Je ne suis pas sûr que le curé de ma paroisse soit d'accord que la branlette est la meilleure attitude possible, mais c'est une autre histoire, on demandera à Robin pour les détails oeucuméniques (et dans oecuménique il y a ... pleins de trucs sales)
Concupiscence est un terme encore plus piégé, mon fils.
Quant à la veuve poignet, comme un bon parpaillot qui ne se fonde que sur les textes bibliques, le silence de ceux-ci sur la question tend à me garder de conclusions abruptes.
Note exégétique, le récit d'Onan (d'où est tiré le substantif "onanisme") n'a rien à voir avec la satisfaction sexuelle solitaire.
Tamar, veuve de Er, était sans enfant.
La coutume (reprise plus tard par Moïse) demandait qu'un frère du défunt couche avec la veuve, afin qu'elle ait une descendance (les fils étaient la "sécurité sociale - retraite" de leurs parents).
Onan, frère de Er, allant coucher avec sa belle-soeur selon la coutume, "laissait se répandre sa semence en terre" (peut-être pour se garder sa propre descendance et un héritage plus important?).
Techniquement, il s'agit du "coïtus interruptus", la méthode la plus simple de contraception (et la moins sympa).
Déjà là, il n'est pas question de masturbation.
D'autre part, ce n'est pas la contraception en elle-même qui est en jeu, mais le refus de donner une sécurité et un avenir à Tamar. Onan sera frappé par Dieu pour sa méchanceté.
Tamar, pour s'en sortir, se déguisera en prostituée et invitera Juda, son beau-père (père de Er et d'Onan), à coucher avec elle. Il le fera sans la reconnaître et, au jour où il voudra punir Tamar pour prostitution, celle-ci montrera le sceau de son beau-père, sera épargnée et son droit reconnu...
Le problème central était donc celui de l'avenir économique et social de Tamar: elle aura d'ailleurs des jumeaux, signes de la faveur divine au-travers d'une histoire de tordus.
Le récit occupe tout le chapitre 38 de la Genèse.
Ses descendants mèneront jusqu'au grand roi David et jusqu'à Jésus (elle est expressément citée parmi les ancêtres de celui-ci, dans une des généalogies de l'Evangile, pour exprimer le chemin de la grâce et de la rédemption inaugurée par le Christ).
Donc, puisque tu as demandé la position du pasteur (à ne pas confondre avec celle du missionnaire), la voici: pas de haro, ni sur la branlette ni sur la contraception.
Ce sont plutôt les circonstances et les motivations des actes qui importent dans ce cas.
Et maintenant, chers amis, je pense que ces doctes explications vous auront incités - du moins certains d'entre vous - à commettre un acte d'autosatisfaction égoïste et finalement frustrant.