Ne vous battez pas ! Il est frais, il est beau, il est épique mon scénarioooooo !!!!
Comme l'a très bien annoncé mon Ami Bruno, nous venons de conclure en plusieurs sessions live le trèèèès bon et très équilibré scénario de la célèbre troupe du LFT, j'ai nommé le FT 220 - Alsatian Verdun, du nom d'une boucherie d'un autre conflit qui marqua les esprits par la farouche résistance des défenseurs et de la non moins pugnacité des attaquants.
Je plante le décor.
Pas moins de 6 cartes déployées par deux dans la longueur et, si mes compétences mathématiques sont encore vivaces, trois dans la largeur, pour représenter une paisible commune d'Alsace étirée sur toute la longueur des cartes centrales, Jebsheim (prononcez "Yeps ! Aïm !").
Carte 21 à ma droite pour représenter le gros du village, carte 10 à ma gauche pour parfaire le plan d'occupation des sols (POS) sur une demi-carte supplémentaire, le reste étant vide comme la tête d'un ASVP.
A l'Est comme à l'Ouest, c'est plat comme une fille d'Alençon (sans fesses ni tétons comme le dit l'adage populaire), ou comme les cartes 17, 19, 44 et 57 pour celles et ceux qui connaissent les cartes par coeur.
Le paysage est couvert d'une fine pellicule de neige fraiche, laissant les badauds admirer le miracle perpétuellement renouvelé par Mère Nature, et faisant résonner les gazouillis des passereaux cherchant leur maigre pitance dans ce paysage inhospitalier.
Dans le bled, un sérieux parti de Gebirgsjäegern de la 2ème division de montagne (pas moins de 26 squads), des mecs sévèrement burnés (du 548 par grappes, 8 en tout, des 468 pour pimenter le morceau, 8 aussi pas de jaloux, mélangez le tout avec des 467 un peu fades, mais une dizaine quand même, et saupoudrez d'une belle poignée de leaders, 8 au total, allant du dernier de la promotion de l'école de Bad Tölz, un ridicule 6+1, jusqu'au sosie de Kurt Meyer, j'ai nommé le redoutable 10-2 qui sert si peu sur nos tables. Les gars n'étant pas manchot, on leur a collé dans les mains des mitrailleuses par milliers (enfin presque, il y en 13 dont deux très grosses, comme ma b...) et quatre lance-pruneaux anti-chars, également appelés Panzer-shrek, du nom d'un acteur d'animes de Dreamworks Animation.
Non content de leur dotation tout à fait honnête pour la période (nous le 26 janvier 1945, et en plus des restrictions de Schnaps, la plupart des soldats allemands de l'époque compte les jours jusqu'à la fin de la guerre en jouant avec des Panzerfausts), les défenseurs de Jebsheim (prononcez "Yeps ! Aïm !" mais je crois que je l'ai déjà dit alors je ne le répèterai pas, ceux qui n'ont pas suivi reprendrons leurs cours d'Alsacien de seconde) ont reçu l'appui d'une paire de PaK40 flambant neufs et d'un vicieux mortier de 81. J'entends d'ici les cris d'orfraie : "c'est tout ? Que ça comme appui lourd ? Mais ce scénario est plombé !!!! Je le savais qu'on ne pouvait pas compter sur l'équipe du LFT ! Vendus !!!" Du calme les filles, j'ai pas fini de dresser le tableau. Car arrive alors une paire de ?! Nan Bruno, pas une paire de ça... Une paire de JgPz V ! Ah tout suite on la ramène moins !!! Nan parce que le 88LL et la carcasse de 18 en frontal (même pas inferior turret comme le misérable Panther), ben ça impose le respect !
Bon voilà, j'ai fait le tour pour les envahisseurs germains. Ah non, j'oubliais ! Les gars ont eu le temps de se préparer au festival de tartes dans la gueule qui va s'ouvrir, et le dispositif est consolidé par 2 pillboxes, des tranchées et des trous, une poignée de mines AP, quelques rouleaux de barbelés rouillés (labellisé "tétanos") et plusieurs Fortified Building locations (le teuton ayant une option d'achat secrète, j'apprendrais plus tard le nombre exact, 5).
Autant dire que sur le papier, ça a tellement de gueule qu'on pourrait penser que la guerre va encore durer mille ans.
Parce qu'en face, pour bousculer ces drag queens, je (oui, j'ai pris ce camp, certainement une manifestation de ma bonté naturelle, à moins que ce ne soit celle d'un penchant masochiste...) dispose d'une majorité de bouseux du Bronx et du Dakota (18 squads pour être exact), des "p'tit moral" comme on les appelle, des GI's à peine débarqués de leurs GMC en mâchonnant crânement des chewing-gum au pétrole texan. Heureusement, les anciens du régiment, ceux qui ont connu l'enfer du bocage (si jamais la 3ème DI n'a pas participé à la bataille de Normandie, Philippe va me tomber dessus à bras raccourci et me faire réciter cent fois l'OB US du 6 juin au 30 août 1944), se comptent par dizaines : 6 squads de 667 et 4 de 747 avec des sacoches d'explosifs pendant négligemment autour du cou. Un GI sans ses gadgets n'étant pas un GI mais un déserteur, nous avons donc un large panel de ce que l'industrie américaine fait de mieux en matière de technologie de mort : des Cal50, de la Browning, des mortiers de tout calibre, des AT, des FT, des DC, des ACDC, bref, tout ce qu'il faut pour passer un bon réveillon sans finir avec une gueule de bois !
Et comme le soldat US n'aime pas trop marcher, on a mis des véhicules pour ne pas trop salir les rangers, sous la forme de 10 chars (Shermans canon de 75 court et M10 classiques) et deux half-tracks seulement.
Pas gras hein ?
Mais si les amis, j'ai gardé le meilleur pour la fin.
Et cocorico ! Il s'agit d'une compagnie au grand complet du 1er RCP, de gentils garçons à qui il ne te prendra pas l'envie saugrenue d'apprendre la vie sur le front, des ML8 môôôôsieur, pas des tafioles qui plafonnent à 6. Eux ils font un peu bande à part et attaqueront pas le NW alors que les yankees s'étalent plus au sud mais toujours à l'Ouest de Jebsheim (prononc.... ah non me r de ! Je ne le répète pas !).
Pas de renfort côté allié, on met le paquet d'emblée, pas que ça à branler, le village doit tomber avant midi.
Les allemands mettront quelques temps à rassembler les cuisiniers et autres vaguemestres pour renforcer la défense et n'apparaitront qu'au tour 6 (sur 9,5 tours à jouer), voire au tour 5 si Bruno achète cette option. Ah oui, parce que ce qui est assez courant au LFT et que je trouve vraiment bien, c'est le brouillard de guerre qui règne sur les renforts : dans ce cas précis, pas moins de 8 possibilités d'achat possibles, allant d'un observateur d'artillerie (105mm quand même) au PaK 43 en passant par les fameux cuisiniers 548 avec leader 9-2. Top !
Voilà, les articles sont en place sur les étalages, on va pouvoir ouvrir les portes pour cette nouvelle braderie de la Samaritaine.