TOUR 3"
Hey Medrow ! The Krauts are in the Shit's Creek without a paddle ! Let's give 'em the final KO blow, chaps !" McCown harangue son subordonné sur le point de bousculer l'aile gauche des allemands dans Stoumont. C'est tout au moins ce qu'il pense en constatant que la plupart des défenseurs se sont enfuis, prenant parfois le risque de passer sous le feu de ses hommes. Mais Medrow est plus circonspect : les paras allemands semblent au contraire s'être ressaisis et avoir réorganisé un semblant de défense à moins de 100m de là et un semi-chenillé leur bloque le chemin. Pourtant, la rue centrale est juste devant lui. Un rapide coup d'oeil autour de lui : moins de 30 hommes en tout. Certes, un Sherman et un halftrack s'apprêtent à l'accompagner, mais le rapport de forces reste fragile, d'autant qu'un corps-à-corps se poursuit sous ses yeux contre une poignée de diables verts. Tant pis pour la mauvaise humeur du Major, la vie de ses soldats avant tout.
Tir de saturation sur le véhicule blindé allemand : des dizaines de balles ricochent sur le blindage léger du transporteur de troupes sans le percer. Ses deux pelotons tirent à volonté sur les paras planqués la maison adjacente, mais ces derniers baissent la tête juste ce qu'il faut. Le Sherman avance prudemment et s'arrête entre les deux maisons occupées par les hommes de Medrow. On renforce la mêlée, l'ouragan emporte les paras allemands, McCown sera content finalement.
Cooke approche par la droite, eux aussi avec prudence. Cela ne les empêche pas d'être pris pour cible par les allemands, sans conséquence toutefois. Le char léger le rejoint mais reste hors due vue du Panzer qui traine vers l'Ouest.
Sur sa gauche, McCown n'en finit pas de gueuler. La pression est telle que les GI's semblent agir comme des automates. Un squad traverse une maison sans coup férir et s'engouffre dans une seconde, accueilli par des tirs nourris de Schmidt et son groupe : les GI's bravent le danger et tiennent bon.
Mais McCown s'impatiente. Encore un obstacle, encore du retard, encore une opportunité pour ces satanés nazis de se reprendre ! Empoignant fermement sa charge explosive, il se rue dans la première maison, hurle un truc incompréhensible au passage, pénètre dans la seconde, encaisse les tirs résiduels, puis se met à crier un "
HOAAAAAAH !" de derrière les fagots, laissant les soldats présents totalement médusés. Le vieux major est comme pris de folie et en ignore les tirs qui fusent à ses oreilles velues. Après une course incroyable, le major colle sa DC contre le mur à la façon d'un touch down réalisé par Don Huston l'extraterrestre. Voyant la mort se présenter à la porte pour prélever son tribut, les Fallschirmjäger s'égaillent dans la baraque et encaissent la déflagration fulgurante de la charge explosive (
un beau 2MC tenu magnifiquement par le squad et qui ne fait que pinner le pauvre Schmidt). Croyant l'affaire réglée, McCown, sans même prendre le temps de reprendre son souffle malgré son âge avancé (
il décédera d'ailleurs en 1946 au Fort A.P. Hill en voulant défier des jeunes recrues au footing. Arrêt cardiaque au kilomètre 19) entraine un peloton vers l'ennemi et déclenche un corps-à-corps pas piqué des hannetons : la Furia Americana envoie les diables verts en enfer et Schmidt encore à terre se fait piétiner la gueule à coups de rangers crottées. La brèche ?
Logsdon suit les ordres du Major McCown à la lettre et investit une maison en ruines au niveau du carrefour du Grand Brou avec toute sa section. Un Sherman surgit en vrombissant sur sa gauche et prend le carrefour sous son feu. Derrière lui, Chaney se croit lui aussi sur un terrain de foot et change littéralement d'aile, emmenant son monde dans le secteur de Medrow. On se croirait chez Macy's un Black Friday !
Derrière encore, c'est Reyes qui prend le relais : les armes lourdes suivent quoi que péniblement. Howard rassemble sa section autour du Jumbo et Pettroni fait de même autour de la ferme de Abbot.
Pour Boddum, c'est le coup d'envoi pour sa propre attaque. Les GI's quittent la protection des bâtiments sur sa gauche et derrière Saint Edouard. L'objectif est de continuer à mettre la pression sur les allemands en déroute et s'emparer d'un périmètre autour du sanatorium. C'est Cook qui s'y colle, un M10 sur ses talons. Easy. Thompson descend la colline de Bassenge pour prendre sa part du gâteau.
Du côté allemand, la poisse continue à coller aux bottes cloutées des SS. Gutmann vient d'apprendre que les canons de 120 ont été assignés à un autre secteur du front (
second Red Chit). Je ne parle pas des tirs d'armes légères, c'est un festival de nullité.
Face au bois de Bassenge, Lowland désespère de pouvoir relancer l'assaut. Ses hommes sont toujours choqués par la réaction allemande et il doit rester avec eux pour espérer les reprendre en main. Plus bas dans les arbres, à sa gauche, Grear fulmine contre ses hommes incapable de fumer un éléphant dans un couloir ! Il décoche une droite au porteur du zooka et s'empare de son tube. Le chargeur n'a pas attendu de s'en prendre une pour glisser un suppositoire dans le trou réalisé au bon diamètre de l'arme antichars. Epaule. Visée. Tir. En moins de 3 secondes, le sous-officier a propulsé la roquette hors du tube. Le projectile frappe le haut de la structure du véhicule blindé. L'équipage parvient à s'extraire du semi-chenillé et s'enfuit sous les tirs ennemis, protégés par la carcasse de leur véhicule. Grear crache à terre "
Go to hell !". D'un bond, il quitte le couvert des bois et sous le regard interloqué de ses hommes, se jette à la poursuite de l'équipage allemand : au détour de l'épave, Grear pointe son PA vers un soldat en fuite, le met en joue, et se prend une balle de Lüger entre les deux yeux. RIP (
CC à 1/1, DR6 pour le pauvre, DR4 pour les SS). Les GI's quant à eux fonce sur leur droite pour renforcer la mêlée déjà engagée : le prompt renfort permet de neutraliser les Waffen-SS mais pas de sauver les soldats américains entrepris auparavant.
Pendant ce temps là, Sharp continue de faire pleuvoir ses noyaux de cerises sur le Panther tandis que les mortiers de 81 s'acharnent contre cette cible qui parait indestructible. Qu'à cela ne tienne, il faut faire marcher le complexe militaro-industriel, alors balançons les munitions.
Et Madsen me direz-vous ? Que devient notre viking de service ? Avec un deuxième véhicule blindé apparu sur sa gauche, il en perdrait presque son flegme. Presque. Il envoie nonchalamment son équipe bazooka traiter l'intrus (en rampant quand même, histoire de ne pas être vus) et poursuit son duel avec le premier SPW, avec les mêmes résultats que précédemment, à savoir de jolies étincelles sur le blindage à chaque impact de balles. Le problème, c'est que Madsen est désormais trop absorbé dans son jeu stérile et semble avoir oublié que son pote Edward ("
c'est pas mon pote...") commence à avoir chaud aux miches.
Le mortier de la section a beau avoir une cadence de tir digne d'un lapin reproducteur, les GI's d'Edward sont en effet en train de se faire tailler des boutonnières à la baïonnettes par les SS goguenards et sadiques comme il se doit. En attendant impuissant la punition, on serre les rangs et les fesses par la même occasion, et on rêve d'entendre le clairon du 7ème de cavalerie pendant que le canon de 75 allemand ajuste ses tirs en face.
Un nuage de brume remonte de l'Amblève tandis que les combats continuent de faire rage sur Stoumont.
En quelques minutes, la situation est devenue très critique pour les défenseurs du village ardennais. L'aile gauche est en passe de totalement s'effondrer et c'est une véritable marée d'uniformes américains qui s'apprêtent à se déverser dans la rue principale, risquant de prendre de vitesse les survivants qui tentent d'établir une ligne de résistance autour de la N33. Le repli se transforme en sauve-qui-peut et Pilsi est dans les premiers à courir vers l'église Saint Hubert, dernier rempart contre la fulgurante attaque des yankees.
Pour rajouter au caractère désespéré de ce combat, le second Königstiger ne parvient pas à redémarrer : réservoir vide. L'équipage abandonne le Panzer lourd en empotant une LmG et en le sabotant (
CA M'ENERVE !!!! Ils m'ont couté une blinde en CPP et n'auront rien fait dans l'ensemble à part les épouvantails à Sherman !)
Sur l'aile gauche, c'est la même catastrophe : un semi-chenillé est transformé en brasier par une roquette de PzK tout juste capturé (
très beau DR3 au TH à 2 hexes +2 captured weapon +1 LV +1 HA +1 petite taille). Le dernier peloton encore complet se fait sérieusement étrillé par les GI's en tentant de fuir de maison en maison (
que faire face à un 34 FP ! en FG avec un leader 10-2 dans chaque hex.... 3MC). Un autre SPW s'embourbe sur le bas-côté de la route en voulant quitter la zone. Quant au PzKW IV, sa lenteur ne lui permet pas de se mettre à l'abri et il stoppe péniblement à la sortie Ouest de Stoumont en espérant que ses poursuivants s'arrêteront pour refaire leurs lacets.
"
Das ist eine Katastrophe..."
A Roua, Bunke s'organise pour assurer le retrait de quelques trainards et des servants des PaK40, tous deux obligés d'être laissés sur le terrain. La défense s'arcboute sur la ferme Dumont. Pötschke se retire également avec ses deux Panther survivants : l'un couvre les SS autour de la ferme, le second se précipite vers Stoumont, suivi 300m derrière par le canon AA de 20mm tracté par un SPW.
A Bassenge, Hennecke, toujours sous le feu des mortiers US, ordonne le retrait vers le Sud. Oskar assure la protection de la manoeuvre et ce, de très belle manière : son quadruple crache la mort vers un peloton de GI's en lisière de bois (
DR3 +1 LV +1TEM -1 AL, k/4 et une RoF conservée, quoi que réduite de 1 comme le précisait précédemment un homme avisé). Une deuxième rafale (
appelée en allemand "Kiss Kool Effekt") neutralise les survivants (
2MC raté, bien fait !). Les Panther reste sur place, dernier rempart contre les américains.
Plus à l'Est, les petits gars de Madsen se débrouillent comme des chefs : les étriers de freins du SPW 251 sMG virent au rouge en s'apercevant que des petits bonzommes verts se tapissent derrière les arbres à moins de 100m devant lui (
oui, j'avoue avoir été un peu étourdi et l'avoir stupidement laissé Motion en fin de Move : du coup, j'arrive comme un Fangio alors que les GI's ont avancé en adv à deux hexes pour former un comité d'accueil avec bazooka tube chargé... et bien sûr, 1er MP pour s'arrêter, tir, DR3 et prend ça dans la poire) et que ces gens ont de mauvaises intentions. Une roquette fuse de derrière les troncs, pénètre par l'avant du véhicule et le fait exploser comme une pastèque trop mûre.
Madsen n'a plus devant lui qu'un semi-chenillé en panne sèche et un autre armé d'un mortier de 81. Ses yeux bleu acier en brillent d'avance.
Reiter et sa section de SS-Panzergrenadieren sont les seuls à connaitre quelques succès : un SPW et un peloton de fantassins échappent de peu à la fessée, bazooka et tirs d'armes légères (
DR de TH10 +1 LV +1petite taille +2 moving à 1 hex ! Rhooooo les boudins ! Puis tir à 10FP, 2MC réussi mais pinned). Le 75 ne trouve toujours pas sa cible mais l'infanterie SS chargent les GI's, avec plus ou moins de succès mais suffisamment pour éliminer les servants du mortier léger en CC et scotcher le peloton de droite au sol. Edward vient de perdre le tiers de sa section et se trouve dos à la chapelle. Il entame un "notre père" en tremblant comme une fillette face à un gladiateur tout nu...
US CVP : 27 (42) [PzKw VI- 658 - 468 - 237 - 8-1 - 3x SPW251]
Ge CVP : 7 (9) [667 - 666 - 546 - 8-0 Grear]