La balance bénéfices/risques (le truc que McKinsey a vendu (très cher) à des apprentis gestionnaires de crises, je ne cite personne) trouve sa place dans une CG.
Si mon plan est bien conçu, si mon plan comporte la prise en compte d'évènements l'amenant à être reconsidéré en cours de déroulement (en mieux ou en moins bien et ça c'est super important, parce que comme le disait Hannibal, les plans ne se déroulent jamais sans accrocs), si mes objectifs intermédiaires sont raisonnablement définis (en fonction de l'adversaire et de mes propres moyens), si le niveau de pertes admis n'est pas atteint (et là, il faut être modeste, en tout cas perso j'aime à constituer des réserves alors je mets de côté ce qu'il faut pour cela), alors je ne vais pas prendre le risque de tout balayer d'un revers de main parce qu'un hexagone, une troupe ennemie en déroute, une position adverse me semblent à portée. Si cela implique la casse éventuelle d'une SW ou d'un Gun, la prise de risque d'un AFV face à la présence d'un HIP, un flirt un peu trop collé-serré avec la déesse de la malchance/chance face à un 2FP -1ffnam-1ffmo, ben je ne fais pas.
Sur un scénario, RAB, de toute façon la vie s'arrête à la fin du tour. Alors qu'en CG, ben les petits pions inutilement risqués/perdus pourraient faire défaut au prochain Date.
Autre exemple, pour l'avoir déjà commise, je ne fais plus l'erreur de faire courir un squad dans la verte histoire de gagner du terrain, sauf que ce terrain ne contient pas de strategic location et que le valeureux idiot se retrouve en no man's land, ou pire, en zone ennemie, et doit donc tenter une escape en refit phase (et donc afin une chance de perdre des gus pour rien, argent facile pour l'ennemi) soit de rester comme des glands dans le préciiiiiiiiieux hexagone, mais en ammo shortage, avec l'obligation morale pour les camarades restés en MLR d'aller sortir ces niais du piège à cons au prochain Date.
Bref, pleins de petites choses qui font que je préfère m'en tenir à un plan (et ses options envisagées) bien ficelé et reporter au lendemain ce qui peut couter cher pour rien le jour même.
Ca a une petite tendance à m'énerver de voir un scénario super bien se dérouler jusqu'à l'avant dernier tour, avec des joueurs bien posés et organisés, des manoeuvres bien chiadées et des tirs choisis pour limiter la casse de matos, une rencontre de gentlemen en somme, et puis le dernier tour se transforme en vaste pogo bordélique avec un "bah... de toute façon je n'ai plus rien à perdre, c'est le dernier tour...". Ca m'éneeeeeeerve...