Pour la charge creuse, le principe est simple et très écolo (nonobstant la finalité meurtrière du bazar): on recycle le métal!
La mise à feu liée à l'explosif provoque en un point donné une réaction chimique entamant le blindage du char. Une fois cette réaction entamée, un dard en fusion se forme constitué de l'énergie provoquée par la réaction sus-nommée et du métal de l'engin lui-même.
Ce dard va donc "consommer" le blindage et, une fois l'épaisseur traversée, va s'épandre de l'autre côté de la plaque (donc dans l'habitacle du véhicule).
Comme toute réaction chimique, la libération d'énergie (chaleur+pression) crée un effet par ailleurs détonant dans l'habitacle avec projection de la chaleur du dard lui-même, mais aussi et surtout d'éclats de métaux incandescents.
Le fait que cela ait lieu dans un endroit confiné n'arrange certainement pas les choses!
Comment les Schürzen allemands et autres grillages bricolés par les Soviétiques à Berlin ont pu contrer quelque peu ce type de projectiles? Tout simplement en provoquant la détonation de la munition à distance du blindage principal, de ce fait il n'y a pas de possibilité de consommer celui-ci.
Enfin, une trop grande vitesse initiale provoquera un effet crêpe: l'écrasement trop rapide de la munition sur le blindage ne donne pas le temps à la réaction de se former ou de s'initier, problème encore accentué par la rotation de la munition.
A part cela, c'est une vraie saloperie pour les blindés à ASL! A noter que le PaK37 ainsi armé est certainement, pour l'infanterie, l'une des armes les plus efficaces contre un Churchill Crocodile (hormis les grosses pièces à partir du 75LL). En effet, les PFs et PSK sont à la merci du jet enflammé de l'engin aux portées utiles, le PaK37 avec sa munition HEAT permet d'avoir un peu plus d'allonge!