Partie terminée hier avec Kerm. Mes Italiens l'emportent honteusement (je ne dis pas "à l'italienne" toutefois mais peut-être que je le pense). Les Allemands de Xavier ont dominé outrageusement les débats pendant la première partie du scénario. Les Italiens n'avançaient pas, restaient englués dans des CC inutiles et perdaient leurs blindés les uns après les autres. L'avantage c'est que ça leur a offert de la fumée et que le couvert a un peu aidé à avancer vers les objectifs. Puis, comme au Silencio dans Mulholland Drive, tout a basculé. Les Italiens ont appris à se servir des ATR, trois bâtiments sur quatre ont été repris malgré des troupes réduites au strict minimum, et les PV ont continué de s'accumuler pour nos cousins de l'autre côté des Alpes. Au début du dernier tour, l'Allemand pouvait légitimement penser que la victoire était acquise et elle aurait normalement dû l'être. L'Italien avait besoin soit de reprendre un dernier bâtiment, loin derrière les lignes ennemis et inaccessible par les bipèdes, soit d'accumuler 4 VP. La sagesse populaire veut que l'on ne courre par plusieurs lièvres à la fois. Mais la sagesse n'est pas l'apanage des Italiens qui décident de se jeter corps et âmes vers l'ennemi pour tenter des CC désespérés et de profiter d'une faiblesse dans la défense allemande en envoyant son dernier char dans le seul bâtiment laissé libre par l'ennemi pour en prendre le contrôle. Ce mouvement pathétique à travers les lignes ennemies (et les panzerfaust) se solde miraculeusement par une réussite à l'ESB et, conséquemment, par la victoire des Italiens qui remplissent l'une des deux conditions de victoire possibles.
Une victoire complètement imméritée compte tenu de la défense héroïque et efficace de Kerm et du rush improbable de ce char transalpin. La partie a été par ailleurs hyper plaisante, comme toujours avec Kerm, qui a le droit de maudire les règles et la malice des Italiens.