Königsberg, le 8 avril 1945, 7 heures 41
Otto a rejoint le Kampfgruppe Schuberth après que son unité ait été bousculée pendant l'offensive des russes en Prusse Orientale. Sa section s'est vue confier la défense d'un pont détruit la veille par les Pionieren. L'état-major craint que les russes ne tentent de traverser la Pregel à cet endroit pour foncer vers le nord et morceler notre ligne de défense.
L'air est frais ce matin. Les nuages sont bas, éloignant la menace des Sturmoviki. Bonne chose.
Une légère brume couvre la surface de la rivière. Rien qui ne puisse empêcher d'ajuster les tirs des MG de sa section cependant.
Un cliquetis métallique résonne dans le dos d'Otto. Certainement cette jeune recrue récupérée il y a à peine quelques jours dans la périphérie de la ville et qui s'obstine à vouloir accrocher son quart à son brêlage. Il finira vite par comprendre que boire est moins important que survivre dans ce chaos.
Des coups de feu retentissent sur la rive opposée de la Pregel : certainement une patrouille russe qui rentrent dans ses lignes, saluée par les défenseurs embusqués dans les ruines.
Soudain, le ciel s'illumine à l'Ouest de dizaines de raies de feu et de fumée. Rapidement, le hurlement des roquettes en route vers leur cible retentit dans l'air. Katiouchas. De puissantes explosions se succèdent alors, faisant trembler le sol sous les pieds d'Otto.
Le pont ferroviaire. Les russes reprennent l'offensive. Une journée de souffrance débute à nouveau.
TM4, tour 1 russeJ'ai établi pour cette attaque décisive un timing précis pour les russes, entre les tirs d'artillerie, le placement d'un rideau de fumée, l'assaut sur le bunker à l'entrée du pont ferroviaire et l'assaut amphibie sur la Pregel. Bien sûr, tel Hannibal, je n'escompte pas que le plan se déroule sans accroc, surtout avec l'OBA de roquettes (je rappelle, pas de SR, pas d'accuracy, et full extend of error sauf si Pre-reg, ce qui n'est pas le cas), la disponibilité en fumigènes (encore que 9 canons et mortiers peuvent en faire péter sur ce secteur !) et la fiabilité des radios (contact sur 8 mais les TM précédents m'ont fait relativiser sur l'efficacité des AOT (artillery observer team), même si chaque module a été généreusement doté en munitions (Plentiful Ammunition).
Première bonne nouvelle, les roquettes. AR placé en M42, à 6 hexagones de nos lignes pour éviter une dérive maximale et que cela nous tombe sur le coin de la gueule. Le fameux DR. Colored 6 ; White 1 ! Faites péter la Vodka ! Sacha ! Sors ton accordéon ! Калинка, калинка, калинка моя!
Les suppositoires de plus de 40kg s'écrasent sur les abords de l'entrée du pont (harrasing fire à pleine puissance, et 132mm, ça nous donne un joli 26FP).
Les premières roquettes comblent une partie du fossé anti-chars et font valser les barbelés !
Le bunker est ébranlé mais protègent à merveille ses occupants. Les servants du mortier placés dans la tranchée sont cloués par la violence des explosions.
Dans la maison attenante, la poignée de soldats convalescents qui l'occupe craquent,
Le tablier du pont est à peine touché par les explosions.
Dans l'autre fossé anti-chars qui garde l'arrière de la position, un HS prend la graine (BH) et un soldat se prend pour Captain America (Hero creation).
Dans les entrepôts alentours, les Feldgendarmen déroutent en masse.
Seconde bonne nouvelle : les 3 AOT établissent le contact avec leurs batteries respectives et obtiennent l'accès à une mission.
Bon, la précision des tirs de repérage n'est pas la meilleure que l'on ait connu, mais c'est quand même visible et les SR sont placées.
Mortiers et canons de 76 entreprennent alors avec succès d'aveugler les bunkers et de pilonner les positions de défense allemandes. Les nids de mitrailleuses se joignent au déluge de feu.
Au pied des bâtiments des gares Sud et de fret ainsi que sur presque toute la longueur de l'Unterhaberberg, les tirs de MG précèdent l'assaut d'infanterie. A droite du front, les Volkssturm tentent maladroitement de résister à la traversée du boulevard, face à une nuée de fantassins russes appuyés par de trop nombreux chars. Ces civils sont rapidement débordés et bousculés en corps-à-corps, apportant plus de montres aux Frontiviki.
Les russes subissent quelques pertes lors du nettoyage des quartiers abandonnés la veille par les allemands.
Débouchant sur la Kulmerstraße, 8 blindés défilent sur la Reichplatz et dépassent la Brandenburger Tor, en route vers le pont ferroviaire !
Situation à la fin du tour russe