En voilà un scénario qu'il est bien, avec une situation classique de combat d'arrière garde mais des piétons exceptionnels, la Légion, et un adversaire coriace et mobile.
Très vite, on s'aperçoit que le scénario a été sacrément testé : n'est-ce pas les gars ? Pas seulement deux parties entre deux apéros et le chat qui saute sur la table de jeu pour avoir sa pâtée ?
J'ai choisis le gentil français, certainement du fait de mon physique athlétique qui rappelle celui d'un légionnaire serbe bardé de tatouages indéchiffrables pour le commun des mortels, les civils.
Bruno, fidèle à sa descendance paternelle à la chevelure blonde et à l'accent caractéristiques des peuplades saxonnes, endosse fièrement le rôle de l'agresseur sans bandes molletières.
La carte est dominée par une putain de colline boisée (la 39) et la 43 en contrebas tourne naturellement autour d'une ferme entourée d'un mur qui aura certainement vu le régiment entier l'arrose d'urine chaude les jours précédents.
Deux routes mènent à la ferme, la contournent au Nord et au Sud, pour se retrouver à nouveau à l'Est. Ca tombe bien, les boches doivent l'emprunter pour sortir un max de troupes par le bord Est, s'emparer du plus d'hexagones de building en dur (comme ma b...) tout en choppant les deux AT25LL de la défense pour ainsi amasser autant de VP que possible.
Côté REI, tenir les fameux building en dur (comme ma b...), casser de l'automitrailleuse (y'en a 6 en tout). Varié et équilibré, c'est bien ce genre de VC !
Ah j'oubliais ! Hormis les deux AT, les français disposent de deux MMC avec des fougères hâtivement coupées avec les dents et maladroitement enroulées autour des casques Adrien et des corps musculeux ("avez-vous déjà vu des combats de légionnaires tout nus ?").
Ca va chier se lancent les deux advbersaires et néanmoins amis en fracassant leurs verres de LAGG 10 yo (le 2 ou 3ème, je chai pu...)
Stratégie teutonne (je tape sous la dictée) :
Je voulais chercher les AT planqués potentiellement sur le niveau 1 de la collin et foncer comme un débile avec 3 AC sur la route pour sortir 15 EVP les doigts dans le cul, et prendre au moins deux hexagones de building en dur (comme sa b...) pour la bonne bouche et surtout pour faire un max de VP.
Stratégie de la France Môsieur !
Fastoche, tenir la ferme avec la moitié des effectifs, former un bouchon au Sud de la ferme, arqué sur un petit bois qui pue la pisse mais qui offre de belles voies de repli le cas échéant. Nan parce que 6 tours pour faire le guignol sur la carte face à mes gars sévèrement burnés et ma chance aux dés (dixit le leitmotiv de mon ami Bruno), il suffit juste de gagner un peu de temps pour lui mettre le nez dans le caca.
Que fais-je de mes AT ? Ben pas fou la guêpe : en 1ère ligne pour tenter de flamber des AC de dos, c'est bien sympa mais ça ne tient pas une reco méticuleuse, et je perds les AT à court terme alors même que ce sont des VC (j'avais oublié de le préciser). DONC ! Mon intelligence supérieure et ma maitrise exceptionnelle du jeu (genre Sieur Briaud mais en plus chevaleresque encore) me pousse à les foutre à l'Est de la ferme, en retrait donc pour ceux qui n'auraient pas compris, prêts à niquer les AC dans leur rush de la dernière chance (ben voui, tous les joueurs sont presque pareils et ne fignolent pas les fins de parties, sauf le Sieur Briaud bien sûr) tout en leur évitant un sort funeste.
Le déroulé de cette superbe partie pleine d'hormones masculines telles les vestiaires d'un match
de foot de rugby :
Bruno avance pruuuuuuudeeeeeeeeemmmmment, de peur de tomber nez à nez avec un HIP. Mais rien... Les coups de machette tombent dans le vide, point de piège, rien. Déception. Niack ! Niack ! Niack !
Tant et si bien que l'on arrive au tour 3 quand enfin je peux voir le bout de la queue d'un allemand ! Je commençais à m'assoupir. Ah c'est sûr, les lapins ont tous été zigouillés, les trous de blaireaux repérés et Bambi enc.... ! Là, Steiner (9-2) me montre sa b... du haut de la colline (tout en haut il est monté le con !) et me menace à 8 hexagones de distance. Le majeur du caporal Vitry se dresse vers le ciel, Steiner étouffe un juron, et ira rejoindre le gros de la troupe pour finalement faire la guerre.
Barns a tout massé (sauf ma b... privée de présence féminine depuis déjà 1 mois) au Nord de la ferme et se prépare donc à me propulser une gigantesque tarte dans ma gueule sur base MG34 et Schmeiser. Un de mes sous-off trouve rigolo de breaker et d'attendre l'avant-dernier tour pour rallier, histoire de pimenter l'affaire et faire un remake de Camerone. L'assaut allemand se prépare grave, mais le sniper Müller, antifascita de la guerre d'Espagne, colle une balle dans l'oeil droit, sortie oreille gauche, du Feldwebel Machin (nom en allemand imprononçable vu les origines bavaroises du défunt), sèche une section sur place. Au passage, je salue le SAN 4, très bonne idée les concepteurs !
Au même moment, la daisy
chienne chain est tirée par un courageux 458 (qui va mourir le tour d'après, entouré par ces hyènes fascistes) et boum ! pète un premier AFV allemand ("mais quelle chatte bordel !!!!").
Ca énerve ça ! Ca énerve beaucoup même ! Et l'énervement, c'est pas bon dans la guerre disait Sun Tzu

Du coup, Bruno abat son jeu, bluffe et joue son va-tout : il choisit le fameux et prévisible rush de dernier tour et là, c'est un festival de DR moyen qui permet à une AC de défiler sous le nez de ce crétin de 25LL (tir raté à bout portant, de cul, j'ai envie de pleurer...)
Le second AT aura quand même péter une AC non sans avoir échappé à une mort certaine lorsqu'un groupe de Hells Angels contournent la défense française et se plante devant son canon (le gun est toujours HIP à ce moment). La magie d'ASL fait que je pète l'AC en défense (4 tirs quand même ! Merci la ROF 3), le motard ne peut pas tirer au-delà de 1FP (je rigoooooooole ! Jète-moi des cailloux pendant que tu y es !) et se fait
sodo.... poutrer par un squad venu au port par un prompt renfort après être partis à 500 (ça me dit quelque chose cette phrase???).
Je vous fais la fin courte, mais j'ai laissé les allemands prendre quelques building en dur (comme ma b...) parce que je suis fair-play (si si Bruno, je t'ai laissé faire). Trois CC pour terminer cette margistrale partie, 1 gagné par les méchants avec un DR 12 des légionnaires (et bim ! Deux building en dur pris sans coup férir), et les deux autres finissent en Melee.
Au final, c'est de la balle ce scénario : tournoiisable (terme qui sera validé par l'Académie française l'année prochaine, j'ai un pote qui y bosse) et extrêmement rejouable !
Si quelqu'un ne sait pas quoi faire à Ver, ben voilà, foncez !
PS : merci X, je te recontate sous peu
