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Discussions et questions-réponses concernant ASL => AAR - Parties d'ASL commentées => Discussion démarrée par: Hill621 le 23 Novembre 2015, 11:30
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SP217 - The Go Devils
Joué en ouverture du Meet contre un autre mythe (Meet-mythe. Jeux de mots. Pour un lundi matin, jour de la St Clément... :-$), le grand Philippe Briaux (oui parce qu'on a aussi un autre grand Philippe, mais plus petit ;-))
Philippe avait un vague souvenir de l'avoir déjà joué parmi les +1.500 parties à son actif depuis sa naissance (ah oui, il est tombé dedans tout petit), et perso je ne l'avais jamais expérimenté. Mais les JadgPz font partie des jouets qui aimantent mon esprit gros bill ! Même sans Mg de bord... Je prends donc l'attaquant et dois m'emparer d'au moins un immeuble en pierre situé aux abords d'une butte urbaine et défendu par 4 (nuisibles) M10 élites avec APCR et une poignées de Gi's apeurés.
Pour cela, je dispose de 6 (oui, je dis bien 6) JagdPz flambants (aucun caractère prémonitoire dans le choix de cet adjectif) neufs et, malheureusement, une tout aussi maigre partie de Feldgrau que mon opposant. Ca c'est moins drôle.
Philippe se place sur ma gauche, face à l'espace le plus dégagé mais le plus proche d'un probable attaquant. Deux de ses M10 sont bien en retrait et hors de toute los de setup, ce qui est le signe d'une sagesse digne d'un padawan.
En bon père tranquille, n'aimant pas les pertes inutiles, je choisis une attaque par contournement sur la droite, mais très sur la droite mettant le dos et le gros cul fragiles de mes jouets à chenille à l'abri d'un vil tir US. Mon souci, de taille, est de faire passer mon faible contingent de troufions sans heurts jusqu'à leurs positions de départ pour l'assaut final vers le seul building que je choisis comme objectif, au pied à droite de la colline. Cela sous le feu lointain certes mais réel des deux Mg US positionnées dans les étages des immeubles sur la colline. Même un 2FP peut être fatal et me faire perdre du temps, voire du monde. Du coup, je place une partie de mes riders sur mes Jadg, ce que je ne souhaitais pas forcément faire.
Les deux premiers tours sont consacrés au placement des belligérants sur leurs zones de fritage, et les choses se passent globalement sans heurts.
Globalement. Ah bah oui, Philippe trouvera malgré tout une LOS si ténue que seul lui l'avait vue, parviendra à enfourner dans le canon d'un M10 une munition spéciale qui gratte le cul, et me flambera un Jagd qui se croyait malin et simplement en soutien. Bref... On m'avait prévenu pourtant.
Globalement. Ah bah oui, parce que les riders, ça peut tomber (c'est pour cela que je n'aime pas ce mode de transport) et sous les balles d'une Browning, ça tombe et ça casse le moral, ça disparait et ça blesse. Moins un squad et un leader blessé.
Les tours 3 et 4 sont d'un calme olympien (je ne fais rien ou presque, attendant le dernier moment pour lui sauter à la gorge et peaufinant les positions de tirs de protection) et permet à Philippe de se préparer lui aussi au dernier assaut, évitant soigneusement les acquisitions de mes fidèles JagdPz.
Arrive donc le dernier tour, le quitte ou double, le rush de fin de partie, le suppositoire qu'il faut soit mettre à son adversaire, soit se placer soi-même sous la langue...
Il aura un goût très amer pour l'allemand qui, malgré la smoke, malgré les freeze, malgré le courage et l'abnégation qui marque la dernière année de guerre, ne parviendront pas à embarquer les quelques défenseurs US dans une valse frénétique et charnelle que l'on appelle le CC. Je reste donc à la porte de la victoire, mais il faut dire que Philippe l'avait fermé à clefs et jeter ces dernières dans la fosse sceptique au fond du jardin.
Je vais donc prendre une bière. Ou un ouiski. Ou les deux, je ne sais plus... 8-O
Bon, les pertes ont été faibles et nous n'avons pas gaspillé de munitions, c'est bon pour la planète 8)
Scénario extrêmement déséquilibré en faveur des américains... quand ils sont joués par Philippe :-D Sinon il est très rapide et finalement assez subtil.
Je l'aurai un jour. Je l'aurai...
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Après ce sympathique hors-d'oeuvre du vendredi soir, une courte nuit marquée par un véhicule en bog check dans un fossé normand (pas d'inquiétude, on a fait un tout petit DR pour en sortir) mais un excellent et copieux petit-déjeuner, je m'assieds en face d'Alban que je n'avais pas revu depuis bien des années. C'est déjà un vif plaisir et la partie que nous allons menée en rajoutera une couche.
Alban nous avait choisi un truc bien original, avec des matériels divers et variés et des VC qui rendent prudents l'attaquant autant que le défenseur : FrF82, du suédois comme on l'aime. Du nord au sud, les cartes 55, 67 et 41 que l'allemand en pleine retraite de la côte d'Azur doit traverser pour sortir des EVP (la moitié de l'OB de départ environ) tout en cumulant des CVP à prélever sur un contingent US.
Sur les deux premiers tours, vont rentrer : 13 squads (2ème et première classe et élite), 3 leaders, 2 Marder III, 1 PIII 75*, 1 automitrailleuse, 4 halftracks (armés, pas armés, blindés, pas blindés), 1 blindé AA 37L, 2 camions, et... 5 wagons. Très disparates tout ça, mais c'est justement ça qui est fun.
Du côté US c'est plus simple : 2 AC M8, 7 squads, 2 leaders et 1 M10.
Je vous vois d'ici : "ouaf ! ouaf ! ouaf ! Trop facile !!! Et en 8 tours en plus !? Les doigts dans le nez ! Super déséquilibré !!!"
Ouais, ouais, faites les malins pendant que je termine l'énoncé de l'OB allié...
L'entrée sur carte, mais vraiment l'entrée sur carte (4 hexes de survie autour des 3 hexes de route d'entrée allemande), est baignée d'incertitude par la présence signalée par les collabos locaux d'une soixantaine de partisans français aux couleurs de Pernod Ricard, dont la moitié HIP, et dotés d'une DC et d'un Piat (j'aurais préféré une Fiat) ! Bien sûr, pleins de dummies sont saupoudrés autour des 3 points de passage routier obligés de la carte. J'adore.
Et, cherry on the cake, un FB avec bombinette qui rentrera au tour 2 ! Voilà qui a le don de calmer les Fangios du côté allemand et de chercher la protection du bitube de 37 aussi longtemps que possible tout en gardant les yeux sur leurs montres !
En bon père tranquille soucieux de limiter les pertes (je l'ai déjà dit ça, non ?), je choisis d'emprunter le chemin de l'école buissonnière en me faufilant le plus possible hors route (même à pied) sur la droite (à force de prendre toujours à droite, certains d'entre vous vont peut-être penser que...) sous la protection du blindé AA en position de tir vers le ciel. On passe dans une vallée bucolique pour remonter vers les bois et slalomer entre les arbres fruitiers. En comptant un tour de battement destiné à bousculer les gêneurs américains en leur prélevant quelques VPs, ça passe. En parallèle, un contingent sévèrement burné (2 halftracks, 468s, leader 9-1 et Hmg) s'emparera du village au centre de la 41 pour empêcher les partisans de s'infiltrer derrière ma colonne et verrouiller la route vers le nord. Certains Feldgrau préconisent de rassembler la population dans l'église mais j'interdis de suite ce genre de pratique !
Les deux premières phases de mouvements se passent bien à droite : l'AA est mis en position sans difficulté, l'infanterie abandonne les wagons et nettoie les environs, le Piat est découvert sans faire de pertes, les Marder se positionne en échappant à une torpille du précédent, l'automitrailleuse perce et se positionne très (trop) en avant sur la carte 67.
Et un peu moins bien au centre : si l'infanterie prend solidement pied dans le village et repousse sans difficulté les faibles partisans, un HT armé se fait sonner à la sortie du village par un lancer de DC digne de Tony Parker. Recall, c'est chouette...
Alban maintient parfaitement la pression des partisans malgré l'ampleur de la tâche et son jeu du chat et de la souris fonctionne bien, d'autant que les CVP ne compte pas pour ce petit contingent de volontaires.
Alban effectue également une superbe action contre l'incursion un poil trop avancée de mon AC qui, totalement seule, se fait écharper par ses 37LL ! 5 EVP en moins, c'est tout bénéf pour lui ! Gasp !!!
Et puis au tour 2, il fait le dr qui va bien pour faire rentrer son FB... Et cela pour deux tours entiers. J'ai peur.
Lors de ma phase de mouvement, Alban survole le champ de bataille, sélectionne soigneusement ses cibles, aligne son appareil pour un strafing en règle, se stabilise, et ressent soudain les impacts de mon 37L contre son fuselage... Trop tard, le moteur s'enflamme, le pilote perd le contrôle de son appareil qui va s'abimer dans la campagne française. Fort heureusement, le protecteur des soldats en retraite m'a permis de tirer un DR3 avec mon AA. J'interromps la partie et vais de suite faire brûler un cierge à l'église de Ver voisine.
Malgré le soulagement que cela me procure, je ne parviendrai toutefois pas à rassembler suffisamment de CVP/EVP pour espérer l'emporter : un Marder se fait détruite par le M10 qui succombera à son tour pour un bilan nul donc, un M8 immobilisera mon PIII en milieu de carte et le reste de mes troupes ne sera pas suffisant en EVP pour l'emporter. Nous finissons la partie par un rapide calcul au tour 6 et je concède la victoire sans rechigner à mon ami Alban.
Chouette partie, pleine de suspens et de rebondissements. Décidément, bravo les suédois ! Et merci Alban !
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Mon troisième scénario en ce samedi se jouera sur une partie de Zombicide que je ne vous narrerai pas, car il fallait vraiment la vivre ! :-D :-D :-D
Désolé pour les autres joueurs, nous avons pollué la salle avec nos rires gras et nos réflexions légères, mais bon sang, on s'est sacrément bidonné !
Merci à Jane, Ben, Maddie, Terry et je ne sais plus qui d'autre ! Super initiative de Nicolas pour décompresser les neurones en fin de soirée.
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Des dizaines de bière après, des litrons de breuvage fort plus tard, avec quelques heures de sommeil à peine réparatrices (surtout quand votre voisin de chambrée ronfle comme un bienheureux à en faire trembler les murs :-D) dans le cornet, je repars à l'assaut avec un autre excellent scénario, à savoir :
AP62 - Shouting in the storm, sélectionné avec soin par notre cher Jeep.
Après les JagdPz, et toujours animé par la même fibre d'amour pour les véhicules chenillés qui soulèvent beaucoup de poussière et écrasent tout sur leur passage, je prends les teutons fin de guerre et leur magnifique section de Tiger II. Le retour du gros bill !
Parmi les deux cadeaux Bonux possibles, je choisis la finesse d'une section de pionniers avec sacs de pétards autour du cou et lance-caca dans le dos, une arme sensible que l'adversaire a toujours du mal à accepter tout près de soi, mais qui pourtant, bien maniée, est aussi indispensable à une attaque musclée qu'une cacahuète Bénénux à une bonne soirée.
De son côté, Jeep sélectionnera le groupe d'infanterie "classique", qui se pointe en sus d'un AT de 100L, et, à ma grande surprise, les 4 T34-85 accompagnés d'un SU100. J'aurais bien vu les 122L mais que nenni.
En bon père tranquille (commence à nous péter les gonades avec son papa peinard...), je décide de progresser le plus longtemps à couvert en gagnant dès que possible les bords de carte en pratiquant le bypass et VBM à outrance. C'est plus long, ça génère moins d'effet de surprise, mais au moins, j'arrive intact sur le ring où les baffes vont pouvoir allègrement être distribuées.
Et puis zut, il possède aussi 2 AT 57LL et je n'ai pas envie de rayer la peinture de mes Tigrounets à grandes quenottes.
L'entrée dans la zone infectée (d'infâmes frontivikiy) se fait par un fragile pont de pierre face auquel il est possible à mon adversaire de placer HIP un squad et sa dotation normale + un leader assez fou pour venir mourir ici à quelques semaines de la fin de la guerre. Bien que le potentiel d'emmerdements de cette possibilité soit réel, JEEP ne sera pas assez facétieux pour en user. Tant mieux, j'aime mieux les plans qui se déroulent sans accroc.
Néanmoins, la prudence me dicte de nettoyer la zone avant de faire passer le gros de la troupe, ce que je fais avec 3 squads 548 sans leader qui iront fouiller les 3 hexes suspects au pas de charge.
Quelques fumigènes astucieusement placés (m'enfin... j'ai trouvé...) me permettent de sécuriser un peu plus la zone.
Dès lors, mes StuG partent appuyer la progression d'une section d'infanterie et d'une autre du génie vers la gauche (ah tiens !? Il va à gauche des fois !!!) tout en se gardant d'offrir des LOS aux AT de l'ennemi. Oui, je pars du principe que les StuG sont des outils de défense, pas des éléments de pointe de la Blitzkrieg, aussi ne les exposerai-je que si cela s'avère nécessaire, ou si l'occasion devient aussi tentante que la caisse enregistreuse ouverte d'un bureau de tabac.
Rapidement les pionniers atteignent les premières défenses et un des immeubles objectif dont la prise nécessitera toutefois la quasi totalité des tours, tant mon adversaire est pugnace et doté d'une dentition lui permettant de s'accrocher aux murs, planchers et autres restes de mobilier. Pourtant, il n'aura pas été à la fête en cet endroit, subisant des tirs à forte valeur ajoutée et un KIA au FT dont il ne pourra se sauver que grâce à l'intervention divine du Dr Naud qui pointe du doigt un char en flammes au pied de l'immeuble (+3 d'hindrance, ça vous change un macchabée russe en zombies 3MC).
A droite, là où mes bébés en livrée camouflée progressent avec lenteur mais conviction, les deux autres sections d'assaut repoussent méthodiquement les maigres défenses russes qui finiront toutefois par s'effondrer à force de DR3, de snakes et autres Delikatessen pour permettre à mes troupes victorieuses de s'emparer du carrefour et de l'immeuble VP.
Malgré tout, le désespoir le plus profond a bien failli me miner lorsque le fourbe Jeep dévoilera dans l'hexagone situé derrière (je dis bien derrière) mes deux Tigres de pointe, une saloperie de pourriture de charogne moisie d'AT 57LL !!! Fort heureusement, le trac ou la peur ayant saisi l'équipage dudit canon, les tirs sont très moyens et surtout ne tiennent pas la ROF, et même si l'un des deux Tigres sera longtemps pleuré dans mon coeur, l'autre parviendra à damer le pion à ces racailles et le dernier, mené par le chef de char 9-2, lui fera la peau.
Autre incident déplaisant, la recherche, la découverte et la destruction de l'AT de 100L. Placé intelligemment au milieu des deux villages, il se dévoilera lorsque, gorgé de suffisance et passablement rassuré sur l'issue de la bataille, j'avancerai 3 de mes StuG dans les rues pour freezer et prendre à partie un T34-85. Le premier se fera flamber (sans apport de rhum) par le 100mm et un autre perdra son duel contre ledit T34 qui succombera malgré tout aux tirs de son binôme. Il faudra l'intervention de l'infanterie (et de son vétéran 9-2) pour écraser ce bourdon et finalement bousculer l'ensemble de la défense russe, au prix de 2 StuG et 1 Tigre détruits.
Il était temps car nous voyons les camarades de jeu partir les uns après les autres, car l'heure avance et le temps des au revoir est arrivé.
Jeep n'aura jamais démérité car il s'est battu un bras dans le dos, avec des DR très très moyens contre ma désormais légendaire Baraka :-$ !
Merci Jeep, la partie fut virile et tendue de bout en bout !
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L'entrée dans la zone infectée (d'infâmes frontivikiy) se fait par un fragile pont de pierre face auquel il est possible à mon adversaire de placer HIP un squad et sa dotation normale + un leader assez fou pour venir mourir ici à quelques semaines de la fin de la guerre. Bien que le potentiel d'emmerdements de cette possibilité soit réel, JEEP ne sera pas assez facétieux pour en user.
heu ... c'est surtout que cette possibilité de HIP n'existe pas dans le scénario. Il y a possibilité de setup d'un seul MMC (et de SW/SMC qui pourraient l'accompagner) sur la carte 2a sur laquelle commence l'Allemand, mais pas du tout en HIP. Pour moi, un squad juste concealed (en utilisant un "?" de l'OB) à cet endroit, c'est du gâchis pur et simple, et le Russe n'a pas d'infanterie en trop dans ce scénario.
J'aurai pu mettre un HIP, mais il aurait fallu que je triche vraiment beaucoup. 8)
Merci Jeep, la partie fut virile et tendue de bout en bout !
Ouais, bon scénario et partie très fun. Merci à toi !