Tour 6 russeLa phase de ralliement est l'une des pires de ce TM : on casse des SW, on rallie peau de balle, on fait même des casualty reduction pour faire bonne figure. Ca sent la fin des haricots, déjà qu'on en trouve plus beaucoup à Königsberg...
Lever de rideau fumigène sur l'entrepôt d'Etat.
Ca ressemble à World War Z à Jérusalem.
Des corps désarticulés amoncelé parmi les gravas, combattants enlacés dans un ultime combat à mort, une odeur de poudre, de sang et d'excréments. Mortiers et mitrailleuses abandonnées jonchent le sol au milieu du carnage.
Des râles troublent le silence de mort qui couvre les ruines. "
помогите мне... Hilfe...". Russes et allemands indistinctement implorent de l'aide à qui saurait l'entendre.
Des ombres se faufilent parmi eux, sans même un regard. La peur au ventre mais sûrs de leur victoire, les Frontoviki ignorent les blessés et piétinent les cadavres. "
за родину !"
L'entrepôt est entre nos mains. La sainte Providence a donné la victoire à nos soldats.
Il leur faut désormais déboucher sur le pont et faire la jonction avec les camarades au sud de la rivière maudite.
Quelques hésitations à l'arrière mais près de 80 fusiliers et sapeurs sont encore aptes au combat et comptent bien écraser les fascistes.
L'artillerie couvre l'approche du pont, et plus particulièrement la Höllenderbaumstraße où a été aperçu un Panzer, ainsi qu'une position de mortier retranchée. Le calibre ne suffit pas à inquiéter le blindé et les servants du mortier se terrent dans leur tranchée.
A force de puiser dans les caisses, canons de 76 et mortiers de 82 tombent l'un après l'autre à court de fumigènes. Seules les premières positions des allemands au sortir de l'entrepôt sont plongées dans le brouillard. Une défaillance touche un canon de 76 trop intensivement utilisé.
Le PaK40 et le HS retranchés au Nord du pont ferroviaire reçoivent généreusement les cacahuètes de Cal.50 des DShK et les 7.62 des Gorunov : les chargeurs et les bandes se succèdent et les projectiles finissent par cribler les parapets des tranchées, ricochant sur le moindre roc ou bout de métal. Les occupants de la saignée, équipe anti-chars et servants du PaK40 finissent par s'enfuir en courant, abandonnant casques et matériels (20FP +2drm, DR 3;2 suivis de MC tous ratés, puis RoF DR 5;1, nouveaux DR foireux, la position tombe).
Nos hommes progressent sans résistance et entrent en corps-à-corps avec les allemands dans les premières tranchées qui connectent l'entrepôt : le combat est cette fois-ci rapide et brutal, les défenseurs (467) sont annihilés pour la perte d'un HS 248 et d'un héros qui y gagnera sa médaille posthume
A l'entrée sud, les MG russes crachent également leurs dards de métal sur les positions allemandes. Un groupe de rescapés de Feldgendarmen résistent à ce déchainement de violence mais se prennent au même moment un obus de 152 d'un ISU à bout portant : Gott im Himmel... Les corps sont projetés dans les airs, parfois entiers, plus souvent par morceaux épars (Tir en ITT pleine poire ; DR 1;1 sur la colonne 30, je vous laisse imaginer le Picasso...). Pour illuminer le tableau morbide, le feu prend dans les débris en bois de la tombe des allemands.
Des Faustniki profitent de l'aubaine pour enfoncer la ligne allemande et investir un des entrepôt en bois, supprimant un petit groupe de fanatiques des Jeunesses Hitlériennes dans leur avance rapide.
Le leader occupant seul le bunker semble avoir perdu la tête : il a sauté derrière la HMG et tire, sans grand succès, sur tout ce qui bouge. Un groupe de fusiliers parvient en rampant dans la tranchée qui mène au blockhaus. Dommage, nous n'avons pas de DC. Ce récalcitrant finit par appeler sa maman lorsqu'un char FT appelé à la rescousse lui fume sa moumoute. L'entrée Sud est à nous. Le bunker est investi sans coup férir. Quelques renforts se rapprochent par l'Ouest.
Plus préoccupant : le 88 allemand, quoi qu'éloigné, poursuit son palmarès : non content d'avoir détruit précédemment un 76 en coup direct, il place un obus au milieu de la tranchée occupée par un autre canon et un nid de 3 mitrailleuses lourdes ! Les servants du canon sont envoyés ad patres et les autres détalent en poussant d'horribles petits cris stridents. Certainement des auxiliaires féminines.
La poursuite des allemands dans la zone ferroviaire se poursuit. La prudence reste de mise car les fascistes ont encore du mordant et nos réserves sont désormais inexistantes. Nos soldats se contentent donc de talonner les allemands et capturer les retardataires.
Même attitude prudente au centre. Malgré nos indéniables succès, la présence d'un Panzer et nos flancs non sécurisés invitent les fusiliers à la mesure. Chaque pan d'immeuble est prudemment investi et aussitôt sécurisé.
Les derniers obus de 105 tombent derrière nos soldats. Le dernier obus trouve malicieusement le soupirail de la cave dans laquelle s'étaient réfugiés un groupe de Faustniki (DR 1;1) : si l'immeuble ne s'effondre pas, c'est bien un miracle. Miracle dont les soldats ne bénéficieront pas, au contraire des murs qui seront repeints en rouge.
L'hôpital St George nous échappe ! Tout cela à cause de cette foutue artillerie ! Nos hommes ont été une nouvelle fois laminés. Les sous-officiers sont tous des incompétents et ont mis en péril notre attaque toute entière ! S'ils rentrent vivants du front, nous les ferons rééduquer ! En attendant, il ne nous reste plus qu'une vingtaine de soldats valides. Le seul chef valide du secteur court après les fuyards.
Et cette maudite artillerie qui nous poursuit tel un fantôme dans les couloirs du château d’Eilean Donan ! La FFE:2 est paaaaaarfaitemet décalée sur les quelques hommes encore en état de combattre qui sont tous plus ou moins atomisés ou sonnés. D'autres fantassins sur la droite, déjà démoralisés, se font asperger d'essence enflammé par des Pionieren venus à la rescousse.
Un T34-85 se bat pour sa survie contre les allemands qui ont l'outrecuidance de nous contre-attaquer alors qu'ils devraient être à l'agonie ! Ce qui devait arriver arriva : une roquette de Panzerfaust vient fouetter la caisse du char et explose dans un vacarme assourdissant. Aucun membre d'équipage n'en réchappe. Maigre consolation, la position allemande d'où est parti le tir s'agite curieusement (MC ratés par le leader 9-2 et le tireur sur un malheureux NMC).
C'est quoi la Berezina au fait ???
Désengagement aussi du côté de l'école primaire et du magasin de sel. C'est une honteuse défaire qui couvre nos troupes. Il me faut des têtes ! C'est inacceptable ! (je m'aperçois que les sacrifices qu'ont du supporter le centre et la droite de mon front pour permettre l'attaque, peut-être prématurée, sur le pont ferroviaire, auraient pu me couter très cher si les allemands avaient eu assez de moyens dans le secteur. Avec seulement une vingtaine de rombiers menés par un chef déterminé et un efficace soutien d'artillerie, certes de 150, ils parviennent à damer le pion aux assaillants avec une insolente facilité ! Foutu combat urbain)
Situation à la fin du tour russe