Après moult reports dus à un oubli de mon rdv chez le psychiatre, à une séance d'épilation du maillot trop longue, un endormissement de Camille devant un film X et une défaillance de mon matériel informatique, nous avons enfin peut mettre un terme à l'assaut sur Lagrune-sur-Mer : victoire des fidèles sujets de sa Majesté la Reine sur la redoutable défense du valeureux 736 Infanterie-Regiment commandé par l'Oberleutnant Camille.
Une défense parfaitement orchestrée par Camille, avec des lignes de tir qui se croisaient à foison, des fortifications placées à très bon escient, des fossés antichars bien chiants à souhait pour mes deux pauvres véhicules à chenille, des teutons prudents qui trainent à perdre leur concealment et même un vicieux spotter pour les deux mortiers de 50 pourtant théoriquement inutiles en ville mais qui couvraient la quasi-totalité des espaces découverts de la bucolique Lagrune-la-Belle.
Mes deux premiers tours me permettent de regrouper mes forces pour enfoncer la ligne allemande au 3ème à la faveur d'une FP consistante (légère supériorité numérique britannique mais colossale supériorité en FP, ça en devient presque indécent, même pour un assaut en ville) et de leaders sévèrement burnés (j'ai quand même deux LDRM -2 et deux autres -1 contre un malheureux -2.
Et puis soudain, les troupes allemandes décrochent.
C'est le signe très clair d'un plan bien préparé à l'avance et millimétré comme du papier musique, juste ce qu'il faut pour retarder les assaillants et conserver l'hex de la victoire au dernier tour.
Du coup, changement de plan des anglais (c'est aussi ça l'adaptabilité des troupes d'élite !), et de la finesse de gestion d'un marathon, on passe au 100m avec un seul objectif, la ligne d'arrivée et le plus vite possible. Fools rush in where angels fear to tread
Les allemands se voient alors talonnés par de flegmatiques gaillards rouquins à grosses moustaches, sans qu'aucun répit ne leur soit accordé. Ceux qui s'arrêtent pour pisser sont saisis par les gonades éclaboussées de liquide urinaire et tenus de se rendre (les anglais, toujours aussi Fair Play, font des prisonniers qu'ils récompensent de suite par une tranche de pudding, distribuée par fois de force...). L'aile droite allemande s'effondre en 3 tours, le centre reflue en désordre et se fait cueillir en pleine rue, et l'aile gauche, malgré les tirs répétés du kill stack anglais (16FP -2), résiste longtemps à la faveur d'un leader 9-2 qui joue efficacement les pompiers jusqu'à ce qu'un énième MC ne vienne mettre fin à la saga et emporte le reste de pugnaces fantassins allemands.
Victoire de la verte Albion au tour 7.
Merci Camille pour cette partie en Deluxe, que je recommande chaudement pour son aspect un peu plus immersif du jeu !