Et voilà un AAR pour vrai lecteurs
Ronde 1 : The Chernichevo Shuffle avec 88LL
J’ai adopté un placement dispersé des fortifications. Quand le premier stack soviétique entre sur la carte, il découvre un pillbox dans l’open…trop tard, dedans il y a une MMG qui tire et casse deux squads soviétiques (dont le porteur de lance-flamme), çà commence bien. Ensuite, le Tigre arrive et se met à rofer bruyamment, détruisant les KV les uns après les autres. Le 50L touche de l’APCR et se met de la partie en en dégommant un autre. Au tour 5, la limite de temps intervient et il reste plus que 2 KV sur les 7. Je n’ai perdu qu’un HS et le Tigre au canon défectueux. J’aimerai bien tester l’attaque un de ces jours sur cet excellent scénario. 1-0
Ronde 2 : Timoshenko’s attack avec Hellgie
En défense, je dispose d’une balance renforcée (2 467, 1 ATR, 1 8-1), ce qui n’est pas de trop. Les 447 entrent sur la carte 10, les T28 sur la carte 11 (logique) et les 458 sur la carte 22. Sur la carte 10, l’avance soviétique me semble initialement très menaçante si bien que je débloque une proportion excessive de ma réserve pour faire face. Face à 3 MMG et à la HMG, le soviétique n’a aucune chance de passer. J’affecte aussi l’OBA sur cette même carte, ce qui est une lourde erreur. Je vais donc jouer le reste de la partie sur les cartes 22 et 11 sans réserve. Sur la carte 22, les 458 avancent résolument, mais je recule tout aussi rapidement, ne leur aucune possibilité de faire des prisonniers. La traversée du ruisseau prend pas mal de temps. Hellgie touche une mission d’OBA, mais elle se révèle très peu efficace contre les bâtiments en pierre. En plus, j’ai mis le feu près de la sortie et lorsque les 458 se pointent dans le secteur, l’incendie fait rage grâce à un gust opportun en milieu de partie. Avec une poignée de 467 lmg, j’inflige des pertes constantes aux attaquants, qui fondent tout doucement jusqu’à ne plus représenter une masse suffisante pour sortir. Carte 10 et 22 réglée, c’est donc sur la carte 11 que l’action va être la plus palpitante. J’alloue relativement peu de troupes au secteur et je commets l’erreur de laisser les 527 et les T28 avancer très rapidement. Résultat : je suis contrains très rapidement d’abandonner le plateau et les malheureux qui y ont resté sont capturés sans coup férir grâce aux savantes manœuvres de Hellgie. Tout doucement, Hellgie ajuste son dispositif pour préparer l’avancée finale du peloton de T28, qui, a lui seul, peut emporter la décision en sortant. Pour ma part, acculé sur les trois dernières rangées, je manœuvre pour essayer de couvrir tous les espaces. Le 37L est une arme de choix, mais il ne peut pas tout couvrir. Dans l’angle mort du canon, j’ai seulement un ATR et un petit mortier. Ce dernier me fait reprendre espoir à la suite d’une ROF mémorable, ravageant les 527 et le commissaire qui s’étaient placés sur la crête. L’autre chef soviétique devient berserk, se jette sur un 8-0 allemand. Dans ce duel homme à homme, le Luger prendra le meilleur sur le Tokarev. Il n’y a plus de chef soviétique, mais au tour 7, les T28 démarrent pour la ruée finale. Un tir d’un des derniers 527 réussit à casser l’équipage du mortier et les T28 s’engouffrent dans la brèche. Au tour 8, il n’y a plus qu’un ATR dirigé par un SMC-gardien de but pour menacer les monstres. Tir d’ATR à deux cases sur celui de tête, touché, de côté, car en caisse (la tourelle me fait face). 6 contre 2, je fais 3, c’est détruit. La case coûte maintenant 1 MP de plus à cause de l’épave et ce qui empêche les deux autres de sortir pour 1 MP !!! Hellgie tente alors l’ESB mais il fait 11. C’est fini à deux heures du matin. On s’est farci 10 heures de jeu d’affilée et Hellgie a tenu le choc, faisant un minimum d’erreurs, ce qui a rendu la partie indécise jusqu’au dernier jet de dé. Un vieux scénario qu’on aime vraiment bien rejouer grâce à son format tellement original, qui, hélas, n’a pas été repris par d’autres concepteurs. 2-0
Ronde 3 : Searing Soltau avec M Koch
Je prends l’attaque en laissant la balance, très faible (un HS conscrit de plus) à la défense. Je choisis une attaque frontale pour arriver au plus vite dans le village. Cela implique des pertes substantielles. Aux tours 1 et 2, je perd le Cromwell 95*, le Humber et un Wasp, mais les autres véhicules défoncent l’entrée du village. Les Crocodiles en particulier incinèrent le 9-2 et la HMG, un 447, etc. Son MTR de 81* casse au premier tir. Au tour 4, le défenseur jette l’éponge, et je découvre que son placement était surtout tourné contre une attaque de l’autre côté, ce que la plupart des joueurs ont effectivement tenté. J’ai moi-même hésité pas mal entre les deux axes d’attaque…et j’ai choisi la bonne. Les 88L étaient de l’autre côté ! Un bon scénario dans le fond, mais un peu sensible aux dés. Si le setup défenseur n’est pas parfait, çà ne pardonne pas. Et il vaut mieux avoir les ROF au bon moment. 3-0
Ronde 4 : Terrify and Destroy avec C Koppmeyer
Ayant joué ce scénario à l’ASLOK, je pars avec un gros avantage, car je dispose d’un placement affûté. Ce scénario est intéressant dans son concept. Je fais sortir dès le premier tour un Jagd pour remplir la condition de victoire sans laquelle rien n’est possible. Sinon il y a un risque que les Jagd soient débordés par les chars US, plus rapides, et ne puissent finalement pas sortir. Les premières escarmouches sont relativement calmes. Je ne suis pas vraiment pressé dans les deux premiers tours, si bien que je peux me redéployer conformément au plan. Un Stuart stun un Jagd VI CE, mais se fait détruire en retour. Un HS US se fait cueillir par un 658 camouflé tandis qu’un 76L US zappe un 238. Et c’est là que le drame se déroule, en tir défensif une HMG allemande dirigée par un 9-2 enchaîne 7 ou 8 tirs d’affilée et efface un stack d’américains. CK alors « breake » et fait avancer ces américains dans l’open face à la HMG. A la Prep suivante, la HMG continue son travail de destruction et fauche l’autre chef US. Comme les deux autres chefs US se trouvent loin pour soutenir l’autre axe d’attaque, une bonne moitié de l’OB américain se trouve sans chef. Christian abandonne. C’est difficile de dire si l’abandon est prématuré. D’un côté, tous les chars US étaient intacts sauf un. De l’autre, j’étais bien positionné et il aurait fallu, une fois les troupes ralliées, ce qui aurait pris du temps, lancer un assaut en ayant déjà perdu pas mal de temps. Un problème était aussi que les chars US étaient dispersés sur tout le front de l’attaque, ce qui ne facilitait pas l’attaque des mastodontes allemands, qui étaient eux-mêmes bien adossés à des positions de défense. 4-0
Ronde 5 : Operation Nordwind avec C Herde
C’est notre deuxième choix qui sort. C’est un scénario terne au possible et surtout déséquilibré. Mais il est simple et ne prend pas trop de temps, théoriquement. Logiquement, nous choisissons tout les deux l’attaque et je me retrouve avec la défense. Les deux Hetzers lance-flammes arriveront un tour plus tard, mais sera-ce suffisant ? Christian adopte une tactique très prudente pour éviter les pertes. Mon mortier de 60* tire à nombreuses reprises, mais sans résultat ; il se fait enfumer ensuite par le StuH. D’un autre côté, l’Américain n’a pas de perte. Finalement, tout est très calme pendant les trois premiers tours. Au tour 4, çà anime un peu. La progression de l’infanterie allemande continue à un rythme très lent. Mon premier HIP (236 MMG) est découvert dans une maison. Il est incinéré séance tenante par un Hetzer, qui vient finir son mouvement à côté de mon Gun 57L HIP. Je suis confronté à un dilemme. D’un côté, le Hetzer est de front et il a un épais blindage (14 contre 15 pour de l’AP de 57L). Mais d’un autre côté, comme le Hetzer n’aura rien à faire à la phase de tir défensif suivant, il tirera dans la case du HIP au tour suivant pour chercher le Gun et mon crew sera cassé à coup sûr. Je décide de prendre les devants en révélant le Gun. Il faut de l’APDS. J’en ai !!! C’est une pénétration de 21 à bout portant ! 3 au TH, 5 au TK. Bien ! L'équipage du Hetzer sort et menace de venir en CC. Heureusement, les 666 loin en arrière réussissent à le pinner. Ouf. Le deuxième Hetzer se trouve à 3 cases en motion et va se diriger vers mon Gun. Ayant donc conservé la ROF, je décide de ne pas gaspiller les précieuses munitions APDS et tire à l’AP pour l’acquérir. Au tour 5, les 658 allemands en LOS font feu sur le crew du 57L; ils le pinnent seulement. Plus de ROF possible, mais il peut toujours tirer. Le deuxième Hetzer alors s’approche, devient adjacent et s’arrête, prêt à envoyer ses 30 FP. Le 57L tire, mais cette fois, pas d’APDS. Je tire alors à l’AP normal. Si je touche, j’ai une chance infime de faire quelque chose sur un 2 au TK. Mais je fais 2 au TH !!! L’engin explose. C’est le tournant de la partie. Au tour 6, les allemands continuent à progresser tout document vers les ponts. Et c’est là que la limite de temps intervient.
Il a quasiment tout son OB d’infanterie valide. Moi aussi. Il doit prendre deux ponts en une impulsion. Il peut faire de la fumée avec son StuH, mais pas sur les deux ponts. Et naturellement je concentrerai mes tirs sur l’approche du pont épargné par la fumée. En plus, j’ai une .50 qui déposera une généreuse Fire Line de 6 FP. Donc c’est, logiquement, perdu pour l’allemand. Pour ma deuxième participation à Grenadier, je gagne pour la deuxième fois. 5-0