TOUR 6Ne rien lâcher ! Chaque soldat américain sait en cet instant qu'il lui faut donner le meilleur de lui-même, et plus encore.
Malgré l'assourdissant vacarme environnant, Sharp parvient à garder le contact avec la batterie de 100mm qui renouvelle ses tirs. Les allemands maintiennent la position mais les servants d'un canon antichars se dévoilent derrière la ferme de Belleville. La bonne paye.
Ce fichu Panther demeure cependant un obstacle qui semble insurmontable. Mais les Dieux de la guerre ont pris parti pour les USA : le Jumbo parvient à toucher la tourelle du monstre qui a détourné le regard vers une autre menace, malgré la brume, les fumigènes et les tirs d'artillerie. Le flanc de la tourelle du Panzer est presque mou comparé à son blindage frontal. Si mou. L'obus pénètre l'acier, explose et apporte la mort dans le blindé qui prend feu (
DR TK = 2). Surprenant Jumbo ! Héros du jour.
Boddum et ses hommes, galvanisés par cet improbable succès, entreprennent de s'infiltrer vers le centre du sanatorium, tandis que Madsen engage un duel avec un groupe de SS à l'étage. Les GI's avancent avec une extrême prudence, par petits paquets. Les hommes de tête ramassent grave (
24FP +3 tem -2 leadership) et refluent. Boddum accompagne les 2 squads suivants mais est forcé de se jeter au sol (
Pin sur un 2MC) tandis qu'un groupe insulte les SS (
2MC DR2, HoB, BH).
Derrière ce rouleau compresseur, Cocke a rassemblé sa section dans les cuisines.
Encore un coup de rein, et les GI's se retrouvent au contact avec les Waffen SS.
Dans les étages, Madsen et son peloton surprennent les allemands réfugiés dans deux des chambres du sanatorium : jets de grenade, cris, course et pugilat mortel. Les Grenadieren sont liquidés en quelques secondes (embuscade gagnée par les américains qui sortent un DR5 à 1/1 -1 Ambush -1 Madsen).
Au rez-de-chaussée, c'est une toute autre histoire. Boddum reste plaqué au sol mais deux squats s'élancent en hurlant dans le hall adjacent. La large salle ne permet pas de developper d'embuscade (
dr 2 - 2 malgré la présence du leader 10-2, pas d'ambush). Le corps-à-corps s'engage (
2 squads 667 contre un 658, un 348 et Köhler 10-2 : les GI's forment deux CC, l'un à 1/1 contre le 658 et l'autre à 3/2 contre le HS et Köhler. Les allemands décident de leur côté de mettre le paquet en un seul coup, en comptant sur l'expérience de leur leader. Le premier DR de CC tourne en faveur des GI's, le second est sans effet ; en retour, les allemands n'obtiennent pas le résultat escompté), mais encore une fois, les Dieux favorisent les américains.
Sur la droite et sur la gauche de l'oeil du cyclone, Logsdon, Rowland et Medrow jettent l'éponge. Impossible d'aller plus loin sans pertes inutiles. Les hommes sont au bout du rouleau et toute cohésion est perdue : chacun se replie vers les dernières positions fortifiées capturées.
Jet de dr de fin possible = 3. Les allemands vont pouvoir résister encore un peu.Et la lumière fut. En tout cas, la brume se lève avec constance depuis quelques temps. Dommage Eliane, cela ne va pas aider les yankees.
Le front se stabilise nettement. La seule action persistante, mais quelle action ! subsiste dans le sanatorium.
Köhler est en très mauvaise posture, et la présence des allemands dans le bâtiment est clairement mise en péril.
Au premier rang du spectacle macabre qui se déroule dans la grande salle à manger de Saint Edouard, Oskar observe le tournant défavorable que prend le combat pour les hommes de Köhler. La situation s'aggrave encore lorsque le peloton qui défend le hall d'entrée tire sans discernement dans la mêlée : les quelques Grenadieren restants partent en déroute, croyant être encerclés. Seul Köhler poursuit le combat alors que les GI's semblent avoir été boostés par ses tirs croisés (
encore un HoB et BH...). Oskar prend alors une décision difficile : il ordonne à ses hommes de pointer les 4 affuts de 20mm vers les vitres brisées du rez-de-chaussée : "
FEUER !" (
je déteste faire ce genre de choses, a savoir le tir fratricide dans une mêlée, mais là, je n'ai pas le choix : le 10-2 se retrouve bonnement seul avec un HS DM contre 2 squads 667 la bave aux lèvres. Le magnifique FlaKPanzer IV délivre malgré tout 20FP, ce qui devient 40 en PBF... +3 tem +1 Mist mais quand même... Oskar, AL -1, décide de ne pas guider le tir et faire les yeux. Avec un peu de chance, l'affaire va être réglée "proprement et si la RoF est conservée, il pourra traiter Madsen à l'étage avec son -1). Fébrile à l'idée de pouvoir tuer leurs propres Kameraden, le tireur effectue un tir d'une grande médiocrité (DR10, NMC), mais l'effet recherché est au rendez-vous : Kohler continue de faire le coup de feu pour protéger ses hommes, et les américains déroutent pour la moitié d'entre eux alors que les autres se jettent à plat ventre dans les débris qui jonchent le parquet en pin massif. Intéressant.
Pilsi doit rejoindre le sanatorium pour prêter main forte à Köhler. La présence des GI's de Madsen dans les étages rendent les derniers 100m particulièrement dangereux. "
Vorwäts ! Schnell!" Course effrénée. Les balles pleuvent autour des Fallschirmjäger. Pilsi est contraint de se jeter à terre, cerné de très près par les rafales (
MC raté...). Il enjoint ces hommes d'en faire autant (
Pinned). La poisse. Un autre peloton emprunte l'allée principale et rejoint essoufflé le hall d'entrée, accompagné au passage par les servants d'un mortier de 50. Sans attendre, une quinzaine d'hommes se lancent dans la mêlée : cette arrivée inattendue permet aux blessés de se soustraire au combat et élimine une partie des GI's tandis que d'autres s'enfuient lâchement.
Jet de dr de fin possible : 2. Je ne sais pas si cela est une bonne nouvelle : les américains vont se sentir obligés de venir renforcer la mêlée...US CVP : 12 (60) [PzKw V- 2x 658] - LVP : -2 (40)
Ge CVP : 3 (52) [227 - 347] - LVP : 2 (12)
TOUR 7J'abandonne volontairement mouvements et tirs sur les ailes du front. Rien de plus ne peut être fait, ni par les américains, ni par les allemands, et les deux camps se neutralisent mutuellement. Je me concentre sur le sanatorium qui est véritablement l'enjeu premier de ce Date.
C'est d'autant plus le brun que les piles sont devenues quasi ingérables depuis deux tours, atteignant parfois 12 pions avec les marqueurs ! Sharp a de quoi est satisfait : son excellent travail d'observation lui a permis d'affaiblir les défenses à l'Est du sanatorium tout en limitant l'envoi des renforts vers et à partir de cette zone. "
Thanks folks" dit-il en coupant définitivement l'interrupteur de sa radio.
Boddum quant à lui est toujours à la tâche, et plus que jamais. Il s'agit pour lui désormais de s'emparer de la totalité du bâtiment, avec l'aide de Madsen, et de Dieu bien sûr (le capitaine est certes alcoolique, mais n'en demeure pas moins un bon croyant). Fumigène ! Une grenade roule dans les couloirs de l'entrée principale.
Psshhhhhhh.... Le peloton se glisse en silence dans la fumée, accompagné par le capitaine. Un coup de départ suivi instantanément par une explosion : le Panther posté devant l'entrée n'a pas attendu l'arrivée des GI's. L'obus frappe la façade en projetant des éclats à l'intérieur. Les GI's se mettent à l'abri et laissent passer les rafales de MG qui traversent les vitres dénudées.
Un dernier carré de Fallschirmjäger exténués tente frénétiquement de ralentir les yankees, en vain.
Un squad se précipite dans les étages et nettoie l'aile Est.
Madsen pousse ses hommes hors de portée du quadruple de 20 et s'empare des dernières chambres de l'étage. Belle vue plongeante sur le Panther ! Le mouvement n'est toutefois pas passé inaperçu à Oskar qui fait pivoter les 4 petits canons de 20 qui criblent la façade du sanatorium. Madsen vocifère encore quelques mots incompréhensibles qui semblent pourtant donner du baume au coeur de ses hommes qui ne bronchent même pas (
1MC, les deux réussis, ça me gave).
Derrière tout ce petit monde, Cooke rassemble une section entière dans les couloirs, prête à fondre sur Köhler et ses hommes.
"
YEEEEEEEE-HAAAA !" Comme au bon vieux temps de la guerre civile, un Rebel Yell monte puissamment des pièces conquises par les américains. 50 gaillards venus des quatre coins des USA se jettent en hurlant sur les derniers défenseurs fanatisés du sanatorium, poussant les portes à grands coups de pompes et dévalant les escaliers précédés par une volée de grenades off. Les Fallschirmjäger n'ont ni le temps de réagir, ni de souffrir... Boddum de son côté rencontre une résistance désespérée : les allemands se cachent derrière les cadavres des précédents combats, cherchent un abri dans le moindre recoin et assaisonnent copieusement les attaquants qui perdent leur élan sans pouvoir emporter la décision.
Autour de Belleville, les tranchées laissées vides par les allemands sont lentement investies sans rencontrer de résistance par les GI's menés par Chaney.
Jet de dr de fin possible : 6. Ca devient de l'acharnement thérapeutique, une espèce de foire au boudin, un festival du cinéma gore. Il ne reste plus rien à faire en termes de jeu mis à part régler le problème de voisinage dans la salle à manger de la maison Saint Edouard. Je vous le fais vite fait ci-dessous, sortez les bassines...Madsen est un gentil garçon. Gentil, c'est ça. Avec un air benêt qui lui va si bien, il contemple rapidement autour de lui les cadavres de ses adversaires et son regard tombe sur une espèce de tuyau de poêle dont il se souvient vaguement. Que vaguement. Un de ses hommes voudrait le ramasser, mais Madsen lui tape sur le dessus de son casque lourd : "
Put this down slaker, t'could be a trap". Ainsi parlait Zarathustra et ainsi resta au sol un Panzerschrek qui aurait pu aider à se débarrasser du Panther planté devant le sanatorium. Ce dernier ne se fait pas prier et expédie un obus... dans le rosier qui décore le mur Sud du sanatorium (
DR TH11) puis enraye sa mitrailleuse de caisse (
quand je dis que les teutons n'ont pas la faveur des Dieux).
Madsen jette sa Thompson sur le sol, déchire sa vareuse, expose son torse glabre mais néanmoins musclé, et pousse ses hommes dans l'allée : il saute lui-même sur le Panther et commence à tambouriner sur le blindage en bavant. La salive s'infiltre par les fentes de visée. L'équipage panique en pensant à une attaque à l'acide, ouvre les trappes et se fait étriper par les
zombies hommes en kaki. (
Marre ! Marre ! Marre de ces putains de DR pro-US ! Encore un coup d'Elon Musk !!!)
Oskar quant à lui, toujours animé par la furieuse envie de sauver son pote Köhler, ouvre le feu à bout portant sur la pièce bondée de monde comme à un bal du 14 juillet (
si ça passe, Köhler pourra self break et fuir cet enfer) : la charité chrétienne du tireur fait encore une fois obstacle à un remake d'Evil Dead (DR10...).
Série de 1MC pour les convives. Köhler et le squad SS craquent, le HS de Fallschirmjäger sort un superbe et très inutile HoB et BH, Boddum lève le majeur vers le ciel et aide un squad fanatique 667 et un HS 347 à rester opérationnels tandis qu'un autre 667 craque pour aller fumer une Marlboro dans les cuisines. A ce moment là, je me remémore la série de DR et une larme chaude s'écoule sur ma joue gauche. J'entame un exorcisme en jetant les dés contre le mur : "
Bruno, sors de ce corps. Bruno, je te chasse ! Le pouvoir du Christ t'oblige !"
Ca veut pas, ça veut pas.
Le CC ressemble à une mascarade. Les paras allemands se lèvent en hurlant et se jettent sur tout le monde, vivants, blessés et morts : DR5, bel et inutile effort.
Les ricains opposent un simple HS à ces gueux tandis que les autres visent Köhler et les SS dans le dos : DR11 contre les débiles gesticulants, DR5 contre les pauvres soldats allemands sans défense qui s'effondrent un à un au fur et à mesure qu'ils empruntent la porte de sortie, tirés comme des lapins par des GI's ricanants et cruels. C'est ignoble, j'en référerai au TPI.
Boddum finira le travail contre le HS en Refit Phase, à mains nues...
Jet de dr de fin possible : 3. Désabusé, j'entonne "this is the end" des Doors en maudissant les cubes malicieuxUS CVP : 16 (76) [PzKw V- 658 - 447 - 247 - 10-2] - LVP : -10 (30)
Ge CVP : 0 (52) - LVP : 10 (22)