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INOR CGIII - Flanking the Maginot line>
Hill621:
"Cette retraite insensée de la ligne Maginot où nous avions passé des mois à peaufiner notre défense et notre entrainement nous avait amenés dans le village d'Inor, au bord de la Meuse. Notre compagnie fermait la marche du régiment. La précipitation et la relative désorganisation de ce mouvement de repli avait aussi malmené la chaine hiérarchique et dans la confusion, j'avais été désignée par la troupe, faute de gradés supérieurs, chef de section. Avec mes 30 camarades, nous avions établis en hâte une ligne de défense au nord du village, du château aux premières rangées d'habitations qui bordaient la route principale sur la D964.
Fort heureusement, le capitaine Lagarde avait mis un point d'honneur à attendre les derniers soldats de sa compagnie et dans l'intervalle avait installé le reste de l'unité dans la partie sud d'Inor, entre la mairie et la départementale 224. Deux sections en tout et pour tout. Le capitaine m'avait indiqué attendre l'arrivée d'une pièce de 75 pour lui donner des instructions et lui assigner un emplacement de combat.
En attendant, les gars et moi rassemblions notre matériel, cherchions quelques provisions et nous préparions à passer la fin de ce 15 mai et la nuit à venir au sein des familles qui demeuraient encore dans le village et nous avaient si généreusement proposé leur hospitalité.
Nous savions les hauteurs boisées environnantes occupées par les auxerrois du 12ème RI et par les nord-africains du 14ème RTA. Cela nous rassurait tous. Une compagnie du 136ème approchait par ailleurs par le sud du lieu-dit de Soiry et devait déjà avoir dépassé le bois de la hache. Les derniers avant l'avant-garde allemande.
Plusieurs claquements secs rapprochés vinrent secouer la torpeur qui avaient envahi l'atmosphère. Les hommes pourtant fatigués par cette longue marche avaient reconnus les coups de départ d'un anti-chars de 25mm : le capitaine l'avait réquisitionné et fait mettre en position dans un bosquet à mi-pente du bois d'Inor (T29) pour couvrir le pont qui enjambait le ruisseau du Fond de Noue au nord du village. Aussitôt après, j'entendis distinctement le vrombissement de moteurs bicylindre auquel j'avais eu l'occasion de m'accoutumer lors des longs mois de la drôle de guerre : celui des Zündapp ZS750 qu'utilisaient les estafettes boches à quelques encablures de nos positions fortifiées. Seulement là, ces motocyclettes étaient chevauchées non pas par des vaguemestres, mais par l'élite des formations allemandes : les unités de reconnaissance.
Avec une audace incroyables, ces diables poussiéreux tentaient de nous submerger de toute part : j'en vis débouler par le nord-ouest et contourner le château sous le feu imprécis de nos gars. D'autres avaient abandonné leurs machines pour pénétrer dans les premières maisons du village. Et notre surprise se mua en panique lorsque nous entendîmes des ordres hurlés en allemand à proximité du carrefour au centre d'Inor. Plusieurs véhicules blindés légers étaient également signalés. Heureusement, aucun de ses horribles Panzers.
Les combats qui s'ensuivirent furent rapides.
Les mitrailleuses des deux sections se focalisèrent sur les automitrailleuses boches : l'une d'elles fut mise hors de combat à proximité de l'église (E48) par le groupe occupant le château et qui avait été impuissant à l'arrêter auparavant : les hommes furent cependant pris à partie par les motocyclistes et mis en déroute. Je me souviens m'être précipité au rez-de-chaussée du château et avoir poussé les gars dans les étages pour tenter de les rallier. Mais les boches nous talonnaient littéralement au train et je n'ai pas pu empêcher leur reddition. A peine avais-je mis la main sur la mitrailleuse de la section que 3 soldats allemands bondirent sur moi et me rouèrent de coups, me faisant également prisonnier. Nos gardes nous ont alors poussés vers les maisons à la sortie nord du village. De ce que j'ai pu voir, les combats se poursuivaient dans la partie sud mais nous pouvions nettement voir les boches progresser et prendre les maisons une à une. La position occupée par le capitaine (H50) continuait de vomir des balles de mitrailleuses, couvrant la retraite des survivants de la compagnie.
Les échanges de tir se poursuivaient encore lors de notre évacuation plusieurs dizaines de minutes après. Nous avions été rejoints par d'autres hommes de la compagnie, eux aussi capturés. J'en comptais une bonne trentaine. Nous avons marché sous bonne garde jusqu'à Mouzon. Là, nous avons retrouvé cinq compagnons d'infortune appartenant au 136ème : leur arrière-garde avait été surprise et submergée dans le bois de la hache dont les allemands s'étaient emparé malgré une contre-attaque locale. Il faut dire qu'une seule section défendait le bois face à semble t-il une compagnie allemande entière. Les algériens étaient restés l'arme au pied. La brutalité de l'attaque allemande avait véritablement paralysé notre défense.
La guerre était terminée pour moi et mes camarades. Mais la bataille pour Inor ne faisait que commencer."
(Récit de combat du caporal-chef Forestier, 246ème régiment d'infanterie, ancien prisonnier du Stalag IV-B de Mülhberg)
Hill621:
Oui j'avoue je suis faible... Je n'ai pas pu attendre l'après-Ver pour me lancer dans une CG du dernier module LFT. Sous VASL cependant pour me permettre de mobiliser carte et pions pour l'évènement international normand.
OK, je ne suis certainement pas impartial. Mais cependant l'enthousiasme est au rendez-vous.
Ce premier Date fut rapide et nerveux, et pour cause : peu de troupes et des SSR qui paralysent une partie importante du dispositif français et laissent les coudées franches à l'attaquant. Supériorité numérique et extrême mobilité ont garantit une nette victoire des motocyclistes et autres fantassins allemands.
Petit bémol cependant.
Ce premier Date est clairement cousu de fil blanc : les SSR paralysent virtuellement la grande majorité des défenseurs (placé d'office en réserve, mobilisable uniquement si ennemi à 4 hexagones ou moins) et octroient donc une supériorité numérique indiscutable à l'attaquant à Inor et sur le bois de la hache. Si l'allemand veut gagner, il doit tout simplement faire ce que l'achat de RG lui permet, et il gagnera.
Dans un premier temps, j'avais oublié (niais que je suis...) la SSR qui déclare les français PIN le tour 1 allemand. Du coup, l'attaque sur Inor se passe beaucoup moins bien quand la FP n'est pas divisée par deux. J'ai donc recommencé le Date, mais en voulant faire dans l'originalité dans l'achat des RG et envisager une attaque par l'Est, ben je me suis aperçu que c'était quasi impossible, sauf à prendre le risque de perdre le Date.
C'est donc très historiquement que les motocyclistes se sont (presque) emparés d'Inor (sauf F49 à F52, H50 et I48-I49 tenus par le Capitaine Lagarde, 10-2) et que le 196ème Infanterie Regiment bouscule sans subir de perte la seule section française qui occupait le bois de la hache.
Victoire allemande avec 42 VP (CVP dont 16 de prisonniers et capture de points de victoire sur carte) contre 7 CVP.
Le second Date va forcément rebattre les cartes, mais il est clair que le premier Date est sans surprise stratégique. Mais en y réfléchissant bien, c'est bien ainsi car cela offre une situation tactique bien tordue pour la suite !
Le périmètre
Lionel62:
--- Citation de: Hill621 le 01 Novembre 2021, 20:12 ---Oui j'avoue je suis faible... Je n'ai pas pu attendre l'après-Ver pour me lancer dans une CG du dernier module LFT. Sous VASL cependant pour me permettre de mobiliser carte et pions pour l'évènement international normand.
OK, je ne suis certainement pas impartial. Mais cependant l'enthousiasme est au rendez-vous.
Ce premier Date fut rapide et nerveux, et pour cause : peu de troupes et des SSR qui paralysent une partie importante du dispositif français et laissent les coudées franches à l'attaquant. Supériorité numérique et extrême mobilité ont garantit une nette victoire des motocyclistes et autres fantassins allemands.
Petit bémol cependant.
Ce premier Date est clairement cousu de fil blanc : les SSR paralysent virtuellement la grande majorité des défenseurs (placé d'office en réserve, mobilisable uniquement si ennemi à 4 hexagones ou moins) et octroient donc une supériorité numérique indiscutable à l'attaquant à Inor et sur le bois de la hache. Si l'allemand veut gagner, il doit tout simplement faire ce que l'achat de RG lui permet, et il gagnera.
Dans un premier temps, j'avais oublié (niais que je suis...) la SSR qui déclare les français PIN le tour 1 allemand. Du coup, l'attaque sur Inor se passe beaucoup moins bien quand la FP n'est pas divisée par deux. J'ai donc recommencé le Date, mais en voulant faire dans l'originalité dans l'achat des RG et envisager une attaque par l'Est, ben je me suis aperçu que c'était quasi impossible, sauf à prendre le risque de perdre le Date.
C'est donc très historiquement que les motocyclistes se sont (presque) emparés d'Inor (sauf F49 à F52, H50 et I48-I49 tenus par le Capitaine Lagarde, 10-2) et que le 196ème Infanterie Regiment bouscule sans subir de perte la seule section française qui occupait le bois de la hache.
Victoire allemande avec 42 VP (CVP dont 16 de prisonniers et capture de points de victoire sur carte) contre 7 CVP.
Le second Date va forcément rebattre les cartes, mais il est clair que le premier Date est sans surprise stratégique. Mais en y réfléchissant bien, c'est bien ainsi car cela offre une situation tactique bien tordue pour la suite !
--- Fin de citation ---
Merci de ce CR !
16 cvp de prisonniers, c'est énorme vu les effectifs de départ !
Le premier scénario est petit et doit permettre à l'Allemand de se placer sur la carte pour la suite qui sera plus compliquée, mais il peut être perdu aux points par les Allemands quand même.
Le reste de la carte sera moins facile à prendre :), les Francais sont meme en supériorité numérique en début de scénario 2 (grace aux troupes en réserve du scénario 1) et peuvent, comme historiquement contre attaquer localement.
Lionel
Hill621:
Bien pris ! Je ne vais pas manquer de montrer au camp allemand de quel bois on se chauffe de ce côté-ci du Rhin !
Le premier Date est vraiment très nerveux et permet à un joueur agressif de récolter le fruit de son audace. Les motocyclistes sont vraiment une arme exceptionnelle, surtout quand l'adversaire est PIN !
Inor est un village de l'Est typique, étalé des deux côtés de la route principale : avec 3 sections motocyclistes au départ, une prend pied à l'entrée du village, une autre passe par le château et tombe dans le dos des défenseurs, la dernière passe par I38 et contourne Inor par la carrière. La nasse. Les fragiles Kfz 13 sont là pour attirer le feu ennemi et permettre de traverser les zones qui deviennent plus dangereuses au tour 2. Mais ces véhicules sont aussi fragiles que du cristal de Bohème...
Attention à ne pas oublier les VP sur carte un peu écartés de la départementale : des HS sur Zündapp pourront faire le job et glaner une demi-douzaine de points qui sont autant de strategic locations qui élargissent le périmètre allemand pour le prochain Date.
F21 et I23 sont aussi deux bicoques intéressantes : elles surplombent la D964 et peuvent servir de base de départ pour couper le dispositif allemand en deux. J'ai envoyé un groupe de motocyclistes prendre la plus éloignée dès le tour 1 et une section de Felgrau en Opel Blitz à la suite. Sauf que les français ont un avantage numérique local et que les lignes de retraite sont dangereuses : et pas manqué, les soldats français ont dégagé les envahisseurs et poussé vers la départementale, sans avoir le temps toutefois de l'atteindre.
Excellente idée le drm de fin de tour : 5 c'est bien :-D
Un truc super appréciable aussi : c'est hyper simple à jouer. Pas de trucs compliqués, pas de TEM de fous, des LOS clean, pas de règles dont il faut se rappeler sans cesse. C'est fluide, EZ et agréable. Pour tout dire, ça a le gout d'un module SK, mais c'est pas du SK. Idéal pour ceux qui veulent franchir le pas d'une CG.
Good job guys !
Lionel62:
--- Citation de: Hill621 le 01 Novembre 2021, 21:34 ---Bien pris ! Je ne vais pas manquer de montrer au camp allemand de quel bois on se chauffe de ce côté-ci du Rhin !
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Un truc super appréciable aussi : c'est hyper simple à jouer. Pas de trucs compliqués, pas de TEM de fous, des LOS clean, pas de règles dont il faut se rappeler sans cesse. C'est fluide, EZ et agréable. Pour tout dire, ça a le gout d'un module SK, mais c'est pas du SK. Idéal pour ceux qui veulent franchir le pas d'une CG.
Good job guys !
--- Fin de citation ---
Merci, nous avons vraiment voulu faire un module simple coté règles surtout pour les terrains (pas de slopes / barbelés ...).
Il y a un peu de chrome pour la gestion de l'artillerie (pour montrer l'importance de l'artillerie mais sans que les deux camps aient 5 module OBA chacun ar scénario), j'espère que c'est digeste :).
Je me souviens dans notre premier Playtest que Xavier avait envoyé des motocylclistes remonter la grande rue au premier tour. Ces **/!!%% de 'sacrifiés' avaient evité miraculeusement les balles et s'etaient retrouvés derrière mes troupes ce qui m'avait posé pas mal de problèmes. Jusqu'à ce qu'ils se fassent tuer en CC par le crew du canon de 75 :).
Lionel
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