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Discussions et questions-réponses concernant ASL => AAR - Parties d'ASL commentées => Discussion démarrée par: Garbad le 14 Avril 2010, 19:03

Titre: Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 14 Avril 2010, 19:03
Je commence l'AAR de cette longue mais passionnante campagne jouée de septembre 2007 à décembre 2009 entre Yorus (Américain) et moi-même (Allemand). Pas de capture d'écran pour illustrer les premières dates mais après ça viendra.
Bonne lecture (bon courage aussi mon style n'est pas au point).

19 décembre 1944 après midi près de la Gleize.

La campagne Ardennaise est calme et noyée dans un froid brouillard en cette après midi du 19 décembre. Les Allemands ont été renseignés et se sont organisés tant bien que mal pour repousser l’attaque imminente des alliés. Rien ne laisse deviner leurs intentions (HIP pour tout l’OB initial). Les emplacements repérés par les Américains en arrière de la rivière n’ont pas livrés leurs secrets (renforts Allemands en cloacking à plus de 8 hex de la limite de leur zone de déploiement). Coté Allemand, l’attente est longue pour les troupes concentrés près du pont complètement au sud (à gauche sur la carte) de la ligne de front, tandis que l’équipage du tigre en panne depuis le matin près du gué est à l’affut des premiers fantassins.
L’avance Américaine, prudente, ne rencontre aucun obstacle jusqu’aux abords de la rivière. Les premiers coups de feu déchirent le brouillard : une équipe SS isolée a perdu son sang froid et ouvert le feu avant de tourner les talons et de se précipiter dans la ligne de tir d’une MMG. Complètement paniqués le petit groupe d’homme reflux vers son emplacement d’origine, mais le bois est maintenant envahit d’Américains. C’est la captivité qui les attend. Le canon du Tigre tonne. Celui-ci cherche désespérément une proie facile, mais il ne parvient qu’à déclencher une pluie d’obus de mortier de 60 qui l’encadre sans l’atteindre. Les Américains sont de plus en plus proches. Un coup sourd suivi d’une violente explosion marque la fin du Panzer VI. Une roquette de bazooka a rebondi sur le goudron de la route et atteint la caisse du Tigre par son point le plus faible (anecdote véridique) (CH dans la caisse de flanc TK 32 AF "8"). La tourelle est comme soulevée par l’explosion et le char s’embrase aussitôt sans laisser la moindre chance à l’équipage. Le tireur intrépide est pris à parti par une LMG mais parvient à rejoindre l’abri du bois. La disparition du fauve blindé ouvre la voie du gué aux alliés mais un champ de mine barre leur progression. Malgré son succès initial, l’avance de la compagnie est stoppée en fin d’AM. Les éléments se regroupent dans l’attente de la nuit et de moyens plus conséquents.
Du coté ouest, l’avance vers les ponts a démarré plus tard, menée par 5 sherman qui s’infiltrent avec hésitation dans les lisières au sud de la rivière, aucun passage adapté à leur envergure n’existant sur ce coté. Une équipe de fantassin s’élance vers le pont de bois au centre, mais elle est arrêtée par un nouveau champ de mine, dont elle ressortira sans perte mais sans atteindre son objectif. Des bruits de chenilles sur le mouvement de terrain au nord signalent la présence menaçante d’un panther, et les éléments avancés Américains distinguent un half track lancé sur la route qui file se perdre dans la brume en échappant aux tirs de bazooka. Le haut commandement Américain peu rassuré sans doute par le manque d’informations précises sur le dispositif Allemand (qui est resté HIP) et craignant un piège décide de ramener ses troupes en arrière. Cette fin prématurée (dr 1 au 1° jet fin T6 US) de l’offensive ne permet aucun gain significatif aux alliés (0 LVP) mais la destruction du tigre (10 CVP) et la capture d’un HS (2CVP) leur permet d’emporter le scénario.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Psywarrior le 14 Avril 2010, 20:23
Malgré un style soit-disant pas au point, je trouve cet AAR assez inétessant. Vivement la suite. J'habite la région et donc je suis particulièrement intéressé.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 15 Avril 2010, 23:21
19 décembre, la Gleize, 22h00.

Les Allemands mettent à profit le retrait allié pour amener des renforts dans le triangle formé par les rivières au sud de la Gleize. Ceux-ci sont composés de 2 sections de para (6 squad 4-4-7) d’un peloton de 2 Panther et d’un peloton de 2 PzIV. Les troupes se déploient discrètement le long des cours d’eau, avec l’ordre de défendre leurs positions pour ne pas laisser les Américains isoler une partie du dispositif. Le point fort est le hameau de « marechal’s mill » et le pont voisin que les Américains seront obligés d’attaquer avec une bonne partie de leurs forces ce qui les affaiblira sur les autres axes. Coté allié, les renforts sont plus faibles estimés à 1 ou 2 sections d’infanterie  (soit 3 à 6 squad) car la zone d’entrée des renforts toujours limitée à l’angle sud est de la zone de combat (en bas à gauche de la carte) est très défavorable au mouvement des blindées (1 ligne continue de bois à franchir pour aller vers la Gleize). La nuit est maintenant tombée et les troupes du Reich agonisant attendent l’ennemi de pied ferme. Celui-ci progresse avec prudence en mettant à profit l’obscurité pour gagner du terrain sans se faire repérer.
Le commandement Allemand est surpris par une manœuvre de flanc. Une section d’infanterie s’infiltre vers le nord, atteint Borgoumont puis suit la route en direction de la Gleize sans rencontrer d’opposition (en prenant les 4 premiers VP alliés au passage).
Dans le triangle principal, les troupes Américaines franchissent le premier cours d’eau puis avancent prudemment vers l’ouest. Leur manœuvre est enfin (3° tour) détectée par l’un des halftrack (spw 251) laissé en éclaireur (c’est le terme juste). Celui-ci tire une fusée éclairante qui lance le signal du début de l’affrontement. Il est immédiatement détruit par un bazooka et prend feu. Cet incendie illumine une bonne partie de la zone de progression allié ce qui met fin aux mouvements dans ce secteur. L’axe d’effort Américain se réoriente vers le sud et « Marechal’s mill ». Un autre SPW est immobilisé par un tir de mortier puis détruit par un bazooka. Un Panther placé à proximité reçoit l’ordre de décrocher. Il est inutile car aucun Sherman n’est signalé de ce coté de la rivière, et sa position est dangereusement exposée aux manieurs de bazooka (la lutte char contre bazooka de nuit est très inégale). Un groupe de para est délogé de sa position dans une baraque par un nouveau coup de bazooka (CH, 3 MC et le squad devient conscrit). Mais les éléments Allemands commencent à manœuvrer (2 leader cours de groupe en groupe pour les sortir de leur léthargie). Leur infanterie se dirige elle aussi vers Marechal’s mill dont les abords sont maintenant constamment sous les lueurs des fusées éclairantes, alors qu’un Panther se place sur la ligne de crête prêt à faire feu sur ce qu’il verra dans la zone illuminée. 5 Sherman restés jusque là prudemment loin des combats franchissent à leur tour la rivière en tentant de rester sous la protection de l’obscurité. Mais le caporal Sissi (leader 7-0) sans doute alerté par le bruit des moteurs, lance une fusée qui vient dévoiler la manœuvre. Le Panther ajuste le char de tête et son obus de 75LL déchire la tourelle. Une nouvelle épave jalonne le champ de bataille.
Les Américains rompent de nouveau le combat, se replient à l’est de la rivière mais conservent des positions dans les bois tout proches de Marechal’s mill. Les Allemands ont atteint leur objectif sur ce coté. Sur l’axe Borgoumont – la Gleize, les alliés se sont arrêtés à quelques mètres du point où la route franchi la rivière et d’un objective hex Allemand. Celui-ci devrait être précieux pour la matinée du 20 décembre, car c’est sur cet axe que les éléments blindées US vont sûrement déboucher. Nouveau gain du scénario pour le joueur Américain mais les forces Allemandes, encore intactes, ont su conserver l’intégrité de leur future zone de déploiement. La matinée du 20 décembre devrait voir les premiers gros accrochages avec l’afflux de renforts de part et d’autre et l’élongation de la ligne de contact.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: barns le 15 Avril 2010, 23:38
c'est bien, j'adore ce module.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Hill621 le 16 Avril 2010, 02:13
Vive les HASL ! :sautgroupe:
Les coups d'arrêt donnés successivement aux attaques US montrent bien qu'il est inutile de gaspiller les forces en présence : ce genre d'attitude ne prévaudrait pas sur un scénario. Voilà pourquoi les CG me semblent plus agréables à jouer et gérer qu'un scénario où la fin justifie les moyens, quels qu'ils soient.
Un scénario, c'est rigolo ; une module historique, ça fout la trique (ça rime, et ça amène de l'eau au moulin de T. 8))
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: leader9-1 le 16 Avril 2010, 09:05
J'aime beaucoup cet AAR qu'on lit avec plaisir.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: yorus le 16 Avril 2010, 16:41
Beuh euheuh...moi ça me rappelle des Shermanns qui brulent.....qui brulent........ :aufeu:
Et le souvenir qu'il ne m'a manqué que 5 minutes pour arriver à franchir le pont ce qui aurait été une excellente chose pour les journées suivantes.......mais je ne vais pas déflorer l'AAR de Garbad......
 ;-)
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 16 Avril 2010, 17:32
La zone des combat va s'élargir, et j'ai découpé mon AAR en plusieurs tranche, tout d'abord une étude tactique de la journée, puis un compte rendu des combats par secteur.

20 décembre 1944, La Gleize, 07h00.

Situation générale en début de matinée.

Les 2 ennemis mettent à profit la fin de la nuit pour regrouper leurs forces et amener quelques renforts à proximité de la zone de contact. Celle-ci s’est étendue, mais elle ne présente pas une ligne continue. On distingue 3 secteurs: au sud (à gauche sur la carte) les Allemands  maintiennent leur ligne de défense à hauteur du premier cours d’eau avec le hameau de « marechal’s mill » comme point de fixation. De l’autre coté, le long de la route venant de Bourgoumont, les Allemands s’attendent à la venue de chars et tentent de construire un roadblock en FF31 (point de passage obligé sur la rivière) mais cela s’avère impossible (placement de roadblock interdit sur un hex de front line). Ils mettent en place un fin rideau d’infanterie  de mines et de leurres pour ralentir la progression US (cercle rose sur la carte), et disposent le gros de leur force en point d’appuis autour des principales habitations (cercles rouges sur la carte) (principalement les renforts [2 panther, 3 squad SS, 2MMG et 2 HMG] obligés de se placer en réserve [cloaking] à 8 hex des zones de set up US). Au centre le rideau défensif est constitué principalement de Panther sous la protection de quelques éléments SS. Ils ont pour mission d’interdire à tout prix le franchissement de la rivière vers la Gleize. Ce dispositif très étiré semble bien fragile au commandement Allemand. Il le fait renforcer par des mines, de nombreux leurres et quelques foxholes car il craint aussi la présence d’artillerie.
Un brouillard extrêmement dense noie le paysage (extremely heavy mist qui est une LOS hindrance).
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: barns le 16 Avril 2010, 17:48
yeah ! c'est du bon coco .
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Hill621 le 16 Avril 2010, 20:53
A mon avis, c'est ce n'est que mon avis, ton dispositif de défense est fragilisé en son centre.
La défense en avant de La Gleize à droite peut être aisément fixée, et permettre ainsi, sans activer les grosses réserves SS, d'infiltrer et déborder le centre. Ce dernier est proprement "en l'air" : peu d'éléments de terrain pour s'accrocher, des lignes de retraite plutôt découvertes (si l'infanterie casse, je lui souhaite bon courage pour rejoindre les bois/bâtiments les plus proches), et le brouillard, s'il est l'allié de la défense en principe, peut s'avérer néfaste dans le cas d'une opération d'infiltration à partir des Villas (en cx, une section peut atteindre la ligne d'arbres qui bordent le ruisseau en 1 mouvement...). Or, si le centre cède, le moulin Maréchal est en danger, et devra être abandonné sans combats.
Personnellement, j'aurais reculé ma ligne de défense de 200-250 mètres vers le ruisseau, s'appuyer sur cet obstacle naturel, en protéger et fortifier les points de passage (5), et laisser quelques éléments retardateurs sur le moulin qui, de toute façon, a déjà bien résisté et privé le yankee de VP précieux.
Même si les Panthers peuvent se retirer rapidement, le mouvement de repli en urgence n'est pas franchement conseillé avec la possibilité de se retrouver avec des shermans venant de deux directions : bien établis de l'autre côté du ruisseau, ils auraient une meilleure chance de repousser les amis sur un seul front et d'embusquer ceux qui auraient la vanité de passer le ruisseau...

Disposes-tu d'éléments de réserve (mais pas placés en "réserve") derrière ton dispositif central ?
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Guillaume le 16 Avril 2010, 22:30
Je confirme, contrairement aux apparences, que le brouillard n'est pas franchement l'allié de la défense.
La défense, habituellement, se base sur une bonne efficacité du tir (champ dégagé et puissance); ce qui est l'un des ses principaux avantages sur l'attaque. Or, le brouillard limité les champs de tirs (à 6hexes max si aucun obstacle) et amenuise la puissance du tir (DRMs systématiques).
La défense peut donc faire jouer à plein sa suprématie numérique, car ses mouvements sont moins vulnérables aux tirs défensifs. Les mines et le sniper restent encore les amis les plus fiables de la défense en campagne.

Guillaume
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: barns le 16 Avril 2010, 22:50
surtout contre des américains en surnombre  il délivre radicalement du 18FP sans problème, même à +3 ou +4  çà pique les yeux.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 17 Avril 2010, 00:29
Pour répondre à hill 621: la ligne de défense au centre est principalement constituée de Panther, d'infanterie (très peu) et de pas mal de dummies. Il n'y a pratiquement pas de réserve. La rivière est effectivement la bonne ligne de défense mais je suis partie du principe que pour l'Américain, la prise de Marechal's mill est impérative au cours de ce CG date (nous verrons plus loin pourquoi), et que de l'autre coté (axe Bourgoumont-la Gleize), la prise du point de passage de la route sur la rivière était déterminante pour la suite. L'Américain ne pouvant être partout, je me suis dit qu'il n'attaquerait pas en force au centre, alors, ne voulant pas lui laisser du terrain gratuitement et pour l'obliger à mobiliser une partie de ces troupes en couverture de son attaque principale sur Marechal's mill, je me suis établi en avant, le long de la ligne de crête.  Je compte sur mes Panther et mon infanterie à droite (qui est en retrait de la ligne de contact) pour se redéployer au besoin, mais il y a effectivement un trou entre le centre et l'axe Bourgoumont la Gleize...

Pourquoi la prise de Marechal's mill est elle urgente: ce n'est peut être pas très historique mais les conditions de victoire de la campagne sont une accumulation de VP, avec une particularité: le total des VP acquis avant le début d'un CG s'additionnent avec ceux détenus en fin de CG, etc. Un exemple: 19 décembre PM conquête de 4 VP score total 4 VP, 19 décembre N, conquête de 2 VP supplémentaire score: 6 VP (les 4 pris le 19 PM, plus les 2 de la nuit) + les 4 VP déjà accumulées score total 10, 20 décembre PM conquête de 0 VP néanmoins l'américain voit son total passer à 16 VP (les 10 accumulés en fin de nuit plus les 6 qu'il possède toujours), etc.
Sachant de plus que lors des date où il n'y a pas de combat (et il y en a obligatoirement car chaque camp à un nombre limité d'offensive chit), ce total ne s'incrémente pas et reste identique, on constate que les VP pris en début de campagne sont vitaux.

Et Marechall's mill en compte 5 (3 pour la ferme et 2 pour le pont) alors qu'au centre il n'y en a aucun. Le total des VP disponibles sur la carte est de 24 et il faut en accumuler 164, je laisse faire les matheux mais le Ricain ne peux pas se permettre de passer à coté, sauf à jouer l'autre condition de victoire à savoir tenir tous les hex donnant des VP en fin de campagne A ce stade de la partie, je pense que mon adversaire en est encore à tenter de jouer la victoire par accumulation de VP...
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: yorus le 17 Avril 2010, 22:02
De mémoire, mon problème à ce stade de la partie était :
--> effectivement de capturer Marechals' mill avec un OB qui n'était pas beaucoup plus étoffé que celui du SS......Je ne suis même pas convaincu que j'avais quinze squads pour tout couvrir......appuyé par 10 Shermanns ( je crois...) mais face à des panzers qui fumaient mes boites de conserves trop facilement,
--> arriver à se faire joindre les deux zones de déploiement ( je n'avais pas bien percuté au début de la campagne le système des objectives hexs.....)

....les hindrances du brouillard plus le tem des batiments de marechals'mill...dur dur même avec des gros FG.... :-@
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 18 Avril 2010, 18:39
20 décembre 1944, la Geize, secteur de  MARECHAL’S MILL

Les reconnaissances US ont révélé la présence d’un groupe ennemi dans une maison qui leur paraissait vide, mais elles n’ont pas trouvé les mines qui pourtant attendent leur heure à proximité. La puissance de feu US parvient à trouer l’épais brouillard, et le groupe détecté est rapidement contraint à la reddition (conscrit disrupt suite à un 1° DR 2 du kill stack). Un premier groupe US investit le hameau mais se retrouve bloqué dans un champ de mine (première péripétie : heat of battle sur le 2 MC de l’attaque initiale, qui met en confiance le squad et son nouveau héros - ben oui encore un DR 2 sur le moral check puis pour le DR du HOB – qui décident d’en sortir en APh mais le héro termine là sa courte existence tandis que le squad reste coincé dans les mines le moral au plus bas). Cette succession de DR 2 excite le sniper Allemand qui s’acharne sur un stack du coté de Bourgoumont, créant quelques sueurs froides au staff Ricain mais au final sans conséquence dramatique (1 HS pin et 1 HS broke). Les maisons de « Marechal’s mill » sont malgré tout rapidement investit, alors qu’une section US arrivée en renfort vient se positionner dans les lisières à proximité du pont. L’épaisseur du brouillard entrave la puissance de feu Américaine, et la nature très découpée du terrain avec de nombreuses haies empêchent un réglage efficace d’une batterie de mortier de 80 mm dont ils auraient le plus grand besoin pour déloger les Allemands qui maintiennent leurs positions sans difficulté. Pourtant après plus d’une heure d’affrontement, le brouillard se lève quelque peu et la défense Allemande doit reculer sous la pression US. Un groupe installé à couvert sur les berges de la rivière et chargé de défendre les accès sud du pont est violemment pris à parti, subit des pertes en tentant de se mettre à l’abri et finit par abandonner sa position. Sur l’autre berge, quelques obus de réglage forcent les défenseurs à se disperser pour ne pas être surpris à découvert par l’artillerie. Les abords du pont ne sont plus défendus que par un groupe d’infanterie, mais celui-ci suffit pour bloquer in extremis la progression des éléments de pointe qui ne parviennent pas à s’emparer du pont (squad pin en Final Fire).
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 19 Avril 2010, 17:53
20 décembre 1944, la Gleize, 07h30

AXE BOURGOUMONT – LA GLEIZE

Dans le même temps sur l’autre coté du champ de bataille, la progression des Américains est bloquée à hauteur du culvert qui est le point de passage obligé pour les véhicules sur l’axe Bourgoumont - La Gleize. Deux Pz IV menaçant barrent la route à ce niveau. Ils sont lentement repoussés par la présence d’un Sherman commandé par Stonewalle (armor leader 10-2). Les panzers reculent lentement en usant de tous leurs moyens fumigènes. L’infanterie située dans le bois au sud de la route décroche elle aussi lentement vers la Gleize et laisse les premiers éléments Américains franchir la rivière et s’emparer d’un foxhole qui leur donne une bonne base de départ (srategic location) pour reprendre l’offensive dans l’après midi.



Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 19 Avril 2010, 17:55
2 décembre 1944, la Gleize 07h30

SECTEUR CENTRE
Au centre, la progression de l’infanterie US est stoppée net à hauteur de la carcasse du Tigre par la résistance héroïque d’une équipe antichar (HS avec Pzk HIP) et la contre attaque d’un groupe SS. Les Allemands sortent avec précautions de leurs positions, mais le manque de carburant rend prudent le commandement qui refuse de lancer les Panthers dans l’aventure. Un Sherman isolé signalée à proximité de « Marechal’s mill » est pourtant détruit par une contre attaque coordonnées d’un Panther et de l’équipe antichar déjà remarquée par sa résistance héroïque en corps à corps. Ce beau résultat est contre balancé par l’enraiement du canon du char, et le recul forcé de l’équipe antichar sous les coups d’un Sherman. Pendant ce temps, un Panther, menacé par un bazooka isolé qu’il n’est pas parvenu à arrêter, tente de quitter sa position. Il ne parvient pas à se protéger derrière un rideau fumigène, démarre et est immédiatement pris à parti. Malgré l’épaisseur du brouillard et la distance (3 hex) la charge creuse pénètre l’armure du monstre. Une nouvelle colonne de fumée s’élève dans le paysage créant un vent de panique parmi les autres Panther. Et ce d’autant plus que des Sherman sont signalés venant de l’axe Bourgoumont La Gleize. Craignant d’être contournés, le QG Allemand donne l’ordre à ses chars de reculer vers la Gleize. Mais pour l’un d’eux la manœuvre tourne au désastre. Malgré un nouvel échec dans la mise en œuvre des lances pots fumigènes (décidément le matériel Allemand n’est plus ce qu’il était), le chef de char tente de poursuivre sa manœuvre d’évasion. Un premier obus passe tout près, l’équipage se croit alors tiré d’affaire, pivote, …et le char s’embrase, les flancs percés de part en part par un obus de 75 (CH en intensive fire). Le dernier Panther du secteur parvient quant à lui à franchir la rivière et se poste sur l’autre rive. Le chef de char ouvre sa trappe bien décidé à venger son camarade, et se retrouve noyé dans un nuage de WP. Pourtant, malgré leur habitacle envahit de fumée et de gaz irritant, l’équipage garde suffisamment de calme pour ouvrir le feu à son tour et détruire le Sherman isolé. Le repli Allemand permet aux chars Américains de franchir le gué et de s’élancer vers Marechal’s mill, qu’ils n’atteindront pas en cette fin de matinée, car le commandement Américain toujours aussi prudent, préfère stopper les actions offensives et regrouper ses forces en vu d’un nouvel assaut.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Psywarrior le 19 Avril 2010, 19:40
Superbe AAR.
Je vois qu'il n'y a pas que moi qui fait de bons tirages lorsqu'il n'y a pas besoin (cfr les fumigènes de Garbad)
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 19 Avril 2010, 23:08
Merci pour le compliment et la solidarité face au mauvais sort...

20 décembre 1944, la Gleize, 11h30

Situation générale en fin de matinée :

Gênée par le manque de visibilité, la puissance de feu Américaine n’a pas pu s’exprimer, et l’extrême prudence de la progression n’a permis qu’un gain de terrain limité. Néanmoins, celui –ci suffit à satisfaire les attentes du commandement US: les 3 CVP de Marechal’s mill donnent le gain du scénario et la formation d'une tête de pont sur la route Bourgoumon-la Gleize du bon coté de la rivière sur laquelle la défense Allemande s’appuyait jusque là.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Felys le 20 Avril 2010, 13:04
On dirait un compte rendu d'une partie de JdR  :-)

Comme quoi même en wargame il n'y a pas que les calculs et le résultat qui compte.
Quand c'est bien raconté, on voit tout de suite la puissance évocatrice d'ASL.

Bravo et vivement la suite !
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: barns le 20 Avril 2010, 15:25
la prochaine fois que je joue contre Hill621 je t'invite tu vas voir c'est du vécu !
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 20 Avril 2010, 16:06
Je poursuit le récit de la campagne, toujours en le découpant en plusieurs morceaux pour le rendre moins indigeste.

20 décembre 1944, la Gleize, 14h00.

Pour les Allemands la stratégie reste la défense et l'économie des forces. La situation est contenue, mais il faut prendre une décision: l'heure du recul a sonnée. la décision est prise de retirer les troupes au contact dans les secteurs de Marechall’s mill et du centre, pour les replier afin de prendre appuie sur les hauteurs près de la Gleize, secteur plus favorable à une défense statique. L’intention du commandement Allemand est la suivante : interdire à l’ennemi les accès au village sur toute la largeur du front. Pour cela le QG décide de constituer 3 « hérissons », de boucher les intervalles par des canons et des chars et de placer quelques leurres en avant pour ralentir la progression US. Les Allemands comptent sur la prudence des Américains,  sur la distance à couvrir et les difficulté de franchissement de la rivière pour gagner du temps.

Le début de l’après midi est marqué par un violent bombardement sur les lisières au niveau de D38 (1). Celui-ci rase les leurres et laisse le paysage bien vide. Dans ce secteur, les Américains s’élancent et progressent rapidement en direction des gués.

Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: yorus le 20 Avril 2010, 18:39
Aahhh...ce bombardement qui m'a dégagé complètement la vue pour franchir les gués.....mais qui me coutera indirectement très cher la nuit suivante....... :-@

Et d'autre part, sur le front de Borgoumont, cet après midi là marque le début d'un long piétinnement avec le début de ma tentative de débordement par la droite pour prendre pied sur les hauteurs avec le Sergent Austin à la baguette.....
 :us:
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Hill621 le 20 Avril 2010, 22:28
Tu vois Garbad, je te l'avais dit : les Panthers au centre ont sérieusement morflé, et Maréchal Mill est quand même tombé. ;-)
Par contre, je serais à ta place, j'en profiterais pour faire fusiller les gus qui ont lâché prise trop facilement près du culvert :-D

la prochaine fois que je joue contre Hill621 je t'invite tu vas voir c'est du vécu !

Sûr ! A chaque DR tu baisses la tête parce que t'as l'impression d'entendre siffler les obus ! Et quand il hurle "Angriff", l'écho lui réponds "Hurré Stalin" en gueulant à l'autre bout de la table (déstabilisant de jouer avec des débiles comme nous...)
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 20 Avril 2010, 23:58
Par contre, je serais à ta place, j'en profiterais pour faire fusiller les gus qui ont lâché prise trop facilement près du culvert :-D

J'ai les noms des coupables mais, préférant répondre à ma bonté d'âme, je leur offre l'occasion de se racheter en servant de chair à canon pour la reconquête du culvert.

Tu vois Garbad, je te l'avais dit : les Panthers au centre ont sérieusement morflé, et Maréchal Mill est quand même tombé. ;-)

Pour les panther, je pensais tenir les Sherman du centre à distance et leur faire des pertes, ce qui a marché, et profiter du brouillard pour éventuellement me repositionner... ce qui a moins bien marché.
Quand à Marechal's mill, je ne pense pas qu'il soit possible de tenir cette position au delà de cette date, je suis même content de l'avoir conservé si longtemps.

Dans l'ensemble je trouve que jusque là je ne m'en sors pas mal de ce coté, surtout que de l'autre coté de la rivière, j'aurai de grands découverts que l'Américain devra traverser sous le feu de mes chars et de mes MG. C''est plus vers Bourgoumont (à droite sur la carte) et le passage du culvert que je suis inquiet. Si l'Américain fait effort sur cet axe, le village est tout proche et ses renforts peuvent arriver très vite par la route. Une fois dans les ruelles et les bâtiments, les porteurs de bazooka pourront s'infiltrer plus facilement et mes Panthers ne seront plus à la fête. De plus, il y a un plateau sur ce coté qui domine le village, je ne voudrais pas qu'un observateur d'artillerie mal intentionné s'y installe dès qu'il y aura moins de brouillard.

Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: yorus le 21 Avril 2010, 17:40
Tel que je me rappelle, idéalement Marechal mills aurait du tombé la journée précédente ce qui m'aurait permis de pouvoir me concentrer plus sur le secteur de Borgoumont et pouvoir bénéficier pleinement de l'avancée sur ce coté du front....

Les lendemains allaient être très difficiles sur Borgoumont avec le positionnement de panzers sur les hauteurs avec un vrai tir aux pigeons pour qui osait montrer le bout de son nez....... +o(
Sans parler de l'arrivée des panzers VI..... :-@
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 21 Avril 2010, 18:24
20 décembre 1944, la Gleize,15h00

Pas d'image pour cet article mais une carte permettra de situer les principales actions avec le prochain. L'a mettre  maintenant tuerait le suspense pour le coté droit, l'axe Bourgoumont- la Gleize.

SECTEUR GAUCHE marechal’s mill – Werimont farm

Après le bombardement initial, les leurres Allemands ont disparu et les Yankee peuvent avancer rapidement, même si le franchissement du cours d’eau les ralenti quelque peu. Ils sortent des lisières en direction de Werimont farm avec prudence. En face seul un mortier a lâché quelques coups. Le reste du dispositif Allemand attend son heure parfaitement camouflé sous ses cloaking. 2 Shermann s’infiltrent par les bois et grimpent vers les positions Allemandes. Un Pz IV se dévoile prématurément, rate sa cible et casse son canon, devenant une proie facile pour les tankistes US, et plus encore quelques minutes plus tard quand un Panther rameuté en renfort dans le même secteur casse à son tour son armement. La situation bascule en faveur des Américains dont la progression ne semble plus pouvoir être arrêtée. L’infanterie se déploie et concentre ses tirs sur le foxhole occupée par un HS et sa MMG. Mais celui-ci s'accroche et riposte en cassant un par un les squads US, tandis que le reste du dispositif Allemand reste discret. L'attaque perd peu à peu son élan, car en plus du manque de mordant de l'infanterie, les chars Américains laissent passer leur chance. Un Panther débouche soudain du secteur centre et vient régler son compte à l’un des Shermann, tandis que l’autre est contraint de manœuvrer pour échapper à cette nouvelle menace. Les équipages des chars Allemands malmenés retrouvent une certaine sérénité et parviennent même à réparer leurs canons.
Les Américains s’emparent finalement du foxhole en éliminant le HS, mais n’osent aller plus loin après avoir découvert la nature de la défense Allemande dans ce secteur : des troupes d’assaut du génie avec leurs DC et lances flammes solidement installés dans les bâtiments.

SECTEUR CENTRE

Les Américains approchent avec prudence en capturant les strategic location. Ce n’est pas leur secteur d’effort. Ils se contentent de harceler les positions repérées à l’aide de leurs puissants mortiers de 81 montés sur châssis M4A1. Le brouillard entrave la précision de leurs tirs, et le terrain (boue, haie, barbelés) gêne leur progression (plusieurs bog). Ils n’auront aucun effet sur la partie. Pendant ce temps, du coté Allemand, 2 SPW 251 sortent de leurs tanières et foncent pour débusquer l’observateur d’artillerie dont les obus tombent sur les lisières du village (du coté de l’axe La Gleize Bourgoumont) sans faire de dégât mais en empêchant tout mouvement hors des bâtiments (tir de harcèlement). Cette attaque est inutile, car l’observateur n’est pas dans les lisières visées (et en plus celui-ci casse sa radio, interrompant prématurément la pluie d’obus) mais donne lieu à une passe d’arme. L’un des halftrack stoppe son mouvement à temps en constatant l’approche rapide de porteurs de bazooka, mais le deuxième est contraint pour sauver sa carcasse, de foncer en direction des lignes Américaines. Il échappe à plusieurs roquettes, franchi le gué sur la rivière, se sort par miracle d’un CC, et oriente sa course folle vers la gauche de la carte en longeant la rivière, voit passer une dernière roquette avant que la fin de partie ne mette un terme à son périple hollywoodien.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Psywarrior le 21 Avril 2010, 21:52
Toujours aussi bon cet AAR
Quand je vois la vitesse à laquelle tu enraies tes chars, on devrait faire une partie. Cela devrait être épique. On en arriverait à faire de OVR entre chars pour essayer de les killer....
Bien à toi et roulez haut comme on dit chez moi
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 22 Avril 2010, 18:23
Merci pour ton message d'encouragement psywarrior, je poursuis donc le récit avec les combats dans le secteur droit.

20 décembre 1944, la Gleize, 15h00

SECTEUR DROIT : AXE BOURGOUMONT – LA GLEIZE

Les Américains se montrent immédiatement agressifs et un premier CC envoie un squad SS au tapis (j’ai oublié de faire un autobreak alors qu’il était pin ADJACENT à un gros stack). Rapidement quelques fantassins sont rameutés pour défendre les positions, c'est-à-dire lutter pour chaque baraque dans ce secteur. Des bruits de chenilles et de moteurs se font entendre à travers le brouillard : des renforts Américains arrivent à toute vitesse depuis Bourgoumont montés sur des halftracks et certainement accompagnés de quelques Sherman, mais ils restent hors de vue pour le moment. Ils tentent de franchir le cours d’eau en passant par le chemin le plus court : la route. Les Sherman encore en arrière sur la colline sont pris à parti par un Pz IV. Un premier s’embrase, la fumée masque les autres chars mais le Pz IV s’acharne, immobilise un 2° Sherman et le duel se poursuit. Du coté de la Gleize, 2 Sherman infiltrés se sont aventurés près des positions SS. Ils sont rapidement mis hors de combat par un autre PzIV embusqué. Seuls 2 half-tracks ont pu prendre pied sur l’autre rive du ruisseau mais leur progression est arrêtée. L’un deux est contraint à un rapide replie (recall suite à un NMC) et le deuxième est évacué par son équipage qui en profite pour emporter la MG, ne laissant qu’un véhicule vide au milieu de la route (vide oui mais pas totalement, il a encore un réservoir plein qui intéresse les Allemands). Ceux ci s’enhardissent et contre attaquent en direction du mortier qui les harcèle depuis son foxhole sur la ligne de crête. La contre attaque un temps ralenti par un champ de mine, finie par déboucher et la position est reconquise in extremis.


Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 22 Avril 2010, 18:27
 et l'analyse générale de la journée. Il y a une petite carte qui permet de situer les principales actions.

20 décembre 1944, la Gleize, 17h00

Situation générale en fin d’après midi:

Les chars Allemands ont creusé les rangs ennemis, et de nombreuses épaves jonchent le paysage, alors que  les bazookas US n’ont jamais atteint leurs cibles. Les Américains ont pris tout le secteur de Marechal’s mill déserté par leurs adversaires et notamment le petit pont de pierre (qui donne 2 VP et le gain du scénario) et se sont emparés d’un foxhole près de « Werimont farm » (secteur gauche) qui leur donne une strategic location qui pourrait bien se transformer en piège pour les troupes qui s’y trouvent isolées du gros des forces US. Au centre, les Américain ont réalisé un gain important de terrain et conquis toutes les srategic location, sauf une : les Allemands contrôlent toujours le gué (L36) qui mène vers « la villa rose ». Sur l’axe Bourgoumont, Ce sont les Allemands qui ont repris les strategic location de part et d’autre de la route (FF29 et DD30) près du point de franchissement de la rivière, repoussant les zones de set up US sur l’autre rive du cours d’eau. Malgré les revers sur le coté de werimont farm (à gauche sur la carte) et la percée US, le commandement Allemand sent une bouffé d’optimisme gagner ses rangs en cette fin d’après midi : la tête de pont du coté de Bourgoumont a été réduite, et les Américains se sont imprudemment avancés de l’autre coté, laissant une grosse force d’infanterie isolée alors que la nuit tombe…
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Hill621 le 23 Avril 2010, 01:55
Voilà. Tu viens de mettre un terme (et de fort belle manière) à la partie la plus intéressante de cette campagne, avant d'attaquer la phase de bombardement intensif et les piqûres de moustique sans effet des yankees contre une grosse boule teutonne un peu grosse à avaler.
Le seul piment dans le reste de la campagne, ce sont les contre-attaques allemandes possibles (ou la, d'ailleurs) en direction des Villas.
Titre: Re : Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: IKerensky le 23 Avril 2010, 08:42
Je confirme, contrairement aux apparences, que le brouillard n'est pas franchement l'allié de la défense.
La défense, habituellement, se base sur une bonne efficacité du tir (champ dégagé et puissance); ce qui est l'un des ses principaux avantages sur l'attaque. Or, le brouillard limité les champs de tirs (à 6hexes max si aucun obstacle) et amenuise la puissance du tir (DRMs systématiques).
La défense peut donc faire jouer à plein sa suprématie numérique, car ses mouvements sont moins vulnérables aux tirs défensifs. Les mines et le sniper restent encore les amis les plus fiables de la défense en campagne.

Guillaume

Ben si le brouillard était l'allié de la défense on comprendrais mal pourquoi on tirerai de la SMOKE avant une attaque...
Titre: Re : Re : Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Guillaume le 23 Avril 2010, 09:33

Ben si le brouillard était l'allié de la défense on comprendrais mal pourquoi on tirerai de la SMOKE avant une attaque...

Les attaquants ont le droit d'être fumistes ou, tout du moins, d'avoir des idées fumeuses. Voilà, ça c'est dit!
J'ai cru benoîtement que le défenseur comptait surla protection du mist pour limiter la FP US.
Jouant avec les US en défense, j'ai tout de suite perçu le malaise et le vague à l'âme de mes hommes du fait du mist! Les tirs ont été du coup assez médiocre (à part une hécatombe d'AFV teuton, mais c'est totalement anecdotique!)

Guillaume

Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: yorus le 23 Avril 2010, 09:59
BO 8-O
Tu étais à mes cotés dans cette attaque de la Gleize  8-O
Cochonnerie de brouillard.... :-@
 ;-)
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Guillaume le 23 Avril 2010, 10:03
En fait, je regarde l'Eléphant me foncer dessus sur Stoumont!

Guillaume

Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Hill621 le 23 Avril 2010, 21:32
J'ai joué cette campagne dans les deux camps et je dois avouer qu'elle est beaucoup plus passionnante du côté US : l'incertitude de la qualité des renforts est déjà en soi un challenge, car monter une offensive avec des 6-6-6 est légèrement différent qu'avec des 6-6-7. Pour une fois, la puissance de feu des yankees n'est pas forcément la solution à tous les problèmes, et les gus doivent mouiller leurs chemises en tentant de trouver LA faille dans le dispositif SS. Dans ce cas, le brouillard est souvent l'ami des "amis" parce qu'il peut cacher d'audacieuses manoeuvres.
A partir des villas, le petit bois à droite sur le bord de carte peut servir de base de départ pour la suite par exemple : il n'est pas indispensable dans une défense allemande qui n'aurait pas suffisamment de monde pour garnir la ligne, mais il peut permettre de placer quelques squads munis de pelles de tranchées, pendant que des chars flirtent avec les bog check pour tracer une route pour les véhicules lourds. Ca donne plus d'air à une attaque à partir des Villas et ça oblige le SS à s'étaler un peu plus, en prévision d'une manoeuvre de flanc autour de La Gleize.
De toute façon, le ricain doit perdre quelques tours, voire un ou une date, pour creuser du trou de plus en plus près de la Gleize, sous couvert de puissants tirs d'artillerie qui empêcheraient les allemands de gêner l'avancée prudente des biffins. Ces date sont particulièrement ennuyantes pour les deux joueurs (DR d'OBA et DR de creusage de foxholes) mais pour ceux qui tiennent le coup, la récompense est une belle empoignade dans les rues de La Gleize (perdue d'avance d'ailleurs par les allemands dont les lignes de repli et les LOS s'amenuisent rapidement).
Mon bilan personnel : 2 CG gagnées aux points du côté allemand, 1 perdue du côté ricain (la noix est dure à croquer quand même).
Mon conseil : économiser les moyens humains et matériels des deux côtés, privilégier la manoeuvre du côté US et savoir lâcher du terrain (y compris des LVP) du côté allemand (les LVP autour de la Gleize obligent souvent le ricain à être un peu isolé, ce qui permet de monter des contre-attaques locales rapidement avec des réserves judicieuses placées en retrait des LVP voire le CGDate suivant si besoin est).
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Hill621 le 23 Avril 2010, 21:33
En fait, je regarde l'Eléphant me foncer dessus sur Stoumont!

Et vouloir stopper un éléphant en pleine course avec son torse, c'est pas aisé... 8)
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 24 Avril 2010, 00:50
20 décembre 1944, la Gleize, 20h00

Dans le secteur gauche, un élément important d’infanterie et de blindés (estimé à 6 squad et 1 ou 2 Sherman) est isolé en terrain découvert. La nuit vient de tomber et le commandement Allemand décide de saisir sa chance en profitant du couvert de l’obscurité pour contre attaquer localement. En espérant que l’Américain n’en fasse pas autant et subisse la pénalité du no move. Le plan est simple :

•   secteur gauche manœuvre principale : anéantir les forces isolées par une attaque en force partant de Werimont Farm ; action couverte par d’autres éléments partis du centre pour bloquer les replies et empêcher toute contre attaque US.
•   Secteur centre : défendre les positions et exploiter une éventuelle faiblesse ennemie pour reprendre des strategic location
•   Secteur droit : tenir les positions et éventuellement pousser une reconnaissance vers l’autre rive dans le but de reprendre un objective hex si possible.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 24 Avril 2010, 00:52
20 décembre 1944, la Gleize, 21h30

SECTEUR DROIT : AXE BOURGOUMONT – LA GLEIZE
Un bombardement tombe sur la Gleize et désorganise tout le secteur droit. De nombreux squads sont broken, 1 PZIV et un canon d’INF de 75 sont détruits, 1 panther est immobilisé. Il faudra plusieurs tours pour réorganiser la défense, mais les Américains cloués par les no move (et très peux nombreux) ne peuvent exploiter immédiatement la situation. Les renforts affluent néanmoins depuis Bourgoumont et coupent court au projet de franchissement du ruisseau par quelques éléments de reconnaissance. Il n’y aura aucun échange de coups de feu sur ce secteur.

SECTEUR CENTRE
Les chars US alignés sur la route comme à la parade près de Marechall’s mills, repèrent sous la lueur des IR, un panther qui manœuvre en montrant son flanc. La distance et le brouillard n’empêchent pas un coup au but chanceux (DR 3) qui détruit le Panther.
Les éléments d’infanterie Américains visibles (tous camouflés) quittent leurs positions et vont renforcer le secteur gauche en franchissant la rivière, laissant une strategic location à peu près sans défense. Un cloak Allemand, s’en approche et la capture. Un Sherman arrive. Le cloak (un HS) dévoile son panzerchreck, engage le duel contre le monstre dont le canon est déjà malfunction, et après plusieurs échanges de tirs, réussi à placer une roquette en pleine tourelle qui s’embrase sous la force de l’impact. Un HS US venu à la rescousse engage un CC contre le tueur de char, et les 2 groupes ennemis s’exterminent mutuellement. La strategic location reste Allemande.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Guillaume le 24 Avril 2010, 10:25
Très bel AAR! ET rendu vivant et pourtant clair d'un point de vue tactique.
Quand à l'Eléphant, il m'a effectivement marché dessus et cela fait assez mal! Mais, il y a laissé des plumes! (Un Eléphant OGM?)

Guillaume
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 24 Avril 2010, 12:42
20 décembre 1944, la Gleize, 21h30.

Suite du récit des combats nocturnes autour de la Gleize et petit point de situation en fin de nuit.

SECTEUR GAUCHE WERIMONT FARM

Les Allemands mettent à profit le premier tour pour approcher les positions ennemies par 2 cotés sans se dévoiler (gardant toutes les unités US sous no move et empêchant toute tentative de starshell). Par la suite, un Panther va ouvrir le bal en détruisant le Sherman. Celui-ci s’embrase, éclairant les positions US qui sont aussitôt prises sous un feu d’enfer. Les squad break les uns après les autres, et malgré les efforts d’un leader qui parvient, en ralliant un squad à retarder l’échéance, le replie tourne vite au massacre car les SS talonnent les GI’s et n’hésitent pas à lancer leurs Panthers pour les écraser sous la masse de leurs chenilles. Seuls quelques fantassins isolés parviennent à se sortir de la nasse, fuyant vers leurs lignes, devançant de peu l’infanterie et les chars ennemis. Mais un tir d’artillerie parfaitement réglé vient arrêter net la vague d’assaut Allemande alors qu’elle débouche du plateau et s’apprête à pénétrer dans le bois. Malgré leur excellent moral, presque toutes les unités break et refluent vers leurs positions de départ. Un bazooka HIP se dévoile soudain et allume le Panther de tête, qui après avoir atteint les lisères, s’en retourne vers l’arrière sans se douter qu’il tourne le dos à un danger mortel. La roquette rate sa cible, et laisse ainsi le temps au mastodonte de trouver refuge derrière la ligne de crête. Les 2 camps épuisés ne pensent qu’à penser leurs plaies, et les combats cessent sur ce secteur.

Situation générale en fin de nuit.

L’objectif initial est atteint, 6,5 squads détruits, c’est un bon tiers des forces d’infanterie ennemies. La destruction de 2 Sherman vient compenser la perte des 2 panzers et permet à l’Allemand de conserver la supériorité (numérique et qualitative) en infanterie et en blindé ce qui correspond à la stratégie d’ensemble de la campagne. Mais les bombardements et l’artillerie US ont montré qu’ils pouvaient à eux seuls changer le cours de la bataille. La priorité Allemande va maintenant être de s’en protéger.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 24 Avril 2010, 12:51
21 décembre 1944, la Gleize, 08h00

Le QG Allemand compte exploiter son offensive nocturne, mais au levé du jour, le brouillard a disparu et un froid soleil illumine le champ de bataille. L’attaque est abandonnée, la météo est trop défavorable et l’état major ne veux pas risquer ses troupes en les exposant inutilement. Les Américains de leur coté sont trop contents de pouvoir récupérer un peu.

21 décembre 1944, la Gleize, 08h00

Les 2 camps refont leurs forces et se préparent pour la nuit. Les Allemands commencent à creuser pour se protéger des bombardements.

Je joins une carte avec l'évolution de la ligne de contact entre le 19 et le 21 décembre, j'espère qu'elle est compréhensible.

Suite en fin de semaine prochaine...
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: barns le 24 Avril 2010, 15:53
c'et un chouette AAR, tu devais écrire le JMO du Spahi ?
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 09 Mai 2010, 19:58
Ouf, après deux semaines intenses de formation sur Paris, me voilà enfin de retour pour quelques jours et je peux reprendre la narration de notre campagne. On en est donc au 21 décembre, la nuit va tomber après une journée d'accalmie, où les deux camps mettent en place leurs renforts, et les Allemands posent le fusil pour prendre la pelle et creuser dans toutes les lisères du village...

Un rapide bilan des points marqués montre que sauf coup du sort, l’Américain ne peut plus gagner aux points. Il va lui falloir conquérir tous les objectifs. L’état major Allemand en conclu qu’il est inutile d’attaquer et ordonne à ses troupes qui sont maintenant très nombreuses dans La Gleize de poursuivre leur retranchement. Mais des renseignements de première main font état d’une attaque nocturne des Américains. Il s’agit donc de se préparer à défendre, et de nuit ce n’est pas simple. Mais la quarantaine de squads maintenant présents (une partie est en réserve car ils viennent juste d’arriver) donnent droit à autant de dummies et 9 squads HIP. Il y a de quoi accueillir les Ricains même avec le no move.

21 décembre 1944, La Gleize, 19h00.

La stratégie générale Allemande prend maintenant en compte la nouvelle situation : l’Américain va être obligé de conquérir tous les objectifs pour l’emporter et les puissants renforts des 2 derniers CG (175 Pts à chaque fois) arriveront forcément par l’autre coté du village. Pour parvenir à leurs fins, ils vont devoir concentrer leurs efforts : ils vont donc certainement tenter de conquérir un flanc du village avant l’arrivée du gros des troupes. Leurs renforts actuels arrivant par Bourgoumont, l' axe d’attaque principal devrait être à proximité de cette route donc du coté droit de la carte. Pour parvenir à leurs fins, ils ont 2 approches possibles : une attaque frontale de part et d’autre de l’axe, solution qui apporte le meilleur couvert à leurs troupes tout en neutralisant partiellement l’efficacité des chars Allemands. Ou bien une manœuvre en 2 temps : isoler une partie des forces Allemandes par une attaque vers le centre, pour les détruire plus facilement lors des prochains CG.
La stratégie Allemande va donc être simple (dans l’idée) : réduire au maximum la menace actuelle pour pouvoir faire face tout moyens réunis aux renforts des 2 derniers CG. Pour cela il s’agit de faire un maximum de pertes en concentrant la défense sur les points les plus menacés tout en conservant la possibilité de contre attaquer sur un point faible du dispositif Américain.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 10 Mai 2010, 19:25
La nuit commence par 2 bombardements successifs sur le secteur de l’Homme’s house qui occasionnent les premières pertes, dont 1 PzIV et surtout un Panther qui s’enflamme. Cet incendie va illuminer le secteur, gênant la défense Allemande et offrant une cible parfaitement visible aux observateurs d’artillerie US qui vont s’acharner sur cette position. La progression Américaine, prudente, voit les forces d’infanterie converger vers l’Homme’s house appuyées par les obus éclairants et les tirs lointains de mortiers et autres Sherman (canons de 105), hors d’atteinte des armes Allemandes (on ne voit rien lorsqu’on dans une zone éclairée) (tirs entre 16 et plus de 30 hex) qui préfèrent ne pas gaspiller leurs munitions en voie d'épuisement, sur des cibles dont on devine à peine la lueur des départs de coups.
Le pilonnage s’interrompt pour faire place à un rideau fumigène protégeant l’assaut US. Les forces SS saisissent l’occasion pour quitter leurs positions intenables et profitent de la nuit pour s’extraire du piège. Après la conquête de l’Homme’s house, les Américains tentent de prendre pied sur le plateau, mais sont immédiatement rejetés par les tirs Allemands. Dans le même temps, un tir heureux blesse Austin (leader 9-2 US) et le squad qui l’accompagne, pendant qu’un Panther détruit un Sherman illuminé par une fusée éclairante Allemande venue s’échouer au-dessus de sa position. Les Allemands s’enhardissent alors et contre attaquent vers l’Homme’s house appuyé par un Panther qui tente ainsi de se sortir des coups des obus de 100 mm qui labourent le terrain. Comptant sur une fin de partie imminente, les SS engagent un corps à corps dans l’Homme’s house, mais le destin capricieux accorde une prolongation aux hostilités. Et la contre attaque tourne au fiasco. Austin rallie ses troupes et les jette dans la mêlée. Le rapport de force tourne totalement à l’avantage des alliés et les SS sont exterminés.  Mais ce n’est pas tout : l’artillerie qui s’acharne sur les positions retranchées d’un canon AC finie par placer un obus dans le fond de la tranchée, tuant un leader et les servants du canon (Critical hit). Et le coup de grâce arrive avec un Sherman dont le tir lointain trouve le flanc de la tourelle du Panther venue là pour se protéger de l’artillerie mais qui trouve une fin pour le moins malheureuse. Le bilan est sans appel : coté US pertes de 1 squad et demi, d’un Sherman (9 CVP Allemands). Coté Germain, perte de 2 leader, d’un crew, de 7 squad et demi, de 2 Panther et d’un Pz IV (40 CVP US). Ce fût une nuit de cauchemars…pourtant le sniper veillait : 2 shermann recall. L’un a définitivement quitté le champ de bataille, l’autre s’est empêtré dans des barbelés et son équipage a évacué, laissant le char planté au milieu de la rue à la sortie de Bourgoumont.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 14 Mai 2010, 21:20
22 décembre 1944, la Gleize, journée

Les deux camps pensent leurs plaies et surtout pour les Américains, attendent les renforts importants qui devraient entrer en action demain matin. Les Allemands voient arriver les derniers éléments disponibles, des tigres et des troupes d’assaut du génie mais certaines patrouilles sont incomplètes (2 Tigres sur 4 arrivent par exemple). Des canons antiaériens gagnent aussi le champ de batailles car le temps semble virer au beau et l’aviation US va très certainement intervenir dès le levé du jour.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 14 Mai 2010, 21:25
22 décembre 1944, la Gleize, 20h00

L’Américain passe à l’offensive (il lui reste 3 attack chit) et l’Allemand aussi pour pouvoir réagir aux actions ennemies et ne pas subir comme la nuit dernière. Le commandement Germain sait qu’il n’y a plus rien à espérer de l’extérieur : les munitions sont rares et le carburant va commencer à manquer sérieusement. Il décide d’abandonner une grande partie des half-tracks et de les garer à proximité du village pour pouvoir siphonner les réservoirs en cas de besoin pour les Panther. Les LMG sont récupérées et distribués aux groupes de combat SS, alors que les équipages prennent des pelles et vont se placer près de la zone d’entrée des renforts US à l’ouest de la carte. Leur mission est de creuser des foxhole pour développer la zone de déploiement Allemande lors du prochain tour.
L’intention du commandement Allemand est simple, tenir sur place pendant la nuit pour ne pas offrir une meilleure zone de départ à l’Américain, puis conserver le contrôle de bâtiments dans ou à proximité de la Gleize à la fin de la matinée du 23 en ralentissant au maximum l’arrivée des renforts, avant de former le dernier carré ou pourquoi pas de tenter une sortie vers Bourgoumont ou maréchal’s mill l’après midi du 23.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 14 Mai 2010, 21:27
22 décembre 1944, la Gleize, 22h00

Les Allemands étalent donc un large dispositif face à Bourgoumont en tentant de bloquer tous les axes de progression et en abritant toutes les troupes dans des foxholes. Mais une surprise désagréable vient plomber le moral du QG : les équipages placés aux points d’accès opposés (ouest) de la Gleize pour creuser des foxhole en préparation du déploiement du 23, signalent une forte concentration d’infanterie (j’avais oublié la possibilité de payer plus cher les renforts afin de les faire entrer 1 tour plus tôt que la date prévue). Tout d’abord fortement déstabilisé le commandement Allemand se ressaisi. Les équipages reçoivent une mission de sacrifice : tenir sur place pour freiner le débouché US afin de permettre l’établissement d’une ligne défensive aux entrées de la Gleize et le long des pistes qui courent dans les bois. Sur ce coté, les combats seront à sens unique, les équipages se font détruire les uns après les autres. Mais l’objectif est atteint : les Allemands mettent à profit les délais ainsi gagnés pour replier leurs éléments lourds, charger les canons isolés et faire décrocher les Panthers sans perte majeure. Les Américains progressent sur les 2 routes et prennent possessions des objectives hex qui s’y trouvent. Quelques éléments sont envoyés en éclaireur dans les bois au nord de ces axes, mais un squad du génie parvient à empêcher leur débouché sur les lignes de crêtes avant d’être totalement anéanti. Sur ce coté, les Allemands sont parvenus à sauver les meubles en conservant le contrôle des bâtiments aux entrées de la Gleize. Mais la tête de pont établie par les Américains réduit sérieusement leur future zone de déploiement. Ce resserrement contraint du dispositif de défense va le rendre très vulnérable aux bombardements, et la perte du secteur boisé au nord des axes de pénétration laisse une voie ouverte aux blindés ennemis.

Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 27 Juin 2010, 19:17
Bonjour, me revoilà après bien des semaines d'intense activité professionnelle qui m'a vu privé d'ASL jusqu'à la convention de jeu d'histoire à lyon ce week end où j'ai enfin renoué avec la ... défaite mais ça c'est une autre histoire
Suite des combats pour le contrôle de la Gleize... (Désolé pour la qualité de l'image mais en la réduisant on perd de la netteté pour le texte qui du coup devient difficile à lire).

22 décembre 1944, la Gleize, 21h00

Du coté de Bourgoumont, les Américains font effort en direction de la ligne de crête et le lieu dit la ferme de Chenay. Le secteur est constamment illuminé par les obus éclairant US. Les chars Allemands sont pris à partie et détruits les uns après les autres depuis les collines situées au sud est de la Gleize (extrémités en bas à gauche de la carte) soit à près de 50 hex de distance, sans possibilité de riposter (les tireurs US sont dans le noir) efficacement. Comble de maladresse et de malchance, un canon antiaérien soigneusement camouflé dans une tranchée casse à son premier obus et est détruit par les MG US. Des fantassins armés de bazooka débouchent sur le mouvement de terrain, et le dernier PZ IV du secteur est détruit à son tour. Dans le même secteur, le groupe de fantassin mené par Austin (leader 10-2) ne parvient pas à déboucher des bois, ce qui laisse une partie de la position aux mains des Allemands. La conquête de cette ligne de crête était l’objectif majeur de la nuit pour les US. Celui est atteint mais laisse un goût d’inachevé car cette zone de set up est isolée et ne pourra pas être facilement renforcée lors du prochain déploiement.

Un peu plus au centre, entre les 2 points de passage sur la rivière, les Allemands restent prudemment sur la défensive, limitant leurs actions à des tentatives de destruction de blindés isolés. En fin de nuit, des éléments SS s’infiltrent vers Bourgoumont, franchissent la rivière et s’emparent d’un foxhole. Cette offensive trop tardive n’atteint pas son objectif : la destruction d’un canon anti char repéré et celle d’un Sherman commandé par un leader 10-2, mais elle obtient quant même un double résultat positif : elle coupe la zone de set up US et donne une petite tête de pont aux Allemands en vue d’une éventuelle attaque vers Bourgoumont.

En continuant vers le sud, c’est autour de l’Homme’s house et de la villa rose que les combats les plus violents de la nuit ont eu lieu. Par une lente infiltration sur 3 axes opposés, les Allemands isolent la position, détruisent les deux Sherman placés en défense. Les blindés flambent, noyant le secteur sous une intense lueur et le couvrant d’une épaisse fumée noire. Les défenseurs sont aveugles et subissent une concentration de tirs qui met à mal leur moral. Incapable de dérouter en bon ordre, les survivants se débandent et les Allemands peuvent s’emparer des bâtiments et des foxhole du secteur. L’objectif Allemand est ici pleinement atteint : destruction des forces ennemies isolées et reprise d’une srategic location.

Au final, le bilan des pertes est assez lourd de chaque coté, mais le rapport de force reste à l’avantage de l’Allemand, notamment en infanterie. Il reste 30 squads pour la plupart SS, donc une belle force défensive à répartir au sein du village.
Les Allemands vident les réservoirs des half-tracks abandonnés pour ravitailler et rendre opérationnel 1 Panther, alors qu’un autre de ces chars, canon cassé et réservoirs vides est détruit par son équipage. A l’aube du 23 décembre, il ne reste que 5 Panthers, 3 Tigres et 1 panzer IV en état de combattre pour cette journée décisive.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 10 Juillet 2010, 18:07
23 decembre 1944, la Gleize 07h00

Une rapide étude de la situation montre que les Allemands sont en position de force dans le village. Ils peuvent compter sur une infanterie fanatisée, de bonnes positions défensives (bâtiments ou foxholes) entourées de grands découverts que les Américains devront franchir. Par contre, la météo tourne au beau : l’artillerie et surtout l’aviation alliée vont entrer en action, limitant fortement les possibilités de mouvements, tout comme le manque cruel de carburant (sur DR 10 ou plus à chaque tentative de mouvement les chars sont en panne sèche). Le manque de munition ne plaide pas non plus pour une confrontation furieuse, mais pour des options de tirs privilégiant les petites puissances de feu. En conséquence, l’option attaque vers Bourgoumont est abandonnée par le commandement germain qui opte pour une défense de l’ensemble du village pour le 23 AM, avant de concentrer les troupes sur deux ou 3 secteurs pour le 23 PM (voir plan de défense).

La matinée débute par deux bombardements qui noient les lisères ouest de La Gleize. Mais l’infanterie bien abritée souffre peu de cette attaque. Seul 1 Panther vole en éclat et commence à bruler sur sa ligne de crête. A l’est de la Gleize, les Américains se contentent de harceler les positions ennemies à coup de mortier et de canon de 90 L. L’offensive US vise le mouvement de terrain au nord de la Gleize, comme le commandement Allemand l’avait pressenti. L’artillerie US (1 batterie de 100mm) et tous les mortiers disponibles sont mobilisé pour noyer les positions Allemandes sous la fumée (fumigène ou WP). Un nouveau Panther est mis hors de combat par un coup au but en tourelle d’un canon AA de 90 mm posté à plus de 30 hex. Malgré tout, les équipages des Panzer Allemands restent les maitres du combat. Deux Sherman paient au prix fort leur placement imprudemment exposé, alors que les carcasses enflammées de nombreux half-tracks US jalonnent le terrain. Après 2 tours le bilan des pertes en véhicules est lourd de part et d’autre : 2 Panther, 1 FlakPzIV (Antiaérien de 20L), 1 PAK 40 (canon AT de 75L), 2 Sdkfz coté Allemand, 3 chars (2 M4A1 et 1 M24) et 5 half-tracks (3 M3 et 2 M3 A1 mortier de 81 mm) coté Américain sont détruits.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 10 Juillet 2010, 21:31
23 decembre 1944, la Gleize 09h00

Au nord, une poignée d’Américain sous les ordres d’Austin (10-2) s’empare des bâtiments désertés par les Allemand. Coté ouest, la progression US se fait sous le couvert des écrans de fumée de l’artillerie, alors que les mortiers tombent à court de munition WP les uns après les autres. Une partie de l’infanterie débouche sur le plateau au nord ouest de la Gleize et parvient à neutraliser un groupe SS qui tenait le petit bois au centre du mouvement de terrain. Une section d’infanterie arrivée en renfort par la route, est prise à partie par un mortier de 120 Allemand qui réussit coup au but sur coup au but. La section reflue en désordre, laissant derrière elle ses half-tracks désemparés qui s’embrasent les uns après les autres. Une colonne de 7 Sherman entre en action et fonce doit vers la Gleize par la route. Les panzers Allemand qui jusque là conservaient leurs munitions, ouvrent le feu. Mais la fumée qui envahit la plaine gêne la précision des tirs. A la fin du tour 3, le bilan des pertes s’est encore accru : 2 Panther, 1 FlakPzIV (Antiaérien de 20L), 2 Sdkfz 11, 2 PAK 40 (canon AT de 75L), 2 HMG et 1 squad coté Allemand, contre 4 chars (3 M4A1 et 1 M24) et 7 half-tracks (5 M3 et 2 M3 A1 mortier de 81 mm) coté Américain. Les avions US sont jusque là impuissants et pire, l’un d’eux est abattu par un Flack Pz. La colonne de Sherman entrée récemment en renfort est prise à partie, et malgré la fumée qui envahit le champ de bataille, un Tigre en détruit 2. Mais le manque d’essence et de munitions sont les obstacles majeurs auxquels doit faire face le commandement Allemand. Un premier Panther, isolé sur le mouvement de terrain au nord de la Gleize et menacé par la progression de l’infanterie ennemi, tombe en panne sèche et immédiatement après épuise définitivement les munitions de sa CMG. Un deuxième Panther ainsi qu’un canon AA de 20L tombent eux aussi à court de munition. Et l’ennemi approche, il est maintenant au contact, mettant en fuite deux squads SS sur la colline Nord et détruisant un autre squad SS au corps à corps tout près de l’entrée nord ouest de la Gleize. De l’autre coté du village, un rapide coup de main d’un crew et de son PsK abouti à la destruction d’un nouveau Sherman et à la capture d’un HS green US. Les Américains voient le total de leurs pertes en chars passer à 7 unités depuis ce matin, et un deuxième avion est contraint d'abandonner ses rondes infernales.
Les Allemands dans la tranchée sur la colline nord, sont maintenant sous les tirs croisés de l’infanterie et des mortiers des M3. Ils sont contraints à la reddition. Il ne reste qu'un héro avec une LMG pour tenir la position il finira par tomber en CC. Le vent tourne au sens propre comme au figuré. Une petite brise se lève achevant d'aveugler les combattants en dispersant les fumigènes et les panaches de fumées vomis par les multiples carcasses qui jalonnent le champ de bataille. Dans le même temps, un nouveau Panther désemparé (out of gas et low ammo) explose sous les coups des obus heat Américain, alors qu'un autre Panther tombe à son tour à court de carburant en tentant de pivoter pour faire face à une petite vague d'infanterie. Pris à partie par un bazooka, il voit les roquettes frapper sa tourelle, et ricocher sur son épais blindage frontal.
Les Américains sont arrivés au bout de leur poussée initiale sans parvenir à prendre pied dans le centre de la Gleize. La dernière après midi de combat ne sera pas jouée d'un commun accord, le joueur US ne pouvant pas prendre toutes les victory location sauf énorme miracle ou bourde Allemande.
Titre: Re : Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize
Posté par: Garbad le 10 Juillet 2010, 21:34
conclusion personnelle: c'est une très bonne campagne à mes yeux pour 3 raisons essentielles: la presence de très nombreux blindés, un terrain large et ouvert et une faible densité de troupes dans les premiers jours. L'attaquant comme le défenseur ont de nombreuses options tactiques tant dans la conduite des scénario, la profondeur du terrain permettant des débordements ou des replis successifs, que dans la conduite de la campagne, où la dispersion et la rareté des points de victoire oblige à faiire des choix.
Coté technique, c'est une campagne qui demande une très bonne connaissance des règles des véhicules (chars et half tracks en tout genre), des règles de nuit qui interviennent dès le 2° scénario et beaucoup de temps pour être menée à son terme. Il faut s'habituer aux slope hexside et aux tirs à très longue portée. Toutefois, les premiers scénario sont idéaux pour s'initier aux campagnes: faible densité de pions mais toutes les règles notamment lors de la refit phase sont jouées (ce qui n'est pas le cas de pegasus bridge où il n'y a pas d'achat de troupe).
Coté ludique, on ressent très bien l'affaiblissement lent mais irréversible de la logistique Allemande

Elle a quand même quelques limites. Les conditions de victoire semblent être quelque peu difficiles à atteindre pour l'Américain. Ensuite elle est très ennuyeuse à jouer dans les derniers jours (essentiellement le 23) car la densité de pion est importante, le temps est clair donc les tirs de 50 hex sont possibles ce qui rallonge le temps de jeu (vérification des LOS), il y a du vents, beaucoup de fumigène dans les stocks US et la carte se remplie vite de marqueurs gênant et demandant de nombreuses manipulations. De plus le joueur Allemand peut se sentir frustré et réduit à un role de punching bowl ou de spectateur, car une fois le déploiement terminé, sans munitions et sans essence, il ne peux que s'ancrer dans une défense statique face au déferlement US.

En conclusion de la conclusion, je pense personnellement que c'est la plus passionnante pour les deux joueurs des 3 campagnes de KGP fournies dans les boites.