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KGP - Stoumont

Hors ligne Hill621

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Après la subtile attaque nocturne, l'état major du régiment a élaboré pour ce 21 décembre un plan d'nue redoutable simplicité : sachant que la supériorité numérique est définitivement et grandement acquise, inutile de finasser et fonçons dans le tas. Le fameux tas, quoi qu'affaibli, ne doit cependant pas être sous-estimer, et nos faiblesses non plus.
Afin de faciliter et accélérer la prise de Stoumont et du Roua, un bombardement préliminaire doit s'abattre sur la ligne de défense allemande et y semer le chaos. Le centre de ce Maelström doit se situer à un endroit où il sera possible à nos GI's de sauter à la gorge de l'ennemi avant qu'il ait le temps de se reprendre : le carrefour du Grand Brou est naturellement désigné car il se situe à moins de 200 mètres de nos premières lignes. Par contre, afin d'éviter que les erreurs de tirs possibles fassent pleuvoir une partie des obus sur nos têtes fragiles, le point de chute initial (AR) est décalé en Q21 (avec 3 hexes de dérive maximum, ça touchera les lignes allemandes quelle que soit la direction de l'erreur sans que cela n'atteigne les positions US).
A l'issue de ce massacre, pas moins de 5 sections parmi les meilleures s'élanceront, commandées par le Sieur McCown, vers les positions nazies et foncerons vers l'église Saint Hubert appuyées par les chars disponibles. Dans leur sillage, les 3 sections de renfort maintiendront la pression et bifurqueront quant à elle vers Roua.

Plus à l'Est, et ce afin de fixer la défense allemande, Rowland attaquera vers le Sud, précédé par un intense tir de mortiers. Madsen, toujours dans les bons coups, contournera le dispositif allemand pour aller prêter main forte à Edward qui ne devrait pas manquer de s'en prendre plein les dents rapidement.

Entre Rowland et McCown, pas grand chose : les SS ne sont pas en mesure de prendre l'offensive même localement et seules les approches de Saint Edouard, Belleville et La Rochelle seront couverts par des armes lourdes.

La seule interrogation qui subsiste dans ce plan à la fois génial et machiavélique est : comment vont réagir les Panzer restants.
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Hors ligne barns

  • Tanguero
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y a pas dire, c'est bô ! gaffe les guns en IFE perdent 1de ROF, j'ai lu que tu as laissé 3 mais erreur de frappe ou la fatigue.
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Hors ligne L'éléphant

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Captivant ! Belle remontée américaine.


Hors ligne Hill621

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TOUR 1

Les préliminaires sont comparables à ceux prodigués par un jeune marié : beaucoup de bruit pour pas grand chose. Quelques maisons de Stoumont sont abattues (la mère Ginette, figure du village, reçoit le toit de sa bicoque sur la tête mais parvient à sortir des décombres en insultant indistinctement boches et cowboys), quelques flammes naissantes émergent des décombres, un Opel Blitz est réduit en cendres dans une rue étroite de Roua et quelques soldats allemands pleurnichent dans leurs abris. Le plus handicapant dans l'histoire, c'est la déroute du SS-Sturmmann Gutmann à qui avait été confiée la radio en liaison avec la batterie de 120mm (depuis longtemps acquise, mais jamais utilisée, ça commence à être pénible cette histoire) : le sous-officier parvient à quitter sa position en emportant sa radio à bout de bras, salué par les rafales de Thompson et les insultes bien senties des GI's.

Le major McCown observe les silhouettes du premier rang des maisons de Stoumont nimbées de brume : les explosions des obus d'artillerie font jouer un spectacle d'ombres chinoises auquel il assiste aux premières loges. Les positions allemandes de l'autre côté du champ sont partiellement prises sous le feu. Voilà un quart d'heure que cela dure. McCown regarde sa montre Hamilton : 9:45. Presqu'au même moment, le bombardement diminue fortement d'intensité puis cesse d'un coup. Avec une parfaite synchronisation, les coups de départ des mortiers grondent sourdement autour de lui. Fumigènes. Quelques colonnes de fumée blanche virant au jaune s'élèvent devant les positions ennemies à sa droite et en avant du carrefour du Grand Brou à gauche. Les moteurs des Sherman rugissent. Le major lève la main, jette un coup d'oeil appuyé à ses chefs de sections, et lance silencieusement l'attaque.
"One down, two to go !". Le major observe la bonne application des consignes par les GI's de la première vague d'assaut. Un peloton s'avance en silence (assault move), protège les suivants par un lance de grenades fumigène ; le second peloton avance à couvert d'un Sherman tandis que le dernier assure le tir de couverture (OPP).
La section de Medrow, à droite, progresse sans encombre sous les tirs d'un mortier léger.
Chaney, qui mène les hommes sur la gauche, doit traiter un obstacle de taille : un Königstiger barre le chemin sur le carrefour, planqué derrière une barricade hâtivement dressée sur la N33 entre les deux premières maisons de Stoumont. Un Sherman le flaque sur sa gauche, en contrebas de la nationale, tout en restant en mouvement pour éviter d'être pris pour cible par le gros chat. Chaney accompagne lui-même les soldats de tête et pousse l'équipe lance-flammes a presser le mouvement. Bien leur en a pris, en traversant la route, il devance les tirs d'une MG42 et atteignent la maison contre laquelle le Tigre Royal s'est positionné. Un bazooka est rapidement mis en position à une fenêtre. Le mouvement n'est toutefois pas passé inaperçu et la tourelle du Panzer lourd tourne lentement dans la direction de Chaney et ses hommes : la mitrailleuse co-axiale lance ses dards d'acier contre la façade de la maison de briques. Le canon crache une langue de feu mais l'obus va s'écraser dans le jardin. Derrière lui, le Jumbo avance en hésitant puis voyant le Tigre tourner sa tourelle, quitte la N33 et grimpe vers le carrefour, suivi en file indienne par un peloton muni d'un Panzerschrek capturé.
Le mouvement initial est parfaitement coordonné. McCown se lève et entraine ses hommes vers les lignes allemandes, charge explosive en main. Un halftrack surarmé le talonne et le rattrape à la lisière des vergers de l'autre côté des champs.
Les défenseurs, certainement secoués après le bombardement initial, réagissent avec mollesse.
Gonflé à bloc, Chaney estime que le danger représenté par ce Panzer est trop important pour faire prendre des risques à l'ensemble des troupes d'assaut. La rage au ventre, il encourage le peloton d'élite qui s'agglutine autour de lui et sort en hurlant suivi par une meute de fous furieux. Les balles du char soulèvent la terre a leurs pieds, gênant leur attaque. Les grenade pleuvent mais aucun des GI's ne parvient à s'approcher suffisamment du massif blindé.

Dans le secteur dont le capitaine Lowland a la charge, c'est le même professionnalisme qui marque le début des combats.
Sharp est parvenu à régler le tir de la batterie de mortiers de 60 en un tour de main et les obus s'écrasent rapidement autour des trous occupés par les allemands (PreReg avec FFE immédiate).
La lisière du bois en face des positions US est littéralement noyée sous des nuages de phosphore déclenchés en tir courbe par les multiples mortiers de 81 et de 60..
Lowland jette ses hommes dans la fournaise : il longe l'arrière des positions de mortiers et dévale la pente en évitant soigneusement la zone de tir d'artillerie. La section de Grear le devance et les soldats atteignent les bois au Sud avant Lowland.
Madsen en a également profité pour s'élancer avec sa section : il profite du mur de fumigène pour traverser en courant le flanc dénudé de la colline. Le feu ennemi est mal assuré (cower) et se perd dans la brume sans inquiéter les américains. L'audace paye. Les GI's s'affalent sous les arbres et mettent en place une position de tir vers la route moins de 200m en contrebas. Un peloton prolonge jusque derrière une haie pour offrir de bonnes possibilités de tirs à leur bazooka.

Autour de la chapelle Sainte Anne, Edward décide de donner de l'air à son maigre dispositif et avance sa ligne vers l'Est. La Browning prend position en lisière d'une clairière pour faire face à l'attaque attendue des SS.

La situation est compliquée pour les allemands, mais pas désespérée.
Au Grand Brou, Pilsi échoue à rallier Gutmann et s'attelle donc à perturber l'attaque nerveuse de Chaney : les deux mitrailleuses lourdes  qu'il dirige avalent bande sur bande et sature la position des américains, tout en griffant le Zimmerit du Tigre. Mais les rats du Kansas tiennent bon, et pire, Chaney se sent pousser une 3ème gonade (BH, et voilà le 3ème 10-2 américain !). C'est finalement Busche et son peloton de SS-Panzergrenadieren qui parviennent miraculeusement à semer le désordre parmi les assaillants (un vulgaire 3MC qui fait cramer Chaney et ELR le squad élite. Pièce of cake).
Constatant le retournement de situation, le chef de char n'en fait pas moins face à un cruel dilemme : soit il reste sur place et finit de traiter Chaney et sa bande de voyous du Bronx, soit il se retire gentiment en espérant échapper aux foudres des cowboys alentours (un FT d'un côté, un PzK sous son nez et un Jumbo à moins de 100m devant, c'est limite du harcèlement). A noter que votre serviteur s'est aperçu entretemps qu'il avait omis d'utiliser en CC l'atomiseur de bord au nom imprononçable, le fameux Nahverteidigungswaffe.... Ne pouvant tirer en dehors de sa location, il préfère tenter le repli tactique, jugeant que les américains n'oseront pas tirer sur leurs propres hommes. Cela n'empêche pas les voleurs de PzK de balancer crânement une roquette sur le Panzer, mais au lieu de viser la tourelle tournée, vont au plus simple et voient le projectile s'écraser comme une m erde sur la caisse surblindée du Béhémoth. Le pointeur du Jumbo s'y tente aussi en croisant les doigts mais l'obus tape la barricade (Hull hit). Face au risque de voir le char s'échapper, l'équipe lance-flammes hésite, tergiverse, discute, vote à main levée... et finalement déclenche les enfers. Le résultat est digne d'une attaque au mortier d'un commissariat de Vitry-sur-Seine : le char prend feu instantanément mais le feu prend également dans plusieurs vareuses M43, arrachant des cris de souffrance atroces et provoquant des remords indélébile dans les esprits des sapeurs. Gloups, casualty reduction sur la collateral attack...

De Roua, la section de Bunke saisit le danger qui menace la défense de Stoumont. Face à eux, les américains ne semblent pas avoir déployé de moyens pour assaillir la position de front. Bunke ordonne aux servants des 2 mitrailleuses lourdes d'aller renforcer les Fallschirmjäger. Le PaK40 est poussé aussi vite que possible vers Roua et Pötschke repositionne son Panther pour harceler le Jumbo de flanc. Le second Königstiger traverse Roua et entreprend de contourner la ferme de Dumont pour rejoindre au plus vite la N33 et en protéger l'accès avant l'arrivée des chars américains.

Au sortir du bois de Bassenge, Weisling et ses soldats sont eux aussi en mauvaise posture. Les obus de 60mm représentent une réelle menace dans les bois, aussi préfère t-il rester à l'abri des trous d'hommes. Erreur fatale. Pris à partie par un mortier de 81mm, plusieurs obus bien placés tombent au beau milieu du group, tuant Weisling ainsi que la majorité du peloton (les joies du CH...). Oskar et Hennecke pivote leurs canons pour recevoir les GI's qui progressent sur la droite. Les SS reculent de quelques dizaines de mètres et recherchent la protection des véhicules blindés.

L'attaque sur Sainte-Anne prend forme doucement : les fantassins SS approchent au plus près des positions américaines et les véhicules semi-chenillés se regroupent derrière eux sur la route de La Gleize. L'un d'eux tombe en panne d'essence, c'était à prévoir. 
A droite, Schmidt tient la position, un repli signifiant clairement la constitution d'une tête de pont dans le village. Les tirs ne sont pas fameux, gênés par les fumigènes et la brume. Une petite équipe PzK vient renforcer ses arrières à la vue d'un Sherman traversant le champ. Sur sa gauche, le dernier PzKw IV s'avance prudemment dans les vergers en attendant ses homologues américains.
Au centre, un autre peloton de Fallschirmjäger réussit l'exploit de surprendre McCown et ses hommes qui partent en déroute. Y sont pas à la fête les 10-2 !

US CVP : 15 (15) [PzKw VI- 658 - 8-1 - Opel Blitz]
Ge CVP : 1 (1) [347]
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Hors ligne Hill621

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y a pas dire, c'est bô ! gaffe les guns en IFE perdent 1de ROF, j'ai lu que tu as laissé 3 mais erreur de frappe ou la fatigue.
Erreur due à la chaleur qui règne dans mon grenier privatisé :-$ Pourtant je le sais, tu as du me le répéter une bonne cinquantaine de fois... shame on me !
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Hors ligne Hill621

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Captivant ! Belle remontée américaine.
C'est encore une fois dû à l'effet CG : les allemands s'épuisent avec le temps alors que les américains voient leurs rangs gonfler rapidement. Le premier Date est à ce titre déterminant : les allemands peuvent prendre le risque de supporter de lourdes pertes en tentant de bouter les américains hors de la carte, mais si la manoeuvre échoue, ils s'en mordent les doigts tout le reste de la CG car ils seront peu ou prou dans l'incapacité de remonter une attaque (Peiper a d'ailleurs été échaudé dès le 19 décembre, disposant de moyens insuffisants pour briser les américains au niveau de la gare de Stoumont). Si par contre il joue trop la prudence et ne parvient pas à prendre le sanatorium le 19, c'est cuit.
Sauf que, si les américains contre-attaquent trop tôt, avec trop peu de moyens, c'est cuit aussi ! Il faut trouver le bon tempo des deux côtés.
Elle est subtile cette CG quand même. Et les VC sont vachement chiadées ! :-)
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Hors ligne Hardrada

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  • Molon Labe
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 Face au risque de voir le char s'échapper, l'équipe lance-flammes hésite, tergiverse, discute, vote à main levée... et finalement déclenche les enfers. Le résultat est digne d'une attaque au mortier d'un commissariat de Vitry-sur-Seine : le char prend feu instantanément mais le feu prend également dans plusieurs vareuses M43, arrachant des cris de souffrance atroces et provoquant des remords indélébile dans les esprits des sapeurs. Gloups, casualty reduction sur la collateral attack...

D.8A SPECIFIC: When a vehicle is attacked (such that a DR is made on
the IFT or a To Kill Table) as a predesignated target but not destroyed,
etc., any Vulnerable PRC in/on it are subject to a full strength Specific
Collateral Attack as per D.8 above. The only DRM which applies is that
for any applicable CE status. No other unit in the same Location is
affected by the FP of a Specific Collateral Attack
. A Deliberate
Immobilization hit never causes a Specific Collateral Attack.

Hello Clément,

Avec A2 il est malheureusement trop tard pour ressusciter les courageux libérateurs mais le QG américain nous informe que les attaques de FT sont des attaques spécifiques lorsqu'elles visent des blindés dont les seuls PRC sont concernés par le briquet. L'infanterie amie dans l'hex peut en profiter pour allumer une clope mais ne risque rien.

J'avoue que ce n'est pas intuitif du tout...

Ne prends pas mal ma remarque je fait plus de boulettes que toi !

Tiens bon pour l'AAR c'est superbe.

Le courage du soldat dépend de la prudence du général.


Hors ligne L'éléphant

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Bien vu ! J'y pensais aussi sans avoir la bonne référence.


Hors ligne Hill621

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Bien vu !  ;-)  J'ai lu D8 mais je me suis arrêté avant les crochets [EXC...]
Inconsciemment, le fait de perdre un Tigre a peut-être causé cette erreur :-$
Disons que les gus DM avaient connement trouvé refuge sous le char :-D
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Hors ligne Hill621

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TOUR 2

La brume s'effiloche légèrement (on passe à Moderate, +1LV tous les 4 hexes).
McCown à peine arrivé à couvert se ressaisit et remotive ses hommes. Il n'a pas le droit à l'erreur d'autant que le repli a provoqué un léger flottement dans la première vague d'attaque.
Chaney ne revient pas dans la course quant à lui, encore choqué par les tirs fratricides qui ont couté la vie à quelqu'uns de ses hommes malgré les avertissements lancés par le soldat Hardrada et que la fureur des combats n'ont pas permis de percevoir à temps. D'un regard sombre à l'équipe lance-flammes, il marque sa profonde désapprobation pour cette initiative malheureuse. Mais le soldat Riley qui sanglote dans un coin en serrant le tube de l'arme aura plus de mal à oublier cette erreur (le soldat Riley sera rapatrié en Angleterre 3 jours après et sera diagnostiqué PTSD ; à son retour aux USA, il suivra une thérapie contre la phobie du feu mais cette nouvelle technique échouera. Riley sera condamné à plusieurs reprises par la suite pour avoir causé des départs de feu dans les forêts environnantes. CNN nous indique que son petit fils figure parmi les principaux suspects des récents feux de forêts en Californie, étayant la théorie incroyable qui voudrait que les PTSD pourraient être héréditaires)

McCown, ignorant des pertes collatérales, se réjouit de la destruction du char lourd à l'entrée de Stoumont. Il faut désormais redonner de l'élan à l'attaque et s'emparer du village au plus vite. Un nid de mitrailleuses lourdes bloque encore le carrefour du Grand Brou. Il décide donc de porter l'effort un peu plus sur la droite pour remonter la route centrale de Stoumont vers l'église de Saint Hubert. Ses ordres sont rapidement donnés et transmis aux équipages des Sherman qui vont devoir donner de leur personne un peu plus et s'engager en première ligne malgré la présence soupçonnées d'armes antichars portatives. Les mortiers légers sont tombés en rade d'obus au phosphore, il va falloir donc se passer de la protection des fumigènes.
La première ligne fait la démonstration de la puissance de feu des américains : les Fallschirmjäger de Schmidt sont sérieusement malmenés (Snake eyes sur un 24FP, malgré la protection de la brume et des murs en pierre de la bâtisse, le 3MC n'est pas tenu). Le bazooka n'a pas été pourvu en munitions fumigènes malheureusement (WP6 c'est peu), mais qu'importe.
L'opportunité n'échappe pas à McCown qui donne rapidement les ordres d'assaut. Un Sherman s'approche sous les fenêtres de la maison où Schmidt et ses hommes se terrent. L'infanterie d'accompagnement couvre la manoeuvre avec des grenades fumigènes (y commencent à me saouler ces pions verts avec leur smoke exponent de 3 !). McCown dirige ses soldats avec fermeté : "By golly Medrow ! Seize the opportunity ! Go ! Go ! Go !" Medrow et sa vingtaine d'hommes piquent un sprint à la Jesse Owens et se jettent dans une maison encore enveloppée de brides de fumigènes. Une roquette de PzK rentre soudain par la fenêtre des chiottes et fait exploser le cabinet sans que les éclats de faïence ne blessent les GI's (boudiou ! Un tir à bout portant raté à cause de cette foutu brume + fumée !).
McCown pousse à son tour ses gars dans la fournaise jusqu'à la ligne de feu, rejoint par deux halftrack prudents. Les feuillus qui se dressent dans les jardins bouchent la vue de l'adversaire qui n'a pas osé se positionner à découvert. Derrière lui, les équipes de mortiers légers se repositionnent lentement pour couvrir l'assaut d'infanterie. Le Firefly vient couvrir le flanc droit de l'infanterie, comme demandé par le major.
Cooke est désigné pour emmener un peloton contourner la défense allemande par l'Ouest via le cimetière et se rabattre sur la maison du docteur Robinson pour verrouiller l'entrée du village. Il laisse derrière lui les servants du mortier léger.
Au Grand Brou, les GI's hésitent : pas assez nombreux pour affronter le nid de mitrailleuses et sans Chaney, le coeur n'y est pas. Logsdon en profite pour regrouper sa section avant de lancer l'assaut avec l'appui d'un Sherman.
Sur la gauche, le Jumbo aperçoit un Panther dans la brume (très beau film avec Gustaf Gründgens) et entreprend de reculer prudemment pour se mettre à l'abri du repli de terrain emprunté par la N33. Un obus fuse dans sa direction. Le projectile touche le haut de caisse... et ricoche (TH9 +2 LV -1 AL -1 grosse taille, et ben DR10... Bravo Pötschke). L'équipage du Sherman sue à grosses gouttes et se repositionne en contrebas, trappe ouverte pour aérer l'odeur pestilentielle qui règne dans l'habitacle depuis que le chef de char a déféqué de peur dans son treillis (ah bah oui, c'est pas Brad Pitt dans son Fury !).

En face, les hommes de Peiper ont du mal à ralentir les américains : les Fallschirmjäger sont en passe d'être bousculés et seul un peloton parvient à mettre un squad US en déroute.
Même constat au carrefour du grand Brou.

Sur la N33, les renforts accourent en nombre. Reyes est le premier à arriver aux abords du carrefour tandis que Howard et Perroni approchent à grandes enjambées. Les camions débarquent les armes lourdes et se retirent en trombe.
A bord de son M10, Murphy s'enhardit après la destruction du Tigre et se déplace jusque devant le hall d'entrée du sanatorium, d'où Boddum observe les progrès de McCown et ses hommes, tout en éloignant d'un geste de la main les mouches qui tournoient autour de  sa blessure maladroitement pansée. Pour l'instant, ses gars restent à couvert, attendant que les allemands quittent leurs positions pour avancer vers Roua.

A Bassenge, on ne chôme pas. Sharp réussit une nouvelle fois à guider les tirs de la batterie de mortiers légers : les silhouettes de véhicules semi-chenillés apparaissent au bout de la route en terre (le FlaKPzIV et un SPW) et lui servent de repère pour orienter la prochaine mission de tir.
Rowland poursuit le nettoyage du bois en face les positions de mortiers. Grear prolonge le mouvement sur sa gauche et perçoit le ronronnement d'un moteur au ralenti entre les arbres : un transport de troupes.
Madsen se sent pousser des ailes et dévale la pente tel Carrie Ingalls dans la petite maison dans la prairie. Le prochain carrefour est atteint sans croiser ni renards ni soldats allemands. "tack-tack-tack-tack !". J'ai parlé trop vite : le semi-chenillé à court d'essence les a aperçus et leur décoche une rafale d'une redoutable inefficacité.

Les avant-postes d'Edward sont au contact avec les SS. Chacun tente de profiter du couvert et retient ses tirs. Edward donne l'ordre de se replier de quelques dizaines de mètres, histoire de gagner du temps.

Pilsi analyse rapidement et froidement la situation : pour défendre Stormont, il lui reste une trentaine de Fallschirmjäger dont la moitié est en pleine déroute. Schmidt et les hommes qui gardent l'aile gauche ne donnent pas signe de vie et les véhicules blindés en soutien risquent vite de se retrouver à poil. Si le carrefour du Grand Brou peut encore être tenu grâce au soutien des mitrailleuses lourdes, une telle résistance n'aurait aucun sens si les américains parviennent à déborder la ligne de défense par l'Ouest. Déjà les premiers GI's apparaissent aux fenêtres de la maison sur sa gauche. Le regard fatigué, Pilsi se résigne à faire reculer ce qui reste de soldats autour de lui. Avant de plier bagages, Gutmann a tout juste le temps d'établir le contact radio avec le chef de la batterie de 120mm sans avoir pu obtenir la certitude que les canons étaient mis à disposition (Red Chit).
Le repli s'annonce toutefois très malaisé : un fort parti de yankees est parvenu à investir une maison de l'autre côté de la rue et à en croire l'intonation tonitruante de l'officier qui les dirigent, ils ne semblent pas vouloir y rester longtemps. A dire vrai, ils possèdent déjà une légère avance sur Pilsi et ses hommes.
Le sous-officier de la Luftwaffe voit dévaler dans son dos le second Königstiger qui contourne la ferme Dumont et part se positionner derrière une haie dans l'enfilade de la N33. Les risques d'une attaque blindée sont fortement amoindries. Sehr gut ! Le premier groupe de mitrailleurs rejoint le Panzer en longeant les maisons à l'Est de la nationale. Gutmann est le premier à quitter l'abri des murs de pierre, escorté par une poignée de Fallschirmjäger : il s'attire aussitôt les foudres des GI's qui le forcent à se jeter à terre tandis que les paras poursuivent leur course vers un nouveau couvert. Gutmann préfère s'enfuir comme un lâche (self break) plutôt que d'être rattrapé par les américains.
Busche entame à son tour son repli. Grenades fumigènes pour couvrir le mouvement, puis c'est la ruée vers le Sud. Pilsi profite de ce rideau de fumée pour s'élancer dans la rue : tirs croisés ! Les servants de la HMG sont cloués au sol mais le reste de la troupe poursuit sa course et rejoint la position du Tigre Royal.
Sur l'aile droite, les Fallschirmjäger encore en état de combattre rejoignent la maison où se sont réfugiés leurs camarades pour assurer leur protection. Les semi-chenillés prennent un peu de distance et couvrent les espaces dégagés tandis que le PzKw IV se replie pour protéger le flanc.
Avec beaucoup de sang-froid, les servants du PaK40 planqué à l'Est du carrefour du Grand Brou restent stoïques, attendant une proie éventuelle.

A Roua, Bunke a été informé du retrait de son camarade de combat. Un repli coordonné s'impose. Le second PaK40 rejoint les trous occupés par les Waffen-SS mais les servants ne peuvent le pousser plus loin. Sous la protection de Pötschke et ses 2 Panther, les hommes de Bunke quittent la ferme de la Sopette et se replient en bon ordre sur Roua. Un SPW arrive par l'Est pour embarquer le canon AA de 20mm privé de son transport à cause du bombardement US.

Face au bois de Bassenge, l'agressivité des yankees met en péril la position et pourrait leur ouvrir la route vers la N33 et le QG de Peiper. Un semi-chenillé tire à bout portant sur les GI's arrivés en lisière de bois. A ses côtés, un peloton de SS obtient des résultats contre les hommes de Lowland, puis fonce dans le tas : la mêlée qui s'ensuit coute la moitié des hommes au peloton US.
Oskar démarre son FlaKPz pour échapper aux tirs de mortiers en préparation et traversent deux haies pour trouver une position de tir favorable, flanqué par une équipe PzK. Un SPW 251/2 et son mortier de 81 le rejoint sur ses arrières. Hennecke et le second Panther reculent également de quelques dizaines de mètres.

L'action offensive sur la chapelle Sainte Anne est entrée dans sa phase active. Un SPW 251/9 ouvre la voie, canon de 75 pointé vers l'ennemi. Son arrivée fracassante est saluée par des tirs de mortiers légers : les obus tombent très près mais demeurent inoffensifs. Une Browning se joint au feu d'artifice et vise le véhicule à bout portant : le blindage tient bon et l'équipage pousse même le vice à lancer des bras d'honneur par-dessus les plaques latérales ! Il est rejoint par un peloton de SS-Panzergrenadieren qui se plaquent au sol en essayant des tirs résiduels.
Le reste de la section de Waffen-SS se déploient en ligne sur la droite du véhicule et avance en rampant. Les américains hésitent mais retiennent leur tir : ordre d'Edward. Sauf qu'un nouveau semi-chenillé allemand apparait sur la route de terre ! Ca commence à puer sérieusement ! Leurs tirs ne sont pas assez efficaces mais dévoilent malgré tout la présence d'un squad US qui est cloué au sol puis assaillis en corps-à-corps : les américains ne parviennent pas à infliger de pertes alors que la moitié des leurs tombent au combat.

Les deux derniers véhicules de la colonne de secours, un SPW 251/sMG et un 251/2 interrompent leur progression pour faire face à la menace venant du Nord, en la personne du suédois, ce bon vieux Madsen. Evidemment, le second véhicule trouve le moyen de bloquer son train avant dans les barbelés et reste comme un illustre abruti bloqué su la N33, sans ligne de tir sur le champ qu'il avait pour intention de couvrir de son feu meurtrier. La prochaine fois, c'est front de l'Est... Concernant Madsen, ce grand escogriffe s'est lancé avec un sang-glacial (un niveau au-dessus du sang-froid donc, encore un truc de ses ancêtres scandinaves) dans un duel avec le semi-chenillé immobilisé par la crise du pétrole. Ce dernier poursuit son lancer de cacahuètes inoffensives sur les GI's, mais ces derniers, excédés par le bruit, dirigent le tir de leur MG sur l'impudent, sous la direction de leur chef vénéré (TH10 +2 LV +1hindrance brush +1 petite taille +1 TEM -1 leadership, DR7... raté de peu !). Madsen étouffe un "Jävel..." et donne une petite tape amicale (?) derrière la tête du tireur.

Même déveine en face de Bassenge. Une roquette de zooka frôle le SPW 251 qui arrose les GI's à bout portant. Pas croyable d'être aussi nul ! Les tirs d'armes légères ne parviennent pas non plus à troubler les SS cachés derrière les arbres à moins de 50 mètres. Rowland finit par penser qu'il commande une bande de bigleux. Sharp fait pleuvoir les obus de 60mm mais la seule cible restante est un Panther qui ne semble même pas s'apercevoir de cette grêle d'acier.

US CVP : 0 (15)
Ge CVP : 2 (3) [346 - 236]
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TOUR 3

"Hey Medrow ! The Krauts are in the Shit's Creek without a paddle ! Let's give 'em the final KO blow, chaps !" McCown harangue son subordonné sur le point de bousculer l'aile gauche des allemands dans Stoumont. C'est tout au moins ce qu'il pense en constatant que la plupart des défenseurs se sont enfuis, prenant parfois le risque de passer sous le feu de ses hommes. Mais Medrow est plus circonspect : les paras allemands semblent au contraire s'être ressaisis et avoir réorganisé un semblant de défense à moins de 100m de là et un semi-chenillé leur bloque le chemin. Pourtant, la rue centrale est juste devant lui. Un rapide coup d'oeil autour de lui : moins de 30 hommes en tout. Certes, un Sherman et un halftrack s'apprêtent à l'accompagner, mais le rapport de forces reste fragile, d'autant qu'un corps-à-corps se poursuit sous ses yeux contre une poignée de diables verts. Tant pis pour la mauvaise humeur du Major, la vie de ses soldats avant tout.
Tir de saturation sur le véhicule blindé allemand : des dizaines de balles ricochent sur le blindage léger du transporteur de troupes sans le percer. Ses deux pelotons tirent à volonté sur les paras planqués la maison adjacente, mais ces derniers baissent la tête juste ce qu'il faut. Le Sherman avance prudemment et s'arrête entre les deux maisons occupées par les hommes de Medrow. On renforce la mêlée, l'ouragan emporte les paras allemands, McCown sera content finalement.
Cooke approche par la droite, eux aussi avec prudence. Cela ne les empêche pas d'être pris pour cible par les allemands, sans conséquence toutefois. Le char léger le rejoint mais reste hors due vue du Panzer qui traine vers l'Ouest.
Sur sa gauche, McCown n'en finit pas de gueuler. La pression est telle que les GI's semblent agir comme des automates. Un squad traverse une maison sans coup férir et s'engouffre dans une seconde, accueilli par des tirs nourris de Schmidt et son groupe : les GI's bravent le danger et tiennent bon.
Mais McCown s'impatiente. Encore un obstacle, encore du retard, encore une opportunité pour ces satanés nazis de se reprendre ! Empoignant fermement sa charge explosive, il se rue dans la première maison, hurle un truc incompréhensible au passage, pénètre dans la seconde, encaisse les tirs résiduels, puis se met à crier un "HOAAAAAAH !" de derrière les fagots, laissant les soldats présents totalement médusés. Le vieux major est comme pris de folie et en ignore les tirs qui fusent à ses oreilles velues. Après une course incroyable, le major colle sa DC contre le mur à la façon d'un touch down réalisé par Don Huston l'extraterrestre. Voyant la mort se présenter à la porte pour prélever son tribut, les Fallschirmjäger s'égaillent dans la baraque et encaissent la déflagration fulgurante de la charge explosive (un beau 2MC tenu magnifiquement par le squad et qui ne fait que pinner le pauvre Schmidt). Croyant l'affaire réglée, McCown, sans même prendre le temps de reprendre son souffle malgré son âge avancé (il décédera d'ailleurs en 1946 au Fort A.P. Hill en voulant défier des jeunes recrues au footing. Arrêt cardiaque au kilomètre 19) entraine un peloton vers l'ennemi et déclenche un corps-à-corps pas piqué des hannetons : la Furia Americana envoie les diables verts en enfer et Schmidt encore à terre se fait piétiner la gueule à coups de rangers crottées. La brèche ?

Logsdon suit les ordres du Major McCown à la lettre et investit une maison en ruines au niveau du carrefour du Grand Brou avec toute sa section. Un Sherman surgit en vrombissant sur sa gauche et prend le carrefour sous son feu. Derrière lui, Chaney se croit lui aussi sur un terrain de foot et change littéralement d'aile, emmenant son monde dans le secteur de Medrow. On se croirait chez Macy's un Black Friday !
Derrière encore, c'est Reyes qui prend le relais : les armes lourdes suivent quoi que péniblement. Howard rassemble sa section autour du Jumbo et Pettroni fait de même autour de la ferme de Abbot.

Pour Boddum, c'est le coup d'envoi pour sa propre attaque. Les GI's quittent la protection des bâtiments sur sa gauche et derrière Saint Edouard. L'objectif est de continuer à mettre la pression sur les allemands en déroute et s'emparer d'un périmètre autour du sanatorium. C'est Cook qui s'y colle, un M10 sur ses talons. Easy. Thompson descend la colline de Bassenge pour prendre sa part du gâteau.

Du côté allemand, la poisse continue à coller aux bottes cloutées des SS. Gutmann vient d'apprendre que les canons de 120 ont été assignés à un autre secteur du front (second Red Chit). Je ne parle pas des tirs d'armes légères, c'est un festival de nullité.

Face au bois de Bassenge, Lowland désespère de pouvoir relancer l'assaut. Ses hommes sont toujours choqués par la réaction allemande et il doit rester avec eux pour espérer les reprendre en main. Plus bas dans les arbres, à sa gauche, Grear fulmine contre ses hommes incapable de fumer un éléphant dans un couloir ! Il décoche une droite au porteur du zooka et s'empare de son tube. Le chargeur n'a pas attendu de s'en prendre une pour glisser un suppositoire dans le trou réalisé au bon diamètre de l'arme antichars. Epaule. Visée. Tir. En moins de 3 secondes, le sous-officier a propulsé la roquette hors du tube. Le projectile frappe le haut de la structure du véhicule blindé. L'équipage parvient à s'extraire du semi-chenillé et s'enfuit sous les tirs ennemis, protégés par la carcasse de leur véhicule. Grear crache à terre "Go to hell !". D'un bond, il quitte le couvert des bois et sous le regard interloqué de ses hommes, se jette à la poursuite de l'équipage allemand : au détour de l'épave, Grear pointe son PA vers un soldat en fuite, le met en joue, et se prend une balle de Lüger entre les deux yeux. RIP (CC à 1/1, DR6 pour le pauvre, DR4 pour les SS). Les GI's quant à eux fonce sur leur droite pour renforcer la mêlée déjà engagée : le prompt renfort permet de neutraliser les Waffen-SS mais pas de sauver les soldats américains entrepris auparavant.
Pendant ce temps là, Sharp continue de faire pleuvoir ses noyaux de cerises sur le Panther tandis que les mortiers de 81 s'acharnent contre cette cible qui parait indestructible. Qu'à cela ne tienne, il faut faire marcher le complexe militaro-industriel, alors balançons les munitions.

Et Madsen me direz-vous ? Que devient notre viking de service ? Avec un deuxième véhicule blindé apparu sur sa gauche, il en perdrait presque son flegme. Presque. Il envoie nonchalamment son équipe bazooka traiter l'intrus (en rampant quand même, histoire de ne pas être vus) et poursuit son duel avec le premier SPW, avec les mêmes résultats que précédemment, à savoir de jolies étincelles sur le blindage à chaque impact de balles. Le problème, c'est que Madsen est désormais trop absorbé dans son jeu stérile et semble avoir oublié que son pote Edward ("c'est pas mon pote...") commence à avoir chaud aux miches.
Le mortier de la section a beau avoir une cadence de tir digne d'un lapin reproducteur, les GI's d'Edward sont en effet en train de se faire tailler des boutonnières à la baïonnettes par les SS goguenards et sadiques comme il se doit. En attendant impuissant la punition, on serre les rangs et les fesses par la même occasion, et on rêve d'entendre le clairon du 7ème de cavalerie pendant que le canon de 75 allemand ajuste ses tirs en face.

Un nuage de brume remonte de l'Amblève tandis que les combats continuent de faire rage sur Stoumont.

En quelques minutes, la situation est devenue très critique pour les défenseurs du village ardennais. L'aile gauche est en passe de totalement s'effondrer et c'est une véritable marée d'uniformes américains qui s'apprêtent à se déverser dans la rue principale, risquant de prendre de vitesse les survivants qui tentent d'établir une ligne de résistance autour de la N33. Le repli se transforme en sauve-qui-peut et Pilsi est dans les premiers à courir vers l'église Saint Hubert, dernier rempart contre la fulgurante attaque des yankees.
Pour rajouter au caractère désespéré de ce combat, le second Königstiger ne parvient pas à redémarrer : réservoir vide. L'équipage abandonne le Panzer lourd en empotant une LmG et en le sabotant (CA M'ENERVE !!!! Ils m'ont couté une blinde en CPP et n'auront rien fait dans l'ensemble à part les épouvantails à Sherman !)
Sur l'aile gauche, c'est la même catastrophe : un semi-chenillé est transformé en brasier par une roquette de PzK tout juste capturé (très beau DR3 au TH à 2 hexes +2 captured weapon +1 LV +1 HA +1 petite taille). Le dernier peloton encore complet se fait sérieusement étrillé par les GI's en tentant de fuir de maison en maison (que faire face à un 34 FP ! en FG avec un leader 10-2 dans chaque hex.... 3MC). Un autre SPW s'embourbe sur le bas-côté de la route en voulant quitter la zone. Quant au PzKW IV, sa lenteur ne lui permet pas de se mettre à l'abri et il stoppe péniblement à la sortie Ouest de Stoumont en espérant que ses poursuivants s'arrêteront pour refaire leurs lacets.
"Das ist eine Katastrophe..."

A Roua, Bunke s'organise pour assurer le retrait de quelques trainards et des servants des PaK40, tous deux obligés d'être laissés sur le terrain. La défense s'arcboute sur la ferme Dumont. Pötschke se retire également avec ses deux Panther survivants : l'un couvre les SS autour de la ferme, le second se précipite vers Stoumont, suivi 300m derrière par le canon AA de 20mm tracté par un SPW.

A Bassenge, Hennecke, toujours sous le feu des mortiers US, ordonne le retrait vers le Sud. Oskar assure la protection de la manoeuvre et ce, de très belle manière : son quadruple crache la mort vers un peloton de GI's en lisière de bois (DR3 +1 LV +1TEM -1 AL, k/4 et une RoF conservée, quoi que réduite de 1 comme le précisait précédemment un homme avisé). Une deuxième rafale (appelée en allemand "Kiss Kool Effekt") neutralise les survivants (2MC raté, bien fait !). Les Panther reste sur place, dernier rempart contre les américains.

Plus à l'Est, les petits gars de Madsen se débrouillent comme des chefs : les étriers de freins du SPW 251 sMG virent au rouge en s'apercevant que des petits bonzommes verts se tapissent derrière les arbres à moins de 100m devant lui (oui, j'avoue avoir été un peu étourdi et l'avoir stupidement laissé Motion en fin de Move : du coup, j'arrive comme un Fangio alors que les GI's ont avancé en adv à deux hexes pour former un comité d'accueil avec bazooka tube chargé... et bien sûr, 1er MP pour s'arrêter, tir, DR3 et prend ça dans la poire) et que ces gens ont de mauvaises intentions. Une roquette fuse de derrière les troncs, pénètre par l'avant du véhicule et le fait exploser comme une pastèque trop mûre.
Madsen n'a plus devant lui qu'un semi-chenillé en panne sèche et un autre armé d'un mortier de 81. Ses yeux bleu acier en brillent d'avance.

Reiter et sa section de SS-Panzergrenadieren sont les seuls à connaitre quelques succès : un SPW et un peloton de fantassins échappent de peu à la fessée, bazooka et tirs d'armes légères (DR de TH10 +1 LV +1petite taille +2 moving à 1 hex ! Rhooooo les boudins ! Puis tir à 10FP, 2MC réussi mais pinned). Le 75 ne trouve toujours pas sa cible mais l'infanterie SS chargent les GI's, avec plus ou moins de succès mais suffisamment pour éliminer les servants du mortier léger en CC et scotcher le peloton de droite au sol. Edward vient de perdre le tiers de sa section et se trouve dos à la chapelle. Il entame un "notre père" en tremblant comme une fillette face à un gladiateur tout nu...

US CVP : 27 (42) [PzKw VI- 658 - 468 - 237 - 8-1 - 3x SPW251]
Ge CVP : 7 (9) [667 - 666 - 546 - 8-0 Grear]
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TOUR 4

McCown jubile. Le cigare entre ses dents n'est plus qu'un lambeau de feuilles cramoisies. Ses jambes ont 20 vingt et le portent à la tête de l'attaque. Des paras allemands en déroute s'engouffrent dans une maison : McCown conduit ses hommes silencieusement dans le jardin et interdit la porte de derrière, tandis que le reste de la section déboule par la rue centrale. Les allemands lèvent les mains sans résister. L'église de Saint Hubert est en vue.
Medrow et Chaney sont partis sur la droite avec pas moins de 3 chars pour s'occuper du Panzer restant. Ce dernier ne se laisse toutefois pas surprendre : les Sherman sont trop courts pour arriver en portée de tir, et seul Medrow et un squad parviennent à atteindre une haie à quelques dizaines de mètres du char qui fait feu de toutes ses armes. La MG de caisse casse, mais un obus de 75 file vers sa cible, sectionne Medrow en deux (1KIA, random sur le pauvre sous-off) et provoque une série de crises cardiaques (le LLMC donne DR12...).
Logsdon rassemble les trainards à l'arrière.
Pettroni, Howard et Reyes ont quant à eux obliqué en direction du hameau de Roua, vers lequel les soldats de Boddum se rendent également sous la protection des 2 M10.

Face à Bassenge, Rowland regroupe ses maigres forces dans les bois et tente de poursuivre vers le Sud, vers le PC de Peiper.
Madsen semble lui aussi vouloir saisir cette occasion et brave le feu des semi-chenillés à découvert pour foncer vers cet objectif.
Il en oublie clairement Edward dont les homme restants cherchent le couvert des bois pour échapper aux SS qui maraudent à proximité et font le coup de feu sur chaque silhouette qui se dessine entre les sapins. Le dernier carré se forme derrière les murs épais de la chapelle.

 Les allemands opposent la résistance qu'ils peuvent. L'église de Saint Hubert est devenue un véritable fortin sous l'impulsion de Pilsi qui repousse la première tentative d'assaut des GI's. McCown parvient cependant à s'infiltrer sur l'aile gauche allemande.
Le PzKwIV a lui aussi décidé de se battre jusqu'à la mort : le canon tire obus sur obus, mais les yankees sont désormais aux aguets et la présence de Chaney galvanise les troupes. Ce dernier est d'ailleurs enhardi par le choix du char allemand et compte bien se le faire (HoB, BH + heroic !. la gueule du leadership DRM !). En retour, le lance-flammes lâche sa dernière dose de carburant, sans succès. Le tuyau de poêle a plus de succès et détruit le Panzer.
Roua, même s'il pourrait encore être défendable, est abandonné : les moyens encore disponibles seront plus utiles une fois repositionnés sur la N33. D'autant que les GI's accourent de partout.

Madsen fait lui aussi face à une défense de la dernière chance : à quelques mètres du SPW 251 immobilisé, lui et ses hommes se prennent plusieurs rafales de MG et Madsen, pour la première fois de la bataille, se jette à terre en se pressant les mains sur ses oreilles. Serait-ce le Ragnarök ? En tout cas, l'équipe zooka détruit l'impudent d'une roquette bien placée.
Oskar se met en route pour rejoindre les défenseurs du PC du Kommandeur mais s'enlise comme un niais. Henneke assure les arrières.

Reiter lance un premier assaut sur la chapelle. Un semi-chenillé échappe à une roquette de bazooka. Un peloton de SS-Panzergrenadieren parvient à investir la chapelle et prendre Edward et une partie de ses GI's en corps-à-corps.

US CVP : 15 (57) [PzKw IV- SPW251 - 447 prisonniers]
Ge CVP : 4 (13) [666 - 8-1 Medrow]
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TOUR 5

Stoumont est clairement en passe de tomber. La résistance de Pilsi et de la quarantaine d'hommes encore capables de tenir une arme semble dérisoire et futile. McCown n'est cependant pas un soldat d'opérette et il ne sous-estime pas la menace d'un semi-chenillé lance-flammes embusqué au pied de l'église, prêt à cramer tout GI's trop téméraire. "Be patient dude. Let the Sherman handle it, followed by the coup de grace from close range."
Les chars accourent par l'Ouest. Des halftrack émergent des rues étroites du village. Les hommes se regroupent à l'abri des tirs ennemis dans le deuxième rang des maisons.
Howard investit doucement Roua et les M10 apparaissent sur la route de Monthueux.
Les soldats de Madsen et de Rowland sont parvenus à moins de 100m du QG ennemi sans opposition apparemment. La route nationale 33 est coupée.
Sharp tente de rattraper les allemands en fuite avec ses mortiers de 60 tandis que les mortiers de 81 font pleuvoir les obus sur les fuyards en ligne de vue.
Les défenseurs de la chapelle Saint Anne semblent quant à eux en mauvaise posture mais vendent chèrement leur peau : un semi-chenillé est détruit par une roquette de bazooka. En se regroupant dans la chapelle, les GI's prennent le dessus sur les SS coincés dans la bâtisse.

Le salut dans la fuite. Pilsi note le léger recul des GI's de McCown et autorise immédiatement le repli de ses hommes. Sans même démonter les armes, Busche emporte les servants de deux MG vers un Opel Blitz stationné derrière la maison de Robinson : le moteur tourne déjà et le véhicule emporte sa cargaison aussi loin qu'il le peut avant l'arrivée des chars ennemis. Les Fallschirmjäger planqués dans des trous d'hommes de l'autre côté de la baraque sont moins chanceux et laissent la moitié d'entre eux partir en déroute sous les tirs précis du malade mental -4 (Chaney).
Un semi-chenillé échappe à la punition ultime sous les projectiles d'un char léger et d'un halftrack pourtant parvenu à le rattraper au Sud de Stoumont, La chance sourit moins au SPW 251/16 : à peine son moteur lancé qu'une grêle de balles s'abat sur son blindage, forçant l'équipage à se réfugier sur le sol du véhicule.
Gutmann s'éloigne de la zone de combat, suivi de Pilsi qui assure l'arrière-garde à partir de la maison Wilkin avec un ultime peloton de SS. Pötschke approche lentement à travers champs avec ses deux Panther pour contrer les chars américains.

Au centre, on tente d'endiguer la marée, faisant feu de tout bois. Les véhicules constituent dans ce secteur la majorité des moyens de défenseurs.

Quant à l'Est, autour de la chapelle Sainte Anne, c'est la déconvenue. La Sainte a pris partie pour le camp du bien et Reiter ne peut que rompre le combat, d'autant que le SPW 251/9 vient d'enrayer son canon...

US CVP : 5 (62) [SPW251 sans équipage - 658]
Ge CVP : 0 (13)
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McCown maintient une pression de fou sur le semi-chenillé lance-flammes (à nouveau stun...) alors que le Sherman qui l'a pris pour cible rate encore une fois son tir. Une équipe antichars s'approche tranquillement à côté du véhicule devenu inoffensif et le fait exploser à bout portant, ne donnant aucune chance à l'équipage recroquevillé dans leur cercueil.
Au centre, les obus de 60mm fauchent un HS de Panzergrenadieren, tandis que Rowland s'offre un tir au pigeon sur une équipe Panzerschrek (DR2 à 19FP flat).
Le QG de Peiper est investit et les allemands n'ont pas de moyens de le reprendre.
Même chose à Sainte Anne : contre toute attente, le boutonneux Edward parvient à tenir la position et les SS se replient la queue entre les jambes, avec un véhicule détruit et l'autre qui perd l'usage de son canon.

 :us:

Peiper s'est enfui, Stoumont et Roua sont investis, la chapelle Sainte Anne ferme la N33 aux allemands, les pertes sont catastrophiques, un autre Panther tombe en panne d'essence, et les renforts possibles ne permettront même pas de monter une contre-attaque locale (25 CPP - DR pour le prochain Date contre 75 pour les yankees). C'en est fini de l'aventure du Kampfgruppe Peiper qui se replie piteusement vers La Gleize pour poursuivre un combat sans issue. Für Erhe.
Les allemands jettent l'éponge à l'avant-dernier Date qui fut une véritable déculottée pour les défenseurs.

Et le pire qui pouvait arriver arriva. Les américains contrôlent désormais 42 LVP de plus, soit un cumul de 103 LVP. En admettant même que les allemands puissent reprendre le QG et la chapelle, cela laisse encore 37 LVP aux mains des US, et la victoire. Les chances même de reprendre la chapelle sont importantes mais cela obligerait à négliger un axe d'attaque vers Stoumont pour reprendre assez de points. D'autant que les effectifs ont considérablement fondus depuis le début de la bataille : il reste moins de 100 combattants aux allemands, 3 Panther et quelques véhicules semi-blindés. Comparés aux moyens à disposition des américains, cela relève tout simplement du suicide que de vouloir poursuivre la bataille.

Fin de ma énième CG KGP.
J'espère en tout cas que cela vous aura bien diverti pendant ces quelques semaines d'été  8)
Je ne peux que recommander cette CG sans aucune réserve. Elle peut être brève parfois, mais l'équilibre est tellement bien rendu que la plupart du temps les deux camps prendront beaucoup de plaisir a jouer. Pas de particularité si ce n'est la brume et le terrain mou, donc pas d'excuses pour ne pas se laisser tenter.
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Un beau roman d'été. Bravo pour ce travail considérable et captivant.