Avec ASL, j'ai l'impression d'assister "en direct" à ce genre de "petites" histoires incroyables que l'on trouve dans les ouvrages consacrés au sujet, à l'image d'un Ronald Spears traversant les lignes allemandes en courant pour prévenir une compagnie alliée privée de radio de l'autre côté de la ville. Et même si parfois rien ne va dans le sens voulu par le joueur, j'adore cet aspect imprévisible.
À un niveau plus global, tous ces petits événements imprévisibles qui émaillent une partie sont une façon de limiter le contrôle quasi absolu du joueur sur ce qui se passe. Dans une vraie situation de combat, tu ne pourrais pas planifier au micropoil tout ce que va faire chacun de tes soldats, et espérer une coordination parfaite. Pour remettre une bonne dose de réaction à l'imprévu dans le jeu, augmenter artificiellement la fréquence de ces événements atypiques est une solution pas si mauvaise.
Et même comme ça, c'est parfois insuffisant. Dans une partie en cours (CG Inor, première date), à cause des restrictions imposées aux Français, j'ai deux pions, entrés au tour 2, dont j'ai pu optimiser dès le tour 1 ce qu'ils allaient faire jusqu'à la fin du tour 5 (capture de territoire); et la seule chose qui pourrait les en empêcher, ce serait une attaque de sniper extrêmement improbable, car ils sont dans un coin qui n'est pas couvert par les snipers français. Mais bon, c'est une situation franchement atypique; dans une partie normale, c'est rare de pouvoir prévoir complètement ce qu'on va faire d'une unité pendant plus d'un tour entier.