et ennemis. La mort dans l'âme, il ordonne au conducteur de lancer le moteur du char  : le Panzer parvient à sortir de ce traquenard en parcourant 100m en marche arrière.
Le semi-chenillé en panne de carburant arrose les sapins au jugé sans parvenir à abattre les silhouettes qui le narguent. Un projectile de bazooka vient mettre un terme à ses gesticulations aveugles.
Les SS ont abandonné les tranchées. Brüner est le dernier à tomber parmi ceux qui résistent encore et infligent encore des pertes aux GI's.

TOUR 7

Une dizaine de survivants aux visages noircis par la poudre et aux vareuses déchiquetées et sanguinolentes rejoignent la deuxième et fragile ligne de défense. Parmi eux, certains trop gravement blessés sont évacués sans attendre (rally DR12, encore un). Si les américains poursuivent l'assaut, Stoumont risque tout simplement d'être encerclé.
Aucune fusée ne vient éclairer le pot de pus qu'est cette nuit du 20 décembre.

Edward vient d'atteindre la chapelle Saint Anne, inoccupée fort heureusement. Les hommes se terrent aux abords de l'édifice religieux.
Plus à l'Ouest, McCown est à demi satisfait de l'attaque menée au cours des dernières minutes : l'objectif est certes atteint, mais les pertes sont importantes et les sections sont désunies. Un véhicule allemand brule le long de la route, illuminant la zone à découvert où les gars du 119ème devraient s'avancer s'il décidait de poursuivre l'attaque.
Il rejoint Madsen dans la tranchée et ordonne aux hommes de se reposer tout en se tenant prêts à accueillir comme il se doit une éventuelle contre-attaque.
Le reste du front s'est calmé de lui-même, à l'exception d'une chasse aux fantômes qui se termine rapidement dans les bois situés derrière McCown.
La nuit reprend ses droits, enveloppant la forêt ardennaise de son mystère et de son silence angoissant.

Fin des hostilités, dr 2
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Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 01 Août 2022, 13:35
Nette victoire américaine qui prennent le contrôle de la chapelle pour 5 LVP, portant le cumul à la fin du Date à 32 +29 = 61 LVP.
L'attaque US a bien fonctionné même si les pertes ne sont pas négligeables pour un engagement aussi rapide : 30 GI's en moins et Boddum blessé (il refuse cependant de se faire évacuer et reste avec ses hommes à pisser le sang sur le plancher en mâchouillant crânement un mégot de cigare) contre 45 SS et un semi-chenillé au tapis.

Le terrain conquis donne en tout cas de belles perspectives pour la suite des événements. McCown a réussi son pari et la situation de Peiper est devenue complexe.
Avec désormais peu de monde, les possibilités de panne sèche, le risque d'encerclement et le peu de renforts à venir, le commandant allemand va devoir jouer l'économie et la sécurité sur les deux derniers Dates, en cherchant à priver les américains d'une victoire aux points.
Dans un premier temps, et afin de bouter les yankees hors de la chapelle, il décide (enfin la Refit phase permet cela) de ramener une section de SS-Panzergrenadieren de la zone principale vers le PC, à l'entrée du domaine de Froidcour. Pour cela, il désigne ce jeune et frêle berlinois de 17 ans tout juste arrivé au Régiment pour le début de l'offensive et qu'il n'a pas souhaité intégrer en unité de combat. L'estafette quitte le PC tout guilleret et fier et emprunte la route en terre qui mène à la dernière position connue de Bunke et sa section. En chemin, il croise un sanglier visiblement blessé par une balle perdue pendant les combats de la nuit. N'ayant jamais vu un sanglier de sa courte vie, le jeune homme attrape un bâton sur le bas côté et entreprend d'effrayer le "cochon" qui lui barre le chemin. Telle ne fut pas sa surprise de voir cet animal lui foncer dessus, et telle ne fut pas sa douleur lorsque la bête le bouscula de ses 120kg. Il n'eut guère le temps d'utiliser son arme de poing avant que le sanglier ne revienne a la charge et le piétine avec acharnement, mordant le visage imberbe du gamin et brisant ses os sous les coups répétés de ses sabots. Hormis l'aspect ragoutant de cet incident, la section Bunke ne reçut donc jamais l'ordre de mouvement, ce qui est fort dommage et dommageable (DR bien pourri mais heureusement insuffisant pour en plus provoquer des pertes).

Côté US, on a mis à profit le reste de la nuit pour dégager les routes forestières des multiples épaves de chars. Un bon boulot pour une fois.

Les renforts. Grand moment.
Les allemands peuvent prétendre à très peu et obtiennent... le maximum ! 20 - DR2 (!) = 18 CPP. Ah oui, c'est le max de pas beaucoup.
La balance cosmique étant ce qu'elle est, les américains font très fort avec 60 - DR11 = 49 CPP. C'est nul mais je m'en fous, on va gagner quand même !
Heavy mist, pour ne pas changer.
Toujours pas d'ammo shortage pour les allemands, mais de peu : DR9 +1 après le 20 décembre.

Achats US et stratégie pour achever la bête immonde

Je vous le mets dans le mille : pour gagner aux points, les aemricains doivent au moins tenir le terrain déjà conquis ET s'emparer des LVP de Stoumont et Roua dès ce Date et les conserver le prochain (si l'objectif est atteint ce Date et si les allemands utilisent leur Attack chit, c'est argent facile, le dernier Date sera IDLE et donnera la victoire aux US. Vous me suivez ?).
Du coup, la stratégie est simple : ATTAQUE GENERALE SUR STOUMONT !!!! Edward et ses gars serviront d'appât et de diversion pour fixer quelques troupes ennemies.

Et pour cela, et comme cela va principalement se passer en ville, l'EM US renforce le front avec :

- 3 sections de GI's (les 3 dernières) : 1 élite, 1 de 1st line, et 1 de 2nd line.
- 1 sections de mitrailleuses lourdes
- un bombardement pour permettre une approche rapide de Stoumont

Les effectifs déjà présents sur le terrain s'élèvent à :

- 12 sections de GI's a effectifs et équipements complets
- 3 mortiers de 81mm
- 5 Shermans
- 3 tank destroyers

Taiaut !

Achats allemands et stratégie pour sauver les meubles

A noter que la flèche marquant la zone d'entrée hors carte des allemands est sous contrôle US, ce qui signifie que cela ne va pas être possible de faire entrer des renforts par la route de La Gleize. C'est ballot. Et puis de toute facon, il reste si peu de RG utiles a acquérir... Inutile de penser aux Panzer, il en reste assez et le risque de les voir tomber en panne ne doit pas être sous-estimé : mis a part les semi-chenillés (une section lourde ad hoc ira appuyer l'attaque sur la chapelle au départ de Stoumont), les véhicules seront utilisés comme bases d'appui feu fixes.
Plus de Fallschirmjäger dans les tiroirs et une seule section de SS en rab : prenons là. Elle est complète, c'est déjà ça. Avec 3 CPP de plus, pas de placement en réserve : direction le château de Froidcour.
Reste 6 CPP. J'ai toujours le module inutilisé de 100mm, donc pas d'OBA en plus.
Dans ce qui est disponible et peu couteux, je trouve : une paire de 7.5cm leIG 18, une section de 2cm FlaK 38, et c'est tout... Les canons AA procurent une petite FP mais avec une RoF de 3. Je choisis donc ces deux petits gars, et ils arrivent tous les deux. Pas besoin de gaspiller 3 CPP pour placer les RG allemands de type G sur carte sans être en réserve, les designers sont grands seigneurs. Le premier ira renforcer la défense de Roua, et le second protégera le château de Froidcour au cas où.
Et voilà pour les courses aux restaus du coeur avec la prime inflation.

Le plan est simple : empêcher les cowboys de prendre Stoumont et/ou Roua et aller piller le tronc de la chapelle Saint Anne.
Pas d'attack chit, pour la raison invoquée par les américains ci-avant et parce que les allemands ne sont pas idiots au point de ne pas y avoir penser eux aussi. Solo ok, mais pas idiot.
Ca sent le sapin, mais on ne va pas se laisser faire par des mâchouilleurs de chewing-gum prétentieux.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 01 Août 2022, 16:15
Après la subtile attaque nocturne, l'état major du régiment a élaboré pour ce 21 décembre un plan d'nue redoutable simplicité : sachant que la supériorité numérique est définitivement et grandement acquise, inutile de finasser et fonçons dans le tas. Le fameux tas, quoi qu'affaibli, ne doit cependant pas être sous-estimer, et nos faiblesses non plus.
Afin de faciliter et accélérer la prise de Stoumont et du Roua, un bombardement préliminaire doit s'abattre sur la ligne de défense allemande et y semer le chaos. Le centre de ce Maelström doit se situer à un endroit où il sera possible à nos GI's de sauter à la gorge de l'ennemi avant qu'il ait le temps de se reprendre : le carrefour du Grand Brou est naturellement désigné car il se situe à moins de 200 mètres de nos premières lignes. Par contre, afin d'éviter que les erreurs de tirs possibles fassent pleuvoir une partie des obus sur nos têtes fragiles, le point de chute initial (AR) est décalé en Q21 (avec 3 hexes de dérive maximum, ça touchera les lignes allemandes quelle que soit la direction de l'erreur sans que cela n'atteigne les positions US).
A l'issue de ce massacre, pas moins de 5 sections parmi les meilleures s'élanceront, commandées par le Sieur McCown, vers les positions nazies et foncerons vers l'église Saint Hubert appuyées par les chars disponibles. Dans leur sillage, les 3 sections de renfort maintiendront la pression et bifurqueront quant à elle vers Roua.

Plus à l'Est, et ce afin de fixer la défense allemande, Rowland attaquera vers le Sud, précédé par un intense tir de mortiers. Madsen, toujours dans les bons coups, contournera le dispositif allemand pour aller prêter main forte à Edward qui ne devrait pas manquer de s'en prendre plein les dents rapidement.

Entre Rowland et McCown, pas grand chose : les SS ne sont pas en mesure de prendre l'offensive même localement et seules les approches de Saint Edouard, Belleville et La Rochelle seront couverts par des armes lourdes.

La seule interrogation qui subsiste dans ce plan à la fois génial et machiavélique est : comment vont réagir les Panzer restants.
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Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: barns le 01 Août 2022, 19:02
y a pas dire, c'est bô ! gaffe les guns en IFE perdent 1de ROF, j'ai lu que tu as laissé 3 mais erreur de frappe ou la fatigue.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: L'éléphant le 01 Août 2022, 20:50
Captivant ! Belle remontée américaine.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 03 Août 2022, 20:14
TOUR 1

Les préliminaires sont comparables à ceux prodigués par un jeune marié : beaucoup de bruit pour pas grand chose. Quelques maisons de Stoumont sont abattues (la mère Ginette, figure du village, reçoit le toit de sa bicoque sur la tête mais parvient à sortir des décombres en insultant indistinctement boches et cowboys), quelques flammes naissantes émergent des décombres, un Opel Blitz est réduit en cendres dans une rue étroite de Roua et quelques soldats allemands pleurnichent dans leurs abris. Le plus handicapant dans l'histoire, c'est la déroute du SS-Sturmmann Gutmann à qui avait été confiée la radio en liaison avec la batterie de 120mm (depuis longtemps acquise, mais jamais utilisée, ça commence à être pénible cette histoire) : le sous-officier parvient à quitter sa position en emportant sa radio à bout de bras, salué par les rafales de Thompson et les insultes bien senties des GI's.

Le major McCown observe les silhouettes du premier rang des maisons de Stoumont nimbées de brume : les explosions des obus d'artillerie font jouer un spectacle d'ombres chinoises auquel il assiste aux premières loges. Les positions allemandes de l'autre côté du champ sont partiellement prises sous le feu. Voilà un quart d'heure que cela dure. McCown regarde sa montre Hamilton : 9:45. Presqu'au même moment, le bombardement diminue fortement d'intensité puis cesse d'un coup. Avec une parfaite synchronisation, les coups de départ des mortiers grondent sourdement autour de lui. Fumigènes. Quelques colonnes de fumée blanche virant au jaune s'élèvent devant les positions ennemies à sa droite et en avant du carrefour du Grand Brou à gauche. Les moteurs des Sherman rugissent. Le major lève la main, jette un coup d'oeil appuyé à ses chefs de sections, et lance silencieusement l'attaque.
"One down, two to go !". Le major observe la bonne application des consignes par les GI's de la première vague d'assaut. Un peloton s'avance en silence (assault move), protège les suivants par un lance de grenades fumigène ; le second peloton avance à couvert d'un Sherman tandis que le dernier assure le tir de couverture (OPP).
La section de Medrow, à droite, progresse sans encombre sous les tirs d'un mortier léger.
Chaney, qui mène les hommes sur la gauche, doit traiter un obstacle de taille : un Königstiger barre le chemin sur le carrefour, planqué derrière une barricade hâtivement dressée sur la N33 entre les deux premières maisons de Stoumont. Un Sherman le flaque sur sa gauche, en contrebas de la nationale, tout en restant en mouvement pour éviter d'être pris pour cible par le gros chat. Chaney accompagne lui-même les soldats de tête et pousse l'équipe lance-flammes a presser le mouvement. Bien leur en a pris, en traversant la route, il devance les tirs d'une MG42 et atteignent la maison contre laquelle le Tigre Royal s'est positionné. Un bazooka est rapidement mis en position à une fenêtre. Le mouvement n'est toutefois pas passé inaperçu et la tourelle du Panzer lourd tourne lentement dans la direction de Chaney et ses hommes : la mitrailleuse co-axiale lance ses dards d'acier contre la façade de la maison de briques. Le canon crache une langue de feu mais l'obus va s'écraser dans le jardin. Derrière lui, le Jumbo avance en hésitant puis voyant le Tigre tourner sa tourelle, quitte la N33 et grimpe vers le carrefour, suivi en file indienne par un peloton muni d'un Panzerschrek capturé.
Le mouvement initial est parfaitement coordonné. McCown se lève et entraine ses hommes vers les lignes allemandes, charge explosive en main. Un halftrack surarmé le talonne et le rattrape à la lisière des vergers de l'autre côté des champs.
Les défenseurs, certainement secoués après le bombardement initial, réagissent avec mollesse.
Gonflé à bloc, Chaney estime que le danger représenté par ce Panzer est trop important pour faire prendre des risques à l'ensemble des troupes d'assaut. La rage au ventre, il encourage le peloton d'élite qui s'agglutine autour de lui et sort en hurlant suivi par une meute de fous furieux. Les balles du char soulèvent la terre a leurs pieds, gênant leur attaque. Les grenade pleuvent mais aucun des GI's ne parvient à s'approcher suffisamment du massif blindé.

Dans le secteur dont le capitaine Lowland a la charge, c'est le même professionnalisme qui marque le début des combats.
Sharp est parvenu à régler le tir de la batterie de mortiers de 60 en un tour de main et les obus s'écrasent rapidement autour des trous occupés par les allemands (PreReg avec FFE immédiate).
La lisière du bois en face des positions US est littéralement noyée sous des nuages de phosphore déclenchés en tir courbe par les multiples mortiers de 81 et de 60..
Lowland jette ses hommes dans la fournaise : il longe l'arrière des positions de mortiers et dévale la pente en évitant soigneusement la zone de tir d'artillerie. La section de Grear le devance et les soldats atteignent les bois au Sud avant Lowland.
Madsen en a également profité pour s'élancer avec sa section : il profite du mur de fumigène pour traverser en courant le flanc dénudé de la colline. Le feu ennemi est mal assuré (cower) et se perd dans la brume sans inquiéter les américains. L'audace paye. Les GI's s'affalent sous les arbres et mettent en place une position de tir vers la route moins de 200m en contrebas. Un peloton prolonge jusque derrière une haie pour offrir de bonnes possibilités de tirs à leur bazooka.

Autour de la chapelle Sainte Anne, Edward décide de donner de l'air à son maigre dispositif et avance sa ligne vers l'Est. La Browning prend position en lisière d'une clairière pour faire face à l'attaque attendue des SS.

La situation est compliquée pour les allemands, mais pas désespérée.
Au Grand Brou, Pilsi échoue à rallier Gutmann et s'attelle donc à perturber l'attaque nerveuse de Chaney : les deux mitrailleuses lourdes  qu'il dirige avalent bande sur bande et sature la position des américains, tout en griffant le Zimmerit du Tigre. Mais les rats du Kansas tiennent bon, et pire, Chaney se sent pousser une 3ème gonade (BH, et voilà le 3ème 10-2 américain !). C'est finalement Busche et son peloton de SS-Panzergrenadieren qui parviennent miraculeusement à semer le désordre parmi les assaillants (un vulgaire 3MC qui fait cramer Chaney et ELR le squad élite. Pièce of cake).
Constatant le retournement de situation, le chef de char n'en fait pas moins face à un cruel dilemme : soit il reste sur place et finit de traiter Chaney et sa bande de voyous du Bronx, soit il se retire gentiment en espérant échapper aux foudres des cowboys alentours (un FT d'un côté, un PzK sous son nez et un Jumbo à moins de 100m devant, c'est limite du harcèlement). A noter que votre serviteur s'est aperçu entretemps qu'il avait omis d'utiliser en CC l'atomiseur de bord au nom imprononçable, le fameux Nahverteidigungswaffe.... Ne pouvant tirer en dehors de sa location, il préfère tenter le repli tactique, jugeant que les américains n'oseront pas tirer sur leurs propres hommes. Cela n'empêche pas les voleurs de PzK de balancer crânement une roquette sur le Panzer, mais au lieu de viser la tourelle tournée, vont au plus simple et voient le projectile s'écraser comme une m erde sur la caisse surblindée du Béhémoth. Le pointeur du Jumbo s'y tente aussi en croisant les doigts mais l'obus tape la barricade (Hull hit). Face au risque de voir le char s'échapper, l'équipe lance-flammes hésite, tergiverse, discute, vote à main levée... et finalement déclenche les enfers. Le résultat est digne d'une attaque au mortier d'un commissariat de Vitry-sur-Seine : le char prend feu instantanément mais le feu prend également dans plusieurs vareuses M43, arrachant des cris de souffrance atroces et provoquant des remords indélébile dans les esprits des sapeurs. Gloups, casualty reduction sur la collateral attack...

De Roua, la section de Bunke saisit le danger qui menace la défense de Stoumont. Face à eux, les américains ne semblent pas avoir déployé de moyens pour assaillir la position de front. Bunke ordonne aux servants des 2 mitrailleuses lourdes d'aller renforcer les Fallschirmjäger. Le PaK40 est poussé aussi vite que possible vers Roua et Pötschke repositionne son Panther pour harceler le Jumbo de flanc. Le second Königstiger traverse Roua et entreprend de contourner la ferme de Dumont pour rejoindre au plus vite la N33 et en protéger l'accès avant l'arrivée des chars américains.

Au sortir du bois de Bassenge, Weisling et ses soldats sont eux aussi en mauvaise posture. Les obus de 60mm représentent une réelle menace dans les bois, aussi préfère t-il rester à l'abri des trous d'hommes. Erreur fatale. Pris à partie par un mortier de 81mm, plusieurs obus bien placés tombent au beau milieu du group, tuant Weisling ainsi que la majorité du peloton (les joies du CH...). Oskar et Hennecke pivote leurs canons pour recevoir les GI's qui progressent sur la droite. Les SS reculent de quelques dizaines de mètres et recherchent la protection des véhicules blindés.

L'attaque sur Sainte-Anne prend forme doucement : les fantassins SS approchent au plus près des positions américaines et les véhicules semi-chenillés se regroupent derrière eux sur la route de La Gleize. L'un d'eux tombe en panne d'essence, c'était à prévoir. 
A droite, Schmidt tient la position, un repli signifiant clairement la constitution d'une tête de pont dans le village. Les tirs ne sont pas fameux, gênés par les fumigènes et la brume. Une petite équipe PzK vient renforcer ses arrières à la vue d'un Sherman traversant le champ. Sur sa gauche, le dernier PzKw IV s'avance prudemment dans les vergers en attendant ses homologues américains.
Au centre, un autre peloton de Fallschirmjäger réussit l'exploit de surprendre McCown et ses hommes qui partent en déroute. Y sont pas à la fête les 10-2 !

US CVP : 15 (15) [PzKw VI- 658 - 8-1 - Opel Blitz]
Ge CVP : 1 (1) [347]
(https://zupimages.net/up/22/31/2gy1.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/31/2gy1.png)
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 03 Août 2022, 20:16
y a pas dire, c'est bô ! gaffe les guns en IFE perdent 1de ROF, j'ai lu que tu as laissé 3 mais erreur de frappe ou la fatigue.
Erreur due à la chaleur qui règne dans mon grenier privatisé :-$ Pourtant je le sais, tu as du me le répéter une bonne cinquantaine de fois... shame on me !
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 03 Août 2022, 20:25
Captivant ! Belle remontée américaine.
C'est encore une fois dû à l'effet CG : les allemands s'épuisent avec le temps alors que les américains voient leurs rangs gonfler rapidement. Le premier Date est à ce titre déterminant : les allemands peuvent prendre le risque de supporter de lourdes pertes en tentant de bouter les américains hors de la carte, mais si la manoeuvre échoue, ils s'en mordent les doigts tout le reste de la CG car ils seront peu ou prou dans l'incapacité de remonter une attaque (Peiper a d'ailleurs été échaudé dès le 19 décembre, disposant de moyens insuffisants pour briser les américains au niveau de la gare de Stoumont). Si par contre il joue trop la prudence et ne parvient pas à prendre le sanatorium le 19, c'est cuit.
Sauf que, si les américains contre-attaquent trop tôt, avec trop peu de moyens, c'est cuit aussi ! Il faut trouver le bon tempo des deux côtés.
Elle est subtile cette CG quand même. Et les VC sont vachement chiadées ! :-)
Titre: Re : Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hardrada le 04 Août 2022, 08:17
TOUR 1
 Face au risque de voir le char s'échapper, l'équipe lance-flammes hésite, tergiverse, discute, vote à main levée... et finalement déclenche les enfers. Le résultat est digne d'une attaque au mortier d'un commissariat de Vitry-sur-Seine : le char prend feu instantanément mais le feu prend également dans plusieurs vareuses M43, arrachant des cris de souffrance atroces et provoquant des remords indélébile dans les esprits des sapeurs. Gloups, casualty reduction sur la collateral attack...

D.8A SPECIFIC: When a vehicle is attacked (such that a DR is made on
the IFT or a To Kill Table) as a predesignated target but not destroyed,
etc., any Vulnerable PRC in/on it are subject to a full strength Specific
Collateral Attack as per D.8 above. The only DRM which applies is that
for any applicable CE status. No other unit in the same Location is
affected by the FP of a Specific Collateral Attack
. A Deliberate
Immobilization hit never causes a Specific Collateral Attack.

Hello Clément,

Avec A2 il est malheureusement trop tard pour ressusciter les courageux libérateurs mais le QG américain nous informe que les attaques de FT sont des attaques spécifiques lorsqu'elles visent des blindés dont les seuls PRC sont concernés par le briquet. L'infanterie amie dans l'hex peut en profiter pour allumer une clope mais ne risque rien.

J'avoue que ce n'est pas intuitif du tout...

Ne prends pas mal ma remarque je fait plus de boulettes que toi !

Tiens bon pour l'AAR c'est superbe.

Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: L'éléphant le 04 Août 2022, 08:56
Bien vu ! J'y pensais aussi sans avoir la bonne référence.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 04 Août 2022, 09:38
Bien vu !  ;-)  J'ai lu D8 mais je me suis arrêté avant les crochets [EXC...]
Inconsciemment, le fait de perdre un Tigre a peut-être causé cette erreur :-$
Disons que les gus DM avaient connement trouvé refuge sous le char :-D
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 04 Août 2022, 16:53
TOUR 2

La brume s'effiloche légèrement (on passe à Moderate, +1LV tous les 4 hexes).
McCown à peine arrivé à couvert se ressaisit et remotive ses hommes. Il n'a pas le droit à l'erreur d'autant que le repli a provoqué un léger flottement dans la première vague d'attaque.
Chaney ne revient pas dans la course quant à lui, encore choqué par les tirs fratricides qui ont couté la vie à quelqu'uns de ses hommes malgré les avertissements lancés par le soldat Hardrada et que la fureur des combats n'ont pas permis de percevoir à temps. D'un regard sombre à l'équipe lance-flammes, il marque sa profonde désapprobation pour cette initiative malheureuse. Mais le soldat Riley qui sanglote dans un coin en serrant le tube de l'arme aura plus de mal à oublier cette erreur (le soldat Riley sera rapatrié en Angleterre 3 jours après et sera diagnostiqué PTSD ; à son retour aux USA, il suivra une thérapie contre la phobie du feu mais cette nouvelle technique échouera. Riley sera condamné à plusieurs reprises par la suite pour avoir causé des départs de feu dans les forêts environnantes. CNN nous indique que son petit fils figure parmi les principaux suspects des récents feux de forêts en Californie, étayant la théorie incroyable qui voudrait que les PTSD pourraient être héréditaires)

McCown, ignorant des pertes collatérales, se réjouit de la destruction du char lourd à l'entrée de Stoumont. Il faut désormais redonner de l'élan à l'attaque et s'emparer du village au plus vite. Un nid de mitrailleuses lourdes bloque encore le carrefour du Grand Brou. Il décide donc de porter l'effort un peu plus sur la droite pour remonter la route centrale de Stoumont vers l'église de Saint Hubert. Ses ordres sont rapidement donnés et transmis aux équipages des Sherman qui vont devoir donner de leur personne un peu plus et s'engager en première ligne malgré la présence soupçonnées d'armes antichars portatives. Les mortiers légers sont tombés en rade d'obus au phosphore, il va falloir donc se passer de la protection des fumigènes.
La première ligne fait la démonstration de la puissance de feu des américains : les Fallschirmjäger de Schmidt sont sérieusement malmenés (Snake eyes sur un 24FP, malgré la protection de la brume et des murs en pierre de la bâtisse, le 3MC n'est pas tenu). Le bazooka n'a pas été pourvu en munitions fumigènes malheureusement (WP6 c'est peu), mais qu'importe.
L'opportunité n'échappe pas à McCown qui donne rapidement les ordres d'assaut. Un Sherman s'approche sous les fenêtres de la maison où Schmidt et ses hommes se terrent. L'infanterie d'accompagnement couvre la manoeuvre avec des grenades fumigènes (y commencent à me saouler ces pions verts avec leur smoke exponent de 3 !). McCown dirige ses soldats avec fermeté : "By golly Medrow ! Seize the opportunity ! Go ! Go ! Go !" Medrow et sa vingtaine d'hommes piquent un sprint à la Jesse Owens et se jettent dans une maison encore enveloppée de brides de fumigènes. Une roquette de PzK rentre soudain par la fenêtre des chiottes et fait exploser le cabinet sans que les éclats de faïence ne blessent les GI's (boudiou ! Un tir à bout portant raté à cause de cette foutu brume + fumée !).
McCown pousse à son tour ses gars dans la fournaise jusqu'à la ligne de feu, rejoint par deux halftrack prudents. Les feuillus qui se dressent dans les jardins bouchent la vue de l'adversaire qui n'a pas osé se positionner à découvert. Derrière lui, les équipes de mortiers légers se repositionnent lentement pour couvrir l'assaut d'infanterie. Le Firefly vient couvrir le flanc droit de l'infanterie, comme demandé par le major.
Cooke est désigné pour emmener un peloton contourner la défense allemande par l'Ouest via le cimetière et se rabattre sur la maison du docteur Robinson pour verrouiller l'entrée du village. Il laisse derrière lui les servants du mortier léger.
Au Grand Brou, les GI's hésitent : pas assez nombreux pour affronter le nid de mitrailleuses et sans Chaney, le coeur n'y est pas. Logsdon en profite pour regrouper sa section avant de lancer l'assaut avec l'appui d'un Sherman.
Sur la gauche, le Jumbo aperçoit un Panther dans la brume (très beau film avec Gustaf Gründgens) et entreprend de reculer prudemment pour se mettre à l'abri du repli de terrain emprunté par la N33. Un obus fuse dans sa direction. Le projectile touche le haut de caisse... et ricoche (TH9 +2 LV -1 AL -1 grosse taille, et ben DR10... Bravo Pötschke). L'équipage du Sherman sue à grosses gouttes et se repositionne en contrebas, trappe ouverte pour aérer l'odeur pestilentielle qui règne dans l'habitacle depuis que le chef de char a déféqué de peur dans son treillis (ah bah oui, c'est pas Brad Pitt dans son Fury !).

En face, les hommes de Peiper ont du mal à ralentir les américains : les Fallschirmjäger sont en passe d'être bousculés et seul un peloton parvient à mettre un squad US en déroute.
Même constat au carrefour du grand Brou.

Sur la N33, les renforts accourent en nombre. Reyes est le premier à arriver aux abords du carrefour tandis que Howard et Perroni approchent à grandes enjambées. Les camions débarquent les armes lourdes et se retirent en trombe.
A bord de son M10, Murphy s'enhardit après la destruction du Tigre et se déplace jusque devant le hall d'entrée du sanatorium, d'où Boddum observe les progrès de McCown et ses hommes, tout en éloignant d'un geste de la main les mouches qui tournoient autour de  sa blessure maladroitement pansée. Pour l'instant, ses gars restent à couvert, attendant que les allemands quittent leurs positions pour avancer vers Roua.

A Bassenge, on ne chôme pas. Sharp réussit une nouvelle fois à guider les tirs de la batterie de mortiers légers : les silhouettes de véhicules semi-chenillés apparaissent au bout de la route en terre (le FlaKPzIV et un SPW) et lui servent de repère pour orienter la prochaine mission de tir.
Rowland poursuit le nettoyage du bois en face les positions de mortiers. Grear prolonge le mouvement sur sa gauche et perçoit le ronronnement d'un moteur au ralenti entre les arbres : un transport de troupes.
Madsen se sent pousser des ailes et dévale la pente tel Carrie Ingalls dans la petite maison dans la prairie. Le prochain carrefour est atteint sans croiser ni renards ni soldats allemands. "tack-tack-tack-tack !". J'ai parlé trop vite : le semi-chenillé à court d'essence les a aperçus et leur décoche une rafale d'une redoutable inefficacité.

Les avant-postes d'Edward sont au contact avec les SS. Chacun tente de profiter du couvert et retient ses tirs. Edward donne l'ordre de se replier de quelques dizaines de mètres, histoire de gagner du temps.

Pilsi analyse rapidement et froidement la situation : pour défendre Stormont, il lui reste une trentaine de Fallschirmjäger dont la moitié est en pleine déroute. Schmidt et les hommes qui gardent l'aile gauche ne donnent pas signe de vie et les véhicules blindés en soutien risquent vite de se retrouver à poil. Si le carrefour du Grand Brou peut encore être tenu grâce au soutien des mitrailleuses lourdes, une telle résistance n'aurait aucun sens si les américains parviennent à déborder la ligne de défense par l'Ouest. Déjà les premiers GI's apparaissent aux fenêtres de la maison sur sa gauche. Le regard fatigué, Pilsi se résigne à faire reculer ce qui reste de soldats autour de lui. Avant de plier bagages, Gutmann a tout juste le temps d'établir le contact radio avec le chef de la batterie de 120mm sans avoir pu obtenir la certitude que les canons étaient mis à disposition (Red Chit).
Le repli s'annonce toutefois très malaisé : un fort parti de yankees est parvenu à investir une maison de l'autre côté de la rue et à en croire l'intonation tonitruante de l'officier qui les dirigent, ils ne semblent pas vouloir y rester longtemps. A dire vrai, ils possèdent déjà une légère avance sur Pilsi et ses hommes.
Le sous-officier de la Luftwaffe voit dévaler dans son dos le second Königstiger qui contourne la ferme Dumont et part se positionner derrière une haie dans l'enfilade de la N33. Les risques d'une attaque blindée sont fortement amoindries. Sehr gut ! Le premier groupe de mitrailleurs rejoint le Panzer en longeant les maisons à l'Est de la nationale. Gutmann est le premier à quitter l'abri des murs de pierre, escorté par une poignée de Fallschirmjäger : il s'attire aussitôt les foudres des GI's qui le forcent à se jeter à terre tandis que les paras poursuivent leur course vers un nouveau couvert. Gutmann préfère s'enfuir comme un lâche (self break) plutôt que d'être rattrapé par les américains.
Busche entame à son tour son repli. Grenades fumigènes pour couvrir le mouvement, puis c'est la ruée vers le Sud. Pilsi profite de ce rideau de fumée pour s'élancer dans la rue : tirs croisés ! Les servants de la HMG sont cloués au sol mais le reste de la troupe poursuit sa course et rejoint la position du Tigre Royal.
Sur l'aile droite, les Fallschirmjäger encore en état de combattre rejoignent la maison où se sont réfugiés leurs camarades pour assurer leur protection. Les semi-chenillés prennent un peu de distance et couvrent les espaces dégagés tandis que le PzKw IV se replie pour protéger le flanc.
Avec beaucoup de sang-froid, les servants du PaK40 planqué à l'Est du carrefour du Grand Brou restent stoïques, attendant une proie éventuelle.

A Roua, Bunke a été informé du retrait de son camarade de combat. Un repli coordonné s'impose. Le second PaK40 rejoint les trous occupés par les Waffen-SS mais les servants ne peuvent le pousser plus loin. Sous la protection de Pötschke et ses 2 Panther, les hommes de Bunke quittent la ferme de la Sopette et se replient en bon ordre sur Roua. Un SPW arrive par l'Est pour embarquer le canon AA de 20mm privé de son transport à cause du bombardement US.

Face au bois de Bassenge, l'agressivité des yankees met en péril la position et pourrait leur ouvrir la route vers la N33 et le QG de Peiper. Un semi-chenillé tire à bout portant sur les GI's arrivés en lisière de bois. A ses côtés, un peloton de SS obtient des résultats contre les hommes de Lowland, puis fonce dans le tas : la mêlée qui s'ensuit coute la moitié des hommes au peloton US.
Oskar démarre son FlaKPz pour échapper aux tirs de mortiers en préparation et traversent deux haies pour trouver une position de tir favorable, flanqué par une équipe PzK. Un SPW 251/2 et son mortier de 81 le rejoint sur ses arrières. Hennecke et le second Panther reculent également de quelques dizaines de mètres.

L'action offensive sur la chapelle Sainte Anne est entrée dans sa phase active. Un SPW 251/9 ouvre la voie, canon de 75 pointé vers l'ennemi. Son arrivée fracassante est saluée par des tirs de mortiers légers : les obus tombent très près mais demeurent inoffensifs. Une Browning se joint au feu d'artifice et vise le véhicule à bout portant : le blindage tient bon et l'équipage pousse même le vice à lancer des bras d'honneur par-dessus les plaques latérales ! Il est rejoint par un peloton de SS-Panzergrenadieren qui se plaquent au sol en essayant des tirs résiduels.
Le reste de la section de Waffen-SS se déploient en ligne sur la droite du véhicule et avance en rampant. Les américains hésitent mais retiennent leur tir : ordre d'Edward. Sauf qu'un nouveau semi-chenillé allemand apparait sur la route de terre ! Ca commence à puer sérieusement ! Leurs tirs ne sont pas assez efficaces mais dévoilent malgré tout la présence d'un squad US qui est cloué au sol puis assaillis en corps-à-corps : les américains ne parviennent pas à infliger de pertes alors que la moitié des leurs tombent au combat.

Les deux derniers véhicules de la colonne de secours, un SPW 251/sMG et un 251/2 interrompent leur progression pour faire face à la menace venant du Nord, en la personne du suédois, ce bon vieux Madsen. Evidemment, le second véhicule trouve le moyen de bloquer son train avant dans les barbelés et reste comme un illustre abruti bloqué su la N33, sans ligne de tir sur le champ qu'il avait pour intention de couvrir de son feu meurtrier. La prochaine fois, c'est front de l'Est... Concernant Madsen, ce grand escogriffe s'est lancé avec un sang-glacial (un niveau au-dessus du sang-froid donc, encore un truc de ses ancêtres scandinaves) dans un duel avec le semi-chenillé immobilisé par la crise du pétrole. Ce dernier poursuit son lancer de cacahuètes inoffensives sur les GI's, mais ces derniers, excédés par le bruit, dirigent le tir de leur MG sur l'impudent, sous la direction de leur chef vénéré (TH10 +2 LV +1hindrance brush +1 petite taille +1 TEM -1 leadership, DR7... raté de peu !). Madsen étouffe un "Jävel..." et donne une petite tape amicale (?) derrière la tête du tireur.

Même déveine en face de Bassenge. Une roquette de zooka frôle le SPW 251 qui arrose les GI's à bout portant. Pas croyable d'être aussi nul ! Les tirs d'armes légères ne parviennent pas non plus à troubler les SS cachés derrière les arbres à moins de 50 mètres. Rowland finit par penser qu'il commande une bande de bigleux. Sharp fait pleuvoir les obus de 60mm mais la seule cible restante est un Panther qui ne semble même pas s'apercevoir de cette grêle d'acier.

US CVP : 0 (15)
Ge CVP : 2 (3) [346 - 236]
(https://zupimages.net/up/22/31/xs5l.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/31/xs5l.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 05 Août 2022, 15:34
TOUR 3

"Hey Medrow ! The Krauts are in the Shit's Creek without a paddle ! Let's give 'em the final KO blow, chaps !" McCown harangue son subordonné sur le point de bousculer l'aile gauche des allemands dans Stoumont. C'est tout au moins ce qu'il pense en constatant que la plupart des défenseurs se sont enfuis, prenant parfois le risque de passer sous le feu de ses hommes. Mais Medrow est plus circonspect : les paras allemands semblent au contraire s'être ressaisis et avoir réorganisé un semblant de défense à moins de 100m de là et un semi-chenillé leur bloque le chemin. Pourtant, la rue centrale est juste devant lui. Un rapide coup d'oeil autour de lui : moins de 30 hommes en tout. Certes, un Sherman et un halftrack s'apprêtent à l'accompagner, mais le rapport de forces reste fragile, d'autant qu'un corps-à-corps se poursuit sous ses yeux contre une poignée de diables verts. Tant pis pour la mauvaise humeur du Major, la vie de ses soldats avant tout.
Tir de saturation sur le véhicule blindé allemand : des dizaines de balles ricochent sur le blindage léger du transporteur de troupes sans le percer. Ses deux pelotons tirent à volonté sur les paras planqués la maison adjacente, mais ces derniers baissent la tête juste ce qu'il faut. Le Sherman avance prudemment et s'arrête entre les deux maisons occupées par les hommes de Medrow. On renforce la mêlée, l'ouragan emporte les paras allemands, McCown sera content finalement.
Cooke approche par la droite, eux aussi avec prudence. Cela ne les empêche pas d'être pris pour cible par les allemands, sans conséquence toutefois. Le char léger le rejoint mais reste hors due vue du Panzer qui traine vers l'Ouest.
Sur sa gauche, McCown n'en finit pas de gueuler. La pression est telle que les GI's semblent agir comme des automates. Un squad traverse une maison sans coup férir et s'engouffre dans une seconde, accueilli par des tirs nourris de Schmidt et son groupe : les GI's bravent le danger et tiennent bon.
Mais McCown s'impatiente. Encore un obstacle, encore du retard, encore une opportunité pour ces satanés nazis de se reprendre ! Empoignant fermement sa charge explosive, il se rue dans la première maison, hurle un truc incompréhensible au passage, pénètre dans la seconde, encaisse les tirs résiduels, puis se met à crier un "HOAAAAAAH !" de derrière les fagots, laissant les soldats présents totalement médusés. Le vieux major est comme pris de folie et en ignore les tirs qui fusent à ses oreilles velues. Après une course incroyable, le major colle sa DC contre le mur à la façon d'un touch down réalisé par Don Huston l'extraterrestre. Voyant la mort se présenter à la porte pour prélever son tribut, les Fallschirmjäger s'égaillent dans la baraque et encaissent la déflagration fulgurante de la charge explosive (un beau 2MC tenu magnifiquement par le squad et qui ne fait que pinner le pauvre Schmidt). Croyant l'affaire réglée, McCown, sans même prendre le temps de reprendre son souffle malgré son âge avancé (il décédera d'ailleurs en 1946 au Fort A.P. Hill en voulant défier des jeunes recrues au footing. Arrêt cardiaque au kilomètre 19) entraine un peloton vers l'ennemi et déclenche un corps-à-corps pas piqué des hannetons : la Furia Americana envoie les diables verts en enfer et Schmidt encore à terre se fait piétiner la gueule à coups de rangers crottées. La brèche ?

Logsdon suit les ordres du Major McCown à la lettre et investit une maison en ruines au niveau du carrefour du Grand Brou avec toute sa section. Un Sherman surgit en vrombissant sur sa gauche et prend le carrefour sous son feu. Derrière lui, Chaney se croit lui aussi sur un terrain de foot et change littéralement d'aile, emmenant son monde dans le secteur de Medrow. On se croirait chez Macy's un Black Friday !
Derrière encore, c'est Reyes qui prend le relais : les armes lourdes suivent quoi que péniblement. Howard rassemble sa section autour du Jumbo et Pettroni fait de même autour de la ferme de Abbot.

Pour Boddum, c'est le coup d'envoi pour sa propre attaque. Les GI's quittent la protection des bâtiments sur sa gauche et derrière Saint Edouard. L'objectif est de continuer à mettre la pression sur les allemands en déroute et s'emparer d'un périmètre autour du sanatorium. C'est Cook qui s'y colle, un M10 sur ses talons. Easy. Thompson descend la colline de Bassenge pour prendre sa part du gâteau.

Du côté allemand, la poisse continue à coller aux bottes cloutées des SS. Gutmann vient d'apprendre que les canons de 120 ont été assignés à un autre secteur du front (second Red Chit). Je ne parle pas des tirs d'armes légères, c'est un festival de nullité.

Face au bois de Bassenge, Lowland désespère de pouvoir relancer l'assaut. Ses hommes sont toujours choqués par la réaction allemande et il doit rester avec eux pour espérer les reprendre en main. Plus bas dans les arbres, à sa gauche, Grear fulmine contre ses hommes incapable de fumer un éléphant dans un couloir ! Il décoche une droite au porteur du zooka et s'empare de son tube. Le chargeur n'a pas attendu de s'en prendre une pour glisser un suppositoire dans le trou réalisé au bon diamètre de l'arme antichars. Epaule. Visée. Tir. En moins de 3 secondes, le sous-officier a propulsé la roquette hors du tube. Le projectile frappe le haut de la structure du véhicule blindé. L'équipage parvient à s'extraire du semi-chenillé et s'enfuit sous les tirs ennemis, protégés par la carcasse de leur véhicule. Grear crache à terre "Go to hell !". D'un bond, il quitte le couvert des bois et sous le regard interloqué de ses hommes, se jette à la poursuite de l'équipage allemand : au détour de l'épave, Grear pointe son PA vers un soldat en fuite, le met en joue, et se prend une balle de Lüger entre les deux yeux. RIP (CC à 1/1, DR6 pour le pauvre, DR4 pour les SS). Les GI's quant à eux fonce sur leur droite pour renforcer la mêlée déjà engagée : le prompt renfort permet de neutraliser les Waffen-SS mais pas de sauver les soldats américains entrepris auparavant.
Pendant ce temps là, Sharp continue de faire pleuvoir ses noyaux de cerises sur le Panther tandis que les mortiers de 81 s'acharnent contre cette cible qui parait indestructible. Qu'à cela ne tienne, il faut faire marcher le complexe militaro-industriel, alors balançons les munitions.

Et Madsen me direz-vous ? Que devient notre viking de service ? Avec un deuxième véhicule blindé apparu sur sa gauche, il en perdrait presque son flegme. Presque. Il envoie nonchalamment son équipe bazooka traiter l'intrus (en rampant quand même, histoire de ne pas être vus) et poursuit son duel avec le premier SPW, avec les mêmes résultats que précédemment, à savoir de jolies étincelles sur le blindage à chaque impact de balles. Le problème, c'est que Madsen est désormais trop absorbé dans son jeu stérile et semble avoir oublié que son pote Edward ("c'est pas mon pote...") commence à avoir chaud aux miches.
Le mortier de la section a beau avoir une cadence de tir digne d'un lapin reproducteur, les GI's d'Edward sont en effet en train de se faire tailler des boutonnières à la baïonnettes par les SS goguenards et sadiques comme il se doit. En attendant impuissant la punition, on serre les rangs et les fesses par la même occasion, et on rêve d'entendre le clairon du 7ème de cavalerie pendant que le canon de 75 allemand ajuste ses tirs en face.

Un nuage de brume remonte de l'Amblève tandis que les combats continuent de faire rage sur Stoumont.

En quelques minutes, la situation est devenue très critique pour les défenseurs du village ardennais. L'aile gauche est en passe de totalement s'effondrer et c'est une véritable marée d'uniformes américains qui s'apprêtent à se déverser dans la rue principale, risquant de prendre de vitesse les survivants qui tentent d'établir une ligne de résistance autour de la N33. Le repli se transforme en sauve-qui-peut et Pilsi est dans les premiers à courir vers l'église Saint Hubert, dernier rempart contre la fulgurante attaque des yankees.
Pour rajouter au caractère désespéré de ce combat, le second Königstiger ne parvient pas à redémarrer : réservoir vide. L'équipage abandonne le Panzer lourd en empotant une LmG et en le sabotant (CA M'ENERVE !!!! Ils m'ont couté une blinde en CPP et n'auront rien fait dans l'ensemble à part les épouvantails à Sherman !)
Sur l'aile gauche, c'est la même catastrophe : un semi-chenillé est transformé en brasier par une roquette de PzK tout juste capturé (très beau DR3 au TH à 2 hexes +2 captured weapon +1 LV +1 HA +1 petite taille). Le dernier peloton encore complet se fait sérieusement étrillé par les GI's en tentant de fuir de maison en maison (que faire face à un 34 FP ! en FG avec un leader 10-2 dans chaque hex.... 3MC). Un autre SPW s'embourbe sur le bas-côté de la route en voulant quitter la zone. Quant au PzKW IV, sa lenteur ne lui permet pas de se mettre à l'abri et il stoppe péniblement à la sortie Ouest de Stoumont en espérant que ses poursuivants s'arrêteront pour refaire leurs lacets.
"Das ist eine Katastrophe..."

A Roua, Bunke s'organise pour assurer le retrait de quelques trainards et des servants des PaK40, tous deux obligés d'être laissés sur le terrain. La défense s'arcboute sur la ferme Dumont. Pötschke se retire également avec ses deux Panther survivants : l'un couvre les SS autour de la ferme, le second se précipite vers Stoumont, suivi 300m derrière par le canon AA de 20mm tracté par un SPW.

A Bassenge, Hennecke, toujours sous le feu des mortiers US, ordonne le retrait vers le Sud. Oskar assure la protection de la manoeuvre et ce, de très belle manière : son quadruple crache la mort vers un peloton de GI's en lisière de bois (DR3 +1 LV +1TEM -1 AL, k/4 et une RoF conservée, quoi que réduite de 1 comme le précisait précédemment un homme avisé). Une deuxième rafale (appelée en allemand "Kiss Kool Effekt") neutralise les survivants (2MC raté, bien fait !). Les Panther reste sur place, dernier rempart contre les américains.

Plus à l'Est, les petits gars de Madsen se débrouillent comme des chefs : les étriers de freins du SPW 251 sMG virent au rouge en s'apercevant que des petits bonzommes verts se tapissent derrière les arbres à moins de 100m devant lui (oui, j'avoue avoir été un peu étourdi et l'avoir stupidement laissé Motion en fin de Move : du coup, j'arrive comme un Fangio alors que les GI's ont avancé en adv à deux hexes pour former un comité d'accueil avec bazooka tube chargé... et bien sûr, 1er MP pour s'arrêter, tir, DR3 et prend ça dans la poire) et que ces gens ont de mauvaises intentions. Une roquette fuse de derrière les troncs, pénètre par l'avant du véhicule et le fait exploser comme une pastèque trop mûre.
Madsen n'a plus devant lui qu'un semi-chenillé en panne sèche et un autre armé d'un mortier de 81. Ses yeux bleu acier en brillent d'avance.

Reiter et sa section de SS-Panzergrenadieren sont les seuls à connaitre quelques succès : un SPW et un peloton de fantassins échappent de peu à la fessée, bazooka et tirs d'armes légères (DR de TH10 +1 LV +1petite taille +2 moving à 1 hex ! Rhooooo les boudins ! Puis tir à 10FP, 2MC réussi mais pinned). Le 75 ne trouve toujours pas sa cible mais l'infanterie SS chargent les GI's, avec plus ou moins de succès mais suffisamment pour éliminer les servants du mortier léger en CC et scotcher le peloton de droite au sol. Edward vient de perdre le tiers de sa section et se trouve dos à la chapelle. Il entame un "notre père" en tremblant comme une fillette face à un gladiateur tout nu...

US CVP : 27 (42) [PzKw VI- 658 - 468 - 237 - 8-1 - 3x SPW251]
Ge CVP : 7 (9) [667 - 666 - 546 - 8-0 Grear]
(https://zupimages.net/up/22/31/rpl9.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/31/rpl9.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 08 Août 2022, 15:02
TOUR 4

McCown jubile. Le cigare entre ses dents n'est plus qu'un lambeau de feuilles cramoisies. Ses jambes ont 20 vingt et le portent à la tête de l'attaque. Des paras allemands en déroute s'engouffrent dans une maison : McCown conduit ses hommes silencieusement dans le jardin et interdit la porte de derrière, tandis que le reste de la section déboule par la rue centrale. Les allemands lèvent les mains sans résister. L'église de Saint Hubert est en vue.
Medrow et Chaney sont partis sur la droite avec pas moins de 3 chars pour s'occuper du Panzer restant. Ce dernier ne se laisse toutefois pas surprendre : les Sherman sont trop courts pour arriver en portée de tir, et seul Medrow et un squad parviennent à atteindre une haie à quelques dizaines de mètres du char qui fait feu de toutes ses armes. La MG de caisse casse, mais un obus de 75 file vers sa cible, sectionne Medrow en deux (1KIA, random sur le pauvre sous-off) et provoque une série de crises cardiaques (le LLMC donne DR12...).
Logsdon rassemble les trainards à l'arrière.
Pettroni, Howard et Reyes ont quant à eux obliqué en direction du hameau de Roua, vers lequel les soldats de Boddum se rendent également sous la protection des 2 M10.

Face à Bassenge, Rowland regroupe ses maigres forces dans les bois et tente de poursuivre vers le Sud, vers le PC de Peiper.
Madsen semble lui aussi vouloir saisir cette occasion et brave le feu des semi-chenillés à découvert pour foncer vers cet objectif.
Il en oublie clairement Edward dont les homme restants cherchent le couvert des bois pour échapper aux SS qui maraudent à proximité et font le coup de feu sur chaque silhouette qui se dessine entre les sapins. Le dernier carré se forme derrière les murs épais de la chapelle.

 Les allemands opposent la résistance qu'ils peuvent. L'église de Saint Hubert est devenue un véritable fortin sous l'impulsion de Pilsi qui repousse la première tentative d'assaut des GI's. McCown parvient cependant à s'infiltrer sur l'aile gauche allemande.
Le PzKwIV a lui aussi décidé de se battre jusqu'à la mort : le canon tire obus sur obus, mais les yankees sont désormais aux aguets et la présence de Chaney galvanise les troupes. Ce dernier est d'ailleurs enhardi par le choix du char allemand et compte bien se le faire (HoB, BH + heroic !. la gueule du leadership DRM !). En retour, le lance-flammes lâche sa dernière dose de carburant, sans succès. Le tuyau de poêle a plus de succès et détruit le Panzer.
Roua, même s'il pourrait encore être défendable, est abandonné : les moyens encore disponibles seront plus utiles une fois repositionnés sur la N33. D'autant que les GI's accourent de partout.

Madsen fait lui aussi face à une défense de la dernière chance : à quelques mètres du SPW 251 immobilisé, lui et ses hommes se prennent plusieurs rafales de MG et Madsen, pour la première fois de la bataille, se jette à terre en se pressant les mains sur ses oreilles. Serait-ce le Ragnarök ? En tout cas, l'équipe zooka détruit l'impudent d'une roquette bien placée.
Oskar se met en route pour rejoindre les défenseurs du PC du Kommandeur mais s'enlise comme un niais. Henneke assure les arrières.

Reiter lance un premier assaut sur la chapelle. Un semi-chenillé échappe à une roquette de bazooka. Un peloton de SS-Panzergrenadieren parvient à investir la chapelle et prendre Edward et une partie de ses GI's en corps-à-corps.

US CVP : 15 (57) [PzKw IV- SPW251 - 447 prisonniers]
Ge CVP : 4 (13) [666 - 8-1 Medrow]
(https://zupimages.net/up/22/32/hpvu.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/32/hpvu.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 08 Août 2022, 16:22
TOUR 5

Stoumont est clairement en passe de tomber. La résistance de Pilsi et de la quarantaine d'hommes encore capables de tenir une arme semble dérisoire et futile. McCown n'est cependant pas un soldat d'opérette et il ne sous-estime pas la menace d'un semi-chenillé lance-flammes embusqué au pied de l'église, prêt à cramer tout GI's trop téméraire. "Be patient dude. Let the Sherman handle it, followed by the coup de grace from close range."
Les chars accourent par l'Ouest. Des halftrack émergent des rues étroites du village. Les hommes se regroupent à l'abri des tirs ennemis dans le deuxième rang des maisons.
Howard investit doucement Roua et les M10 apparaissent sur la route de Monthueux.
Les soldats de Madsen et de Rowland sont parvenus à moins de 100m du QG ennemi sans opposition apparemment. La route nationale 33 est coupée.
Sharp tente de rattraper les allemands en fuite avec ses mortiers de 60 tandis que les mortiers de 81 font pleuvoir les obus sur les fuyards en ligne de vue.
Les défenseurs de la chapelle Saint Anne semblent quant à eux en mauvaise posture mais vendent chèrement leur peau : un semi-chenillé est détruit par une roquette de bazooka. En se regroupant dans la chapelle, les GI's prennent le dessus sur les SS coincés dans la bâtisse.

Le salut dans la fuite. Pilsi note le léger recul des GI's de McCown et autorise immédiatement le repli de ses hommes. Sans même démonter les armes, Busche emporte les servants de deux MG vers un Opel Blitz stationné derrière la maison de Robinson : le moteur tourne déjà et le véhicule emporte sa cargaison aussi loin qu'il le peut avant l'arrivée des chars ennemis. Les Fallschirmjäger planqués dans des trous d'hommes de l'autre côté de la baraque sont moins chanceux et laissent la moitié d'entre eux partir en déroute sous les tirs précis du malade mental -4 (Chaney).
Un semi-chenillé échappe à la punition ultime sous les projectiles d'un char léger et d'un halftrack pourtant parvenu à le rattraper au Sud de Stoumont, La chance sourit moins au SPW 251/16 : à peine son moteur lancé qu'une grêle de balles s'abat sur son blindage, forçant l'équipage à se réfugier sur le sol du véhicule.
Gutmann s'éloigne de la zone de combat, suivi de Pilsi qui assure l'arrière-garde à partir de la maison Wilkin avec un ultime peloton de SS. Pötschke approche lentement à travers champs avec ses deux Panther pour contrer les chars américains.

Au centre, on tente d'endiguer la marée, faisant feu de tout bois. Les véhicules constituent dans ce secteur la majorité des moyens de défenseurs.

Quant à l'Est, autour de la chapelle Sainte Anne, c'est la déconvenue. La Sainte a pris partie pour le camp du bien et Reiter ne peut que rompre le combat, d'autant que le SPW 251/9 vient d'enrayer son canon...

US CVP : 5 (62) [SPW251 sans équipage - 658]
Ge CVP : 0 (13)
(https://zupimages.net/up/22/32/lz8r.png) (https://zupimages.net/viewer.php?id=22/32/lz8r.png)
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 08 Août 2022, 18:20
McCown maintient une pression de fou sur le semi-chenillé lance-flammes (à nouveau stun...) alors que le Sherman qui l'a pris pour cible rate encore une fois son tir. Une équipe antichars s'approche tranquillement à côté du véhicule devenu inoffensif et le fait exploser à bout portant, ne donnant aucune chance à l'équipage recroquevillé dans leur cercueil.
Au centre, les obus de 60mm fauchent un HS de Panzergrenadieren, tandis que Rowland s'offre un tir au pigeon sur une équipe Panzerschrek (DR2 à 19FP flat).
Le QG de Peiper est investit et les allemands n'ont pas de moyens de le reprendre.
Même chose à Sainte Anne : contre toute attente, le boutonneux Edward parvient à tenir la position et les SS se replient la queue entre les jambes, avec un véhicule détruit et l'autre qui perd l'usage de son canon.

 :us:

Peiper s'est enfui, Stoumont et Roua sont investis, la chapelle Sainte Anne ferme la N33 aux allemands, les pertes sont catastrophiques, un autre Panther tombe en panne d'essence, et les renforts possibles ne permettront même pas de monter une contre-attaque locale (25 CPP - DR pour le prochain Date contre 75 pour les yankees). C'en est fini de l'aventure du Kampfgruppe Peiper qui se replie piteusement vers La Gleize pour poursuivre un combat sans issue. Für Erhe.
Les allemands jettent l'éponge à l'avant-dernier Date qui fut une véritable déculottée pour les défenseurs.

Et le pire qui pouvait arriver arriva. Les américains contrôlent désormais 42 LVP de plus, soit un cumul de 103 LVP. En admettant même que les allemands puissent reprendre le QG et la chapelle, cela laisse encore 37 LVP aux mains des US, et la victoire. Les chances même de reprendre la chapelle sont importantes mais cela obligerait à négliger un axe d'attaque vers Stoumont pour reprendre assez de points. D'autant que les effectifs ont considérablement fondus depuis le début de la bataille : il reste moins de 100 combattants aux allemands, 3 Panther et quelques véhicules semi-blindés. Comparés aux moyens à disposition des américains, cela relève tout simplement du suicide que de vouloir poursuivre la bataille.

Fin de ma énième CG KGP.
J'espère en tout cas que cela vous aura bien diverti pendant ces quelques semaines d'été  8)
Je ne peux que recommander cette CG sans aucune réserve. Elle peut être brève parfois, mais l'équilibre est tellement bien rendu que la plupart du temps les deux camps prendront beaucoup de plaisir a jouer. Pas de particularité si ce n'est la brume et le terrain mou, donc pas d'excuses pour ne pas se laisser tenter.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: L'éléphant le 08 Août 2022, 18:54
Un beau roman d'été. Bravo pour ce travail considérable et captivant.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hardrada le 08 Août 2022, 18:56
Merci Clément pour la cure de jeunesse - joué il y a si longtemps à Tours, nostalgie...

Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Uphir le 08 Août 2022, 21:19
Tes récits sont une bénédictions ; il me donne toujours l'envie de jouer ! J'espère qu'un jour nous aurons l'occasion de nous croiser pour pousser quelques pions et écrire un "beau" récit de guerre. Merci à toi de nous transmettre ta passion.
Titre: Re : KGP - Stoumont
Posté par: Hill621 le 09 Août 2022, 17:47
C'est un véritable plaisir les gars, sachant qu'en plus il est partagé par les mêmes passionnés ;-)