un drôle de réveillon mais un réveillon passé en compagnie d'un gars super sympa avec lequel ASL reste un plaisir même quand ce môssieu enchaine les ROF et multiplie les CH. Mais ASL étant un jeu à rebondissement où erreurs et coups du sort s'enchainent, je pense que sur cette partie j'ai réussi à profiter au maximum des coups de pouce du destin.
La partie commence mal avec une erreur grossière, mettre un kill stack dans un bon gros bâtiment en oubliant complètement de faire des seach avec les HS pourtant prévus pour ça afin de découvrir les set DC dont je venais de relire les règles, et les AT mines. Premier tour, premières émotions et premières commotions pour mes troupes. Malgré la violence de l'explosion, le bâtiment reste intact et mes troupes rescapés voient alors venir un lance flamme qui parachève le travail. Tout le monde reflue mais je ne déplore la perte définitive que d'un leader. Mon kill stack ne tirera pas un coup de feu de la partie mais sera néanmoins décisif en participant à l'encerclement des renforts US démoralisé en fin de scénario.
Dans le même temps j'éprouve des difficultés à régler mon artillerie et le SR va se perdre dans les bois. Je vois des unités ennemies venir grenouiller autour dont le fameux hero et son LFL. Ruminant encore la perte toute fraiche de mon kill stack et cherchant un moyen de les venger, je constate avec surprise (la carte BFP K est plutôt compliquée pour les LOS avec 3 niveaux, des bois, des bâtiments à cheval sur 2 niveaux et une rivière qui slalome en travers) que j'ai une LOS sur mon SR. Je demande l'efficacité (je le transforme en FFE) et réduit en bouilli tout ce qui se trouve dans ce fameux bois (hero mort et les 3 MMC restant seront capturés ou exterminés en CC). Mon adversaire avait confondu l'est et l'ouest erreur classique chez les Bigors, artilleur des troupes de marine, qui dans ce cas achètent le journal local rubrique faits divers, pour savoir où sont tombés les obus, (pas facile pour eux parcequ'il n'y a pas d'image), technique redoutable dite du "réglage au journal".
Le moral remonte et je fais entrer mes renforts en optant pour le chemin le plus long mais que je suis persuadé d'être à l’abri des vues ennemies. Mais voilà, cette fois ci erreur classique du cavalier, qui choisi une direction, fonce, s'arrête, revient au galop pour demander pourquoi il était allé par là et se rend compte que depuis le début il ne comprend rien. Je n'entrerai pas dans les détails de la lente agonie de mes troupes sans cesse prises à découvert sous les coups des mortiers de 60 à ROF multiple. Un berserk s’approchera bien des objectifs mais mourra sans autre effet. Seul un StuH 42 (dans la panqie j'avais même oublié qu'il avait des smoke partout dans et autour de la tourelle ) et son halftrack antiaérien d'accompagnement parviendront à faire un raid héroïque pour attirer les roquettes de l'avion, mon adversaire ne parvenant pas à résister à la tentation de 2 blindés slalomant cote à cote en plein découvert.
Mes derniers renforts arrivent et découvrent sans surprise qu'ils sont la cible potentiel de l'OBA de 100 mm, la seule cabane du coin servant d'abris au pre reg hex. Les affaires sont très mal engagées. Et là gros coup du sort, mon sniper colle un pruneau entre les deux yeux de l'observateur, ce qui forcément va le gêner pour voir la suite. Mais ce n'est pas de ce coté que la partie va se jouer.
Sur l'autre flanc, mes troupes entrées en début de partie nettoient les bâtiments, courent après les squads démoralisés dans les bois pour les emmener de force vers les camps en Allemagne et commencent à grimper sur les level 3 autres objectifs à conquérir. Mais voilà, mon adversaire sournois à fait entrer ses renforts sur mon flanc et je décide de ne plus avancer mais de me consacrer à la défense des acquis, en reportant à plus tard le choix de mon objectif de victoire (conquérir tous les bâtments et tous les level de la carte BFP K ou faire 33 CVP). Un de mes Pz VI loupe un overrun et le CC qui suit malgré tout son arsenal et se fait détruire par un coup de bazooka dans le dos. Mon adversaire s'enhardit, sort du bois et vient dans les lisières pour exploiter cette ouverture. Je fais tirer tout ce que j'ai dans le coin, et nouveau coup du sort, je casse tout le monde sans exception. Les Ricains refluent dans le bois. Je lance alors un de mes HS survivant du kill stack du début pour leur couper la route du replie. Le dernier Pz VI du secteur, l'esprit libéré par l'absence de bazooka en état de tirer, pousse sa mécanique sans ménagement et parvient adjacent, contraignant les 3 squads et le leader démoralisés à la reddition.
Je gagne par attrition, mais je retiens avant tout que j'avais à faire à un adversaire super sympa avec qui j'ai passé un très bon réveillon, et qu'ASL est un jeu ou le moral du joueur est plus important que celui de ses troupes. Très bon scénario, matériels variés (chars, halftracks AA, artillerie, set DC, lance flamme, bazooka,mines AT, avion) des renforts de part et d'autre, un terrain suffisamment large pour offrir plusieurs options à l'attaquent et au défenseur.