Discussions et questions-réponses concernant ASL > AAR - Parties d'ASL commentées

ASL Ring 2009, AAR

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Hill621:
Allez, je me faufille entre ceux de Guillaume pour entamer le récit de mes parties de ce week-end.

Après avoir largement pris le temps de faire connaissance, la pendule nous rappelle qu'il faut débuter les parties. Le tirage au sort me comble, puisqu'il me désigne un adversaire redoutable mais néanmoins redoutable : Benj !
Comme tout le monde, nous choisissons d'un commun accord "Tanks but non tanks" : ayant déjà eu l'occasion de jouer le camp russe, je propose de tester les polonais, ce que Benj m'accorde.

Mon placement s'arc-boute sur les bois et building qui précèdent l'église.
Deux demi-squads, un squad élite et des dummies forment un écran peu convaincant sur le premier objectif des russes, le bâtiment J3.
Un observateur placé dans le clocher guide le mortier de 81 et une de mes deux mitrailleuses domine le champ de bataille à partir de cette même location. Ces deux là ne feront finalement pas grand mal, les russes évitant soigneusement de se montrer dans la ligne de mire.
Les deux bâtiments-objectifs à droite et à gauche sont protégés par l'équivalent de deux squads chacun : le retrait des troupes avancées permettra de renforcer leur défense démunie de leaders.
L'un de mes AT Bofors est embusqué dans le bâtiment-objectif à ma droite : il prémunira mon infanterie d'éventuels freezing et permettra à cette dernière de cueillir les frontoviki à découvert.
Le second est placé en position avancée sur ma gauche, au sortir du champ de blé, et entend refroidir de flanc ou par l'arrière tout T26 qui envisagerait de freezer l'infanterie placée au pied de l'église pour appâter lesdits chars. Au final, aucun obus AP ne sera tiré, je ne pourrais donc pas dire si mon "piège" aurait pu fonctionner.

Ca, c'est le plan... Maintenant, la vraie vie...

Lorsque je dis que Benj est un joueur redoutable, j'ai oublié de rajouter qu'il maitrise les subtilités et les spécificités des règles propres aux russes. Jugez plutôt...

Dès l'ouvertrure, une vague humaine charge le bâtiment J3 en armored assaut ! Quelques faibles tirs à 2 ou 4 FP parviennent malgré tout à piner une poignées de moujiks, mais la quasi totalité débordent ma position sans coup férir ! Une failure to rout en J3 et un CC à 2/1 dans le bois adjacent me laissent peu d'espoir de ramener ne serait-ce qu'un trouffion des positions avancées. Mais bon, aiguisons nos couteaux et dégoupillons les grenades : la mélée s'éternise et il laisse sur le carreaux un demi-squad et un leader ! Excellente nouvelle ! La mission de retardement qui incombe à ces quelques soldats va peut-être marcher !

Partout ailleurs, mes dummies et autres HS parviennent à attirer le feu des russes sans conséquences pour moi et à les retenir un tant soit peu.

Benj regroupe ses forces, bifurque vers le centre, renforce la mélée... et y perd encore un leader, et encore un squad. Mon squad élite est d'ores et déjà bénie des dieux ! A dire vrai, il gagne la partie à lui tout seul, même s'il mourra quelques tours par la suite, à la loyale, Benj se refusant à tirer dans cette mélée pourtant encerclée par ses soldats.

Le russe ne parviendra pas à regrouper suffisamment de troupes et surtout ne parviendra pas à rallier ceux qui subissent les tirs groupés de ma ligne de défense principale. Il perdra d'ailleurs un autre leader, rendra la tâche encore plus ardue.

Ma section de renforts teminera de retarder Benj suffisamment pour l'empêcher de respecter son timing : le combat entre mes renforts et ses renforts donnera lieu à un scénario dans le scénario. Très fun !

Nous terminons le scénario avec un rapport de forces presque inversé et un délai insuffisant pour s'emparer des objectifs désignés.
Benj ne se sera cependant jamais départi de son sourire et de sa bonne humeur, malgré les insolents DR 3 ou 4 renouvelés dans la mélée déterminante. Cette saleté de CC ne lui aura pas permis de déployer tout son talent contre le reste de mon dispositif. Dommage pour nous deux...

Ce scénario est celui que j'ai préféré, à égalité avec les autres parce qu'ils étaient tous géniaux ! :-D

Jérôme:
Merci pour les AAR.
D'accord avec Guillaume : Vossenack Church est un scénario plat, pour les raisons qu'il a évoquées. Joué en solo.

Hill621:
Ronde 2. Le sort me désigne Bruno NITROSSO comme camarade de jeu. Ayant vu son nom trainer dans le top 5 de plusieurs précédents RING, je commence par aller pleurer dans les toilettes, et une fois ma dignité retrouvée, je me dirige vers la table de jeu encore vierge de cadavres de bières (cela dit, c'est normal, il est 9h00 du mat').

C'est la seule ronde où nous avons choisi secrètement le scénario : pour ma part, je n'étais pas attiré par "fighting lodge" (que je jugeais peut-être à tort trop statique pour le finnois), aussi ai-je choisi "Through ice and fire" and "finnish blitzkrieg". Bruno ne semble pas avoir été attiré par ce dernier, aussi retrouvons-nous le 1er en commun. Je laisse Bruno choisir son camp : il sera russe, et pour ma part je chausse mes skis.

Mon setup, ma tactique, ma croix... Je joue avec un solide gaillard, aussi une petite voix me dit qu'il va falloir jouer avec finesse et tact, saupoudré d'une prudence de loup. On ne va donc pas jouer le cador et j'opte pour une défense en retrait, que dis-je, trèèèès en retrait, pour attendre les fameux Gaz en fond de carte, à l'abri des tankettes-briquet russes.
La colline de la carte 3 n'est pas défendue. Mes troupes se placent hors LOS de la zone de setup russe, en dehors des bois (voire parfois à découvert) pour éviter l'air burst en forêt et bénéficier du magnifique +1 de deep snow contre l'OBA : certains commencent pour reculer plus vite sur skis, d'autres prennent dès le début les positions prévues au dernier tour.
Mon AT, pour pouvoir s'offrir le plus de chances de détruire des camions, se place en R4 sur la rivière, à 2 hexes de la route (-1 au TH pour gomme la petite cible des Gaz), avec un CA orienté presque vers la sortie de carte.
Ma tactique est simplissime : asmater l'infanterie russe en BPF, hors LOS des nuisibles briquets russes à l'intérieur du village et/ou derrière la baraque à ma droite, retenir le tir de l'AT pour le réserver aux camions, et refuser le plus possible le combat avec les chars russes.

L'OBA de Bruno s'écrase comme il le souhaitait sur la colline en avant du village de la carte 3, sans trouver de cibles (normal, y'en avait pas).
Un de ces squad scoute très intelligemment le bord de la carte à ma droite : il est vrai que les LOS sont multiples dans ce secteur, même si les distances de tirs sont un peu longues à mon goût.
Bruno entame ses mouvements en tatant la défense finnoise sur les deux axes de sortie possibles : sur mon aile gauche, je planque mon infanterie hors de vue de ses OT33 et attend son infanterie dans les premières maisons, puis à partir du bois au centre du village. Sur cet axe, le russe ne parviendra pas à prendre l'avantage contre mes squads 6-4-8. Un OT33 se fera par ailleurs détruire au tour 4 en street fighting en tentant d'appuyer les frontoviki, provoquant une sourde haine de Bruno à l'égard de la Finlande toute entière.

Sur ma gauche, les T26 précèdent l'infanterie qui traverse le bois dans leur suite. Les chars en débouchent au tour 2 et s'installent au carrefour sans déclencher le tir de mon AT qui prend pourtant leurs derrières en ligne de mire. Au tour 3, l'infanterie russe se lance sur la dernière baraque derrière laquelle se sont retranchés mes 3 squads. Ses camions sont engagés sur la route forestière depuis le tour précédent, et je me dis qu'il va tenter de passer rapidement, ses chars n'ayant rencontrés aucune opposition. Aussi, je tente un gambit, premier tournant du scénario (ben oui, y'en a au moins un autre sinon vous ne lirez pas le reste de l'AAR) : mon infanterie, positionnée de telle sorte qu'elle puisse arroser la route de la liberté et constituant donc une réelle menace, tire en first sur l'infanterie russe, laissant les camions libres de bouger. Oh le vilain piège ! Bruno jubile, bien que cela le navre sincèrement de devoir terminer le scénario aussi vite (le premier qui dit que je suis un faux cul qui balance toujours au moins un bon piège pourri par scénario et qu'il faut se méfier de moi, je le dénonce à son épouse avec des photos truquées !!!). Vroum ! Vroum ! Les camions avancent !
...........
Mais il y a quand même une différence entre un bon joueur et un moins bon joueur, et Bruno ne fait plus partie de la deuxième catégorie... Comme je le craignais, il avance par platoon de 2 chars, et non 3. Grrr... Tant pis. Tir à 2 hexes. Touche ! Rof ! Détruit. Le deuxième poursuit. Il dépasse l'épave en feu de son camarade syndiqué, espérant que ma chance insolente aura une fin. Tir. Touche ! Plus de rof. Le second camion vole en éclat (mais ne prend malheureusement pas feu. Je sais, je sais, vous allez dire que je suis un sadique et que cela ne change pas grand chose, mais si, vous verrez pourquoi après).

D'abord euphorique (j'en rajoute un peu Bruno, pardon :-$), mon adversaire sent la partie lui échapper. Il me reste un camion à dégommer, mon AT peut encore intensiver, et vu l'excellence de mes tirs, il hésite. Sorte alors de sa bouche des mots comme "je joue mal. Je suis nul. C'est foutu." J'entends alors des trompettes divines résonner dans ma tête, je vois des naïades danser nues devant mes yeux en me jetant des regards déshabilleurs, je sens les boutons de ma braquette résister à un soudaine poussée, bref, je me dis qu'il va abandonner et que demain je brandirai la coupe du Ring au-dessus de ma tête couronée, les autres joueurs se prosternant à mes pieds !!!
...............
Je disais tout à l'heure, qu'il existe une différence entre un bon joueur et un moins bon joueur, et Bruno ne faisait toujours pas partie de la deuxième catégorie, comme ça, d'un coup.
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Bruno tente une nouvelle poussée dans le village tout en regroupant le reste de ses troupes sur ma droite. Entre temps, en prep fire, je lui volatilise ses deux T26 me présentant leurs fesses. Du haut d'une colline de la carte 3, il arrose aussi précisément qu'il le peut le bois abritant mon AT. Le servant tient le coup, malgré plusieurs MC. Il me met la pression avec un squad : vous vous rappelez, celui qui fourrageait sur le bord de carte à la recherche du gun ? La position devient un peu plus précaire au fur et à mesure que le temps passe.
Et là, 2ème tournant du scénario ! Et grosse boulette de votre serviteur : je tente de pousser l'AT dans le lit de la rivière gelée, pour le mettre à l'abri des tirs, tout en le passant adjacent à la route. Bruno déclenche un snap shot sur l'hexside qui me conduit dans la rivière. Petit, très petit FP, mais gros drm... Cette fois-ci, le crew craque. Nous sommes à l'avant-dernier tour, phase finlandaise... Mon infanterie se rabat en urgence vers la route, et s'y échelonne pour ralentir les camions : un smc se place dans le premier hex, un squad avec lmg dans le second (24 FP en TPF sans compter d'éventuels molotov), et un squad tout nu dans le dernier (18 FP en TBF). Après, c'est la liberté pour le russe.

Dernier tour russe... Les camions s'alignent sur la route forestière. L'infanterie russe est hors de portée et ne peut plus intervenir. Bruno a lancé son dernier tank-briquet vers la sortie du village le tour précédent, il se trouve maintenant juste devant la baraque à ma droite, motion. En avant ! Il aborde mon leader, roule dans son hex, le néglige, le boude, tandis que ce dernier tente sans succès de l'arrêter en CCReaction, sans attendre que le char ne s'arrête (erreur de débutant). Le satané OT s'arrête justement dans l'hex du leader, et crache son venin contre le squad adjacent ! Mes coupeurs de bois ratent leur MC... Le char redémarre, passe au travers de soldats en déroute, atteint le dernier hex occupé, et tir en mouvement avec deux de ses mitrailleuses disponibles : 9 FP à 0, 1MC, break... La voix est libre...

Les camions s'élancent, passent au travers d'un residual de 1 sans égratignure, traverse les hexagones occupés successivement par mon leader et les squads broken, balançant quelques quolibets et autres crachats par les fenêtres ouvertes, et s'approchent de la sortie.
Le dernier camion atteint le dernier hex à 24 MP, et sort avec le 25ème et dernier disponible... Vous voyez pourquoi une épave en feu aurait été intéressante ?

Une sacrément chouette partie, où l'on s'aperçoit que le caractère psychologique de ce jeu ne doit échapper à personne.
J'en ai pris de la graine, et je l'ai mis en application dès le lendemain.

Merci à toi Bruno, ce fut une palpitante partie (la plus palpitante, à égalité avec... les autres :-). Et quelle classe !

barns:
Je me lance aussi, attention je fais cela de mémoire donc oubli probable ou erreur dans cet AAR

Suite au 700 bornes de bagnole  j’arrive en boitant dur dans la salle (servant aussi de garderie d’enfants, nous avions jeté un œil en arrivant et surprise que des jolies mamans de 30 ans. Diable les joueurs de Villeneuve d’Asq seraient-ils féminines…)

RONDE 1 :[/b]François me désigne mon adversaire, redoutable, terrifiant, le beau Bruno. La rencontre sera dons Bruno vs Bruno.
Il me propose de jouer « Tank but no Tanks » du côté russe pour moi car voulant tenter un set-up Polonais, pas de soucis je préfère le Russe.

Son set-up est bien ficelé, 3 demi-squads greens en brise lame le reste en arrière proche du Bâtiment de la carte 42,  sa droite un peu faible son centre fort, la gauche aucun intérêt car je dois traverser les bois.

1° erreur je pense prendre à fond sur sa droite et décide en fait de prendre centre avec sur ma gauche 3squads 458 et 457 + commissaire 9-0.

Je roule le vent et go, ma prep ne donne rien avec un kill stack 3x457 MMG+LMG et 8-1
( je fais remarquer que mes jets ont été relativement minables tout le long du tournoi) bref, 2° erreur de débutant j’envoie à gauche mon stack complet sur la route,  il tire à 2FP 1,3  –2
2 KIA, de plus lors du random le commissaire meurt…(grand seigneur  il me laisse reprendre le mouv, nous décidons qu’il rejette seulement dés sinon pour moi c’est mort subite ) 1 seul des squads passe et fonce sur le bois en bas de la colline , le gros des troupes avance en armored assault sur les Greens, Bruno fait de bon tirs, je ne tiens pas les MC et je m’empale sur sa défense, la cata complète, car fail to rout et surtout 9-1 et 2 squads direction Katyn (prisonniers) pour corser le tout un SAN 1  va sur mon KILL STACK random 6,6,6 3 là je sens la main froide de dame malchance se poser sur ma nuque.

Je ne perds pas le moral pleurer ne sert à rien.

Je réussis grâce à mon commissaire à ramener du monde face au centre, tandis qu’il détruit 2 T26 sur 3, le dernier fonçant tout seul sur les arrières des Polonais va OVR 2 squads isolés qui se replie  pour freiner mes renforts.
Les siens eux arrivent dans mon dos sur ma gauche, le centre étant protégé par les troupes ralliées du commissaire, rien n’est perdu, son tour 3 n’est pas extraordinaire, il voit même quelques problèmes se dessinant ou du moins il me le fait croire, mon squad de gauche 1 brave 458 l’ennuie, mon T26 seul à droite aussi de plus il casse une MMG, je lui bouscule ses demi-squads du centre et enfin mes renforts arrivent.

A  ma droite le gros avec 458+DC, 9-2 et les 2 BT.
A ma gauche le reste soit 8-1 et 3x457, je suis remonté à fond et j’y crois, je fonce avec les BT pour le freezer mais son gun se dévoile, sans résultant, le MTR tire en SPOTTER sur mes troupes mais rien non plus, je freeze et mes valeureux 458 sont au pied de ses polonais, je n’arrive pas à les casser-en ADVFIRE .
Je fais des jets de daube  et  ma 3° et plus fatale erreur, j’avance mon 9-2 et 2x458 en CC avec le BT qui FREEZE, DRM pour l’ambush contre moi, il m’embusque et tue mon 9-2…bien fait pour ma tronche…

Je lui liquide ensuite son Polonais mais la partie est jouée, son MTR me casse du monde, 1 des BT est IMMO l’autre détruit, ma droite se fais écharper, il a perdu peu de squads, et il peut encore se précipiter sur les buildings restant.

Je décide donc d’abandonner car il est 2h du matin et je n’ai plus grand espoir, ce fut une bonne partie et Bruno est un super adversaire.

Hill621:
Ronde 3. Je ne surprendrais personne en disant qu'avec Olivier (Dietsch), nous avons choisi "the meat grinder".

Olivier, dont le calme olympien est extraordinaire (tout autant que sa capacité à syphoner le contenu d'une 25cl), jouera le vilain agresseur nazi, tandis que je tente de défendre la mère patrie.

Mon calcul est vite fait : les chars russes coutent moins cher que les panzer en VP, et il lui faudra donc s'emparer de plus de bâtiments que je n'en conserverai à l'issue de la partie s'il veut l'emporter.
Ce calcul part du postulat qu'il lui sera difficile et risquer de détruire un KV, et à fortiori les deux. Les autres boites de conserve sont du menu fretin, mais demeure de l'argent facile pour lui. Il va donc falloir faire collaborer tout ce petit monde pour le préserver.
Ce scénario sera donc celui de l'infanterie, avec en parallèle un mortel ballet de chars là où ces derniers daigneront s'affronter.
Pour le russe, je décide de le jouer très attentiste, les KV formant l'ossature de la défense blindée, les BT ne servant qu'à grossir les rangs et protéger l'arrière et les flancs des mastodontes.
Peu importe d'où viendront les Panzer, je n'irai pas les chatouiller (ah la belle théorie !).
Mon infanterie défend faiblement l'aile droite (le gros bâtiment), très peu l'aile gauche (trop loin), et se concentre sur le centre, abandonnant dès le début le village de la carte 56. Les KV sont disposés au centre, et à droite, avec l'intention de porter les BT en soutien de ce dernier.
Mon AA de 76LL est sournoisement placé sur mon aile gauche, en retrait dans un verger, à l'abri de l'infanterie allemande.

Olivier est très méthodique. Son avance s'articule autour d'un joli kill stack. Les PIV sont toutefois disséminés sur toute la largeur de la carte, et les PIII feront quasiment de même, en contradiction avec le paragraphe 4 du manuel du tankiste allemand, version 1938. Pour ma part, j'en ai ramassé un exemplaire dans les premiers jours de la guerre dans les poches d'un sous-officier de la Wehrmacht, et comme je lis couramment l'allemand, ayant fait mes études en 1931 à Berlin, où j'ai pu faire la connaissance d'une joilie jeune femme nommée Gertrud, avec qui.... bref, c'est une autre histoire.
Mes BT se déplacent en masse compacte et se portent en avant de mon KV de gauche (normal, il est inscrit au parti :-D). Le rugissement de tant de moteurs semble effrayer un tantinet Olivier qui fait rentrer ses chars à ma droite, là où un PIV isolé venait de se faire allumer (et détruire) par mon 76LL. Bien, j'ai le champ libre pour réorienter mon panzerkeil vers la droite et prendre l'allemand de flanc.

Bien évidemment, ma fougue va me couter cher, puisque je me lance sur un PIV lui aussi isolé, que certes je le détruis, mais que mes imprudents (puisque partis sans attendre le KV) BT se font superbement allumer par deux PIII rameutés à la hâte. Ne voulant pas laisser ce crime odieux impunis, et pris par un esprit de vengeance malsain, j'avance mon KV central sur la route principal, menaçant le 3ème PIII. Ce dernier multiplie les APCR, les intensifs et autres subtilités à sa disposition, et finit, comme dans la partie de Guillaume, par immobiliser mon beau KV, dont l'équipage rate niaisement son NTC et débarque connement en pleine rue. Il échappe toutefois aux balles des MG et cours prendre possession de la HMG au centre de la ville. Gasp !

Bon content de lui, Olivier force l'allure et tente d'atteindre mon camion AA en bypassant un bois : fort heureusement pour moi, il rate son ESB, s'immobilise dans un endroit inutile et mon camion réussit son motion attempt pour s'éloigner au plus vite de l'effronté !

Le bilan est alors de 3 chars allemands détruits (le troisième étant un PIV détruit par mon KV de droite alors qu'il était rentré dans un multi-hexes building) contre 3 BT dégommés et un KV immobilisé mais non détruit et l'équipage sauvé.

Au dernier tour, l'allemand ne possède que 14 LVP + 17 CVP contre 12 LVP + 25 CVP pour le russe. Les pertes en infanterie ont été lourdes du côté allemand, et les VP apportés par les chars allemands sont supérieurs à ceux des russes.
J'ai toutefois cédé à l'enthousiasme au tour 3 en lançant imprudemment et inutilement mes BT en avant, et cela aurait pu me coûter très cher, face à un adversaire réactif et très mobile.

Outre le fait que ce scénario est le plus ludique que j'ai joué pendant le tournoi (euh... à égalité avec les 4 autres quand même), force est de constater qu'il a soulevé l'enthousiasme des foules et qu'il offre de très fortes possibilités de jeu. Un must !

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