Le Général Chapouilly franchit la porte de l'état-major du SFMO avec une moue renfrognée.
Des combats de cette journée du 17 mai, le Général de brigade Burtaire n'avait retenu que la forte poussée des allemands sur le bois de Neudan et la déconfiture de l'aile droite du 14ème. Rien sur la vaillante attaque du bois de la Hache. Rien sur Inor enfin repris. La peur de la percée hantait les esprits des officiers supérieurs depuis le déclenchement de l'offensive éclair des allemands la semaine dernière et de l'attaque de la Belgique. Les tirailleurs et leur chef avaient été injustement blâmés, mais la discipline faisant la force des armées...
En tout cas, la décision avait été prise de relever la 3ème DINA.
Le mouvement s'effectuera le lendemain, le 18. Dans la nuit du 17 au 18, les tirailleurs algériens évacueront en silence la ferme de Soiry, devenue intenable.
Les camarades du 11ème REI avaient reçu l'ordre d'accélérer le mouvement, malgré les tirs d'interdiction de l'artillerie allemande (ndlr :
une compagnie du 11ème souffrira d'un D1 et la section anti-aérienne sera privé d'un canon de 20) pour constituer une nouvelle ligne de défense qui courrait le long du ruisseau du fond de la Noue et se poursuivrait dans le bois d'Inor, 100 à 200 mètres au nord de la départementale 224.
Le colonel Maire et son chef d'état-major, le capitaine Robitaille, ont conçu un plan de défense qui consiste à établir des points fortifiés à intervalles réguliers dans les bois : tranchées, mitrailleuses lourdes, mortiers et canons de 37 garniront les points d'appui.
Le capitaine Perret, de la compagnie de commandement, organisera le dispositif en première ligne. En cas d'infiltration, des groupes de corps-francs et une réserve d'infanterie interviendront sans attendre pour repousser les boches.
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A peine les bardas jetés au sol, les légionnaires empoignent les pelles et se mettent à creuser leurs positions. Les réseaux de tranchées s'étendent quelques heures plus tard tout au long du tracé rouge qui balafre la carte d'état-major du capitaine Perret. A peine quelques jurons en polonais, en espagnol ou en bon français du terroir viennent ponctuer les crissements réguliers des godets contre la terre graveleuse.
Minuit passé. Les sentinelles perçoivent l'approche des tirailleurs algériens du 14ème qui abandonnent Soiry. Les mots de passe sont chuchotés de loin en loin. Les nord-africains, les yeux marqués par la fatigue, traversent silencieusement les lignes des légionnaires, s'arrêtant parfois dans les trous de leurs camarades de combat pour échanger une cigarette ou un bol de soupe tiède.
Le lieutenant Chopart est le dernier à traverser la nouvelle ligne de défense. Il se présente au poste de commandement de Perret pour y faire son rapport et la solide poignée de mains échangée entre les deux hommes avant qu'ils ne se séparent en dit long sur la fraternité d'armes qui les unit.
Plus rien à signaler en avant de la ligne de front. Les allemands semblent avoir tapageusement démantelé les fortifications établies les jours précédents par le RTA autour de la maison forestière de La Ferté.
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Le corps du capitaine Lagarde a été évacué en fin d'après-midi d'Inor, à bord d'un des camions allemands pris à l'ennemi. Le butin récolté à l'issue du combat est d'ailleurs conséquent : outre la quarantaine de motocyclistes allemands qui attendent leur évacuation sous les arbres des vergers de la rue du canal, une trentaine de side-cars, 2 camions Opel, un anti-chars de 37mm, 2 mitrailleuses lourdes, 3 mitrailleuses moyennes et 3 spandau ont été capturés. Le matériel est en passe d'être envoyés à l'arrière (ndlr :
avec la relève, si la qualité des troupes augmente, tout le matériel capturé est éliminé ; on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre)
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L'ELR du camp allemand baisse d'un cran lors de la refit phase. Un signe qui ne trompe pas. Le 18 mai sera donc repos. Les français ont été sévèrement étrillés et repoussés, et ils ont utilisé leurs deux options d'attaque. D'autant qu'au lendemain d'un Idle Day, l'ELR grimpe de 1, avec un max à 4. La bonne affaire.
Les allemands en profitent donc pour acheminer quelques renforts mais surtout pour étoffer leur ligne d'armes lourdes. Les algériens et la perte d'Inor ont prélevé un lourd tribut en armes de soutien et il faut se refaire : mortiers de 81, mitrailleuses et anti-chars sont donc alloués aux troupes.
Côté français, la balance cosmique s'est rétabli au moment du plein de CPP : le max, 19 CPP / 9 CSPP ! Ce n'est pas un mal, les besoins sont nombreux et la mise en place de la ligne de défense du 11ème REI est gourmande en CSPP.
L'ELR ne change pas, la SAN retombe à 4.
Pour les Date à venir, le plus embêtant est le statut HIP des fortifications, du fait du jeu solo. Là, on voit les limites soulignées par PhilD. Je veux bien faire semblant, mais faut pas déconner. Je ferai au mieux.
Question : le remplacement des troupes lors de la relève touche bien les allemands également, n'est-ce pas ? Genre on s'est bien battu nous aussi alors les bleusailles et autres seconde classe prennent de l'expérience et passent en 1st ? Bon, de toute façon je l'ai fait.
Observation : la table d'OBA (OBA depletion table 7.204, page 30) accorde normal ammo sur DR 5 à 8, puis Scare ammo au-delà de DR 10. Il manque donc le DR 9. Je suppose qu'il s'agit de DR 5-9 Normal, isn't it ?
Réclamation : je chipote assurément, mais quelques pions PFZ eut été fort utiles pour cieuls qui comme moi, n'ont pas acquis tous les modules récemment sortis (c'est Hakkaa Päälle ça non ?)