Hangest 5/06/1940
Le lieutenant L. a relus encore une fois ses ordres. Le colonel C. lui a transmis les consignes générales tenir jusqu'à la dernière cartouche jusqu'à au dernier homme. Comme à Balan alors. Le lieutenant L. regarde ses hommes partager leur repas, ces hommes venant de si loin, pas le temps aux sentiments ce jour. L. organise ses sections et isole ces meilleurs chasseurs, à eux de chasser ce nouveau gibier. Ses chefs de section s'installent dans leur secteur respectif. Au sud l'adjudant A. un vétéran un dur à cuire à lui d'incendier le sud du village pour canaliser l'avance de l'ennemi, en espérant qu'il est le temps d'allumer ces feux et ensuite reculer en ordre. Au nord le chef B. a su gagner la confiance de ses hommes, il est jeune mais ces gars l'écoutent et le respectent, à lui de retenir et de reculer en ordre vers l'ouest.
Au lieutenant L. de couper le village en deux avec sa HMG.
Pas le temps de finir la fortification du village, les chasseurs alertent : l'ennemi arrive et leurs cris d'oiseaux exotiques sont couverts par le ronflement des moteurs des Panzers. Le lieutenant L. grimace en voyant le déploiement de l'ennemi cela va être compliqué c'est un bon officier en face il va attaquer sur les deux axes en même temps appuyer par ses canons de 150mm et ses puissantes mitrailleuses installées en batterie aux deuxième étage de l'hôtel du village.
C'est comme à l'entraînement des 2 côtés l'ennemi lance son premier assaut et la défense française avancée retient son tir visse... première salve 12 ennemis s'effondrent au milieu de la route, un panzer avance lentement, le chef B. patiente il n'a pas ses meilleures chasseurs avec lui juste des bons tireurs, son groupe arrose la grosse tourelle du panzer. Des cris de douleurs s'élèvent du blindé.
Partout les soldats français sont disciplinés alternent les tirs. Pourtant le nord est déjà en danger, le chef B. applique les consignes et rejoins avec ses groupes de combat sa deuxième ligne de défense pour couvrir ce flanc, il laisse deux groupes de combat pour couvrir même si l'un a craqué ; ils se démerderons bien !
Au sud l'ennemi est contenu et la ligne de défense reculent en ordre vers sa deuxième ligne, l'adjudant ralle : ses mitrailleurs ont gaspillé leur munitions putain plus de cartouches ! Il ne peut pas être au feu et à la mitraille conneries ! la première maison crame enfin !
A l'est les chasseurs se font allumer, c'est pas la brousse ces gars ne sont pas si à l'aise mais le lieutenant L. compte sur M.
M. est caché il a repéré sa cible : le patron allemand celui qui guide le tir de la batterie de mitrailleuses placée au deuxième étage. Voilà le groupe décroche, ils vont prendre l'escalier en passant par le couloir qu'il a dans son axe de tir. Sa balle traverse la paire de jumelles du patron allemand puis son cœur. M. abandonne son poste de tir ; il a été repéré et pour lui ce sera une balle dans le ventre et une douloureuse agonie, seul.
Du côté du chef B. la situation se renverse et les corps ennemis s'empilent dans les rues. Ces gars se sont démerdés et B. lance sa contre offensive et repositionne 3 groupes de combat sur sa première ligne, l'un à la baïonnette massacre l'ennemie. Les canons canons automoteurs montent vite leur limite plus d'obus pour l'un et une poignée pour l'autre, un seul est encore en bon état. Sur le flanc sud les soldats allemands sont livrés à eux-mêmes mais progressent tout de même vers la troisième ligne défense et ils se demandent comment ils font faire pour franchir les deux dernières lignes de défense et les découverts qui les attendent. Au nord les allemands se regroupent sur leur position de départ.
Le lieutenant L. regarde sa montre il doit tenir encore et il compte ses pertes : 2 chasseurs et une MMG. Il espère qu'il a infligé suffisamment de pertes pour que l'allemand sonne la retraite. Mais si l'allemand a les mêmes consignes que lui ; jusqu'à la dernière cartouche jusqu'au dernier homme alors ce sera sanglant... Comme à Balan alors.