Un petit CR.
M'étant inscrit à la rencontre de V-B à l'instar de mes petits camarades du FT, nous procédons dès le vendredi après midi à un regroupement stratégique à Aulnay dans le but de partir de bonne heure vers un destination exotique, en évitant les embouteillages Parisiens. Arrivé pile à l'heure à notre rendez vous de 15h, je commence par constater avec Manu le principe de la relativité Einsteinienne puisque nos deux compères, X et 88L, arrivent respectivement à 15h15 et à pas d'heure.
Etant pourvu de nombreux bagages, et démontrant pour certains une masse corporelle imposante (dans le sens de la hauteur ou de la largeur c'est selon) nous nous installons ensuite dans le véhicule à l'ergonomie la plus adaptée au transport d'un tel volume, et dons les lignes élégantes et racées et le moteur surpuissant devraient nous conduire à bon port sans coup férir : j'ai nommé la Twingo. Nous fétons cela dignement d'un pain au chocolat.
Parti avec un heure de retard, notre sémillant conducteur commence par bouffer une ligne blanche, au grand dam klaxonné des automobilistes voisins, puis essaye discrètement d'écraser un cyclomotoriste sous l'oeil réprobateur de la maréchaussée, qui nous signale sa révulsion du procédé en des termes procéduriers mais courtois du haut d'une véloce moto qui fait pin-pon. 88L réussi à ne pas perdre 100 balles dans l'affaire.
A ce stade de notre périple, nous roulons depuis environ 30 minutes, et sommes à 5 minutes de chez Manu, 88L nous ayant fait passer deux fois devant le tribunal de Bobigny, devant lequel Manu fait des grands signes à sa soeurette qui y vaque à ses occupations judiciaires. Xavier, de dépit, se tape trois tranches de jambon.
A cet instant, 88L prend une décision, nom de Dieu. "Ce serait quand même trop stupide, alors qu'on est là, de ne pas profiter des fantatsiques embouteillages parisiens qui font la réputation de la ville lumière". Et vlan, il fonce sur la porte Maillot, via le périph', à 6 heures du soir un vendredi. Les passagers ne se sentent plus de joie, à tel point que X réclame l'ouverture prématurée d'une des bouteille de pif. Le rouge de Sartène du domaine Fiumiccicoli prend un coup de tire bouchon, et on commence à s'imbiber.
Ragaillardis par le divin breuvage, X et moi-même, ignorant le druide et le barde siégeant à l'avant de la spacieuse Twingo, déplions séance tenant deux cartes ASL au format A0 et nous esbaudissons devant le tracé magnifiques de ses hexagones prometteurs. Puis, constatant que la Twingo a finalement atteint l'autoroute de l'Ouest, nous convenons avec X qu'il ne reste plus de gaffe possible à faire par les deux humanoïdes cataplasmiques hydrocéphales qui gouvernent aux destinées de notre véhicule (hors percussion frontale du rail, s'entend), et nous décidons de ronquer un coup.
Arrivé en Normandie vers 22h, nous insistons pour utiliser le GPS afin de repérer précisément le lieu de débauche de nos complices ludiques. Nous fiant plus à la technologie qu'aux spasmodiques scrofuleux qui nous servent de guide, nous mettons notre entière confiance en une connasse à la la voix langoureuse et enrégistrée qui nous enjoint de quitter l'autoroute pour nous engager dans Villers-Bocage. Cinq minutes plus tard environ, nous sommes arrivés à destination, c'est à dire en plein milieu d'un carrefour désert, qui constituerait notre lieu d'arrivée si l'on en croit la pétasse électronique satellitaire. Il s'avère que 88, ou Manu, bref, l'un des solides anacoluthes atrabilaires qui siège à l'avant, a introduit une adresse quelconque de villers-bocage dans le GPS plutôt que l'adresse de destination de la Ferme du Loterot. Profitant de la confusion, pendant laquelle X insulte pèle mèle 88, la technologie, le Pape, le parti communiste Français, les couilles d'un nombre indéfinis de personnalités connues et moins connues, Manu part pisser.
S'ensuit alors un rallye échevelé pendant lequel nous aurions pu admirer la beauté sidérante du calme verdoyant de la paisible lande Normande ou seule de loin en loin la solide mais placide silhouette d'une vache Bretonne, encore une immigrée, vient interrompre les lignes fuyant vers l'horizon de ce paysage apaisé, je parlais de quoi déjà là, ha oui c'était la nuit et on est en retard.
Bref.
Au retour, je décide prudemment de rentrer avec Patrick, qui accepte sympathiquement de me ramener. Qu'il en soit remercié.
PS : ha oui, ASL. 4 parties. Très bien. Merci à mes adversaires. Je reviendrai.
PS2 : avec ma voiture.
PS3 : Merci Bert, et félicitations
jp