Bon, je ne peux pas couper aux remerciements d'usage, voilà, ça c'est fait.
Maintenant, j'ai quelques scrupules à me voir créditer de tout le mérite de la surprise : c'est un travail d'équipe.
En effet c'est avec Mr T, Laurent F et Laurent A, avec qui je déjeune régulièrement, que l'idée de marquer dignement le coup d'un événement pareil (une telle longévité, ça se respecte !) est née.
Alors, dans la série des fausses-bonnes idées, voire des carrément mauvaises, je vous présente : le 'T-shirt' à l'effigie de notre Pachyderme préféré ; la tasse à café ornée du même ; le porte-clef avec réduction du même... Le choix s'est donc rapidement porté sur une denrée plus alimentaire (pour les amateurs : pâtisserie 'Dujardin', 2 Place Abbé Bonpain, 59910 Bondues).
Comme l'a platement relaté François, l'Opéra s'est donc déroulé en deux actes.
Prologue. Pendant le déjeuner, j'explique le plan à la Maîtresse de maison, et lui demande un couteau qu'elle m’apportera plus tard. On néglige toujours de remercier les accessoiristes, voila qui est réparé.
Acte I, scène I. Après avoir brièvement (30') observé l'intérieur de mes paupières, pour cause de nuit très/trop courte -Merci Philippe!, je réapparais vers 15h pour découvrir, Ô horreur, le nom de mon adversaire...
Scène II. Après les salutations d'usage et quelques tergiversations sur le terrain de bataille, nous nous mîmes d'accord sur le Cirque de Rimling et la répartition des camps.
Scène III. J'expédie mon placement, sans trop d'idée géniale... plutôt avec trop d'idée pas géniales du tout. Et François se plonge dans, je cite : "la lecture de [mon] setup". Je connaissait ceux qui lisent dans le marc de café, d'autres dans les entrailles de poulet, mais alors, dans les setups...
Scène IV. Idée géniale : plutôt que de nous interrompre vers 18:30 et de foncer dans les bouchons pour espérer arriver avant la fermeture de Dujardin, je propose à François (sous couvert de lui laisser le temps de faire son placement à son aise) de faire de suite mes emplettes et ainsi d'épargner du temps!
Entracte - aller-retour à Bondues, sans trop d'encombres.
Acte II, Scène I. Je déleste un étage complet du frigo de ses boîtes de soda à l'orange, que j'empile plus ou moins artistiquement dans le fond, afin d'y glisser subrepticement l'engin dont les proportions respectables m'avaient fait frémir quant à son stockage jusqu'à l'heure de la dégustation.
Une fois mon forfait accompli, je rejoins François qui venait de terminer son placement. Il est 17:15
Scène II. Tout du long, je n'ai eu que de cesse d'angoisser à l'idée qu'une subite et irrépressible soif ne le tenaille et ne l'amène à diriger ses pas vers la cachette de mon précieux (précieux... précieux... euh, pardon, je m'égare). Les tours s'enchaînent avec une terrible constante : il progresse vers ses objectifs avec pour toute opposition que quelques rachitiques G.I.s apeurés (et affamés ! ! !).
Scène III. Pendant que les pizzaïolos vont chercher notre pitance, François organise le placement des tables à l'extérieur. Parce que je n'allais tout de même pas jouer tout seul, et surtout pour garder un œil sur lui, je l'accompagne et met à contribution tout mon esprit créatif pour proposer une disposition conviviale permettant d’asseoir tout le monde.
Scène IV. PIZZAs !!!!! Nous nous précipitons, ventre à terre, vers les tables/chaises et victuailles. L'ambiance est (comme toujours) chaleureuse mais les problèmes de maths commencent (certains ont du mal avec les calculs -désolé JeanLL).
Finale. Lorsque les convives font mine de terminer, et avant que de trop nombreux se déroutent au chaud à l'intérieur, j'avise Laurent F de préparer sa phase de mouvement vers le frigo. Nous rallions donc les troupes démoralisées qui avaient tenté de trouver refuge dans le bâtiment, et faisons brillamment notre phase d'avance à l'extérieur, entonnant un joyeux anniversaire, joyeux 25ème édition. L'embuscade était complète : ce n'était qu'une bouche bée qui fendait le visage hébété de François devant le monument qui arrivait.
Là, deuxième problème de math : comment partager l'Opéra en 21 parts +/- égales, avec (dixit) "un couteau qui plairait bien à ma femme !" ?
Grâce à l'épouse de Armin, qui a passé son week-end en Off-board observer, qui s'est contentée de picorer dans l'assiette de ce dernier, la solution s'est imposée d'elle-même : 4 * 5 = 20 parts (et autant d'heureux).
épilogue. Malgré tout ce que j’avais fait pour lui, et ce n'a pas été faute de le lui rappeler fréquemment, l’Éléphant n'a pas fait preuve de la moindre pitié et m'a piétiné sans aucune forme de remords... En fait, comme d'autres dans les viscères de poissons, ou dans le vol des étourneaux, il sait lire l'avenir dans les setups!
Si le score final (1-3) n'a pas été à la hauteur de mes espérances, j'ai tout de même passé un très bon et très intense week-end. de vendredi 21h à dimanche 21h : 48 heures d'ASL quasiment sans interruption!
A l'an prochain (mais y'aura pas de gâteau à chaque fois).