Depuis plusieurs jours Radio Berlin parlait d’un débarquement allié en Normandie.
Le Kampfgruppe Heintz avait été formé à la hâte à partir d’éléments de la 275th Division d’infanterie et des « volontaires ukrainiens », leur mission du jour : garder un nœud routier important à l’ouest de la Vire.
Arrivés sur place les « volontaires ukrainiens » ont été déployés pour former un écran autour du village et dans les vergers situés à l’ouest du nœud routier, le gros des troupes au repos au centre du village et autour du croisement à surveiller.
En début d’après-midi des tirs fournis dans les vergers situés à l’ouest du village ainsi qu’au nord ne laissaient pas de doutes aux sous-officiers, des troupes ennemies approchaient.
Bientôt les éclaireurs devenaient identifiables dans les jumelles, des troupes américaines se préparaient à investir le secteur!
Avant d’avoir eu le temps de comprendre ce qui se passait, les premiers survivants des volontaires se repliaient affolés vers le QG situé dans le café du village en trainant avec eux leurs blessés.
Un rapide redéploiement des réserves permet de mettre un coup d’arrêt à l’attaque américaine au nord du village.
Au même moment Les « volontaires » qui tenaient le verger se rendaient aux forces alliés, ce qui semblaient n’être qu’une diversion devient un débordement en force.
La puissance de feu américaine est telle que tout est écrasé, chaque poste de combat est pris malgré une valeureuse résistance des fantassins qui font feux avec tout l’armement dont ils disposent, les armes collectives se cassent les unes après les autres, le temps manque pour les réparer, les blessés arrivent de tous côtés, la panique s’empare des sous-officiers, les derniers défenseurs en état de se battre plutôt que de se rendre comme l’ont fait ces traitres d’ukrainien, préfèrent sacrifier leur vies dans une dernière charge pour l’honneur sous un feux qui parait leur ouvrir les portes de l’enfer.
Evénements rapportés par l’infirmier allemand qui était au chevet du sergent commandant le Kampfgruppe peu avant son décès.
Merci encore à Nicolas pour être venu, avoir vu et vaincu ! Ainsi que pour sa patience et sa pédagogie.