At last but not least, voici la dernière partie du week end, dimanche matin.
Cette fois j'ai fais une petite carte que je vais
essayer de mettre sur ce post (la queue de cochon grise est sensée représenter des fils de fer barbelés...)
Après avoir avalé un pain au chocolat Tchernobyl et un peu de café, nous revoilà repartis !
Je joue contre le redoutable Pierre-Jean Cilluffo. Nous sélectionnons un de ces scénarios qui donnent envie d'être joués rien qu'en regardant la fiche : SP98 Pesky Pachiderms. Kursk 1943. 4 Ferdinands, 2 Brumbars, 3 PzIIIN et 18 squads (dont plus de la moitié d'élite) allemands se ruent sur 15 squads russes appuyés de 2 T34, 2 canons antichars de 45 et 57 mm, 2 mortiers (de 82 et 120 mm) et fortifiés à souhait (9 Trenchs, 3 Wire et 24 facteurs de mines convertibles en AT Mines)
Nous voulons jouer tous les deux le camp russe et le sort me donne encore une fois l'attaque avec le bénéfice de la balance (le 9-2 russe est dégradé en 9-1 : c'est toujours ça de pris !)
Situation un peu inhabituelle pour nous : d'habitude, quand nous jouons ensemble, PJ attaque et moi je défends.
En tout cas la perspective de jouer ce scénario contre PJ me réjouit.
Pour gagner, je dois prendre 13 hexes de buildings. Les deux hexagones derrière les lignes russes semblent bien lointains. Restent les 3 fermes A, B et C que je dois conquerir en grande partie.
Je décide d'attaquer groupé en commençant par la ferme A puis, dans la foulée, prise de la ferme B et enfin la C. En face de la ferme C, j'amènerai un groupe composé de 3 squads équipés des MMG et d'un leader - 1. Ils seront chargés de fixer la défense russe de ce côté, de la "ramollir" et de participer à l'assaut final.
2 HS sont envoyés en reconnaissance à droite pour fouiller les brousailles et autres vergers que je soupçonne d'abriter un antichar russe.
La majeure partie de mes forces s'engagera contre la ferme A en profitant des quelques couverts et de fumée.
Les conscrits russes qui l'occupent ne se laissent pas faire, les bougres. Ils ne succombent qu'après avoir vendu chèrement leur peau en CC.
Les éclaireurs de droite ne trouvent rien et obliquent vers le centre.
Je me sens à l'abri d'une surprise sur mon flanc droit et je ne vais pas tarder à m'en mordre les doigts quand PJ découvre un AT45LL au moment où passe un stack de 3 squads et 8-1. Le canon venait d'être frôlé par de l'infanterie et un Ferdinand qui l'avait dépassé à droite et à gauche.
Je sais : bouger en stack n'est pas recommandé mais mon plan nécessitait d'aller vite.
PJ lance les dés et obtient facilement un Critical Hit.
Bon, restons calmes, voyons la suite : je lance 4 dr pour la Random Selection et j'obtiens : 2, 2, 2 et 2.
C'est du 10 à - 2 pour tout le monde.
Il reste un espoir...
PJ lance les dés et c'est la fin de mes illusions quand je vois le regard de serpent dans ma tour à dés !
3 squads et un bon leader au tapis en début de partie. C'est bien mal engagé !
En plus ce satané canon m'a retardé (il avait gardé la ROF) !
Cet évènement est un des déclics de la partie. Je prends un coup au moral mais je ne baisse pas les bras. Tant qu'il y a une chance de gagner, il faut la jouer. PJ,lui, jubile et il semble qu'à partir de cet instant, il relâche un peu son attention, en tout cas temporairement. PJ est un peu comme les vieux chats : il faut faire gaffe, quand même...
Mes hommes continuent leur progression vers l'objectif suivant : la grosse ferme B, entourée de murs. Mes pertes s'accumulent à cause du mortier de 82 dont le tir est terriblement précis. Le groupe de mitrailleurs devant la ferme C, accompagné d'un PzIIIN est mis hors de combat quelques tours par le mortier de 120 placé loin derrière.
PJ a placé beaucoup de monde entre les fermes B et C, dans un réseau de tranchées. Finalement, il n'y a pas beaucoup de défenseurs dans la ferme B : 3 squads à tout casser mais aussi les 2 T34 camouflés dans les bâtiments. Les 2 T34 ne sont pas pressés de tirer de manière à bénéficier d'un paquet de DRM (+2 concealed + 3 TEM et Hull Down). Ils attendent de toute évidence mon infanterie pour la tirer à bout portant.
J'approche mes Ferdinands qui pillonnent quelque temps les chars russes sans résultat.
Mon avance se poursuit. J'ai beau me méfier des mines, un Ferdinand saute sur l'une d'elle.
Mes pertes s'accumulent et ce sont des HS allemands qui parviennent aux murs de la ferme avec à leur tête le 9-2. Alors que le sniper russe est activé de nombreuses fois sans succés, le sniper allemand tue net le 9-1 russe qui dirigeait les tirs de la HMG. Ca m'aide pas mal.
Je me mets alors à réexaminer la situation et ce que je pressens depuis un tour devient plus clair : je peux encore l'emporter.
En effet, j'occupe la ferme A et 2 buildings en bord de carte, soit actuellement 5 hexes sur 13. Si je parviens à déloger les quelques russes de la ferme B (7 hexes) et à envoyer derrière les lignes russes des volontaires pour prendre les 2 buildings, c'est gagné (en fait, un de ces 2 buildings suffisait...). Le mouvement de contournement est possible car PJ n'a que le redoutable mortier de 82 sur la droite (qui entretemps a également éliminé un HS éclaireur en CC).
POur que ça marche, je dois empêcher les Russes de renforcer la ferme. Je place à cet effet un Ferdinand, un Brumbar et un squad dans et à gauche de la ferme A.
Pour ne pas révéler mes intentions, je m'efforce d'orienter la course de mon infanterie de contournement vers le centre, pas trop sur ses arrières. De cette manière, je veux faire croire à PJ que mon but, c'est uniquement la ferme B.
Reste tout de même une grande incertitude : où PJ va-t-il faire entrer ses 2 SU152 ?
Je suis rapidement fixé : ils foncent vers la gauche à toute allure, ce qui est inespéré. La voie est donc libre !
Le combat dans la ferme prend fin. Les 2 T34 finissent par flamber et mettent le feu à une partie des bâtiments. La fumée s'étale sous l'effet du vent qui s'est levé. Un squad russe encerclé au premier étage succombe par chance à un magnifique 12 à + 6. Démoralisé, il rend.
Quand PJ réalise ce qui se passe et décide de rameuter ses forces vers la ferme B, il est trop tard : j'occupe les 2 buildings derrière ses lignes. Je l'emporte !
PJ est évidemment très déçu. Il aurait pu l'emporter facilement en redéployant ses troupes.
J'ai du perdre 70 % de mon infanterie !
C'est une très belle victoire... à la Pyrrhus !
4-1
Pour terminer, un grand merci à François pour ce tournoi ainsi qu'à Madame Véronique et M'zelle Mathilde. Un grand merci également à tous mes adversaires.
Une fois de plus, je tiens à réaffirmer qu'un tournoi n'est pas l'affaire de compétiteurs mais simplement de passionnés qui veulent jouer, jouer, jouer. Les débutants que j'ai croisés/affrontés m'ont d'ailleurs tous dit qu'ils étaient ravis de leur week end.