Il est de notoriété publique que le sherman était à essence, et explosait très facilement à l'impact
Faut conduire prudemment alors
!
Le tout est de savoir si on compte aussi l'attrition là-dedans. La logistique d'un Panther et d'un Sherman est lourde, certainement plus pour le Panther et les tares récurrentes de la Whermacht en fin de guerre sont bien connus.
Comme le dit Dr Naud, le dernier TnT éclaire le sujet (il fait ressortir le panther en tête d'ailleurs!). La mobillité du Panther est remise en cause sur sol gras pour 2 raisons principales évoquées dans la magazine: Le ballant joué par la longue volée du canon et son poids couplé au déséquilibre vers l'avant du fait d'un important blindage concentré à ce niveau en font un char "piquant du nez" très facilement.
Paradoxalement, le Sherman est loin d'être un modèle de mobilité dans les mêmes conditions, chenilles étroites, centre de gravité placé haut. Il aura tendance à se dandiner et à verser facilement.
Enfin il faut garder à l'esprit que le terrain joue un rôle très important. Arracourt en est un bon exemple. en combat urbain, le Panther est encore moins à l'aise que le Sherman et cela est aussi vrai dans le bocage. Là encore la volée du canon y ets pour quelque chose.
Côté motorisation, le rapport poids-puissance est légèrement en faveur du Panther, les deux affichent des consommations en carburant à faire rêver tout magnat du pétrole, les US pouvant plus facilement s'en acquitter. La fiabilité est un domaine plus compliqué à évaluer. Le Panther n'est pas un engin fragile en lui-même, il est surtout complexe. De ce fait, un équipage a besoin de plus d'entraînement pour le maîtriser correctement et, surtout, la qualité de production doit être bonne. 2 facteurs en voie de raréfaction en fin de guerre. pour le Sherman, rien d'exceptionnel de ce côté-là.
Côté protection, le Panther est loin devant. Pour le feu, le Sherman a effectivement quelques versions avec motorisation issue de l'aviation, mais c'est surtout l'absence de protection des casiers à munitions qui sera cause de tels déboires. le défaut est corrigé avec les versions "wet" (W). Le panther présente un défaut pourtant bien connu des joueurs d'ASL: des flancs et un arrière peu protégés qui le rende particulièrement vulnérable aux manoeuvres de flanc et dans les combats en "3 dimensions", sans parler des attaques aériennes (les 12.7mm des Thunderbolt et surtout les 20mm des Typhoon pouvant faire pas mal de dégats, notamment aux plages moteurs). Côté camouflage, tout ceux ayant vu les engins IRL, comprendront très vite que c'est loin d'être leur point fort.
Enfin côté armement, en antichar pure, le 75mm LL est sans conteste supérieur au 75 ou au 76 long équipant les Sherman (et équivaut au 17 livres). En combat traditionnel, il marquera la coup car son obus manquera de puissance explosive par rapport au 75mm du Sherman ou, bien sûr, du 85mm du T34. Comme évoqué plus haut, en zone compartiementée ou bouchée, cela devient vite un handicap. le 75LL aurait aussi du mal à soutenir une cadence de tir prolongée, des vibrations génantes apparaissant du fait de la grande longueur du tube.Tous ces défauts sont évidemment absent du 75mm, qui est très maniable par ailleurs, mais dont la puissance de perforation/pénétration est dramatiquement surclassée, et de loin. En situation "classique", le Panther n'aura aucun mal à se débarasser d'un Sherman. Les équipages alliés doivent donc faire preuve d'un sens tactique nettement plus aiguisé que leurs homologues allemands pour s'en sortir (y compris pour des Sherman Firefly) et utilisé au maximum leurs appuis. Seule la complexité du panther peut le desservir dans ces situations avec la nécessité d'un bon usinage (certains engins de fin de guerre auront des blindage de très mauvaise qualité ayant tendance à être trop cassant par exemple) et un entraînement correct à son maniement (ce qui est loin d'être le cas de certaines Pz Brigaden où les conducteurs n'auront conduit que 4 heures avant d'être lancé en première ligne, je parle même pas de la coopération nécessaire au sein d'un équipage!).
pour finir, en Lorraine, sans appui aérien et avec un ravitaillement un peu juste, les US s'en sortiront honorablement face aux Pz Div allemandes (qui n'étaient pas toutes aussi inexperimentées que décrits ci-dessus). L'expérience est une valeur souvent décisive, mais très chèrement acquise. Bref le ratio de 5/1 doit être précisé: quelle période regroupe-t-il? Dans quel contexte? En tenant compte de quelles pertes (directes, mécaniques, en coopération)?
Cela fait varier énormément les résultats. par exemple, en Tunisie en 1943, le PzIV serait alors très loin devant les Sherman. Les équipages allemands étant au sommet de leur expérience et les tankistes US de vrai brêles envoyés à la boucherie. Quelques mois plus tard, la situation ce sera améliorée, mais avec beaucoup de sang versé de part et d'autre.
Guillaume