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INOR CGIII - Flanking the Maginot line>

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"Cette retraite insensée de la ligne Maginot où nous avions passé des mois à peaufiner notre défense et notre entrainement nous avait amenés dans le village d'Inor, au bord de la Meuse. Notre compagnie fermait la marche du régiment. La précipitation et la relative désorganisation de ce mouvement de repli avait aussi malmené la chaine hiérarchique et dans la confusion, j'avais été désignée par la troupe, faute de gradés supérieurs, chef de section. Avec mes 30 camarades, nous avions établis en hâte une ligne de défense au nord du village, du château aux premières rangées d'habitations qui bordaient la route principale sur la D964.
Fort heureusement, le capitaine Lagarde avait mis un point d'honneur à attendre les derniers soldats de sa compagnie et dans l'intervalle avait installé le reste de l'unité dans la partie sud d'Inor, entre la mairie et la départementale 224. Deux sections en tout et pour tout. Le capitaine m'avait indiqué attendre l'arrivée d'une pièce de 75 pour lui donner des instructions et lui assigner un emplacement de combat.
En attendant, les gars et moi rassemblions notre matériel, cherchions quelques provisions et nous préparions à passer la fin de ce 15 mai et la nuit à venir au sein des familles qui demeuraient encore dans le village et nous avaient si généreusement proposé leur hospitalité.
Nous savions les hauteurs boisées environnantes occupées par les auxerrois du 12ème RI et par les nord-africains du 14ème RTA. Cela nous rassurait tous. Une compagnie du 136ème approchait par ailleurs par le sud du lieu-dit de Soiry et devait déjà avoir dépassé le bois de la hache. Les derniers avant l'avant-garde allemande.
Plusieurs claquements secs rapprochés vinrent secouer la torpeur qui avaient envahi l'atmosphère. Les hommes pourtant fatigués par cette longue marche avaient reconnus les coups de départ d'un anti-chars de 25mm : le capitaine l'avait réquisitionné et fait mettre en position dans un bosquet à mi-pente du bois d'Inor (T29) pour couvrir le pont qui enjambait le ruisseau du Fond de Noue au nord du village. Aussitôt après, j'entendis distinctement le vrombissement de moteurs bicylindre auquel j'avais eu l'occasion de m'accoutumer lors des longs mois de la drôle de guerre : celui des Zündapp ZS750 qu'utilisaient les estafettes boches à quelques encablures de nos positions fortifiées. Seulement là, ces motocyclettes étaient chevauchées non pas par des vaguemestres, mais par l'élite des formations allemandes : les unités de reconnaissance.
Avec une audace incroyables, ces diables poussiéreux tentaient de nous submerger de toute part : j'en vis débouler par le nord-ouest et contourner le château sous le feu imprécis de nos gars. D'autres avaient abandonné leurs machines pour pénétrer dans les premières maisons du village. Et notre surprise se mua en panique lorsque nous entendîmes des ordres hurlés en allemand à proximité du carrefour au centre d'Inor. Plusieurs véhicules blindés légers étaient également signalés. Heureusement, aucun de ses horribles Panzers.
Les combats qui s'ensuivirent furent rapides.
Les mitrailleuses des deux sections se focalisèrent sur les automitrailleuses boches : l'une d'elles fut mise hors de combat à proximité de l'église (E48) par le groupe occupant le château et qui avait été impuissant à l'arrêter auparavant : les hommes furent cependant pris à partie par les motocyclistes et mis en déroute. Je me souviens m'être précipité au rez-de-chaussée du château et avoir poussé les gars dans les étages pour tenter de les rallier. Mais les boches nous talonnaient littéralement au train et je n'ai pas pu empêcher leur reddition. A peine avais-je mis la main sur la mitrailleuse de la section que 3 soldats allemands bondirent sur moi et me rouèrent de coups, me faisant également prisonnier. Nos gardes nous ont alors poussés vers les maisons à la sortie nord du village. De ce que j'ai pu voir, les combats se poursuivaient dans la partie sud mais nous pouvions nettement voir les boches progresser et prendre les maisons une à une. La position occupée par le capitaine (H50) continuait de vomir des balles de mitrailleuses, couvrant la retraite des survivants de la compagnie.
Les échanges de tir se poursuivaient encore lors de notre évacuation plusieurs dizaines de minutes après. Nous avions été rejoints par d'autres hommes de la compagnie, eux aussi capturés. J'en comptais une bonne trentaine. Nous avons marché sous bonne garde jusqu'à Mouzon. Là, nous avons retrouvé cinq compagnons d'infortune appartenant au 136ème : leur arrière-garde avait été surprise et submergée dans le bois de la hache dont les allemands s'étaient emparé malgré une contre-attaque locale. Il faut dire qu'une seule section défendait le bois face à semble t-il une compagnie allemande entière. Les algériens étaient restés l'arme au pied. La brutalité de l'attaque allemande avait véritablement paralysé notre défense.
La guerre était terminée pour moi et mes camarades. Mais la bataille pour Inor ne faisait que commencer
."

(Récit de combat du caporal-chef Forestier, 246ème régiment d'infanterie, ancien prisonnier du Stalag IV-B de Mülhberg)
« Modifié: 27 Novembre 2021, 17:52 par Hill621 »
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Oui j'avoue je suis faible... Je n'ai pas pu attendre l'après-Ver pour me lancer dans une CG du dernier module LFT. Sous VASL cependant pour me permettre de mobiliser carte et pions pour l'évènement international normand.

OK, je ne suis certainement pas impartial. Mais cependant l'enthousiasme est au rendez-vous.
Ce premier Date fut rapide et nerveux, et pour cause : peu de troupes et des SSR qui paralysent une partie importante du dispositif français et laissent les coudées franches à l'attaquant. Supériorité numérique et extrême mobilité ont garantit une nette victoire des motocyclistes et autres fantassins allemands.

Petit bémol cependant.
Ce premier Date est clairement cousu de fil blanc : les SSR paralysent virtuellement la grande majorité des défenseurs (placé d'office en réserve, mobilisable uniquement si ennemi à 4 hexagones ou moins) et octroient donc une supériorité numérique indiscutable à l'attaquant à Inor et sur le bois de la hache. Si l'allemand veut gagner, il doit tout simplement faire ce que l'achat de RG lui permet, et il gagnera.
Dans un premier temps, j'avais oublié (niais que je suis...) la SSR qui déclare les français PIN le tour 1 allemand. Du coup, l'attaque sur Inor se passe beaucoup moins bien quand la FP n'est pas divisée par deux. J'ai donc recommencé le Date, mais en voulant faire dans l'originalité dans l'achat des RG et envisager une attaque par l'Est, ben je me suis aperçu que c'était quasi impossible, sauf à prendre le risque de perdre le Date.
C'est donc très historiquement que les motocyclistes se sont (presque) emparés d'Inor (sauf F49 à F52, H50 et I48-I49 tenus par le Capitaine Lagarde, 10-2) et que le 196ème Infanterie Regiment bouscule sans subir de perte la seule section française qui occupait le bois de la hache.
Victoire allemande avec 42 VP (CVP dont 16 de prisonniers et capture de points de victoire sur carte) contre 7 CVP.

Le second Date va forcément rebattre les cartes, mais il est clair que le premier Date est sans surprise stratégique. Mais en y réfléchissant bien, c'est bien ainsi car cela offre une situation tactique bien tordue pour la suite !

Le périmètre
« Modifié: 21 Novembre 2021, 19:27 par Hill621 »
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Oui j'avoue je suis faible... Je n'ai pas pu attendre l'après-Ver pour me lancer dans une CG du dernier module LFT. Sous VASL cependant pour me permettre de mobiliser carte et pions pour l'évènement international normand.

OK, je ne suis certainement pas impartial. Mais cependant l'enthousiasme est au rendez-vous.
Ce premier Date fut rapide et nerveux, et pour cause : peu de troupes et des SSR qui paralysent une partie importante du dispositif français et laissent les coudées franches à l'attaquant. Supériorité numérique et extrême mobilité ont garantit une nette victoire des motocyclistes et autres fantassins allemands.

Petit bémol cependant.
Ce premier Date est clairement cousu de fil blanc : les SSR paralysent virtuellement la grande majorité des défenseurs (placé d'office en réserve, mobilisable uniquement si ennemi à 4 hexagones ou moins) et octroient donc une supériorité numérique indiscutable à l'attaquant à Inor et sur le bois de la hache. Si l'allemand veut gagner, il doit tout simplement faire ce que l'achat de RG lui permet, et il gagnera.
Dans un premier temps, j'avais oublié (niais que je suis...) la SSR qui déclare les français PIN le tour 1 allemand. Du coup, l'attaque sur Inor se passe beaucoup moins bien quand la FP n'est pas divisée par deux. J'ai donc recommencé le Date, mais en voulant faire dans l'originalité dans l'achat des RG et envisager une attaque par l'Est, ben je me suis aperçu que c'était quasi impossible, sauf à prendre le risque de perdre le Date.
C'est donc très historiquement que les motocyclistes se sont (presque) emparés d'Inor (sauf F49 à F52, H50 et I48-I49 tenus par le Capitaine Lagarde, 10-2) et que le 196ème Infanterie Regiment bouscule sans subir de perte la seule section française qui occupait le bois de la hache.
Victoire allemande avec 42 VP (CVP dont 16 de prisonniers et capture de points de victoire sur carte) contre 7 CVP.

Le second Date va forcément rebattre les cartes, mais il est clair que le premier Date est sans surprise stratégique. Mais en y réfléchissant bien, c'est bien ainsi car cela offre une situation tactique bien tordue pour la suite !
Merci de ce CR !

16 cvp de prisonniers, c'est énorme vu les effectifs de départ !

Le premier scénario est petit et doit permettre à l'Allemand de se placer sur la carte pour la suite qui sera plus compliquée, mais il peut être perdu aux points par les Allemands quand même.
Le reste de la carte sera moins facile à prendre :), les Francais sont meme en supériorité numérique en début de scénario 2 (grace aux troupes en réserve du scénario 1) et peuvent, comme historiquement contre attaquer localement.

Lionel
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Bien pris ! Je ne vais pas manquer de montrer au camp allemand de quel bois on se chauffe de ce côté-ci du Rhin !

Le premier Date est vraiment très nerveux et permet à un joueur agressif de récolter le fruit de son audace. Les motocyclistes sont vraiment une arme exceptionnelle, surtout quand l'adversaire est PIN !
Inor est un village de l'Est typique, étalé des deux côtés de la route principale : avec 3 sections motocyclistes au départ, une prend pied à l'entrée du village, une autre passe par le château et tombe dans le dos des défenseurs, la dernière passe par I38 et contourne Inor par la carrière. La nasse. Les fragiles Kfz 13 sont là pour attirer le feu ennemi et permettre de traverser les zones qui deviennent plus dangereuses au tour 2. Mais ces véhicules sont aussi fragiles que du cristal de Bohème...

Attention à ne pas oublier les VP sur carte un peu écartés de la départementale : des HS sur Zündapp pourront faire le job et glaner une demi-douzaine de points qui sont autant de strategic locations qui élargissent le périmètre allemand pour le prochain Date.
F21 et I23 sont aussi deux bicoques intéressantes : elles surplombent la D964 et peuvent servir de base de départ pour couper le dispositif allemand en deux. J'ai envoyé un groupe de motocyclistes prendre la plus éloignée dès le tour 1 et une section de Felgrau en Opel Blitz à la suite. Sauf que les français ont un avantage numérique local et que les lignes de retraite sont dangereuses : et pas manqué, les soldats français ont dégagé les envahisseurs et poussé vers la départementale, sans avoir le temps toutefois de l'atteindre.
Excellente idée le drm de fin de tour : 5 c'est bien  :-D

Un truc super appréciable aussi : c'est hyper simple à jouer. Pas de trucs compliqués, pas de TEM de fous, des LOS clean, pas de règles dont il faut se rappeler sans cesse. C'est fluide, EZ et agréable. Pour tout dire, ça a le gout d'un module SK, mais c'est pas du SK. Idéal pour ceux qui veulent franchir le pas d'une CG.
Good job guys !
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Bien pris ! Je ne vais pas manquer de montrer au camp allemand de quel bois on se chauffe de ce côté-ci du Rhin !

...
Un truc super appréciable aussi : c'est hyper simple à jouer. Pas de trucs compliqués, pas de TEM de fous, des LOS clean, pas de règles dont il faut se rappeler sans cesse. C'est fluide, EZ et agréable. Pour tout dire, ça a le gout d'un module SK, mais c'est pas du SK. Idéal pour ceux qui veulent franchir le pas d'une CG.
Good job guys !

Merci, nous avons vraiment voulu faire un module simple coté règles surtout pour les terrains (pas de slopes / barbelés ...).

Il y a un peu de chrome pour la gestion de l'artillerie (pour montrer l'importance de l'artillerie mais sans que les deux camps aient 5 module OBA chacun ar scénario), j'espère que c'est digeste :).

Je me souviens dans notre premier Playtest que Xavier avait envoyé des motocylclistes remonter la grande rue au premier tour. Ces **/!!%% de 'sacrifiés' avaient evité miraculeusement les balles et s'etaient retrouvés derrière mes troupes ce qui m'avait posé pas mal de problèmes. Jusqu'à ce qu'ils se fassent tuer en CC par le crew du canon de 75 :).

Lionel

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Jusqu'à ce qu'ils se fassent tuer en CC par le crew du canon de 75 :).

Des Bretons complètement avinés qui n'avaient pourtant pas réussi jusque là à pousser leur canon... Scheisse!  ;)

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Des Bretons complètement avinés qui n'avaient pourtant pas réussi jusque là à pousser leur canon... Scheisse!  ;)

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Faut pas faire chier les bretons :)
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Est ce que l'aviné est un habitant de Pont-Aven ?
Le problème avec les experts, c'est qu'ils n'ont aucune idée de" ce qu'ils ignorent


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Après avoir terrassé un vilain rhume, je me relance dans la campagne française avec entrain et envie d'en découdre des deux bords.

A l'issue de la refit phase et du tracé du périmètre, trois choses sautent à l'oeil :
- côté français, la prise du bois de la hache, véritable tête de pont allemande qu'un scénario joué au Meet avec Ptitleo me promet d'être très difficile à reprendre
- côté teuton, le village d'Inor est certes en grande partie investi, mais la résistance d'une section allemande brillamment menée par un 10-2 l'empêche de s'y retrancher sur sa lisière sud et rend donc son approche, et une éventuelle contre-attaque française, assez aisée (là encore, un autre scénario joué à Ver montre que la contre-attaque des français est loin d'être une affaire facile)
- toujours pour l'envahisseur nazi, un autre souci apparait clairement : le couloir entre le bois de la hache et Inor est étroit et sous le feu ennemi sur toute sa longueur : or, la D964 bordée de magnifiques platanes centenaires est véritablement le cordon ombilical de la résistance dans Inor même ; d'autant que les vaillants soldats à bandes molletières ont repris in extremis les fermes F21 et I23 qui surplombent la route. La menace d'isolement du bucolique village est donc réelle.

Les achats français visent donc prioritairement à reprendre Inor (une compagnie du 136ème) avec l'appui de la section déjà sur place, et à tenter une approche la plus subtile possible du bois de la hache (une compagnie d'infanterie appuyée par un module de 75mm).
Quelques mitrailleuses lourdes viendront étoffer la défense. Une section d'antichars de 47L devait rejoindre le front en deux points (bois de la Ferté et Inor), mais l'artillerie ennemie viendra frapper de plein fouet un des Citroën qui acheminait l'un d'eux (D1). Le second mettra plus de temps que prévu à rejoindre le front. Super...

C'est le double effet kiss cool de l'artillerie génialement et pourtant très simplement modélisée dans ce module : celui qui négligerait de dépenser quelques PP dans l'interdiction d'artillerie ou le tir de contre-batterie le regretterait très vite.
Mais bon, comme je l'indique ci-après, c'est comme la météo lors d'un match de rugby : ça affecte les deux camps ;-)

Dans le camp allemand, on blinde un poil les positions dans Inor par la mise en place d'un roadblock au milieu du village (pas idéal mais au cas où des blindés apparaitraient) et en fortifiant église et château (pour cause de firelane et de clocher).
Une compagnie d'infanterie sur carte (+1 CPP) doit, je dis bien doit, s'emparer du plus de territoire boisé possible au sud de la ferme de Soiry afin de lever les risques de coupure de la départementale, avec l'appui d'un module de 105mm (toujours dans la finesse le teuton). Entrée au tour 1 prévue, délai tenu mais quelques Felgrau finissent au Feldlazarett divisionnaire (D1). Fichue artillerie française.
En principe, une autre compagnie doit rentrer par le nord du bois de la Ferté appuyée par une section d'assaut. Ben là encore, les tirs de batterie français vont infliger de menues pertes (D1 encore) mais surtout vont retarder la montée au front de la compagnie... Arrivée prévue : tour 4 (joli DR 12) ! Avec une possibilité de fin de Date au tour 5, ça fait rêver.
A ce propos, ne pas oublier la règle spéciale second Date de la CG qui accorde 10 CPP supplémentaire au joueur allemand à faire rentrer au tour 2 ! 10 CPP, c'est mieux qu'un chèque énergie de 100 euros !

Avec les opportunités qui s'offrent aux deux camps dès le Date 2, la carte s'avère plus grande qu'au premier coup d'oeil, et c'est un vrai régal.

Je tenterai de poster des photos avec ce qui me sert de téléphone car la carte VASL est trop lourde pour être hébergée sur les deux sites que de généreux geeks du fofo m'ont indiqués.
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J'ai hate de lire la suite !

Sur ta carte des zones de setup :
La zone prêt de la rivière au centre est vide et complètement encerclée par une zone allemande , elle devient donc allemande normalement. Ce la doit pas changer grand chose pour la suite :)
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Merci Lionel.
J'hésitais à l'inclure de facto mais vu qu'elle est isolée pour le français, cela ne va en effet pas changer la donne.
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...
A ce propos, ne pas oublier la règle spéciale second Date de la CG qui accorde 10 CPP supplémentaire au joueur allemand à faire rentrer au tour 2 ! 10 CPP, c'est mieux qu'un chèque énergie de 100 euros !

...

Ces 10 CPPs sont absolument nécessaires à l'Allemand pour gagner la supériorité numérique (normalement l'avantage en qualité doit être là au début mais cela dépend des achats.) et mettre la pression partout !
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 "avec 3 sections motocyclistes au départ"

Je dis peut etre une connerie mais le nombre c'est pas deux max par campagne?

perso j'ai essayé de passer mais meme pin, à -1 ça fait quand meme mal...


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Le capitaine Lagarde griffonne quelques mots sur son inséparable carnet relié de cuir tout en jetant régulièrement un coup d'oeil à sa montre bracelet. La rue principale d'Inor est calme depuis que les allemands ont fait irruption dans le village la veille. Le capitaine est fier de ses hommes, ceux qui ont vaillamment résisté jusqu'au bout de leurs forces et de leurs munitions, et ceux qui sont parvenus à se maintenir dans la partie sud de la commune. Maintenant, il attend avec impatience de passer à la contre-attaque. L'état-major a compris l'importance vitale du village et a promis de lancer une attaque dès le 16 mai pour le reprendre, avec la section du capitaine Lagarde en pointe.
L'attaque doit être d'envergure et emporter le village sans coup férir. Pas moins de deux compagnies sont annoncées : l'une d'elles doit dévaler les pentes de la côte 326 de part et d'autre de la D224, l'autre remontera par la sud, éclairée par les hommes de Lagarde.
11:28. Encore minutes à attendre.
Des tirs éclatent soudainement en provenance de l'église que le capitaine sait avoir été fortifiée pendant la nuit par les boches. Les allemands attaqueraient-ils ?
Si tel est le cas, il est trop tard pour changer de stratégie. Déjà les premiers hommes du 136ème régiment apparaissent en lisière des bois sur la route de Martincourt. Plusieurs sections s'élancent comme un seul homme sur le glacis. Le capitaine secoue la tête en bougonnant : l'état-major envoie de la bleusaille... Faute de grives, il faudra donc manger des merles.
Les imprudents courent à découvert en masse compacte. Un Spandau lâche une rafale depuis les bords du canal de l'Est : les fantassins français semblent presser le pas de plus belle et parviennent par miracle à échapper aux balles meurtrières. Une trentaine d'hommes dépassent par l'Est la maison d'où le capitaine prend la route principale d'enfilade avec un FM (H50) et s'engouffrent dans la demeure adjacente sous les aboiements d'un jeune lieutenant frais émoulu de l'école militaire. Les tirs redoublent par les vitraux désormais dénudés de l'église : les balles fouettent la façade, déchiquettent les volets encore intacts, font voler les vitres en éclats. La confusion gagne rapidement les rangs français et le capitaine Lagarde se voit obligé d'aller soutenir les soldats défaillants dans leur trou à rats. Il ordonne en même temps au reste des hommes de sa section de couvrir de toutes leurs armes les nouveaux arrivants : la mitrailleuse qui domine les assaillants du haut du clocher de l'église se tait soudainement.
La compagnie du 136ème en profite pour longer les maisons Est du village. Traversant les haies, investissant les jardins, nettoyant une à une les maisons abandonnées par les allemands, les gars du 136 parviennent jusqu'au milieu du village, poussant devant eux les défenseurs en sous-nombre.
Dès le début de l'assaut, le capitaine Lagarde avait observé la rapide progression de la seconde compagnie qui descendait la pente des bois d'Inor. Ces soldats, plus aguerris, atteignent rapidement les premières maisons du village. La rangée de bâtiments à l'Est de la rue principale est nettoyée avec succès. Les tirs se font constamment entendre, montrant la détermination des motocyclistes allemands. Une automitrailleuse déboule dans la rue pour couvrir le retrait des fantassins : sa mitrailleuse crache la mort, puis s'enraye soudainement. Profitant de l'aubaine, un groupe de fantassins français bondit dans la rue, encercle le véhicule en vidant leurs chargeurs. Des grenades explosent. Une explosion sourde éclate à l'intérieur du blindé léger démuni de toit. Neutralisé. Les soldats allemands perdent soudainement toute vigueur et refluent précipitamment vers le château. Un anti-chars de 37mm est pris en corps-à-corps et mis hors de combat.
La défense se raidissant, l'assaut est interrompu, ne laissant entre les mains des motocyclistes que le quartier de la mairie, le château, et ceux entourant l'église.
L'attaque est un succès, les pertes françaises sont faibles, ce dont se réjouit le capitaine. Les rapports qui lui parviennent par la suite font état de la prise du cimetière et du pont qui enjambe le ruisseau du Fond de Noue.
Le capitaine jubile ! "Nom d'un cul de nonne ! L'affaire est bien engagée ! Les boches sont encerclés !"

*****

Les gars du 12ème régiment de zouaves sont des durs à cuire. Ils ont d'autant plus envie d'en découdre que les allemands se sont emparés la veille par surprise du bois de la Hache, position de départ idéale pour attaquer le flanc de la ligne tenue par le 14ème RTA ou pour renforcer les motocyclistes qui se sont audacieusement emparés d'Inor la veille.
Depuis quelques dizaines de minutes, les soldats français se sont silencieusement glissés dans la langue boisée qui sépare les champs de la ferme de Soiry et la départementale 964. L'objectif assignée à la compagnie est de reprendre le bois de la Hache par le Sud. Les hommes peuvent compter sur l'appui des canons de 75 du bataillon qu'un opérateur radio guidera depuis la ferme de Soiry. Le flanc et les arrières sont couverts par une mitrailleuse lourde et un anti-chars léger. Une puissante attaque doit être lancée en parallèle sur Inor, éliminant ainsi tout risque d'être pris à revers par les boches.
La grosse centaine de fantassins que composent la compagnie rassemblée pour l'assaut est lourdement chargée : les munitions bardent les poitrines des mitrailleurs et les grenades déforment les poches des vareuses.
Adossés à un tronc ou agenouillés derrière un bosquet, les soldats sont prêts à jaillir sur les positions ennemies. Les officiers scrutent leurs montres. L'heure de siffler l'attaque est proche.
Sacrebleu ! Le silence du sous-bois est soudain rompu par un vacarme effroyable. Des balles de tous calibres fusent entre les arbres. Des obus de mortiers tombent sur la droite, à la lisière des champs de la ferme de Soiry. Des silhouettes toujours plus nombreuses se dessinent entre les contours imprécis des buissons, précédées par les multiples points lumineux des coups de feu d'armes individuelles. Des voix parviennent jusqu'aux lignes françaises. "Vorwäts ! Schnell ! Feuer !"
Les positions de départ des soldats français sont bousculées. Les hommes refluent, non sans faire le coup de feu avant chaque mouvement de repli. Les hurlements des blessés se font de plus en plus nombreux.
Une automitrailleuse allemande entourée d'une nuée de Feldgrau emprunte au ralenti le chemin qui mène aux deux bâtisses au sud des bois : la première est emportée sans coup férir et la seconde doit être abandonnée quelques minutes plus tard face aux assauts allemands et à une attaque de contournement.
Au bout d'une dizaine de minutes, l'enfer s'abat sur l'étroite zone boisée. L'artillerie française parvient tant bien que mal à faire pleuvoir ses obus sur les pointes avancées allemandes, non sans toucher des soldats du 12ème, talonnés de très près par l'ennemi. La confusion règne dans les bois, d'autant que des obus de plus gros calibres viennent presque en même temps prélever leur tribut de morts : les artilleurs allemands se joignent à la tuerie et après avoir labouré les champs de Soiry, se mettent à tomber entre les arbres, projetant des centaines d'éclats mortels parmi les hommes emmêlés inextricablement dans des combats à bout portant.
Face aux pertes devenues insupportables, les zouaves refluent en désordre vers l'Est. Fort heureusement, les allemands abandonnent toute poursuite, tout autant épuisés.

*****

Le Gefreiter Münster est le meilleur sous-officier de la compagnie. A ce titre, il lui a été confié le commandement de la section d'assaut de la compagnie, les hommes les plus aguerris et les plus solides de tout le bataillon. Durant les mois précédents, ils ont pu ensemble s'entrainer aux techniques de combat rapproché, de prise de positions fortifiées, aux missions de renseignements, aux patrouilles furtives. La crème de la crème. La guerre de mouvement qui a repris depuis peu est une aubaine pour le Gefreiter et ses hommes. Ils multiplient les actions d'éclats et leurs visages juvéniles sont devenus en quelques jours ceux de véritables vétérans.
La mission du jour n'est pas des plus enthousiasmantes : reconnaissance musclée dans les bois dit du Champs des chaussées, prise de la côte 325 et recherche de contact avec l'ennemi. Le régiment identifié dans la zone est le 14ème régiment de tirailleurs algériens. Des soldats d'élite, des dus à cuire, un ennemi à la hauteur pour Münster et ses hommes. La section constituera l'élément de pointe d'un assaut plus important mené par une compagnie entière.
"Gott verdammt ! Wo sind Sie ?". Ces incapables sont en retard. Aucun signe de la compagnie. Münster apprendra dans la journée que l'artillerie française leur a causé des problèmes lors de la montée au front.
Tant pis. Le soldat allemand a ceci de supérieur à tous ses adversaires, c'est qu'il sait et doit prendre les initiatives qu'il sied. Alors en avant. La section progresse prudemment sur un sentier qui longe le flanc de la côte 325. Le Grefeiter n'en a que faire de poser l'arme au pie dsur cette fichue colline. Non, ce qu'il recherche, c'est le contact avec l'ennemi. Les soit-disant redoutables soldats basanés vont vite reconnaitre la supériorité du fantassin allemand.
La progression se fait plus lente et les hommes quittent le sentier pour s'enfoncer dans les bois.
Le soldat Rolf Reichter ouvre la marche. Ce paysan bavarois excelle dans la découverte des positions camouflés et sait faire la différence entre un bruissement déclenché par un lièvre jaillissant et le bruit d'une botte écrasant une poignée de feuilles mortes.
RATATATATA !
Cette fois-ci, Rolf n'a rien vu venir. Une rafale de mitraillette le force à se jeter le nez dans la terre ! Une dizaine de fusils répond au claquement du FM. Les hommes de la section d'assaut qui s'étaient un peu regroupés au fur et à mesure que les bois devenaient plus denses, sont cernés par les projectiles. Münster a l'impression d'être personnellement visé et se laisse envahir par la panique, suivi de près par la moitié de ses hommes. Ils s'enfuient en courant comme un seul homme, laissant un groupe couvrir leur course folle. Ces diables d'arabes ont pris le dessus !
Dans l'intervalle, la compagnie régulière est arrivée sur le terrain. Etalés sur un large front, les Feldgrau progressent d'autant plus prudemment qu'ils ignorent l'origine et la provenance des coups de feu. Le chef de compagnie ne fera preuve d'aucun zèle particulier et se cantonnera à s'emparer des objectifs assignés par l'état major.
Le Champs des chaussées et le bois de la Ferté finiront la journée entre les mains des troupes de la Wehrmacht.
Heiður , Hugrekki , Aga og Hollusta
Honneur, Courage, Discipline et Loyauté