TOUR 1Le caporal Sharp appuie sur l'interrupteur du combiné de la radio qui se met à crépiter alors qu'il transmet son indicatif : "
Horndog". Le chef de batterie à l'autre bout étouffe un bref ricanement avant de confirmer la réception. Les coordonnées sont rapidement transmises. Au bout d'à peine plus d'une minute, un sifflement passe au-dessus de la tête du rouquin de Caroline du Sud...
Le PreReg est vraiment indispensable pour assurer le bon timing de l'attaque. Avec cette purée de poix, la chance de faire péter l'OBA pile poil dans l'hex reste cependant limitée : dr 4 -2 hindrance de mist. Alors le père Sharp, il peut serrer les fesses autant que moi lorsque je clique sur "dr" parce que les pélots, et bien ils pourraient aussi bien nous tomber sur la gueule que s'abattre sur les tranchées tenues par ces salauds de SS... 2 !!!... et soulève la terre autour des tranchées allemandes. Autour seulement. A travers ses jumelles, Sharp constate tout penaud que les retranchements ennemis n'ont pas été touchés. Mais le ramdam est suffisant pour empêcher son homologue allemand, le désormais célèbre Lantelme, de régler le tir de la batterie de 120mm : les obus passent de gauche à droite, avec une variation de plus de 400m, les derniers tombant près de la ferme de la Rochelle. La sentence finit quand même par tomber : un tir appuyé des MG américaines provoque la déroute de Lantelme et de ses hommes. En essayant de fuir, les SS sont littéralement hachés par la grêle d'obus qui tombent sur les tranchées. Lantelme est fauché par un éclat gros comme ma
b... main : il s'écroule lourdement au sol, la jambe sectionnée au dessus du genou. En gémissant, il rampe encore quelques mètres avant de perdre connaissance, emportant dans la mort la vision de ses hommes déchiquetés.
A la lisière de la bois, les coups de départ des mortiers se font entendre simultanément : quelques obus fumigènes au phosphore noient les positions allemandes dans un brouillard artificiel épais. Les mitrailleuses donnent à leur tour de la voix. Les traçantes déchirent l'air à droite de Sharp qui tournent légèrement ses jumelles et constate que les soldats allemands semblent avoir été ébranlés par ce déluge de feu (22 FP +2tem +3 mist +1FFE : 1 MC quand même ! et Break !). Des cris émergent cependant dans les trous occupés sur sa droite par les équipes de mortiers qui ont soudainement été pris sous les tirs précis d'un sniper.
Un Sherman gravit péniblement la pente et s'engage dans le champ. Les GI's quittent la protection de leurs trous pour ramper vers les tranchées allemandes : les hommes de tête se retrouvent cependant au milieu d'un champ de mines à quelques mètres des positions allemandes. Derrière lui, Sharp entend distinctement les hommes de la section Cooke qui se dirigent vers leur position de départ sur sa gauche. Le plan se déroule pour l'instant comme prévu.
Sur la N33, Boddum et ses hommes sont acheminés par camions, protégés par 3 chars. D'autres sections progressent vers le front à marche forcée.
Chaney ordonne à son équipe lance-flammes de rester aux aguets (OPP) et d'un signe de la main lance silencieusement un demi-peloton vers la ferme de la Rochelle : le bâtiment est investi sans coup férir, ayant effectivement été abandonné par les SS. Le reste de la section progresse en rampant à travers bois. Plusieurs véhicules de la TF Jordan arrivent bientôt sur leurs arrières et un Sherman débouche à droite de la ferme sur la route de Theux.
Ca bouge aussi dans le bois de Bassenge ! Grear tente de guider le tir des mortiers de 60. La tache est rude car il est entouré par les majestueux sapins ardennais. Malgré les échanges d'information en amont avec le chef de la batterie, les obus de repérage s'écrasent hors de vue de Grear. La mission est annulée.
Derrière lui, un Sherman place deux coups au but dans les trous occupés par Metzler et ses hommes : les hurlements des blessés répondent aux cris de panique. La position est rapidement abandonnée par les survivants. Rowland (10-2) en profite pour lancer sa section à l'assaut afin de s'emparer du carrefour, tandis qu'un Sherman poursuit son débroussaillage sur sa droite. La présence de 2 Panzer incite Rowland à un peu de prudence, d'autant que des Waffen SS accourent sur la gauche.
Plus haut sur la colline, un M8 ouvre la marche pour la section de Medrow : arrivé à une fourche, il est pris pour cible par une équipe Panzerschrek qui ne lui laisse aucune chance. Le véhicule se transforme en boule de feu. Les GI's se ruent à l'assaut pour submerger la position allemande mais les SS ont pris la poudre d'escampette. Un halftrack est à son tour frappé par un projectile de Panzerfaust quelques dizaines de mètres plus à l'Ouest. Les véhicules américains montent au front malgré les risques apparents. Medrow pousse les allemands devant lui : le chemin est ouvert.
Bon premier tour US. Les allemands manquent visiblement de moyens humains pour faire face.
TOUR 2Les allemands peinent à rallier les hommes secoués par les précédents combats.
Sharp annule la mission de bombardement en cours et change de position pour mieux appuyer l'assaut qui se poursuit dans la direction de la maison Saint Edouard : il se jette essoufflé dans la tranchée face au sanatorium, agrippe le combiné de la radio et transmet les nouvelles coordonnées à la batterie. Le fait de mâchouiller un chewing-gum après un sprint de 200m nuit considérablement à la bonne élocution... En l'occurence, le tir de repérage tombe dans les faubourgs de Dâche-les-bains.
Un Sherman vient appuyer les fantassins et trace un chemin libre dans le champ de mines. Les Gi's sautent dans les tranchées et chassent les derniers défenseurs avec vigueur. Les tirs ennemis se déchainent.
Chaney envoie quelques gars en reconnaissance vers Belleville, mais ces derniers se font cueillir par un feu nourri. Il s'élance lui-même avec l'équipe lance-flammes mais ses hommes ne parviennent pas à tenir le choc : la ferme de Belleville est solidement défendue. Chaney se replie sur les hauteurs mais découvre avec stupeur et une certaine béatitude la présence d'un champ de mines.
Le long de la N33, Boddum et ses hommes pénètrent dans la première maison de Stoumont. Sur ses arrières, deux sections accourent en renfort. Sur la droite, les GI's s'infiltrent dans les bois pour rejoindre des positions de départ en vue de se rabattre sur le flanc gauche allemand.
Dans le bois de Bassenge, Rowland flirte avec les défenseurs : prendre les Panzer de front est suicidaire, aussi tente t-il de s'en prendre aux Grenadieren en appui des premiers : pris sous le feu d'un Panther et d'un semi-chenillé en contrebas, Rowland craque mais ses hommes restent dans la course, quoi que cloués au sol : appuyés par un autre peloton, les Gi's neutralisent en beauté la position ennemie (2MC avec Fate à la clef). Un Sherman emprunte le chemin de terre dans les bois pour engager au moment opportun un duel avec le PzKw IV au détour du carrefour. L'autre Panzer est entrepris par un M10 qui échappe au tir de son adversaire et enraye son canon en retour. En contrebas, Hennecke aligne un halftrack en lisière de bois : d'un tir chanceux, il réduit le véhicule en tas de ferraille.
Greer quitte sa position d'observation et traine sa radio au plus proche du front, accompagné d'une équipe bazooka. Il règle le tir sur sa position (PreReg) mais les obus s'éloigne légèrement. Le vent certainement... Le zooka détruit à bout portant le Panzer qui prenait le M10 à partie.
Plus à l'Est, Medrow engage la manoeuvre de contournement prévue : la droite allemande est tournée (ok, c'est pas la bataille des Thermopyles mais les
grecs allemands ne peuvent ignorer le mouvement). Cependant, les SS sont encore trop nombreux pour être assaillis sans un minimum de subtilité : les hommes de Medrow se glissent furtivement vers les premiers retranchements. De violents tirs éclatent avec les SS qui se replient par échelon. Un demi-groupe se précipite vers le sud en suivant un chemin étroit.
TOUR 3 Le meilleur pour l'instant ! Ca chie dans tous les coins !Sur l'axe d'attaque principal, les choses sérieuses commencent. La proximité des adversaires pourrait rendre les échanges de tirs meurtriers.
Sharp tient le coup, mais le chef de batterie vient de recevoir une lettre de son épouse dans le Wyoming qui lui apprend qu'elle demande le divorce et qu'elle file l'amour parfait avec... son frère, rapatrié il y a 3 mois du Pacifique à la suite d'une monstrueuse blennorragie gonococcique : sous le coup de l'émotion, il n'écoute même pas son interlocuteur (red chit).
Un Sherman apporte une faible couverture aux fantassins en crachant un obus au phosphore sur la gauche des tranchées.
Les GI's arrosent copieusement la façade Nord du sanatorium, sans résultat cependant. Un Panther immobile se dresse entre la forteresse et eux.
Les instructions de l'EM bien en tête, les officiers et sous-officiers se lancent alors dans un assaut en règle.
Chaney ouvre la danse sur la gauche, s'extirpe du champ de mines avec son équipe lance-flammes, saute une haie tel un cabri occitan, puis une seconde tel Forrest Towns aux JO de Berlin en 1936, et enfin trouve refuge dans un nuage de fumigène en toussant. Bien évidemment, ce mouvement audacieux attire les tirs adverses (oui parce qu'un lance-caca, même à deux hexes, on aime pas trop à ASL) : Bunke déchaine les enfers (12 FP +pleins de foutus drm mais dans la SS, on ne rigole pas : NMC). Chaney bouscule violemment le Death-dodger avec son réservoir sur le dos et lui sauve ainsi la vie (un Pin, c'est mieux qu'un DM). De la ferme de Belleville s'élève un "
Puuuuuh" de soulagement.
D'autres GI's profitent de la diversion pour se rapprocher de la ferme sans heurts. Un Sherman descend doucement la route de Theux.
Deux équipes antichars s'avancent vers le sanatorium par l'Ouest : un Panther les distingue dans la brume et leur adresse les félicitations du jury en les clouant au sol. A proximité, un Sherman se faufile entre les haies, essuie un tir de la part du Panther immobilisé près de Saint Edouard, active ses pots fumigènes avant de se soustraire à la vue du Panzer. Ici encore, un peloton progresse sous le couvert de la fumée : les tirs allemands parviennent à les arrêter sous le nez du char. Les grenades fumigènes pleuvent par dessus les remparts des tranchées. Toujours plus de fantassins s'approchent des murs du sanatorium en rampant.
Boddum quite la N33 pour se rapprocher lui aussi de l'objectif avec une poignée d'hommes. Un Sherman imite les GI's et fait face au Panther immobilisé dont l'équipage ne manque pas de cibles.
Il reste deux sections complètes en arrière. Les sous-officiers hésitent mais soudain l'un d'eux décide de tenter le diable. Il vocifère un ordre d'assaut et les trente hommes se lancent en courant à travers champs. Ils sont cloués au sol à un jet de grenades des premières positions allemandes.
Dans les cuisines du sanatorium, l'Hauptsturmbannführer Köhler organise la défense avec calme. D'une voix ferme et assurée, il repositionne une MG42 dans la tranchée qui part vers l'Ouest : les hommes sont aussitôt pris sous le feu ennemi et craquent avant d'avoir pu ajuster leur tir. Les ordres de tirs se concentrent sur cette partie de Saint Edouard où les américains semblent porter leur effort : l'appui du quadruple de 20mm ne permet pas de neutraliser les GI's en approche. Pire encore, le véhicule faiblement blindé est touché de plein fouet par un obus et réduit au silence.
Le Panther immobilisé ne sait plus quant à lui où donner de la tête : en plus de la menace d'être assailli par les fantassins, il doit gérer l'arrivée d'un Sherman dont le blindage semble résister à ses obus de 75 (c'est le M4A3E2, AF 18 !). Un autre Panther le prend pour cible avec les mêmes résultats. Les MG de bord crachent sur des cibles kakis, faisant baisser la tête à certains. Mais la mort viendra d'ailleurs : par une chance insolente, un projectile de bazooka parvient à percer le blindage frontal du Panther (CH caisse, TK DR7, je pleure...). L'équipage évacue sans demander son reste et rejoint la protection du sanatorium.
Köhler passe d'un poste de tir à l'autre, alimentant le feu à volonté en désignant les cibles les plus menaçantes. Le doigt pointé vers les tranchées conquises par les yankees, il ordonne à une MG42 de neutraliser le nid de mitrailleuses Browning qui s'apprêtent à les saturer de leur tir : quoi qu'efficace, le tir ne permet pas de faire craquer tous les GI's.
Un mortier manié par des Fallschirmjäger s'enraye à l'entrée du parc du sanatorium. Autant de soldats américains qui échappent à la vindicte teutonne.
Les coups de départ caractéristiques du 88 d'un Königstiger éclatent également depuis le Grand Brou.
Bunke et sa quinzaine de Grenadieren, retranchés dans la ferme de Belleville, sont toujours sous la menace du lance-flammes américain qui focalise tous les tirs allemands du secteur. Un rapide coup d'oeil sur sa gauche lui confirme que le Panther embusqué a bien saisi la menace lui aussi, mais les balles aussi bien que les obus semblent être comme absorbés par les fumigènes qui protègent les sapeurs ennemis. En retour, une flamme surgit du voile blanchâtre et sème la panique parmi un groupe de Grenadieren SS retranchés près du Panther.
A droite de la N33, en plongeant vers l'Amblève, une attaque de diversion se développe : un char léger traverse les champs spongieux et se place dans la ligne de mire d'un semi-chenillé qui préfère lancer son moteur pour s'enfuir. Des fantassins, encouragé par la présence du blindé, s'avancent prudemment des trous de l'infanterie allemande : si la réaction des Fallschirmjäger est immédiate, elle est totalement inefficace. Une volée de grenades, un bond en avant, et c'est le corps-à-corps, bref et violent. Du fond de leurs trous, les Fallschirmjäger accueillent les GI's avec calme, et les envoient ad patres. Dans leur lancée, ils mettent en déroute un autre peloton d'infanterie dans le bosquet d'arbres devant leur position. Cependant, le groupe en soutien derrière eux reçoit une rafale de Browning qui taille la haie derrière laquelle se trouvent les allemands et coud une boutonnière à quelques Fallschirmjäger.
Sur les hauteurs de Bassenge, Greer guide de son côté avec une grande efficacité le tir des mortiers de 60 qui immobilisent un semi-chenillé lance-flammes à proximité. La nuisance est faible mais a le mérite d'exister.
Par contre, le second Panzer échappe à un nouveau tir de bazooka pourtant tiré à bout portant ! Le lieutenant Smith n'a pas le choix : il engage son Sherman à travers les troncs des sapins et tombe nez à nez avec le Panzer : l'équipage allemand est totalement surpris par son adversaire et rate son tir. Le tireur de Smith, gêné par les arbres, rate le sien à son tour. Les GI's qui avancent sous la protection du Sherman s'en tirent eux aussi à bon compte (une belle série de DR de m erde...). Les adversaires sont à portée de tartes dans la gueule. La seconde rasade ne viendra que dans un sens : le canon de 75 du PzKw IV s'enraye, provoquant hurlements et panique dans ce qui devient la seconde d'après le cercueil roulant des hommes de Peiper, transpercé par un obus tiré par le Sherman de Smith.
L'infanterie d'accompagnement parvient à mettre en déroute un groupe de GI's et par une manoeuvre au son du canon, Weisling et son peloton encerclent les malheureux. Mais l'heure de la retraite semble avoir sonné.
Du côté de Medrow, l'avance est ralentie par la résistance des SS : démoralisé un temps, il est obligé de reculer.
Les chars américains se frayent un chemin directement à travers bois, lentement mais sûrement. Pour l'instant.
C'est à ce moment que l'Unterscharführer Busche juge nécessaire de se replier avant qu'il ne soit trop tard : débordement d'infanterie par l'Est, arrivée de plusieurs chars au Nord à travers bois, bruits d'intenses combats et explosions à l'Est. Il indique brièvement au chef de char du dernier Panzer présent qu'il assure la couverture du blindé pendant son repli : ce dernier effectue un demi-tour frein à main avec drift dans la boue et traverse la rangée d'arbres qu'il avait emprunté la veille. Busche dispose ses hommes sur une ultime ligne de défense avant un retrait vers les champs qui descendent en pente douce vers la N33 et envoie une estafette prévenir le QG de Peiper de cette décision.
En même temps, deux véhicules semi-chenillés sont envoyés au Sud-Ouest pour anticiper un éventuel débordement plus large des américains.
US CVP : 34 (34) [1 Panther - 2 PIV - 1 FlakPzIV - 3x 658 - 1x 237 - 8-1 - 8-0] - LVP : -1 (49)
Ge CVP : 22 (22) [1 M8 - 2x HT - 666 - 337 - 536 PoW] - LVP : 1 (3)
Bon sang de purée de poix de saltimbanque de microcéphale ! Pressé de reprendre le fil de la CG, j'ai oublié de suivre la situation sur VASL lors des 2 premiers tours !
Je n'ai donc que la carte à l'issue du 3ème...