Cox se présente dans la minute à son chef de compagnie, une charge explosive à la main. Ce chef de section émérite veut montrer l'exemple aux soldats qui se collent à la pente de frayeur : chacun sait que tout le monde n'en sortira pas vivant.
D'un hochement de tête admiratif (ou condescendant, qui sait), McNamara autorise son subordonné à ouvrir la voie. L'officier s'élance en courant, gravit sans coup férir le plateau, et pénètre en zigzaguant dans le champ de mines, chemin le plus court vers la maison de pierre fortifiée que tient une quinzaine de soldats allemands. Au bout de plusieurs enjambées, une détonation sèche retentit. Le corps de Cox est projeté en l'air et retombe mollement dans la boue, inerte. Autour de lui, McNamara ne voit que des regards apeurés. Craignant que ses hommes ne se laissent envahir par la peur, il hurle l'ordre d'assaut. Près de 100 hommes s'abattent en deux vagues sur la ligne de défense allemande. McNamara entraine avec lui deux groupes de combat sur les pas du pauvre Cox : quelques hommes s'effondrent dans le champ de mines, d'autres paniquent. Il passe cependant avec une dizaine d'entre eux. Il débouche à gauche de la maison et se faufilent entre les oliviers. Les allemands les ont vus cependant et dirigent leur tir sur la menace. McNamara et ses hommes sont cernés par les tirs, s'en est trop. Le reflux est immédiat, de nouveau à travers le champ de mines dont seul le lieutenant sortira...
Sur sa droite, un autre chef de section pousse ses hommes en avant, les tirs des mitrailleuses allemandes cueillent certains d'entre eux mais l'unité de tête parvient à proximité des trous de combat ennemis. Rapide engagement. Une DC vole dans les airs. Les défenseurs tentent de s'enfuir. La charge explosive détonne au milieu du groupe dont pas un seul ne survivra (
joli DR2 !). Les kiwis sautent dans les trous. Ils sont aussitôt contre-attaqués. Essoufflés, surpris, ils succombent rapidement sous les tirs des MP allemands.
Face à la maison de pierre, plusieurs groupes s'infiltrent dans les barbelés et courent à découvert sur la droite, protégés par quelques soldats en couverture. Une ligne de feu s'installe peu ou prou malgré les débandades. Le tir de riposte permet de mettre une partie des défenseurs en déroute, mais les servants de la HMg et le chef de section nazi résistent farouchement (
32 FP en Def Fire, même avec le +4 TEM de la maison fortifiée et des oliviers à +2 les allemands doivent tenir un 3MC : le 468 craque mais leader et servants tiennent le coup ! Failure to rout pour le squad c'est déjà ça). Une nouvelle menace surgit sous la forme d'un Panzer qui prend les vaillants attaquants sous le tir de ses MG de bord et de son canon de 75.
Les deux autres chars ennemis sont plus en retrait et entreprennent de liquider les néo-zélandais en déroute de la compagnie B/23.
Dans la furie des combats, plusieurs armes de soutien sont perdues ou cassées. L'INF75 réparera dès le tour suivant cependant. Le plus juteux néanmoins est le Malf des 2 PzKw IVH ! Cela n'empêche pas les mitrailleuses de bord de cracher la mort mais c'est déjà plus indolore pour les néo-zélandais.
Le tour 6 sonne l'hallali pour les néo-zélandais qui en profite pour perdre un de leurs modules de 88+mm. Le tir préparatoire contre les derniers défenseurs de la maison fortifiée était pourtant prometteur : 28FP +4tem +2hindrances. DR12... On pète la seule LMg du groupe et on rate complètement le tir. La riposte du Panzer, du canon de 75 et de la HMg sera terrible : un squad au tapis et les 3 autres DM, avec des pertes supplémentaires en failure to rout.
A gauche de la maison, face aux retranchements, ce n'est guère mieux : 20 FP +2tem +2 hindrances, eh ben DR10... Grave. Les tirs de défense casseront tous les squads NZ malgré les ML8 pour certains, sauf un squad 457 qui entrera en mêlée contre le valeureux 467 vainqueur du précédent CC. Je vous le mets dans le mille, à 1/1 les kiwis sortiront un minable 8 et les allemands, DR2.
Les néo-zélandais n'ont pratiquement plus personne. Les DM couvrent les alentours de la maison fortifiée et le tour allemand écrasera toute volonté d'en découdre. C'est en tout cas ce que dira McNamara après avoir miraculeusement réussi à rejoindre les lignes alliées.
Il n'y a plus rien à faire, le camp NZ jette l'éponge. Il n'y aura pas de 3ème Date, et ce malgré la prise du Domaine Di Rico d'où les néo-zélandais ne pourront malheureusement pas déboucher vers le Sud pour secourir le 23ème bataillon.
Zut de zut ! Fin prématurée de la CG.
Malgré cela, je lui donne une excellente note et la trouve particulièrement intéressante, quoi que difficile pour le NZ si la défense allemande est bien construite dans la durée des 3 potentiels Dates.
Le module est sacrément bien fouillé. Les SSR originales ne sont pas nombreuses et facilement assimilables et exploitables.
Le terrain est définitivement le plus compliqué à maitriser et la table de mouvement fournie par AF est très utile et pratique.
Dommage que par manque de place (c'est vraiment le reproche que je fais à ce module, la place nécessaire pour étaler les 4 cartes) je ne puisse pas faire la CG I qui donne l'opportunité de jouer pour moitié en rase campagne et pour l'autre dans l'urbain particulier d'Orsogna.
PS : je rajouterai des photos dès que j'aurai compris pourquoi ma manip ne fonctionne pas