Tour 4 allemand"
Aussi loin que pouvait porter leurs regards ce n'étaient que palais éventrés, grands immeubles réduits à leur silhouette de pierre, colonnes traînant sur les bas-côtés de l'avenue. De part et d'autre surgissaient des pyramides et des portiques merveilleusement sculptés par le feu, ouvragés par les bombes explosives sous des angles imprévus, avec des arrondis suaves ; des bas-reliefs profondément fouillés et, sur des tablettes de pierre, les mystérieux hiéroglyphes du phosphore... Pas une ruine qui n'eut son caractère particulier, comme si des générations d'artistes avaient oeuvré là, avec un amour de bâtisseurs de cathédrales, comme si le temps avait, ensuite, achevé le chef-d'oeuvre, posé sa patine, apporté l'indispensable travail d'érosion produit par l'eau du ciel et les larmes des femmes en prière..."
Les russes nous prennent à la gorge. Si leurs moujiks peinent à prendre le dessus dans les gares, ils ont fait preuve d'une remarquable synchronisation des deux côtés de l'Oberhaberberg. La caserne est désormais entre leurs mains, malgré les coups portés par notre artillerie : nous avons pu voir un pan d'immeuble s'effondrer sur une dizaine d'hommes en brun qui fuyaient sans le savoir vers leur morbide destin (CH ! Random selection : rdc ! Nuage de poussière et 2 HS au tas avec leur leader). Leur audace les a poussés à braver notre feu et la chance les a récompensés : sur la Horst Wessel Straße tout d'abord, puis dans les immeubles qui bordent le Nord de l'avenue en arrière de la caserne des officiers. Les Waffen SS ont cédé le terrain et seule une vingtaine de Grenadieren résistent au milieu de l'avenue, telle une ile en passe d'être submergée par un raz-de-marée de feu et d'acier. Le salut semble désormais se trouver au Nord de l'Unterhaberberg. L'usine d'artillerie est démunie de défenseurs. Seule la section de Pionieren peut encore espérer ce flot de bolcheviks assoiffés de vengeance et de sang, avec l'appui des deux Panzers empêtrés dans les débris qui encombrent la Lindenstraße.
La phase de ralliement est particulièrement pathétique ! Pour les deux camps, mais pitoyable ! Un self rally d'un HS SS sur la droite, un HS de la HitlerJugend à gauche, un 447 pour les russes, mais il reste un paquet de squads au tapis en fin de phase.
L'OBA de 150mm met un poil la pagaille sur l'arrière des troupes d'assaut russes. Celle de 120mm peine à se mettre en place sur la gare de fret mais l'urgence y est moindre.
Près de la gare de fret, notre Pak40 enchaine 4 rof ! Le dernier tir trouve la fente de vision du pilote de l'ISU152 qui implose littéralement : CH !!! Les derniers hommes disponibles se pressent dans le bâtiment pour repousser l'attaque en cours, alors que de nombreux russes sont aperçus dans les hangars détruits au Sud, se dirigeant vers notre position. Des Volkssturm sont appelés en renfort ainsi qu'un groupe de la Waffen SS dans la perspective de ce nouvel assaut.
Les russes parviennent toutefois à faire corriger leur OBA en plein sur le bâtiment rendant précaire une future défense.
Rendus ivres par le fureur des combats et leurs succès récents (char détruit au PF, 447 éliminé en CC), de jeunes HitlerJugend rampent furtivement parmi les ruines et sautent sur un autre groupe de russes en hurlant sous les yeux hagards de leur chef de section, un étudiant en littérature austro-hongroise du 18ème siècle, arraché de son banc de l'université de Königsberg il y a à peine 4 semaines pour prendre la tête d'un groupe d'adolescents de 13 à 16 ans dans un uniforme trop grand pour lui (6+1). Les russes au moral chancelant perdent la moitié de leurs hommes face à la rage de ces gamins dont ils peuvent voir le blanc des yeux injectés de sang. A côté d'eux, un autre corps-à-corps se poursuit sans trouver d'issue meurtrière.
Dans la gare Sud, les russes ont stoppé leur progression. Un JagdPanzer est venu se joindre à la défense pour faire face à l'arrivée d'un T34 lance-flammes. Nos Grenadieren regroupent leurs effectifs pour arrêter l'avance des russes vers l'Est et renforcer le CC au coeur de nos positions (Z55, voir infra).
AU centre, il est clair que notre salut réside dans l'abandon de nos positions au Sud de l'Oberhaberberg et l'établissement d'une nouvelle ligne de défense dans les immeubles de l'hôpital. La retraite se fait de façon un peu précipitée et laissent en arrière une trentaine de soldats démoralisés de diverses appartenance (tous DM, ils s'échapperont presque tous en déroute, hormis quelques sexagénaires trop lents). Par ailleurs, un CC renforcé par un groupe de Volkssturm se poursuit au milieu des ruines où tombent malgré tout la moitié des défenseurs.
Je commets peut-être une erreur mais je ne peux me résoudre à abandonner les héroïques défenseurs. Je décide donc d'envoyer une quinzaine de soldats de la SS accompagnés d'une poignée de Volkssturm et même de servants de mitrailleuse sans mitrailleuse pour combler la brèche et faire la jonction avec nos camarades de l'usine d'artillerie. La section de Pionieren ordonne également aux porteurs du lance-flammes de contourner l'usine pour constituer une ultime réserve, au cas où. Un premier Panzer IV franchit le Höhe Brücke et se poste en défense au coin du Viehmarkt en attendant son binôme.
Une sad story : à partir du bâtiment PP64, un 468 sévèrement burné se lance sur l'Oberhaberberg pour rejoindre l'usine d'artillerie de l'autre côté du boulevard. Protéger un tant soit peu par quelques débris, il croise le tir d'un squad russe CX avec LMG (6FP +1débris +1cx -1ffnam -1ffmo -1boulevard). DR6. 1MC. DR6 ! Les Grenadieren atteignent l'immeuble ! A ce moment là, il s entrent dans la LOS d'un T34-85 qui les prend pour cible en ITT. Les bouffons ! TH8 +1BU +1débris +3TEM -1ffnam. DR2... Pas de CH mais un beau pruneau de 85 dans la tronche, 17FP. DR6, 2MC, break... Et rof pour le cocu de service. Re tir avec l'acq, DR4 sur le TH. Bordel, une deuxième cacahuète passe par la fenêtre des chiottes du rez-de-chaussée ! IFT DR4, k/3. C'est pas possible ce jeu de m..... !!!!!!!!!!! Nos valeureux Grenadieren sont atomisés et ne passe pas le MC. Allez, ne pleure pas Adolf, les deux SAN donnent dr2 et 1. Le petit pin un squad, de la roupie de sansonnet. Mais le gros SAN procure une joie sans nom : pas moins de 7 cibles potentielles, toutes en TEM +3 mais avec, au choix, un SAN ennemi, un 628 en mêlée, une pipile de 3 MG lourdes avec 8-1, un 458 (bof), un leader blessé (saigne trop ce niais, is vont l'évacuer en refit, c'est sûr), un 527 broken et un leader DM avec son 447 idem. Que faire ? La gestion des priorités se porte sur la préservation des moyens humains et je choisis donc de déémiser ("rendre DM" source : académie française) le 628 en CC, dégageant ainsi mes défenseurs avec l'espoir de les éliminer avant qu'ils ne se taillent (ce qui se réalisera sur un superbe DR6 !). Nan finalement, ce jeu est vraiment génial !
Situation à la fin du tour allemand