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Kampfgruppe Peiper CGIII la Gleize

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Garbad:
20 décembre 1944, la Gleize, 21h30.

Suite du récit des combats nocturnes autour de la Gleize et petit point de situation en fin de nuit.

SECTEUR GAUCHE WERIMONT FARM

Les Allemands mettent à profit le premier tour pour approcher les positions ennemies par 2 cotés sans se dévoiler (gardant toutes les unités US sous no move et empêchant toute tentative de starshell). Par la suite, un Panther va ouvrir le bal en détruisant le Sherman. Celui-ci s’embrase, éclairant les positions US qui sont aussitôt prises sous un feu d’enfer. Les squad break les uns après les autres, et malgré les efforts d’un leader qui parvient, en ralliant un squad à retarder l’échéance, le replie tourne vite au massacre car les SS talonnent les GI’s et n’hésitent pas à lancer leurs Panthers pour les écraser sous la masse de leurs chenilles. Seuls quelques fantassins isolés parviennent à se sortir de la nasse, fuyant vers leurs lignes, devançant de peu l’infanterie et les chars ennemis. Mais un tir d’artillerie parfaitement réglé vient arrêter net la vague d’assaut Allemande alors qu’elle débouche du plateau et s’apprête à pénétrer dans le bois. Malgré leur excellent moral, presque toutes les unités break et refluent vers leurs positions de départ. Un bazooka HIP se dévoile soudain et allume le Panther de tête, qui après avoir atteint les lisères, s’en retourne vers l’arrière sans se douter qu’il tourne le dos à un danger mortel. La roquette rate sa cible, et laisse ainsi le temps au mastodonte de trouver refuge derrière la ligne de crête. Les 2 camps épuisés ne pensent qu’à penser leurs plaies, et les combats cessent sur ce secteur.

Situation générale en fin de nuit.

L’objectif initial est atteint, 6,5 squads détruits, c’est un bon tiers des forces d’infanterie ennemies. La destruction de 2 Sherman vient compenser la perte des 2 panzers et permet à l’Allemand de conserver la supériorité (numérique et qualitative) en infanterie et en blindé ce qui correspond à la stratégie d’ensemble de la campagne. Mais les bombardements et l’artillerie US ont montré qu’ils pouvaient à eux seuls changer le cours de la bataille. La priorité Allemande va maintenant être de s’en protéger.

Garbad:
21 décembre 1944, la Gleize, 08h00

Le QG Allemand compte exploiter son offensive nocturne, mais au levé du jour, le brouillard a disparu et un froid soleil illumine le champ de bataille. L’attaque est abandonnée, la météo est trop défavorable et l’état major ne veux pas risquer ses troupes en les exposant inutilement. Les Américains de leur coté sont trop contents de pouvoir récupérer un peu.

21 décembre 1944, la Gleize, 08h00

Les 2 camps refont leurs forces et se préparent pour la nuit. Les Allemands commencent à creuser pour se protéger des bombardements.

Je joins une carte avec l'évolution de la ligne de contact entre le 19 et le 21 décembre, j'espère qu'elle est compréhensible.

Suite en fin de semaine prochaine...

barns:
c'et un chouette AAR, tu devais écrire le JMO du Spahi ?

Garbad:
Ouf, après deux semaines intenses de formation sur Paris, me voilà enfin de retour pour quelques jours et je peux reprendre la narration de notre campagne. On en est donc au 21 décembre, la nuit va tomber après une journée d'accalmie, où les deux camps mettent en place leurs renforts, et les Allemands posent le fusil pour prendre la pelle et creuser dans toutes les lisères du village...

Un rapide bilan des points marqués montre que sauf coup du sort, l’Américain ne peut plus gagner aux points. Il va lui falloir conquérir tous les objectifs. L’état major Allemand en conclu qu’il est inutile d’attaquer et ordonne à ses troupes qui sont maintenant très nombreuses dans La Gleize de poursuivre leur retranchement. Mais des renseignements de première main font état d’une attaque nocturne des Américains. Il s’agit donc de se préparer à défendre, et de nuit ce n’est pas simple. Mais la quarantaine de squads maintenant présents (une partie est en réserve car ils viennent juste d’arriver) donnent droit à autant de dummies et 9 squads HIP. Il y a de quoi accueillir les Ricains même avec le no move.

21 décembre 1944, La Gleize, 19h00.

La stratégie générale Allemande prend maintenant en compte la nouvelle situation : l’Américain va être obligé de conquérir tous les objectifs pour l’emporter et les puissants renforts des 2 derniers CG (175 Pts à chaque fois) arriveront forcément par l’autre coté du village. Pour parvenir à leurs fins, ils vont devoir concentrer leurs efforts : ils vont donc certainement tenter de conquérir un flanc du village avant l’arrivée du gros des troupes. Leurs renforts actuels arrivant par Bourgoumont, l' axe d’attaque principal devrait être à proximité de cette route donc du coté droit de la carte. Pour parvenir à leurs fins, ils ont 2 approches possibles : une attaque frontale de part et d’autre de l’axe, solution qui apporte le meilleur couvert à leurs troupes tout en neutralisant partiellement l’efficacité des chars Allemands. Ou bien une manœuvre en 2 temps : isoler une partie des forces Allemandes par une attaque vers le centre, pour les détruire plus facilement lors des prochains CG.
La stratégie Allemande va donc être simple (dans l’idée) : réduire au maximum la menace actuelle pour pouvoir faire face tout moyens réunis aux renforts des 2 derniers CG. Pour cela il s’agit de faire un maximum de pertes en concentrant la défense sur les points les plus menacés tout en conservant la possibilité de contre attaquer sur un point faible du dispositif Américain.

Garbad:
La nuit commence par 2 bombardements successifs sur le secteur de l’Homme’s house qui occasionnent les premières pertes, dont 1 PzIV et surtout un Panther qui s’enflamme. Cet incendie va illuminer le secteur, gênant la défense Allemande et offrant une cible parfaitement visible aux observateurs d’artillerie US qui vont s’acharner sur cette position. La progression Américaine, prudente, voit les forces d’infanterie converger vers l’Homme’s house appuyées par les obus éclairants et les tirs lointains de mortiers et autres Sherman (canons de 105), hors d’atteinte des armes Allemandes (on ne voit rien lorsqu’on dans une zone éclairée) (tirs entre 16 et plus de 30 hex) qui préfèrent ne pas gaspiller leurs munitions en voie d'épuisement, sur des cibles dont on devine à peine la lueur des départs de coups.
Le pilonnage s’interrompt pour faire place à un rideau fumigène protégeant l’assaut US. Les forces SS saisissent l’occasion pour quitter leurs positions intenables et profitent de la nuit pour s’extraire du piège. Après la conquête de l’Homme’s house, les Américains tentent de prendre pied sur le plateau, mais sont immédiatement rejetés par les tirs Allemands. Dans le même temps, un tir heureux blesse Austin (leader 9-2 US) et le squad qui l’accompagne, pendant qu’un Panther détruit un Sherman illuminé par une fusée éclairante Allemande venue s’échouer au-dessus de sa position. Les Allemands s’enhardissent alors et contre attaquent vers l’Homme’s house appuyé par un Panther qui tente ainsi de se sortir des coups des obus de 100 mm qui labourent le terrain. Comptant sur une fin de partie imminente, les SS engagent un corps à corps dans l’Homme’s house, mais le destin capricieux accorde une prolongation aux hostilités. Et la contre attaque tourne au fiasco. Austin rallie ses troupes et les jette dans la mêlée. Le rapport de force tourne totalement à l’avantage des alliés et les SS sont exterminés.  Mais ce n’est pas tout : l’artillerie qui s’acharne sur les positions retranchées d’un canon AC finie par placer un obus dans le fond de la tranchée, tuant un leader et les servants du canon (Critical hit). Et le coup de grâce arrive avec un Sherman dont le tir lointain trouve le flanc de la tourelle du Panther venue là pour se protéger de l’artillerie mais qui trouve une fin pour le moins malheureuse. Le bilan est sans appel : coté US pertes de 1 squad et demi, d’un Sherman (9 CVP Allemands). Coté Germain, perte de 2 leader, d’un crew, de 7 squad et demi, de 2 Panther et d’un Pz IV (40 CVP US). Ce fût une nuit de cauchemars…pourtant le sniper veillait : 2 shermann recall. L’un a définitivement quitté le champ de bataille, l’autre s’est empêtré dans des barbelés et son équipage a évacué, laissant le char planté au milieu de la rue à la sortie de Bourgoumont.

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