TOUR 4La brume se lève progressivement (tour allemand et tour US). A qui cela profitera t-il le plus ?
Pötsche, en excellent tacticien, saisit en un clin d'oeil le fléchissement de la ligne de défense des américains.
Les ordres qu'il a donnés prennent toute leur mesure : les Panther qui contournent le village par l'Ouest sont immédiatement suivi par une section de PanzerGrenadieren et les premiers chars s'engagent dans les rues étroites de Stoumont, l'un par le chemin du cimetière, et l'autre par la route de Trois-Ponts. Ce dernier se met en chasse du Sherman en retraite, au détour de la rue, il aperçoit l'arrière du char américain, stoppe sa course et tire à la volée : l'obus rate lamentablement sa cible. Une autre explosion pulvérise la façade d'une maison sur la gauche du Sherman : au même moment, les Fallschirmjäger qui se sont emparés de la vieille chapelle ont bondit dans la maison adjacente pour couper la retraite du char ; aussitôt sur les lieux, un parachutiste a épaulé un Panzerfaust et tenté d'arrêter le char, sans succès (c'est très con : TK8 +2 AFPh +2 backblast +2 moving target +1 Mist -1 grosse cible). Mais ce n'est pas fini : gêné par l'étroitesse de la rue, le Sherman pivote un instant sur place pour amorcer un virage. Le chef de char du Panther a ouvert la trappe de la tourelle et hurle l'ordre de recharger. Le tireur n'avait pas attendu les instructions de son chef et son tir à 50 mètres trouve cette fois-ci le flanc du Sherman qui s'immobile dans la ruelle. Aucun membre de l'équipage ne sort du cercueil d'acier.
L'encerclement des troupes US défendant le village est en cours.
Les Fallschirmjäger maintiennent la pression sur les GI's en retraite, appuyés par les PzKw IV qui s'engagent eux aussi dans les ruelles de Stoumont. Metzler en profite pour nettoyer l'église de Saint Hubert d'éventuels snipers laissés en arrière (très utile le searching).
Les derniers GI's pris en CC derrière la ligne de front sont éliminés à la grenade. Deux escouades de Fallschirmjäger reviennent dans la course.
Pour ne pas être en reste, et malgré la présence d'un antichar en contrebas, Pötsche fait avancer son Panther le long de l'église, essuie un tir mal ajusté et riposte. La chance lui sourit effrontément et l'obus atterrit dans la pièce où se sont regroupés les GI's en retraite (DR 2 en ITT suivi d'un dr 1 ; heureusement, le CH affecte le HS uniquement et non le crew de l'AT) : une poignée de soldats américains sont réduits en bouillie et les servants du canon prennent la fuite.
Becker et sa section s'élancent au nord de la route encaissée, appuyés par deux PzKw IV et plusieurs semi-chenillés : un HS essuie des tirs et part en déroute tandis que les Panzer reçoivent des tirs d'un nouveau canon antichars placés dans les vergers de la ferme de Dumont. Les tirs se verrouillent sur un Panzer : un premier fait sauter une de ses chenilles et alors que l'équipage évacue in extremis le blindé, un second obus transperce la caisse et le détruit (hull hit avec immo au TK, le crew rate son NTC mais finalement tant mieux car le gun a gardé sa rof et explose le Panzer au second tir. Good job).
Mais là encore, l'encerclement de Stoumont se dessine.
Medrow n'a plus d'autres choix que d'abandonner la position devenue intenable. Ses homes fuient à toute vitesse vers le Nord et le Grand Brou où ils trouvent refuge auprès d'un Sherman. Les tirs des soldats allemands de tête ne sont pas puissants pour les arrêter malgré l'amélioration nette de la visibilité. Ils aperçoivent avec soulagement deux autres Sherman qui annoncent l'arrivée imminente de renforts blindés.
A noter qu'un semi-chenillé est perdu derrière la maison du Dr Robinson en tentant de tracer un chemin libre de mines AP pour les Fallschirmjäger coincés dans la bâtisse : DR2, le véhicule explose comme une pomme trop mûre qui tombe de l'arbre.
Pour Hennecke, la partie semble bien s'engager également. Apparemment, les américains n'ont pas placé de canons antichars dans les maisons de Roua. Il reste donc à craindre des tirs de flanc à partir des vergers alentours.
Les Panther effectuent dans un premier temps des tirs préparatoires dont l'un, sur la gauche de Derrière les Manis, explose au beau milieu d'un squad de GI's retranchés (encore un CH... 1 KIA, good bye farewell).
Les PanzerGrenadieren progressent sur les deux flancs sous le feu ennemi, les derniers obus de mortiers qui tombent à l'entrée de Roua rendant hasardeux une progression frontale (FFE-C). Les semi-chenillés deviennent vite la cible de canon antichars et des bazookas : l'un d'eux est détruit par un coup au but d'un AT 76. Une section de PzKw IV prend la direction des Mantis et couvre les fantassins SS de leurs tirs. Plusieurs semi-chenillés s'empêtrent dans les haies et les mares de boue.
Sur sa gauche, un canon AT américain s'enraye en tentant de détruite un semi-chenillé.
Une munition de bazooka frôle la chenille du Panther d'Hennecke qui traite sa cible à coups d'obus de 75 bien placés, mettant en déroute les GI's apeurés (ELR sur 1MC).
Un sous-officier américain surgit comme un fou de la maison en face de son char mais est mortellement blessé par les PanzerGrenadieren qui sont venus le couvrir.
Le reste des défenseurs se replient sur la ferme de Dumont. Deux solides nids de mitrailleuses s'ancrent sur la ferme, le Sherman lance-flammes en soutien.
Sur les hauteurs, l'évacuation des canons antichars est en cours. Renfrogné, le capitaine Truitt ne décroche pas un mot.
La pression est forte pour les américains.
Ge CVP : 9 (16)
(M4A3 - Cpl Rigney - 666 - 236 - 347)- LVP : 5 (église Saint Hubert) (
US CVP : 12 (21)
(PzKwIV, équipage sauf - 2x SPW 251/1, équipages tués) - LVP : 0 (0)
TOUR 5La brume s'éclaircit encore un peu plus. Les tirs des SS vont être favorisés semble t-il.
"Vorwäts ! Vorwäts !" Les américains sont en train de filer entre les doigts des SS. Pötsche pousse ses hommes en avant ! Becker est le premier à agir en lançant l'assaut contre la position de l'AT 76 qui a détruit un PzKw IV, sous la protection du Panther de son officier supérieur. Le mouvement est risqué et téméraire : Pötsche encaisse un tir du canon qui ricoche sur la tourelle. Au bout de la rue, le chef de char SS découvre avec stupeur un M4, armé d'un 76 long : en une poignée de secondes, le pointeur ajuste la cible et fait feu. Touché ! (TH10 +4 bounding fire +1 BU +2 Mist -1 AL -1 grosse cible et un magnifique DR3 à la clef !).
Deux PzKw IV arrivent en soutien et l'un d'eux projète des fumigènes à proximité. Becker ordonne à un semi-chenillé de l'accompagner : une demie-escouade de SS suivent de près le véhicule pour bénéficier de sa protection, et une dizaine d'autres soldats accourent en renfort. Du Grand Brou, des tirs nourris d'armes automatiques tentent de l'empêcher d'avancer. L'escouade SS subit le tir de plein fouet et part en déroute. Becker et ses hommes parviennent à se jeter derrière une haie derrière laquelle se trouve le canon. Le half-track échappe miraculeusement à un tir à bout portant (IF). En soutien, un semi-chenillé lance-flammes profite de la confusion pour se rapprocher du canon. Les grenades pleuvent sur la position antichar. Becker et ses hommes enjambent la haie en hurlant et en quelques rafales de MP liquident les servants américains (2/1, DR 4 et riposte 1/2 DR10...). Ils doivent cependant faire face à une contre-attaque quasi immédiate : empêtré par la dizaine de prisonniers qui les encombrent, ils sont pris en corps-à-corps par une escouade de GI's. Becker est parmi les premiers à tomber et la poignée de PanzerGrenadieren qui l'accompagnent sont éliminés en quelques secondes (ambush gagnée par les américains et superbe DR 3 dans la foulée). Les prisonniers s'emparent des armes des morts et des blessés et reprennent le combat (là j'ai eu un doute : le squad est déjà Green, donc pas possible d'être plus mauvais en se réarmant ; mais de plus, les gardes n'étaient qu'un HS : ai-je bien fait de réintroduire le 536 ?)
Dans Stoumont, les Fallschirmjäger et une poignée de SS investissent chaque maison. Le Sherman détruit gêne la progression des Panther et des semi-chenillés. Qu'à cela ne tienne, la colonne blindée bifurque vers l'Ouest et s'engage dans les vergers. Deux véhicules sont momentanément bloqués par les barbelés mais la position se renforce dans ce secteur.
Medrow se satisfait d'avoir sauvé ses hommes de la captivité, mais les SS ne leur laissent aucun répit. Il fait placer en hâte une MG dans une maison bordant la N33 et arrose ses poursuivants à quelques mètres de là : les allemands hésitent et semblent se regrouper. Medrow place l'équipe antichars en retrait, sous la protection du Sherman. En contrebas, une escouade garde le flanc droit, réconforté par la présence de 3 chars à 100 mètres derrière.
Plus en arrière, l'escouade de Fallschirmjäger parvient à prudemment s'extraire de la maison Robinson et prend possession du canon AA américain abandonné. Joli trophée.
Pendant ce temps, un groupe de SS parvient à déblayer de la barricade à l'entrée de Stoumont (TI depuis le tour 2 avec labor -2, DR5) permettant enfin d'ouvrir la voie aux Tigres en attente à l'entrée du village.
Hennecke et ses troupes font preuve du même élan que leurs camarades de combat de la colonne Pötsche et la première rangée de maisons de Roua est investie par l'infanterie SS sous le feu intense des MGs américaines.
Hennecke et un groupe mixte infanterie et semi-chenillés lancent l'assaut sur le canon antichars de gauche. Les servants résistent farouchement mais sont neutralisés en corps-à-corps..
A droite, l'assaut conjugué des Panther et des PzKwIV à l'Est de Roua, vers la maison Sopette, avance rapidement vers la position antichars ennemie sous couvert de fumigènes placés par un mortier 81 porté. Les PanzerGrenadieren se ruent sur les servants, sourds aux obus qui tombent autour d'eux : les américains s'enfuient au dernier moment, laissant la position et le canon aux mains des assaillants (ambush gagnée, retrait en hâte). Mais les tirs appuyés d'un nid de mitrailleuses US prélèvent avec soudainement son lot de morts et le reste de l'escouade est obligé de refluer en désordre. Les servants du canon antichars en profitent pour reprendre possession de leur bien ! Tout est à refaire. For heureusement, Weising et Schulz, deux des chefs de section de PanzerGrenadieren de la colonne Hennecke, unissent leurs forces et déchirent littéralement la façade de la maison où se sont retranchés les mitrailleurs américains : une partie succombe (DR 12 sur un 1MC) tandis que les autres partent en déroute. Le Sergent Noah est obligé de divertir une partie de sa section pour reprendre position derrière le mitrailleuse lourde.
Sur les hauteurs, les allemands se soustraient à l'avance furtive des américains et reculent à l'abri des semi-chenillés. La mine du capitaine Truitt est sombre. Il ne desserre les dents que pour ordonner d'avancer et se saisit lui-même de sa Thomson pour mener un assaut limité. Les SS offre suffisamment de résistance pour briser l'élan des américains dont les tirs sont inefficaces.
Ge CVP : 14 (23)
(M4A3(76)W - 2x crew - 2x AT 76L - AA 90L - 347 - mais -4 prisonniers libérés)- LVP : 1 (Les Mantis) (9)
US CVP : 4 (25)
(2x 348, Becker 8-1) - LVP : 0 (0)
TOUR 6Potentiellement le dernier tour de ce Date. Côté américain, la situation est finalement plutôt favorable. Certes, Stoumont est tombé, mais les pertes ne sont pas aussi importantes qu'attendues. Les antichars ont joué leur rôle de retardateur mais ce sont surtout les fantassins qui ont bien tiré leur épingle du jeu en ralentissant l'attaque allemande tout en prélevant quelques pertes. La majorité des troupes de Medrow sont parvenues à éviter l'encerclement et la capture et la position au carrefour du Grand Brou est solide avec une puissance de feu imposante. Les Sherman donnent de la consistance au dispositif, même si leurs chances d'arrêter les Panther est minime.
Pour les allemands, c'est plus compliqué. Si le Date s'arrête ici, tout assaut lancé pendant ce tour risque de voir des troupes en mauvaise position voire isolées. Les gains territoriaux ne pourraient pas être finalisés car la prise du Roua et du Grand Brou demanderait au moins deux tours. Risquer l'immobilisation des Panther à moins de 5 hexagones face aux Sherman, AT et autres bazookas est inutile à mon sens et les PzKw IV risquent quant à eux de souffrir. Du coup, il faut faire des choix...
Pötsche comprend qu'il n'a pas assez de monde pour l'emporter sur toute la ligne. Le retour offensif des américains sur la ferme de Dumont pose le plus gros problème car la position flanque toute progression des Panzer vers le Grand Brou. Ce carrefour est par ailleurs solidement tenu par les GI's qui se sont échappés de Stoumont. Il oriente donc son attaque sur la ferme de Dumont et ordonne à ses troupes sur la gauche de se positionner en vue d'un contournement du carrefour par les prairies à l'Est.
Pötsche dirige lui-même les tirs préparatoires sur la ferme. Mitrailleuses de bord et canon de 75 font des ravages permis les défenseurs fatigués et fragilisés (Green et 2nd line). L'infanterie se lance à l'assaut et encercle rapidement les GI's aux abords de la ferme qui sortent de leurs trous en levant les mains en signe de reddition.
Les PzKw IV s'élancent pour couvrir l'assaut et prendre le Sherman du carrefour du Grand Brou à partie : un Panzer explose devant le char de Pötsche : la riposte d'un autre Panzer trouve miraculeusement le chemin de la tourelle du Sherman malgré la protection d'un mur (CH 3.9 l'obus perce la tourelle quand même).
Quelques Fallschirmjäger tentent de fixer les GI's sur le carrefour mais sont mis en déroute par des tirs puissants.
Sur l'aile gauche, Panther et Grenadieren prennent position face aux champs boueux.
Hennecke compte bien de son côté donner le coup de grâce aux défenseurs de Roua. Leurs tirs malchanceux et désorganisés facilitent la progression des fantassins et des chars qui serpentent entre les maisons pour s'approcher des positions de tirs américaines. La maison dans laquelle le caporal Noah est bientôt encerclée : des grenades à manche volent à travers les ouvertures. Des SS jaillissent en hurlant dans la maison et engagent un sanglant corps-à-corps.
A la droite d'Hennecke, les Panzer et semi-chenillés galèrent sur le terrain glissant et strié de barbelés : les véhicules s'enlisent, calent, glissent et la progression est lente voire quasi nulle. Seule une poignée de fantassins atteignent la ferme de la Sopette (Y24). Les américains n'ont plus guère de moyens à leur opposer et profitent de la lenteur des Panzer pour tenter de se replier vers le Nord.
Courageusement, l'équipage Sherman lance-flammes décide de rester sur place pour dépêtrer le Sergent Noah et ses hommes du guêpier : le char pivote vers les SS qui se sont approchés dans les maisons adjacentes. Des cris jaillissent parmi les assaillants terrorisés : "
Panzerfaust ! Schnell !!!" (5 dr de Panzerfauts, 1 seul aboutit ! Le TH est bas à 2 hexagones : 6 +2 moving target +1 mist -1 grosse cible. DR 3, évidemment... Le squad SS craque son 1MC mais la menace du FT est supprimée). Une torpille fend l'air à quelques 50 mètres du char en mouvement et le percute de flanc, se transformant instantanément en boule de feu. Noah et ses hommes sont trop occupés à sauver leur peau pour prendre la mesure de cette forte explosion dans leur dos.
A l'Est de Roua, un semi-chenillé allemand de 75* casse son canon et doit renoncer à poursuivre le combat (il n'est pas recall par SSR mais sans arme de bord il ne sert a1 rien dans le coin).
Sur les hauteurs, les américains finissent par abandonner toute velléité offensive. Truitt replie ses hommes sur la lisière forestière. Des tirs stériles s'échangent à travers la brume.
L'équipe antichars en contrebas parvient à fumer un semi-chenillé qui prend feu immédiatement mais les Grenadieren SS les rattrapent et en quelques brèves rafales, les courageux GI's sont mis hors de combat.
Les canons antichars de 57mm atteignent les pentes au-dessus du sanatorium et commencent à s'y mettre en position.
Ge CVP : 23 (46)
(M4A2 - M4A3 - 2x AT 76L - 226 - 236 - 347 - 226 et 236 prisonniers)- LVP : 1 (Roua) (10)
US CVP : 10 (35)
(SPW 251/1 - PzKw IVJ) - LVP : 0 (0)
TOUR 7L'assaut allemand perd de sa vigueur et de sa cohésion. Les objectifs sont de toute façon atteints, dans la mesure où Roua et Stoumont sont tombés et que les PanzerGrenadieren ont pris le carrefour du Grand Brou sous leur feu. Des éclaireurs au Nord ont réussi à atteindre une bâtisse à quelques centaines de mètres du sanatorium. Les GI's qui résistaient au Roua sont finalement éliminés après avoir rejeté une offre de reddition. Les derniers prisonniers américains sont rassemblés et dirigés vers le château de Froidcour. Pötsche et Hennecke décident d'un commun accord de laisser les hommes et les machines souffler un peu. Les américains bénéficient d'un heureux sursis.
Fin du Date.
Ge CVP : 7 (53)
(Sergent Noah 8-0 - 536 - 666 prisonniers)- LVP : 0 (10)
US CVP : 2 (37)
(658J) - LVP : 0 (0)