Tour 4 axe :
même pas mal...Tout au Nord, ça ressemble à un stade de supporters rennais face à l'OM : on se regarde droit dans les yeux, mais les bretons ne se sentent pas assez forts pour attaquer, et les méridionaux se demandent si le petit poucet ne va quand même pas leur botter le cul.
Alors du coup, d'un côté on panse ses plaies et on se donne des gifles avant d'entamer un Haka, et de l'autre on crie victoire, mais pas trop fort quand même, plutôt du genre murmure pour pas énerver les voisins.
Ma ligne est reformée, on se croirait à Austerlitz, et je suis confiant dans la stabilité acquise de ce secteur du front. Il reste deux tours ou peut-être trois, et Barns aurait tort de risquer ses maigres forces contre un adversaire coriace (c'est moi) et solidement réimplanté sur sa ligne de défense initiale. Et puis il se doute bien que moi non plus, je n'ai pas envie de prendre des risques inutiles (sauf si y m'cherche trop le gros !!!).
Au centre, je dois me résoudre à abandonner le bâtiment LL17. C'est une très grave perte pour la défense puisqu'elle met même en péril mes positions plus au Nord. Ca me saoule au plus haut point !
Mon artillerie a bien fait encore quelques cartons sympas autour de son observateur en immobilisant un T34 et neutralisant son kill stack déjà bien affaibli, mais il faut se rendre à l'évidence, j'ai mangé mon pain blanc : trois missions successives sans red chit, faut pas déconner, ça ne durera pas. Et de ce fait, je n'ai plus que mes chars en soutien.
Barns tente d'ailleurs de régler la sienne sur un Panther (OO16) venu harceler son T34 (avec gros AL 10-2, le challenge me chatouille la lunette de visée) : la SR s'éloigne vers l'Est, mais la prochaine Prep risque de la voir revenir dare-dare. L'accuracy étant rendue impossible par la présence de ma propre FFE, il existe un risque pour lui de faire tomber son OBA de 150 sur une partie de ses troupes : si mon adversaire ne s'imbibe pas trop de liquide alcoolisé, j'ai une chance qu'il prenne ce risque en compte et me laisse ainsi un sursis... Que les dieux de la Vodka et du ouiski m'entendent, et je leur promets de prendre un shot ce soir (un de chaque...).
Le CC dans la cave MM18 s'éternise, les adversaires se contentant de s'insulter et de balancer des blagues grasses sur les génitrices des uns et des autres.
Barns a encore pas mal de troupes cassées dans le bâtiment, mais il devrait pouvoir reconstituer ses forces dès le prochain tour : aussi, et en tenant compte autant que possible de son OBA, je forme une ligne défensive assez costaude (comme une lanceuse de poids naine) aux abords du bâtiment NN17 : les puissances de feu sont redoutables des deux côtés (entre 12 et 30 FP) et la casse est quasi assurée.
Sur la rue Kékgolyo, je me donne un peu d'air face aux T34 (3 sont concentrés entre LL19, MM20 VBM et NN20) en décochant un superbe tir de Panzerfaust de la part de... hongrois ! 1 chance sur 2 de trouver un Pf (ils sont à 3 les pauvres, et encore faut-il qu'ils soient élite ou 1st line), et un DR3 (et encore, en encaissant le backblast) à portée maximale (2 hexagones pour les hongrois qui ont dû récupérer des vieux stocks...) : je sors le snake et pulvérise son tas de boue ! Quand on pense qu'il en a sorti deux lors de la phase de tirs défensifs, dont un sur un tir dans la façade d'un immeuble (pas de LoS, dommage...), il doit être en train en ce moment de confectionner une poupée à mon effigie avec le fond d'une de ses chaises cannées pour lui planter des aiguilles dans le corps ! Bref, ça fait du bien, même si je ne comptais pas faire un tel carton (tout au moins pas ce tour-ci).
Au final, sur ses 3 chars, l'un est détruit, l'autre immo par l'artillerie et le troisième fuit en marche arrière devant son destin (très joli motion attempt réussi face à deux Panthers qui le voulaient en sandwich au déjeuner) !
Au Sud. Petite contre-attaque d'une section allemande vers ZZ24 occupé par un seul squad russe qui n'est pas parvenu à les arrêter. Les troupes russes adjacentes sont à nouveau mises en déroute (DM), mais seulement en advance, histoire de leur faire subir un joli tir pourri au prochain tour avant qu'ils ne tentent de fuir.
Son avance au Sud se poursuit néanmoins. Mon Pak ne parvient pas à sécher le seul T34 du secteur (je me suis gourré dans la localisation des tirs avec le dé coloré et du coup, je ne trouve qu'un Shock). Son infanterie parviendra à dérouter les servants du canon de 75.
Je suis là encore obligé de me mettre un poil à l'abri de ses nids de mitrailleuses en attendant de pouvoir les prendre à partie. Ma ligne de défense s'étend donc derrière un immeuble, de DDD18 à FFF18 : ma puissance de feu y est raisonnable, en sus d'un canon AA de 20mm HIP, et couvre les 3 hexagones d'approche de l'ennemi. Deux nids de Mgs placés dans les étages plus au Nord pourront éventuellement m'apporter un soutien, mais la gêne des fumigènes est constante dans le secteur : Barns les utilise à merveille.
Ce qui est curieux ici, c'est que je suis quasiment à égalité de force (voire supérieur si on compte les hongrois en déroute), mais que ses progrès sur le terrain sont constants. Comme quoi la finesse (quoi que tout reste relatif) sied mieux au russe fin de guerre.
Le tour 5 risque donc d'être celui de l'hécatombe. Si Barns parvient à régler son artillerie et à rallier la majorité de ses troupes au centre, je vais passer un sale quart d'heure. Quant au Sud, s'il veut poursuivre son avance vers la ligne de tramway, c'est maintenant ou jamais qu'il doit saisir sa chance.
Ca promet. A côté de cela, le 9ème épisode de Game of Thrones ressemblait au 843ème des feux de l'amour...
Pertes russes : 1 T34 flambant neuf (j'aime bien faire des cartons sur ces saletés...)
Pertes axe : 1 HS 226 hongrois sur MC failure, 1 HS 137 hongrois sur backblast