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KGP - Stoumont

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Uphir:
Welcome home, sanitarium.

Hill621:
8:53. Les premières lueurs de l'aube transpercent à peine la brume épaisse qui couvre l'Amblève et lèche goulument les bord de sa vallée encaissée. En passant la grille du château de Froidcour, l'Obersturmbannführer Jochen Peiper observe le flot des véhicules blindés de son Kampfgruppe qui serpentent lentement vers le village de Stoumont, l'objectif désigné du jour. Trop lentement à son goût, mais l'étroite nationale 33 ne permet pas de fantaisies et les conducteurs aguerris veillent à ne pas déclencher d'incidents inutiles qui pourraient bloquer la colonne.

La veille, Peiper a donné ordres de marche et d'opérations à ses officiers. Le Sturmbannführer Werner Pötsche et l'Untersturmbannführer Hans Hennecke ont été désignés pour prendre le commandement de deux colonnes blindés qui devront bousculer les défenses américaines et foncer vers la gare de Stoumont, quelques centaines de mètres plus au Nord-Ouest sur la route de Targnon.
Peiper n'apprécie guère Pötsche mais il sait que c'est un officier de grande qualité. Ses hommes le nomme le soldat de fer et le suivraient jusqu'à la mort. Cette colonne suivra donc la N33 et pénètrera dans le village par la rue principale ; une fois l'église dépassée, les Panzer pourront débouler vers la sortie du village et fondre sur la gare. La jonction avec la colonne Hennecke pourra se faire à la hauteur de Roua mais Pötsche garde la priorité pour l'offensive.
Une compagnie de parachutistes abordera le village par le Sud et coordonnera son attaque avec l'avancée de Pötsche.

Hennecke empruntera quant à lui la route en terre qui longe la colline dominant Stoumont à l'Est et bifurquera vers Roua. Le terrain détrempé ne facilite certes pas les mouvements des véhicules lourds, mais permet de les déployer plus efficacement face aux lignes ennemies.
Les deux colonnes sont identiquement constituées : 4 Panther et 4 PzIV, 3 sections de PanzerGrenadieren, une section de véhicules blindés d'appui et un véhicule antiaérien. Les 2 Tigres Royaux, plus lents et plus lourds, fermeront la marche de la colonne Pötsche afin de rester sur la route bitumée et ne devront être utilisés qu'en cas de forte opposition blindée ennemie.

En l'absence de reconnaissance, Peiper ne dispose que de peu d'informations sur la défense américaine. Fidèle à sa réputation, il a invité ses officiers à agir brutalement et rapidement afin de balayer l'adversaire au plus vite.

Le Wirbelwind de la colonne Hennecke vient à peine de quitter la N33 vers le Nord que des tirs éclatent à l'Ouest, à l'entrée de Stoumont.
Peiner donne rapidement des ordres aux soldats chargés d'approvisionner les troupes d'assaut en munitions puis grimpe dans son Kubelwagen. Son chauffeur écrase l'accélérateur en se dirigeant vers les tirs qui montent en intensité.
Lorsque l'Obersturmbannführer arrive au pied de l'église du village, des PanzerGrenadieren finissent de déblayer une barricade pour permettre à deux Königstiger de rentrer dans le village. Des blessés sont secourus à même la rue à l'Est de l'édifice religieux. Sur la gauche, Peiper aperçoit un massif canon antiaérien américain abandonné. Il ordonne à son chauffeur de s'arrêter, saute du véhicule et s'engouffre dans l'église une paire de jumelles en main. En rentrant dans la sacristie, des Grenadieren s'affairent à démanteler une HMG américaine : ils jettent un rapide salut à leur commandant puis regagnent l'extérieur avec leur fardeau.
Peiper gravit quatre à quatre les marches du clocher. Arrivé au sommet, le champ de bataille lui apparait dans son entièreté, nimbé cependant d'une brume qui se disperse peu à peu.

Il constate avec satisfaction que Pötsche et Hennecke ont rondement mené leur assaut, conformément au plan établi la veille au soir. Stoumont semble grouiller de soldats allemands. Les Panzer ont investi les rues et les abords du village, sur la gauche comme sur la droite. Peiper aperçoit distinctement le Panther de Pötsche en pointe de l'attaque. Soudain, la Mad Minute éclate, comme si elle avait attendu l'arrivée de l'auteur de cette funeste toile. Canons, mitrailleuses, fusils, lance-flammes se déchainent sur l'ensemble du front. Un Panzer explose sous ses yeux alors qu'un de ses adversaires se transforme en boule de feu plus loin vers Roua. Au bout de quelques minutes, presque aussi brutalement qu'il s'est déclenché, le fracas des armes s'atténue pour bientôt n'être plus qu'un faible échange de tirs d'armes légères, marquant ainsi la fin de la première partie de cet engagement meurtrier.

Peiper dévale les escaliers dans l'autre sens et se dirige d'un pas rapide et assuré vers le char du Sturmbannführer Werner Pötsche.
Le visage cramoisi de Peiper trahit son inquiétude : pourquoi cesse t-il le combat ?

Hill621:
Précisions

Concernant la SSR 1.3 de cette CG, je ne l'ai pas appliquée. Elle concerne l'orientation des canons américains lors de leur premier tir. J'ai du mal à comprendre que des gars arrivés la veille et ayant positionné leurs pièces à ce moment puissent se poser la question de savoir d'où viendra la menace, sachant que le Kampfgruppe Peiper avait bien été localisé. Et puis crotte, les GI's ne sont déjà pas à la fête pour ce premier Date alors je ne souhaite pas les désavantager plus. Les puristes auront qu'à se dire que j'ai roulé les dr qu'il fallait.

Disgression (encore une)
Dans le set up américain, même si c'est interdit, j'ai mis un AT gun dans une building.


8.2 Définitions : objective hex
Cette règle donne à l'allemand la possibilité de désigner autant d'hexagones-objectifs que de RG I ou HW, achetés ou présents dans l'OB initial. Ces hexagones (TEM +1, gué ou 3 slope/crest/road hexside) fonctionnent comme une strategic location une fois conquis par les allemands, et c'est fort pratique, surtout sur les hauteurs de Bassenge où les strategic locations ne sont pas légions.
Vous ne les verrez pas sur les cartes intermédiaires : je placerai uniquement celles conquises par les SS au moment du tracé du périmètre.

La canicule
Je joue sur carte papier, elle est trop belle. Mais je joue sous le toit, dans ma pièce à moi seul. Les 4 premiers Dates ont été joués en pleine canicule, et j'avoue avoir eu du mal à me figurer la fraicheur de la campagne ardennaise en cet hiver 44. Je suais à grosse goutte ma surcharge pondérable, les doigts moites collants aux minuscules pions. Et souvent je me suis dit que les joueurs d'ASL sont de véritables warriors !

Les récits
Le premier que vous venez de lire est la partie romancée, celle qui résume l'ensemble du Date, histoire de se mettre dans l'ambiance.
Les deux autres posts sont plus détaillés et plus à la sauce ASL.
Le dernier comprendra le périmètre final.
J'espère que tout cela vous plaira et vous arrachera provisoirement à vos lectures passionnantes. Moi je vais faire une pause et aller regarder "les Marseillais" ou un débat parlementaire sur LCP. J'hésite.

Certificat d'études
Pardon si j'ai fait des fautes d'orthographes :-$

Hill621:
TOUR 1

La colonne Hennecke progresse péniblement vers sa position de départ qu'elle doit établir à 200m à l'Est de Roua où s'est engagé un véhicule léger de reconnaissance. Plusieurs véhicules patinent sur la terre grasse du chemin et certains glissent sur le bas-côté pour s'y enliser. La section de PanzerGrenadieren Busche (depleted) grimpe la colline pour aller se placer face à la défense et couvrir l'aile gauche de la colonne principale.

Au même moment, Pötsche a atteint l'entrée de Stoumont. Arrivé à la hauteur de la maison du Dr Robinson, le Panther de tête se heurte à une barricade défendue par un canon antichar : les obus de ce dernier se succèdent mais s'écrasent sur l'obstacle derrière lequel le Panzer s'est arrêté. Un duel s'engage rageusement.
Les paras ont parfaitement synchronisé leur assaut avec les Panzer de Pötsche. Ils sont accueillis par les tirs imprécis d'une mitrailleuse américaine. Face à cette réaction timide, les paras se ruent sur la maison de Robinson et se lancent à l'assaut de leurs adversaires. Les yankees s'enfuient en courant face aux tirs nourris des paras. Cependant, ces derniers découvrent que la maison du Docteur, bien que non occupée, est cernée de mines antipersonnel : plusieurs hommes et le chef de section sont saisis de panique alors que des explosions retentissent autour d'eux et que 2 soldats sont projetés dans les airs. Le reste de la section s'engouffrent dans la maison alors qu'un autre groupe saute dans les trous abandonnés à la hâte par les servants de la mitrailleuse.
Une autre section de Fallschirmjäger a reçu l'ordre de contourner Stoumont pas l'Ouest : le cimetière est atteint et pris sous le feu d'une Lmg, sans autre réaction de la part des américains si ce n'est le déplacement d'un squad et d'un Sherman vers cette zone.

Ge CVP : 0 (0) - LVP : 1 (1)
US CVP : 0 (0) - LVP : 0 (0)

TOUR 2

Les premiers éléments de la colonne Hennecke atteignent leurs positions de départ : 2 sections de PanzerGrenadieren et 3 Panther face à Roua dont les maisons se profilent telles des ombres à travers la brume. Les défenseurs attendent l'orage sans dévoiler leurs positions. Le reste des véhicules de l'Untersturmbannführer peinent à coller au gros de la colonne : un Panther s'embourbe copieusement (mired) tandis que les chenilles des PzKw IV patinent dans la montée à la faveur de cette pluie inattendue, ralentissant les véhicules d'appui. De fait, le dispositif d'Hennecke est scindé en deux. Le groupe de tête est fortement exposé sur son flanc droit. La visibilité extrêmement réduite empêche cependant les américains de tirer du haut de la colline.

A l'entrée de Stoumont, les combats gagnent rapidement en intensité. Les servants de l'AA de 90L, trop occupés par le duel contre le Panther (un obus touche la tourelle du Panzer mais ricoche sur le blindage épais), ne voient pas la menace surgir sur leurs arrières. Les Fallschirmjäger, profitant de la déroute des GI's assurant le flanc du canon, dépassent les positions retranchées et se jettent en corps-à-corps, couverts par des tirs d'armes légères. Le combat tourne vite court et une grenade vient exploser au milieu des servants, surpris par la mort.
De l'autre côté de l'église Saint Hubert, Pötsche invective l'Oberscharführer Metzler et lui ordonne de suivre son Panzer avec ses hommes. Les chenilles mordent le sol et le Panther grimpe sur la colline à quelques dizaines de mètres de l'église : Pötsche déclenche son sN pour couvrir la progression des fantassins. Un voile de fumée vient épaissir la brume environnante. Des tirs nourris mais imprécis vomissent de l'église mais ne parviennent pas à stopper l'élan des SS. Deux mitrailleuses lourdes. Les soldats de tête fondent en rugissant sur une position retranchée et engagent un corps-à-corps avec les servants d'un mortier de 60.
Devant cette situation désespérée, le sergent Medrow, chef de la 2ème section de la compagnie Charlie, hurle des ordres précis sur ses hommes : ces cris résonnent dans la nef à en couvrir les crépitements rageurs des deux mitrailleuses lourdes. Les tirs des pièces, habilement dirigés, vont dans un premier temps littéralement gâcher les paras à l'Ouest de l'édifice religieux : ceux là n'auront pas eu le temps de se réjouir du succès de leur audacieuse action (32FP, 3KIA). Sans coup férir, Medrow réoriente les tirs de ses MG et arrose la position retranchée à l'Est : les SS sont surpris par ses tirs et craquent (2MC, DR12, casualty reduction et DM) tandis que les servants du mortier de 60 baissent la tête et se sauvent de ces tirs fratricides. Les SS survivants parviennent à échapper à la capture en s'enfuyant à toutes jambes.
A l'entrée Nord de Stoumont un Sherman s'avance dans la rue étroite, dépasse la vieille chapelle et vient couvrir la lisière du village. Soudain, 2 projectiles de Panzerfaust jaillissent par les fenêtres d'une masure : les deux porteuses de mort ratent leur cible. Le char US arrose la façade de la maison occupée par une escouade de paras nazis alertés parle rugissement du moteur du Sherman.

A Roua, le caporal Rigney observe avec inquiétude le rassemblement de véhicules ennemis au bout de la route. Presqu'en chuchotant, il contacte la batterie de mortiers du bataillon et commence à régler les tirs face à sa position. Ses hommes attendent avec une anxiété visible l'assaut des SS.

Sur les hauteurs de Stoumont, le capitaine Truitt regarde béatement la colonne allemande défiler en contre-bas sans bifurquer dans sa direction. Se serait-il trompé ? Une équipe antichars quitte subrepticement sa position pour ramper vers les véhicules allemands en mouvements, espérant peut-être en éliminer un au passage. Quelques mouvements sont perçus sur la gauche dans les bois mais le capitaine ne souhaite pas se porter en avant.

Ge CVP : 2 (2) (1 crew) - LVP : 1 (1)
US CVP : 3 (3) (447 / 348) - LVP : 0 (0)

TOUR 3

Pötsche réalise qu'il doit rapidement résoudre "le problème Saint Hubert". Ces GI's qui s'improvisent soudainement héros bloquent littéralement sa progression. La visibilité demeure trop médiocre pour tenter de placer efficacement des tirs de saturation. S'approcher représente également un grand danger pour ses Panther, sachant qui plus est que la maison Harkeman est visiblement occupée, bien que ses occupants ne se soient pas encore dévoilés : cela pourrait signifier qu'un canon AT y est également planqué et attend de pouvoir prendre un Panzer de flanc. Plus bas, la barricade empêche les autres Panzer d'emprunter la route principale. Reste une approche par l'Ouest, mais qui devrait se faire sans appui d'infanterie compte tenu de la puissance de feu des yankees, et en tenant compte de la présence d'une équipe bazooka dans le secteur. En quelques secondes, Pötsche prend les décisions qu'il estime les meilleures : sa radio crépite et il ordonne au semi-chenillé lance-flammes de se rendre plein gaz vers l'église. Dans l'intervalle, il enjoint aux 2 PzKw IV à proximité de continuer l'édifice religieux et de flanquer les américains qui y sont retranchés avec le soutien des quelques paras courageux. L'infanterie de Metzler neutralise les servants du mortier de 60 (pin) pendant que son Panther s'approchera de la maison Harkeman, appuyé par l'escouade mécanisée de Becker qui empruntera la route encaissée sur les arrières de la maison (je m'aperçois à cette occasion que mon roadblock est mal placé et aurait dû être en K22-K23 pour empêcher une avance adjacente de l'ennemi...). Les Fallschirmjäger ont pour objectif d'éliminer les GI's et leur bazooka sur la droite. Les 3 Panther restants effectueront un mouvement de contournement vers l'Ouest de Stoumont pour appuyer les paras, supprimer la menace du Sherman en approche et déborder la défense américaine. Rien de moins.

A sa grande surprise, son avance sur la maison Harkeman n'est accueillie que par des tirs d'armes légères. Ne voulant pas tenter le diable, Pötsche stoppe devant la maison et l'arrose copieusement avec l'appui des hommes de Becker. Les cris de vierges effarouchées s'échappant de la maison démontrent l'efficacité des tirs (le 546 rate son 1MC, ELR en prime) : les soldats américains hagards sortent en levant les mains. Becker les recueille et s'empare de la barricade où les hommes de tête reçoivent des obus de la part d'un canon AT placé dans une maison de l'autre côté de la rue. L'infanterie américaine est en pleine retraite vers le centre du village.
Metzler et ses hommes sautent dans les trous de la position de mortier près à en découdre mais les défenseurs se sont enfuis juste à temps (DR12 au CC, super...).

Côté Saint-Hubert, c'est moins satisfaisant. Les Pz IV déboulent dans la rue à toute vitesse pour voir un groupe de GI's surgir de l'église : un bref échange de tirs et de grenades, puis les américains se réfugient à nouveau dans l'église (CC avec street fighting raté...). Un Pz IV crache de la fumée dans la rue, et une poignée de Fallschirmjäger profite du couvert pour s'approche des murs épais du réduit américain. Malgré la visibilité très réduite, ils sont pris à partie par ces foutues MG et doivent renoncer à accompagner les Panzer (3 MF dépensés dans l'hexagone H19, et les rifains ont conservés la RoF 3 fois ! Le leader allemand craque en premier mais le squad résiste au 2MC puis LLTC ; les deux autres tirs seront malgré tout de trop et à la 3ème rafale, ils craquent aussi).
Derrière eux, les Fallschirmjäger coincés dans la maison du Dr Robinson tentent une sortie mais y retournent précipitamment après une nouvelle explosion.
Mais la pression devient trop forte pour les défenseurs de Saint Hubert. Medrow donne l'ordre de repli. La première escouade est clouée au sol avant même de sortir de l'église par les mitrailleuses de bord du Panzer à l'arrière du bâtiment. Un groupe de 5 hommes échappe à la punition et se précipitent au côté des servants du canon AT 76. Medrow se lance en dernier avec la lourde HMG et ses hommes. Cette fois-ci, c'est un obus de 75mm qui explose à proximité de la porte de l'église : Medrow est choqué et ses hommes paniquent. Le voilà coincé dans l'église. Il ordonne le sauve-qui-peut et chacun essaye de sauver sa peau en s'enfuyant vers les lignes amies (le pinned self break avec sa MMG et Medrow accompagne les infortunés en abandonnant la HMG)

L'équipe bazooka a par contre du souci à se faire. Une vague de Fallschirmjäger se jette sur la position et l'encercle rapidement. Quelques tirs parviennent à en arrêter une partie (1 squad DM) et une roquette de bazooka vient ricocher sur la tourelle d'un panther en appui. Les allemands se ruent dans la maison en lançant des grenades par les ouvertures. Un CC acharné se déroule pendant de longues minutes d'une pièce à l'autre. Face au nombre, les soldats américains peu aguerris subissent des pertes mais résistent (3/2, DR6 lors de la CC US).
Dans le même temps, une escouade de Fallschirmjäger se soustrait aux tirs du Sherman, le contourne par une rue adjacente et s'engouffre dans l'ancienne chapelle. Les Panther en approche se chargeront du char se disent-ils. Ce dernier, se sentant en danger, poursuit sa route dans la rue étroite, débouche à la sortie du village, et dans la ligne de mire d'un Panther en approche, effectue un demi-tour frein à main pour emprunter à nouveau la rue à toute vitesse. Le Panther lâche un obus mais encore une fois la visibilité empêche d'ajuster la cible qui s'échappe en vrombissant.

Hennecke lève le bras et le dirige brusquement vers l'Ouest, donnant le signe de l'attaque de sa colonne. Il s'engouffre dans son Panther, referme la trappe et fonce vers les premières maisons, un autre Panzer sur sa droite et un troisième le suivant de près. Les SPW collent aux chenilles des Panther. Très vite la lisière de Roua est atteinte. Les Panther lancent des fumigènes pour gêner les tirs ennemis. Schulze et son escouade sont les premiers à surgir de leur semi-chenillé. Ils sont cueillis à découvert par un nid de MG américain (mauvais timing : le Panther chargé de placer de la Smoke a démarré derrière le SPW pour avoir assez de MP et celui de droite a foiré son DR ; résultat, 16 FP +4 et 1MC auquel Schulze n'a pas résisté, squad pinned). Pas de tirs antichars pour l'instant, une chance se dit Hennecke.

Le caporal Rigney est fébrile. Un Panther s'est arrêté à quelques mètres de la fenêtre. La main tremblante, il actionne le combiné de sa radio et demande un appui immédiat des mortiers du bataillon avec une correction minime (FFE1 direct. Accuracy impossible avec cette visibilité de m erde mais extend of error de 1 hexagone maximum, ça se tente, avec 1 chance sur 2 de plomber les teutons. Evidemment, dr 6, le pire... Bruno, sors de ce corps !). Rigney était déjà nul à l'instruction, mais là, c'est pire que tout. Les premiers obus s'abattent sur sa droite, loin des troupes ennemies mais en plein sur sa section ! Plus de peur que de mal cependant, la chance ne tient qu'à un fil encore robuste dans ce secteur de la défense. Les hurlements et insultes de ses homme poussent Rigney à relever la tête pour corriger la seconde salve des obus de mortiers : en posant la main sur le rebord de la fenêtre, une écharde vient se planter dans sa paume et lui arrache un couinement que l'opérateur radio à l'autre bout du fil interprète mal : les obus de 80mm se déplace légèrement vers l'Ouest (correction d'un hexagone, accuracy impossible, et dr 1 pour la dérive, arrivée des obus en S25 au milieu del foule en délire)... Rigney en prend encore une fois plein la poire, de même que les mitrailleurs de l'autre côté de la rue. S'en est trop pour le caporal qui se prend la tête entre les mains en hurlant, le yeux injectés de sang (1MC parfaitement réussi avec un DR2 et le BH donne... berserk. Heureusement, le squad tient son NTC) et refuse de suivre ce gland fini ! Les allemands tiennent le choc malgré la pluie de shrapnels.
Les Panther font feu de toutes leurs armes de bord. La zone est saturée et quelques Grenadieren en profitent pour s'avancer vers la ligne de défense américaine.
En face, les tirs d'artillerie fratricides et la proximité des Panther sèment un début de panique. Les hommes prennent l'initiative de quitter la première ligne pour se réfugier dans la seconde ligne de maisons de Roua. Les équipes bazookas accourent en renfort sur les ailes. Le Sherman lance-flammes est placé en position de couverture à la sortie de Roua, près de la ferme de Dumont. Le sergent Noah prend en charge la défense.

Sur les hauteurs de Stoumont, le capitaine Truitt semble de plus en plus dubitatif. Après une période de flottement, il décide cependant de procéder au plus vite à l'évacuation des 2 canons AT 57 : le vacarme des chenilles et des moteurs allemands lui parviennent très distinctement du village et cette décision devrait lui permettre de renforcer la défense antichars dans Stoumont même. Afin de protéger le départ des canons, deux escouades partent à travers bois pour tester la défense allemande à l'Est.
Une gerbe de lumière transperce la brume en contrebas : il semblerait que l'équipe bazooka soit parvenue à détruire un véhicule ennemi ! quelques secondes plus tard, des voix s'élèvent dans les trous d'hommes : "un Tigre ! Ils ont détruit un Tigre !". Il s'avèrera qu'il s'agit en fait d'un PzKw IV H isolé. Hennecke doit se mordre les doigts de la perte de cohésion de sa colonne.

En attendant, les renforts blindés américains tardent à venir.

Ge CVP : 5 (7) (536 prisonnier - 236)- LVP : 2 (3)
US CVP : 6 (9) (PzKwIV, équipage tué) - LVP : 0 (0)

Hill621:
TOUR 4

La brume se lève progressivement (tour allemand et tour US). A qui cela profitera t-il le plus ?

Pötsche, en excellent tacticien, saisit en un clin d'oeil le fléchissement de la ligne de défense des américains.
Les ordres qu'il a donnés prennent toute leur mesure : les Panther qui contournent le village par l'Ouest sont immédiatement suivi par une section de PanzerGrenadieren et les premiers chars s'engagent dans les rues étroites de Stoumont, l'un par le chemin du cimetière, et l'autre par la route de Trois-Ponts. Ce dernier se met en chasse du Sherman en retraite, au détour de la rue, il aperçoit l'arrière du char américain, stoppe sa course et tire à la volée : l'obus rate lamentablement sa cible. Une autre explosion pulvérise la façade d'une maison sur la gauche du Sherman : au même moment, les Fallschirmjäger qui se sont emparés de la vieille chapelle ont bondit dans la maison adjacente pour couper la retraite du char ; aussitôt sur les lieux, un parachutiste a épaulé un Panzerfaust et tenté d'arrêter le char, sans succès (c'est très con : TK8 +2 AFPh +2 backblast +2 moving target +1 Mist -1 grosse cible). Mais ce n'est pas fini : gêné par l'étroitesse de la rue, le Sherman pivote un instant sur place pour amorcer un virage. Le chef de char du Panther a ouvert la trappe de la tourelle et hurle l'ordre de recharger. Le tireur n'avait pas attendu les instructions de son chef et son tir à 50 mètres trouve cette fois-ci le flanc du Sherman qui s'immobile dans la ruelle. Aucun membre de l'équipage ne sort du cercueil d'acier.
L'encerclement des troupes US défendant le village est en cours.

Les Fallschirmjäger maintiennent la pression sur les GI's en retraite, appuyés par les PzKw IV qui s'engagent eux aussi dans les ruelles de Stoumont. Metzler en profite pour nettoyer l'église de Saint Hubert d'éventuels snipers laissés en arrière (très utile le searching).
Les derniers GI's pris en CC derrière la ligne de front sont éliminés à la grenade. Deux escouades de Fallschirmjäger reviennent dans la course.
Pour ne pas être en reste, et malgré la présence d'un antichar en contrebas, Pötsche fait avancer son Panther le long de l'église, essuie un tir mal ajusté et riposte. La chance lui sourit effrontément et l'obus atterrit dans la pièce où se sont regroupés les GI's en retraite (DR 2 en ITT suivi d'un dr 1 ; heureusement, le CH affecte le HS uniquement et non le crew de l'AT) : une poignée de soldats américains sont réduits en bouillie et les servants du canon prennent la fuite.

Becker et sa section s'élancent au nord de la route encaissée, appuyés par deux PzKw IV et plusieurs semi-chenillés : un HS essuie des tirs et part en déroute tandis que les Panzer reçoivent des tirs d'un nouveau canon antichars placés dans les vergers de la ferme de Dumont. Les tirs se verrouillent sur un Panzer : un premier fait sauter une de ses chenilles et alors que l'équipage évacue in extremis le blindé, un second obus transperce la caisse et le détruit (hull hit avec immo au TK, le crew rate son NTC mais finalement tant mieux car le gun a gardé sa rof et explose le Panzer au second tir. Good job).
Mais là encore, l'encerclement de Stoumont se dessine.

Medrow n'a plus d'autres choix que d'abandonner la position devenue intenable. Ses homes fuient à toute vitesse vers le Nord et le Grand Brou où ils trouvent refuge auprès d'un Sherman. Les tirs des soldats allemands de tête ne sont pas puissants pour les arrêter malgré l'amélioration nette de la visibilité. Ils aperçoivent avec soulagement deux autres Sherman qui annoncent l'arrivée imminente de renforts blindés.

A noter qu'un semi-chenillé est perdu derrière la maison du Dr Robinson en tentant de tracer un chemin libre de mines AP pour les Fallschirmjäger coincés dans la bâtisse : DR2, le véhicule explose comme une pomme trop mûre qui tombe de l'arbre.

Pour Hennecke, la partie semble bien s'engager également. Apparemment, les américains n'ont pas placé de canons antichars dans les maisons de Roua. Il reste donc à craindre des tirs de flanc à partir des vergers alentours.
Les Panther effectuent dans un premier temps des tirs préparatoires dont l'un, sur la gauche de Derrière les Manis, explose au beau milieu d'un squad de GI's retranchés (encore un CH... 1 KIA, good bye farewell).
Les PanzerGrenadieren progressent sur les deux flancs sous le feu ennemi, les derniers obus de mortiers qui tombent à l'entrée de Roua rendant hasardeux une progression frontale (FFE-C). Les semi-chenillés deviennent vite la cible de canon antichars et des bazookas : l'un d'eux est détruit par un coup au but d'un AT 76. Une section de PzKw IV prend la direction des Mantis et couvre les fantassins SS de leurs tirs. Plusieurs semi-chenillés s'empêtrent dans les haies et les mares de boue.

Sur sa gauche, un canon AT américain s'enraye en tentant de détruite un semi-chenillé.
Une munition de bazooka frôle la chenille du Panther d'Hennecke qui traite sa cible à coups d'obus de 75 bien placés, mettant en déroute les GI's apeurés (ELR sur 1MC).
Un sous-officier américain surgit comme un fou de la maison en face de son char mais est mortellement blessé par les PanzerGrenadieren qui sont venus le couvrir.
Le reste des défenseurs se replient sur la ferme de Dumont. Deux solides nids de mitrailleuses s'ancrent sur la ferme, le Sherman lance-flammes en soutien.

Sur les hauteurs, l'évacuation des canons antichars est en cours. Renfrogné, le capitaine Truitt ne décroche pas un mot.
La pression est forte pour les américains.

Ge CVP : 9 (16) (M4A3 - Cpl Rigney - 666 - 236 - 347)- LVP : 5 (église Saint Hubert) (8)
US CVP : 12 (21) (PzKwIV, équipage sauf - 2x SPW 251/1, équipages tués) - LVP : 0 (0)

TOUR 5

La brume s'éclaircit encore un peu plus. Les tirs des SS vont être favorisés semble t-il.

"Vorwäts ! Vorwäts !" Les américains sont en train de filer entre les doigts des SS. Pötsche pousse ses hommes en avant ! Becker est le premier  à agir en lançant l'assaut contre la position de l'AT 76 qui a détruit un PzKw IV, sous la protection du Panther de son officier supérieur. Le mouvement est risqué et téméraire : Pötsche encaisse un tir du canon qui ricoche sur la tourelle. Au bout de la rue, le chef de char SS découvre avec stupeur un M4, armé d'un 76 long : en une poignée de secondes, le pointeur ajuste la cible et fait feu. Touché ! (TH10 +4 bounding fire +1 BU +2 Mist -1 AL -1 grosse cible et un magnifique DR3 à la clef !).
Deux PzKw IV arrivent en soutien et l'un d'eux projète des fumigènes à proximité. Becker ordonne à un semi-chenillé de l'accompagner : une demie-escouade de SS suivent de près le véhicule pour bénéficier de sa protection, et une dizaine d'autres soldats accourent en renfort. Du Grand Brou, des tirs nourris d'armes automatiques tentent de l'empêcher d'avancer. L'escouade SS subit le tir de plein fouet et part en déroute. Becker et ses hommes parviennent à se jeter derrière une haie derrière laquelle se trouve le canon. Le half-track échappe miraculeusement à un tir à bout portant (IF). En soutien, un semi-chenillé lance-flammes profite de la confusion pour se rapprocher du canon. Les grenades pleuvent sur la position antichar. Becker et ses hommes enjambent la haie en hurlant et en quelques rafales de MP liquident les servants américains (2/1, DR 4 et riposte 1/2 DR10...). Ils doivent cependant faire face à une contre-attaque quasi immédiate : empêtré par la dizaine de prisonniers qui les encombrent, ils sont pris en corps-à-corps par une escouade de GI's. Becker est parmi les premiers à tomber et la poignée de PanzerGrenadieren qui l'accompagnent sont éliminés en quelques secondes (ambush gagnée par les américains et superbe DR 3 dans la foulée). Les prisonniers s'emparent des armes des morts et des blessés et reprennent le combat (là j'ai eu un doute : le squad est déjà Green, donc pas possible d'être plus mauvais en se réarmant ; mais de plus, les gardes n'étaient qu'un HS : ai-je bien fait de réintroduire le 536 ?)

Dans Stoumont, les Fallschirmjäger et une poignée de SS investissent chaque maison. Le Sherman détruit gêne la progression des Panther et des semi-chenillés. Qu'à cela ne tienne, la colonne blindée bifurque vers l'Ouest et s'engage dans les vergers. Deux véhicules sont momentanément bloqués par les barbelés mais la position se renforce dans ce secteur.
Medrow se satisfait d'avoir sauvé ses hommes de la captivité, mais les SS ne leur laissent aucun répit. Il fait placer en hâte une MG dans une maison bordant la N33 et arrose ses poursuivants à quelques mètres de là : les allemands hésitent et semblent se regrouper. Medrow place l'équipe antichars en retrait, sous la protection du Sherman. En contrebas, une escouade garde le flanc droit, réconforté par la présence de 3 chars à 100 mètres derrière.

Plus en arrière, l'escouade de Fallschirmjäger parvient à prudemment s'extraire de la maison Robinson et prend possession du canon AA américain abandonné. Joli trophée.
Pendant ce temps, un groupe de SS parvient à déblayer de la barricade à l'entrée de Stoumont (TI depuis le tour 2 avec labor -2, DR5) permettant enfin d'ouvrir la voie aux Tigres en attente à l'entrée du village.

Hennecke et ses troupes font preuve du même élan que leurs camarades de combat de la colonne Pötsche et la première rangée de maisons de Roua est investie par l'infanterie SS sous le feu intense des MGs américaines.
Hennecke et un groupe mixte infanterie et semi-chenillés lancent l'assaut sur le canon antichars de gauche. Les servants résistent farouchement mais sont neutralisés en corps-à-corps..
A droite, l'assaut conjugué des Panther et des PzKwIV à l'Est de Roua, vers la maison Sopette, avance rapidement vers la position antichars ennemie sous couvert de fumigènes placés par un mortier 81 porté. Les PanzerGrenadieren se ruent sur les servants, sourds aux obus qui tombent autour d'eux : les américains s'enfuient au dernier moment, laissant la position et le canon aux mains des assaillants (ambush gagnée, retrait en hâte). Mais les tirs appuyés d'un nid de mitrailleuses US prélèvent avec soudainement son lot de morts et le reste de l'escouade est obligé de refluer en désordre. Les servants du canon antichars en profitent pour reprendre possession de leur bien ! Tout est à refaire. For heureusement, Weising et Schulz, deux des chefs de section de PanzerGrenadieren de la colonne Hennecke, unissent leurs forces et déchirent littéralement la façade de la maison où se sont retranchés les mitrailleurs américains : une partie succombe (DR 12 sur un 1MC) tandis que les autres partent en déroute. Le Sergent Noah est obligé de divertir une partie de sa section pour reprendre position derrière le mitrailleuse lourde.

Sur les hauteurs, les allemands se soustraient à l'avance furtive des américains et reculent à l'abri des semi-chenillés. La mine du capitaine Truitt est sombre. Il ne desserre les dents que pour ordonner d'avancer et se saisit lui-même de sa Thomson pour mener un assaut limité. Les SS offre suffisamment de résistance pour briser l'élan des américains dont les tirs sont inefficaces.

Ge CVP : 14 (23) (M4A3(76)W - 2x crew - 2x AT 76L - AA 90L - 347 - mais -4 prisonniers libérés)- LVP : 1 (Les Mantis) (9)
US CVP : 4 (25) (2x 348, Becker 8-1) - LVP : 0 (0)

TOUR 6

Potentiellement le dernier tour de ce Date. Côté américain, la situation est finalement plutôt favorable. Certes, Stoumont est tombé, mais les pertes ne sont pas aussi importantes qu'attendues. Les antichars ont joué leur rôle de retardateur mais ce sont surtout les fantassins qui ont bien tiré leur épingle du jeu en ralentissant l'attaque allemande tout en prélevant quelques pertes. La majorité des troupes de Medrow sont parvenues à éviter l'encerclement et la capture et la position au carrefour du Grand Brou est solide avec une puissance de feu imposante. Les Sherman donnent de la consistance au dispositif, même si leurs chances d'arrêter les Panther est minime.
Pour les allemands, c'est plus compliqué. Si le Date s'arrête ici, tout assaut lancé pendant ce tour risque de voir des troupes en mauvaise position voire isolées. Les gains territoriaux ne pourraient pas être finalisés car la prise du Roua et du Grand Brou demanderait au moins deux tours. Risquer l'immobilisation des Panther à moins de 5 hexagones face aux Sherman, AT et autres bazookas est inutile à mon sens et les PzKw IV risquent quant à eux de souffrir. Du coup, il faut faire des choix...

Pötsche comprend qu'il n'a pas assez de monde pour l'emporter sur toute la ligne. Le retour offensif des américains sur la ferme de Dumont pose le plus gros problème car la position flanque toute progression des Panzer vers le Grand Brou. Ce carrefour est par ailleurs solidement tenu par les GI's qui se sont échappés de Stoumont. Il oriente donc son attaque sur la ferme de Dumont et ordonne à ses troupes sur la gauche de se positionner en vue d'un contournement du carrefour par les prairies à l'Est.
Pötsche dirige lui-même les tirs préparatoires sur la ferme. Mitrailleuses de bord et canon de 75 font des ravages permis les défenseurs fatigués et fragilisés (Green et 2nd line). L'infanterie se lance à l'assaut et encercle rapidement les GI's aux abords de la ferme qui sortent de leurs trous en levant les mains en signe de reddition.
Les PzKw IV s'élancent pour couvrir l'assaut et prendre le Sherman du carrefour du Grand Brou à partie : un Panzer explose devant le char de Pötsche : la riposte d'un autre Panzer trouve miraculeusement le chemin de la tourelle du Sherman malgré la protection d'un mur (CH 3.9 l'obus perce la tourelle quand même).
Quelques Fallschirmjäger tentent de fixer les GI's sur le carrefour mais sont mis en déroute par des tirs puissants.
Sur l'aile gauche, Panther et Grenadieren prennent position face aux champs boueux.

Hennecke compte bien de son côté donner le coup de grâce aux défenseurs de Roua. Leurs tirs malchanceux et désorganisés facilitent la progression des fantassins et des chars qui serpentent entre les maisons pour s'approcher des positions de tirs américaines. La maison dans laquelle le caporal Noah est bientôt encerclée : des grenades à manche volent à travers les ouvertures. Des SS jaillissent en hurlant dans la maison et engagent un sanglant corps-à-corps.
A la droite d'Hennecke, les Panzer et semi-chenillés galèrent sur le terrain glissant et strié de barbelés : les véhicules s'enlisent, calent, glissent et la progression est lente voire quasi nulle. Seule une poignée de fantassins atteignent la ferme de la Sopette (Y24). Les américains n'ont plus guère de moyens à leur opposer et profitent de la lenteur des Panzer pour tenter de se replier vers le Nord.
Courageusement, l'équipage Sherman lance-flammes décide de rester sur place pour dépêtrer le Sergent Noah et ses hommes du guêpier : le char pivote vers les SS qui se sont approchés dans les maisons adjacentes. Des cris jaillissent parmi les assaillants terrorisés : "Panzerfaust ! Schnell !!!" (5 dr de Panzerfauts, 1 seul aboutit ! Le TH est bas à 2 hexagones : 6 +2 moving target +1 mist -1 grosse cible. DR 3, évidemment... Le squad SS craque son 1MC mais la menace du FT est supprimée). Une torpille fend l'air à quelques 50 mètres du char en mouvement et le percute de flanc, se transformant instantanément en boule de feu. Noah et ses hommes sont trop occupés à sauver leur peau pour prendre la mesure de cette forte explosion dans leur dos.
A l'Est de Roua, un semi-chenillé allemand de 75* casse son canon et doit renoncer à poursuivre le combat (il n'est pas recall par SSR mais sans arme de bord il ne sert a1 rien dans le coin).

Sur les hauteurs, les américains finissent par abandonner toute velléité offensive. Truitt replie ses hommes sur la lisière forestière. Des tirs stériles s'échangent à travers la brume.
L'équipe antichars en contrebas parvient à fumer un semi-chenillé qui prend feu immédiatement mais les Grenadieren SS les rattrapent et en quelques brèves rafales, les courageux GI's sont mis hors de combat.
Les canons antichars de 57mm atteignent les pentes au-dessus du sanatorium et commencent à s'y mettre en position.

Ge CVP : 23 (46) (M4A2 - M4A3 - 2x AT 76L - 226 - 236 - 347 - 226 et 236 prisonniers)- LVP : 1 (Roua) (10)
US CVP : 10 (35) (SPW 251/1 - PzKw IVJ) - LVP : 0 (0)

TOUR 7

L'assaut allemand perd de sa vigueur et de sa cohésion. Les objectifs sont de toute façon atteints, dans la mesure où Roua et Stoumont sont tombés et que les PanzerGrenadieren ont pris le carrefour du Grand Brou sous leur feu. Des éclaireurs au Nord ont réussi à atteindre une bâtisse à quelques centaines de mètres du sanatorium. Les GI's qui résistaient au Roua sont finalement éliminés après avoir rejeté une offre de reddition. Les derniers prisonniers américains sont rassemblés et dirigés vers le château de Froidcour. Pötsche et Hennecke décident d'un commun accord de laisser les hommes et les machines souffler un peu. Les américains bénéficient d'un heureux sursis.

Fin du Date.

Ge CVP : 7 (53) (Sergent Noah 8-0 - 536 - 666 prisonniers)- LVP : 0 (10)
US CVP : 2 (37) (658J) - LVP : 0 (0)

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