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KGP - Stoumont

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  • Molon Labe
Peut-on avoir un M4A3E8 avec hauts-parleurs (mais on ne passe pas de Wagner), un (faux) tube de 90 mm, un moteur surgonflé (24 MP au moins), des obus à peinture (joli !) et un chef de char 10-2 (whouf, whouf) ?

Salut Philippe,
un super film !
Le courage du soldat dépend de la prudence du général.


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Je me réjouis de constater que rien n'échappe aux spécialistes que vous êtes ! 8)
Le Sherman a généreusement été doté d'un lance-caca par SSR dans l'OB initial. J'eusse aimé qu'il brille plus, car pour l'ouverture de la charge des Walküre, c'est le seul outil qui permettrait éventuellement d'humilier un Panther de face.
Pour les gyrostabilisateurs (totalement inutiles pour l'instant, on se croirait à Verdun :-@), c'est en effet un dr qui offre la possibilité de se doter de cette technologie dernier cri.
Mais en parlant de snake eyes et de trou de balle bordé de nouilles, j'ai quand même décroché un M4A3E2 pourvu d'un épais blindage frontal de 18 ! Sachant qu'il est monté comme un poney avec un 75 court, cela ne sert encore pas à grand chose contre les Panther et autres Tigrounets à grosses quenottes.
Sinon, et je ne gâche pas mon plaisir, j'ai recruté plusieurs AL, y compris pour les américains. Pour ces derniers, cela tranche avec les piteux leaders qu'ils peuvent recevoir et qui sont majoritairement des 7-0 / 8-0.
Et il y a un autre truc qui m'a manqué, ce sont les WP des mortiers de 60, uniquement disponible dans les magasins d'approvisionnement yankees en 1945... A une grosse semaine près, j'aurais pu organiser une belle soirée "mousse".
Heiður , Hugrekki , Aga og Hollusta
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Debriefing.

Franchement, je ne veux pas faire la vilaine tête, mais attaquer avec des gars aux deux tiers ML6 et des chars infoutus de percer une plaque d'acier de plus de 80mm et pourvu d'une feuille de Marlboro comme blindage, cela relève du masochisme.
J'avais oublié combien il était difficile de mener une attaque correcte sur Stoumont. Si au moins j'avais devancé les teutons dans la préparation d'artillerie, c'eut été possiblement différent. Mais non, DR à la con sur DR à la con.
Je ne parle pas de faire avancer une colonne mécanisée sur une route en terre à sens unique, le premier qui cale ou se fait dégommer fout en l'air toute l'utilité des autres. Et envoyer un char en premier relevant de la stupidité sans nom face à des nuées de PF et PzK, ce sont les fragiles HT qui ouvrent la marche en serrant les fesses, avec les gugusses ML6 sur leurs talons.
La route de Targnon, c'est un vrai piège à cons (et ça rime). Les Shermans n'osent pas se lancer dans un remake de la charge de la brigade légère et les GI's se font donc gentiment avoiner par tous les tubes et les MG qui trainent dans le coin.
La brume ? Ben c'est pas un véritable avantage, puisqu'elle amoindrit celui de la portée des américains.

Bon, j'arrête d'être grognon et je constate néanmoins que le bois de Bassenge a été bien investi et a livré quelques hexagones stratégiques qui permettent d'envisager l'avenir avec un peu de sérénité. Un peu.
La ferme de la Rochelle est un pivot intéressant qui a lieu de demander quelques sacrifices supplémentaires.
Quant au sanatorium, objectif principal, il me faudrait le Warspite, l'artillerie de corps et une bombe nucléaire miniature pour aller plus vite.
Nous sommes au Date 4 et le cumul des LVP pour les maitres du monde est de 28. A ce rythme, on est pas près d'arriver au château, et encore moins à Berlin.
Néanmoins, c'est une victoire US car les pertes leur sont favorables.
Mais il va falloir réfléchir sérieusement à la suite des évènements.

Ca tombe bien, partant en vacances à partir de samedi, et curieusement sans ma table de jeu et mes boites de pions, je vais avoir le temps de peaufiner la suite pendant une semaine (entre deux treks de 25km par jour avec 20kg de cailloux sur le dos et une famille à faire avancer au rythme de 5,5 km/h !). Et je n'ai pas envie de continuer sur VASL, le support ne me servant que pour les CR. D'autant que normalement, il n'y aura pas de wifi dans le bled (mon fils n'est pas au courant, je m'attends à un procès au retour ou à une fugue à travers les vastes forêts environnantes).

Bon courage aux besogneux et bonnes vacances aux heureux juillétistes !

Le périmètre de fin de partie. Il reste des véhicules à tenter de réparer et des bricoles qui trainent mais je ferai à tête reposée.
« Modifié: 06 Juillet 2022, 18:47 par Hill621 »
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  • Molon Labe
Et il y a un autre truc qui m'a manqué, ce sont les WP des mortiers de 60, uniquement disponible dans les magasins d'approvisionnement yankees en 1945... A une grosse semaine près, j'aurais pu organiser une belle soirée "mousse".

Information urgente de Washington :
"Voir KGP16 - les mortiers de 60 mm sont dotés de WP comme si en 1945" - ne vous laissez pas abuser par Skorzeny qui brandira le RB de façon véhémente.
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RHAAAAAAAAA  :-@
Tu n'aurais pas pu me le dire/lire plus tôt ?  :-$

Je vais aller faire fusiller des prisonniers...

Merci ;-)
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Et en plus, PreReg... On ne demandera pas pourquoi les américains vont perdre la CG...
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Je sais, je suis accroc. Mais je vous jure, j'ai préparé mon barda (tout seul), je suis allé siphonner 3 bagnoles sur le parking de l'église pour faire mon plein avant de partir et ma maitresse va pouvoir se passer de moi pendant une semaine avec ce qu'on s'est mis ! Et malgré ça, j'ai pris de l'avance sur la refit et le set up du Date 5.

La refit phase voit les hommes de Chaney, the cream of the crop, l'élite de l'US Army, se maintenir dans les trous au-dessus de la ferme de la Rochelle. Choix tactique bien sûr visant à faire réfléchir les allemands à deux fois sur la nécessité de maintenir une garnison dans la bâtisse sachant qu'elle pourrait se faire transformer en omelette norvégienne d'entrée de jeu par le facétieux porteur de lance-flammes US, tout cela saupoudré par une DC à la crème en mouvement phase (et assault move pour les yankees, piece of cake). Isolés certes, mais la ferme aussi. Et du coup, les SS effectuent un repli stratégique...
Près du carrefour forestier du bois de Bassenge, un Sherman immobilisé mais avec MA ok gratifie les américains d'une stratégique location et contribue à une harmonieuse zone de setup dans ce secteur.
Sur la N33, c'est pas glorieux, mais les quelques trous d'hommes conquis de haute lutte donne une zone avancée intéressante. Cela n'enlève rien à la difficulté pour monter une attaque à partir de ce secteur, mais cela oblige les teutons à y mobiliser du monde.
En tout cas, les soldats US se regroupent tranquillement dans leurs zones de setup, pas de glissement envisagé.

Pas de réparation réussie : 2 semi-chenillés restent coincés dans la verte sans être en réel danger. Le Panther immobilisé par un coup chanceux de l'artillerie US au coin Nord du sanatorium reste comme un gland planté dans la boue : restons positif, c'est une sorte de bunker sur la ligne de front (14FP de gun et potentiellement 10FP de MG).

Aucun squad ne s'endurcit des combats précédents sur cette refit ! DR bien pourraves.Par contre, Pilsi est promu sur un DR incroyablement chanceux et passe 9-2 : les Fallschirmjäger vont en avoir besoin, ils ont pris chers au Date précédents et ne sont pas particulièrement performants.

Les SAN restent à leurs niveaux respectifs : US 3 - ALL 3

Les allemands perdent les armes de prise précédentes, à savoir la cal.50, une MMG et un tuyau de poêle. Dommage.
Les ricains jettent les 2 MG42 capturées, faute de manuel pour les nuls livré avec...
Une MMG et un zooka trainent dans les bois quelque part, les premiers arrivés se serviront.

Les mines US ne sont toujours pas dégagées, et pire encore, Günther Von Dugland se fait sauter la gueule avec en essayant de retirer le détonateur. Bilan : casualty reduction pour un squad SS. C'est malin.

Le plein de CPP donne 11 CPP pour les allemands (20 - DR9 1) et 41 pour les US (45 - DR4). Peiper vocifère en insultant les gars de la logistique, mais rien à faire, ça va être une journée de m erde.

DATE 5 - 20 DEC. PM

Pour l'instant, la pénurie de gasoil ne se fait pas sentir côté allemand : il faut dire que la nécessité de chaque mouvement est pesée avant le DR fatidique. On reste sur un DR12.

Achats allemands

Avec 11 CPP, que voulez-vous qu'on fasse ? Même les ukrainiens reçoivent plus de ravito que nous !!!
Les gadgets intéressants sont à 12 CPP comme de par hasard, alors que faire :
- garder un max pour le Date suivant (de nuit, les américains n'oseront pas attaquer, on pourra du coup investir dans des RG en réserve qui seront opérationnels au petit matin)
- acheter des bricoles à la ressourcerie du coin

Et puis zut ! C'est bientôt la fin de la guerre et bientôt nous ne pourrons plus jouer avec des armes. Alors on claque !
La SAN est augmentée à 4 pour 2 CPP.  Ca déjà, c'est fait.
Un module de 120mm pour protéger le sanatorium comme au Date précédent (c'était jouissif) : 7 CPP. Lantelme au rapport ! Et parce que c'est du scarce ammunition d'office, je ne vais pas encore pas tenter le diable avec un PreReg.
Aucun autre RG n'est accessible, on se croirait chez Fauchon...
Du coup, 30 FPP pour 2 CPP : un camion rempli de mines AP est parvenu jusqu'à Stormont, on va les étaler comme du beurre (demi-sel) sur une tartine pour calmer les GI's dans les bois ou sur le chemin de la Rochelle.

Achats américains

"You know what ? I'm happy", ainsi parlait Zarathustra Droopy.
41 CPP, c'est largement assez pour renflouer les pertes précédentes et renforcer encore notre dispositif, contrairement aux manouches d'en face.
Infantry first ! Encore une compagnie qui va rentrer sur carte : 28 CPP.
Une superbe unité toute fraiche composée de :
- section 1st line et leader 10-2 (snake eyes !)
- section élite et leader 8-1
- 2 sections 1st line et encore des leaders 7-0

Un module d'OBA de 100mm (8 CPP), avec 2 hexes de PreReg : le premier pour traiter les tranchées au Nord du sanatorium, le second pour faciliter la progression des troupes d'assaut qui descendront de la Rochelle.
Des FPP, principalement pour creuser des tours en lisière des zones de setup pour les agrandir en refit, et pour acquérir des HIP (même en jouant en solo, je fais comme si je préparais un super plan invisible : mon psy m'a dit que c'était normal... dans mon état) : 2 CPP.

Et pour la bonne bouche, parce que cela avait plutôt bien marché lors du premier Date, augmentation du SAN à 4 (3 CPP).

Attack Chit US. Put pressure on Peiper !
« Modifié: 08 Juillet 2022, 17:02 par Hill621 »
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  • Tanguero
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wouaa on s'y croirait !
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Oui ,merci Clément pour ce récit ,on voudrait y être...de loin :-D


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Penché sur sa carte d'état major, Jochen Peiper est dubitatif. La ville de Stavelot n'a pas été reprise : l'arrivée de renforts semble de plus en plus improbable. Pire encore, c'est l'acheminement du ravitaillement qui est compromis. Les réservoirs des Panzer de Pötsche et Hennecke sont quasiment à sec : les chefs de chars ont d'ailleurs reçu des instructions pour limiter au maximum les déplacements et optimiser leurs placements sur le champ de bataille pour assurer un soutien mutuel et un appui efficace de la ligne d'infanterie déjà très étirée.
Impossible de monter une attaque vers la gare de Stoumont.
Et que vont faire les yankees ?...

Le commandant du 2ème bataillon de la Old Hickory est en pleine excitation : les renforts affluent mais les résultats sur le terrain sont encore trop modestes. La logistique de la division est parfaitement rodée et permet d'approvisionner les premières lignes sans difficulté tout en leur prodiguant un support d'artillerie remarquable : batteries de mortiers de 60 et de canons de 100mm ont reçu leurs ordres et les coordonnées de leurs futures cibles. Avant la nuit, il faut que les GI's puissent pénétrer dans la maison Saint Edouard.
L'échec de ce matin a permis aux officiers et sous-officiers de revoir leur tactique : les défections nombreuses qui essoufflent rapidement les attaques obligent à adopter une nouvelle technique d'approche du sanatorium. Le champ situé au nord du bâtiment continuera d'être la base de départ de l'attaque : une fois traversé et les tranchées ennemies capturées, il offrira un point d'appui feu solide et une ligne de repli satisfaisante. Pour s'emparer de la zone, un bombardement d'artillerie de 100mm entamera les hostilités : cette fois-ci, des précautions ont été prises pour ne pas perdre de temps lors du réglage du tir de suppression. Une première vague de GI's, retranchés au milieu du champ, progressera alors vers la ligne ennemie sous le couvert de plusieurs mitrailleuses et d'un Sherman. Une deuxième section interviendra à distance raisonnable dans la foulée, appuyée par deux autres chars d'assaut : si la première n'a pas tenu le choc, elle prendra le relai ; dans le cas contraire, elle viendra renforcer l'attaque et l'ensemble se jettera sur le sanatorium sans attendre. Une 3ème section suivra de près pour compenser les pertes des vagues d'assaut précédentes et maintenir une pression constante sur les allemands.
Les sapeurs de Chaney s'empareront en parallèle de la ferme de la Rochelle qui semble d'ailleurs avoir été évacuée. Soutenus par l'artillerie de 100mm, ils progresseront alors vers la ferme de Belleville pour menacer le flanc des SS.
Dans le bois de Bassenge, nos gars maintiendront le contact avec les boches pour les fixer dans les bois tandis que la section de Medrow effectuera un mouvement tournant vers l'Ouest au coeur de la forêt : une fois arrivés en vue de la N33, la menace d'encerclement ne pourra pas être ignorée par les allemands et les amènera à revoir leur ligne de défense vers le Sud.
"They gonna cry uncle !"

Le set up, avant placement des concealment, sauf ceux achetés en FPP. Deux PreReg pour le module de 100mm qui est Plentiful Ammo. La brume est encore bien présente, mais il reste 1 chance sur 3 de parvenir à placer la SR au Nord du sanatorium. Si la brume se lève, ce qui est fortement souhaitable, le second PreReg pourra faciliter la tache de l'observateur.
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TOUR 1

Le caporal Sharp appuie sur l'interrupteur du combiné de la radio qui se met à crépiter alors qu'il transmet son indicatif : "Horndog". Le chef de batterie à l'autre bout étouffe un bref ricanement avant de confirmer la réception. Les coordonnées sont rapidement transmises. Au bout d'à peine plus d'une minute, un sifflement passe au-dessus de la tête du rouquin de Caroline du Sud...
Le PreReg est vraiment indispensable pour assurer le bon timing de l'attaque. Avec cette purée de poix, la chance de faire péter l'OBA pile poil dans l'hex reste cependant limitée : dr 4 -2 hindrance de mist. Alors le père Sharp, il peut serrer les fesses autant que moi lorsque je clique sur "dr" parce que les pélots, et bien ils pourraient aussi bien nous tomber sur la gueule que s'abattre sur les tranchées tenues par ces salauds de SS... 2 !!!
... et soulève la terre autour des tranchées allemandes. Autour seulement. A travers ses jumelles, Sharp constate tout penaud que les retranchements ennemis n'ont pas été touchés. Mais le ramdam est suffisant pour empêcher son homologue allemand, le désormais célèbre Lantelme, de régler le tir de la batterie de 120mm : les obus passent de gauche à droite, avec une variation de plus de 400m, les derniers tombant près de la ferme de la Rochelle. La sentence finit quand même par tomber : un tir appuyé des MG américaines provoque la déroute de Lantelme et de ses hommes. En essayant de fuir, les SS sont littéralement hachés par la grêle d'obus qui tombent sur les tranchées. Lantelme est fauché par un éclat gros comme ma b... main : il s'écroule lourdement au sol, la jambe sectionnée au dessus du genou. En gémissant, il rampe encore quelques mètres avant de perdre connaissance, emportant dans la mort la vision de ses hommes déchiquetés.
A la lisière de la bois, les coups de départ des mortiers se font entendre simultanément : quelques obus fumigènes au phosphore noient les positions allemandes dans un brouillard artificiel épais. Les mitrailleuses donnent à leur tour de la voix. Les traçantes déchirent l'air à droite de Sharp qui tournent légèrement ses jumelles et constate que les soldats allemands semblent avoir été ébranlés par ce déluge de feu (22 FP +2tem +3 mist +1FFE : 1 MC quand même ! et Break !). Des cris émergent cependant dans les trous occupés sur sa droite par les équipes de mortiers qui ont soudainement été pris sous les tirs précis d'un sniper.
Un Sherman gravit péniblement la pente et s'engage dans le champ. Les GI's quittent la protection de leurs trous pour ramper vers les tranchées allemandes : les hommes de tête se retrouvent cependant au milieu d'un champ de mines à quelques mètres des positions allemandes. Derrière lui, Sharp entend distinctement les hommes de la section Cooke qui se dirigent vers leur position de départ sur sa gauche. Le plan se déroule pour l'instant comme prévu.

Sur la N33, Boddum et ses hommes sont acheminés par camions, protégés par 3 chars. D'autres sections progressent vers le front à marche forcée.

Chaney ordonne à son équipe lance-flammes de rester aux aguets (OPP) et d'un signe de la main lance silencieusement un demi-peloton vers la ferme de la Rochelle : le bâtiment est investi sans coup férir, ayant effectivement été abandonné par les SS. Le reste de la section progresse en rampant à travers bois. Plusieurs véhicules de la TF Jordan arrivent bientôt sur leurs arrières et un Sherman débouche à droite de la ferme sur la route de Theux.

Ca bouge aussi dans le bois de Bassenge ! Grear tente de guider le tir des mortiers de 60. La tache est rude car il est entouré par les majestueux sapins ardennais. Malgré les échanges d'information en amont avec le chef de la batterie, les obus de repérage s'écrasent hors de vue de Grear. La mission est annulée.
Derrière lui, un Sherman place deux coups au but dans les trous occupés par Metzler et ses hommes : les hurlements des blessés répondent aux cris de panique. La position est rapidement abandonnée par les survivants. Rowland (10-2) en profite pour lancer sa section à l'assaut afin de s'emparer du carrefour, tandis qu'un Sherman poursuit son débroussaillage sur sa droite. La présence de 2 Panzer incite Rowland à un peu de prudence, d'autant que des Waffen SS accourent sur la gauche.
Plus haut sur la colline, un M8 ouvre la marche pour la section de Medrow : arrivé à une fourche, il est pris pour cible par une équipe Panzerschrek qui ne lui laisse aucune chance. Le véhicule se transforme en boule de feu. Les GI's se ruent à l'assaut pour submerger la position allemande mais les SS ont pris la poudre d'escampette. Un halftrack est à son tour frappé par un projectile de Panzerfaust quelques dizaines de mètres plus à l'Ouest. Les véhicules américains montent au front malgré les risques apparents. Medrow pousse les allemands devant lui : le chemin est ouvert.

Bon premier tour US. Les allemands manquent visiblement de moyens humains pour faire face.

TOUR 2

Les allemands peinent à rallier les hommes secoués par les précédents combats.
Sharp annule la mission de bombardement en cours et  change de position pour mieux appuyer l'assaut qui se poursuit dans la direction de la maison Saint Edouard : il se jette essoufflé dans la tranchée face au sanatorium, agrippe le combiné de la radio et transmet les nouvelles coordonnées à la batterie. Le fait de mâchouiller un chewing-gum après un sprint de 200m nuit considérablement à la bonne élocution... En l'occurence, le tir de repérage tombe dans les faubourgs de Dâche-les-bains.
Un Sherman vient appuyer les fantassins et trace un chemin libre dans le champ de mines. Les Gi's sautent dans les tranchées et chassent les derniers défenseurs avec vigueur. Les tirs ennemis se déchainent.
Chaney envoie quelques gars en reconnaissance vers Belleville, mais ces derniers se font cueillir par un feu nourri. Il s'élance lui-même avec l'équipe lance-flammes mais ses hommes ne parviennent pas à tenir le choc : la ferme de Belleville est solidement défendue. Chaney se replie sur les hauteurs mais découvre avec stupeur et une certaine béatitude la présence d'un champ de mines.

Le long de la N33, Boddum et ses hommes pénètrent dans la première maison de Stoumont. Sur ses arrières, deux sections accourent en renfort. Sur la droite, les GI's s'infiltrent dans les bois pour rejoindre des positions de départ en vue de se rabattre sur le flanc gauche allemand.

Dans le bois de Bassenge, Rowland flirte avec les défenseurs : prendre les Panzer de front est suicidaire, aussi tente t-il de s'en prendre aux Grenadieren en appui des premiers : pris sous le feu d'un Panther et d'un semi-chenillé en contrebas, Rowland craque mais ses hommes restent dans la course, quoi que cloués au sol : appuyés par un autre peloton, les Gi's neutralisent en beauté la position ennemie (2MC avec Fate à la clef). Un Sherman emprunte le chemin de terre dans les bois pour engager au moment opportun un duel avec le PzKw IV au détour du carrefour. L'autre Panzer est entrepris par un M10 qui échappe au tir de son adversaire et enraye son canon en retour. En contrebas, Hennecke aligne un halftrack en lisière de bois : d'un tir chanceux, il réduit le véhicule en tas de ferraille.
Greer quitte sa position d'observation et traine sa radio au plus proche du front, accompagné d'une équipe bazooka. Il règle le tir sur sa position (PreReg) mais les obus s'éloigne légèrement. Le vent certainement... Le zooka détruit à bout portant le Panzer qui prenait le M10 à partie.
Plus à l'Est, Medrow engage la manoeuvre de contournement prévue : la droite allemande est tournée (ok, c'est pas la bataille des Thermopyles mais les grecs allemands ne peuvent ignorer le mouvement). Cependant, les SS sont encore trop nombreux pour être assaillis sans un minimum de subtilité : les hommes de Medrow se glissent furtivement vers les premiers retranchements. De violents tirs éclatent avec les SS qui se replient par échelon. Un demi-groupe se précipite vers le sud en suivant un chemin étroit.

TOUR 3 Le meilleur pour l'instant ! Ca chie dans tous les coins !

Sur l'axe d'attaque principal, les choses sérieuses commencent. La proximité des adversaires pourrait rendre les échanges de tirs meurtriers.
Sharp tient le coup, mais le chef de batterie vient de recevoir une lettre de son épouse dans le Wyoming qui lui apprend qu'elle demande le divorce et qu'elle file l'amour parfait avec... son frère, rapatrié il y a 3 mois du Pacifique à la suite d'une monstrueuse blennorragie gonococcique : sous le coup de l'émotion, il n'écoute même pas son interlocuteur (red chit).
Un Sherman apporte une faible couverture aux fantassins en crachant un obus au phosphore sur la gauche des tranchées.
Les GI's arrosent copieusement la façade Nord du sanatorium, sans résultat cependant. Un Panther immobile se dresse entre la forteresse et eux.
Les instructions de l'EM bien en tête, les officiers et sous-officiers se lancent alors dans un assaut en règle.
Chaney ouvre la danse sur la gauche, s'extirpe du champ de mines avec son équipe lance-flammes, saute une haie tel un cabri occitan, puis une seconde tel Forrest Towns aux JO de Berlin en 1936, et enfin trouve refuge dans un nuage de fumigène en toussant. Bien évidemment, ce mouvement audacieux attire les tirs adverses (oui parce qu'un lance-caca, même  à deux hexes, on aime pas trop à ASL) : Bunke déchaine les enfers (12 FP +pleins de foutus drm mais dans la SS, on ne rigole pas : NMC). Chaney bouscule violemment le Death-dodger avec son réservoir sur le dos et lui sauve ainsi la vie (un Pin, c'est mieux qu'un DM). De la ferme de Belleville s'élève un "Puuuuuh" de soulagement.
D'autres GI's profitent de la diversion pour se rapprocher de la ferme sans heurts. Un Sherman descend doucement la route de Theux.
Deux équipes antichars s'avancent vers le sanatorium par l'Ouest : un Panther les distingue dans la brume et leur adresse les félicitations du jury en les clouant au sol. A proximité, un Sherman se faufile entre les haies, essuie un tir de la part du Panther immobilisé près de Saint Edouard, active ses pots fumigènes avant de se soustraire à la vue du Panzer. Ici encore, un  peloton progresse sous le couvert de la fumée : les tirs allemands parviennent à les arrêter sous le nez du char. Les grenades fumigènes pleuvent par dessus les remparts des tranchées. Toujours plus de fantassins s'approchent des murs du sanatorium en rampant.
Boddum quite la N33 pour se rapprocher lui aussi de l'objectif avec une poignée d'hommes. Un Sherman imite les GI's et fait face au Panther immobilisé dont l'équipage ne manque pas de cibles.
Il reste deux sections complètes en arrière. Les sous-officiers hésitent mais soudain l'un d'eux décide de tenter le diable. Il vocifère un ordre d'assaut et les trente hommes se lancent en courant à travers champs. Ils sont cloués au sol à un jet de grenades des premières positions allemandes.

Dans les cuisines du sanatorium, l'Hauptsturmbannführer Köhler organise la défense avec calme. D'une voix ferme et assurée, il repositionne une MG42 dans la tranchée qui part vers l'Ouest : les hommes sont aussitôt pris sous le feu ennemi et craquent avant d'avoir pu ajuster leur tir. Les ordres de tirs se concentrent sur cette partie de Saint Edouard où les américains semblent porter leur effort : l'appui du quadruple de 20mm ne permet pas de neutraliser les GI's en approche. Pire encore, le véhicule faiblement blindé est touché de plein fouet par un obus et réduit au silence.
Le Panther immobilisé ne sait plus quant à lui où donner de la tête : en plus de la menace d'être assailli par les fantassins, il doit gérer l'arrivée d'un Sherman dont le blindage semble résister à ses obus de 75 (c'est le M4A3E2, AF 18 !). Un autre Panther le prend pour cible avec les mêmes résultats. Les MG de bord crachent sur des cibles kakis, faisant baisser la tête à certains. Mais la mort viendra d'ailleurs : par une chance insolente, un projectile de bazooka parvient à percer le blindage frontal du Panther (CH caisse, TK DR7, je pleure...). L'équipage évacue sans demander son reste et rejoint la protection du sanatorium.
Köhler passe d'un poste de tir à l'autre, alimentant le feu à volonté en désignant les cibles les plus menaçantes. Le doigt pointé vers les tranchées conquises par les yankees, il ordonne à une MG42 de neutraliser le nid de mitrailleuses Browning qui s'apprêtent à les saturer de leur tir : quoi qu'efficace, le tir ne permet pas de faire craquer tous les GI's.
Un mortier manié par des Fallschirmjäger s'enraye à l'entrée du parc du sanatorium. Autant de soldats américains qui échappent à la vindicte teutonne.
Les coups de départ caractéristiques du 88 d'un Königstiger éclatent également depuis le Grand Brou.

Bunke et sa quinzaine de Grenadieren, retranchés dans la ferme de Belleville, sont toujours sous la menace du lance-flammes américain qui focalise tous les tirs allemands du secteur. Un rapide coup d'oeil sur sa gauche lui confirme que le Panther embusqué a bien saisi la menace lui aussi, mais les balles aussi bien que les obus semblent être comme absorbés par les fumigènes qui protègent les sapeurs ennemis. En retour, une flamme surgit du voile blanchâtre et sème la panique parmi un groupe de Grenadieren SS retranchés près du Panther.

A droite de la N33, en plongeant vers l'Amblève, une attaque de diversion se développe : un char léger traverse les champs spongieux et se place dans la ligne de mire d'un semi-chenillé qui préfère lancer son moteur pour s'enfuir. Des fantassins, encouragé par la présence du blindé, s'avancent prudemment des trous de l'infanterie allemande : si la réaction des Fallschirmjäger est immédiate, elle est totalement inefficace. Une volée de grenades, un bond en avant, et c'est le corps-à-corps, bref et violent. Du fond de leurs trous, les Fallschirmjäger accueillent les GI's avec calme, et les envoient ad patres. Dans leur lancée, ils mettent en déroute un autre peloton d'infanterie dans le bosquet d'arbres devant leur position. Cependant, le groupe en soutien derrière eux reçoit une rafale de Browning qui taille la haie derrière laquelle se trouvent les allemands et coud une boutonnière à quelques Fallschirmjäger.

Sur les hauteurs de Bassenge, Greer guide de son côté avec une grande efficacité le tir des mortiers de 60 qui immobilisent un semi-chenillé lance-flammes à proximité. La nuisance est faible mais a le mérite d'exister.
Par contre, le second Panzer échappe à un nouveau tir de bazooka pourtant tiré à bout portant ! Le lieutenant Smith n'a pas le choix : il engage son Sherman à travers les troncs des sapins et tombe nez à nez avec le Panzer : l'équipage allemand est totalement surpris par son adversaire et rate son tir. Le tireur de Smith, gêné par les arbres, rate le sien à son tour. Les GI's qui avancent sous la protection du Sherman s'en tirent eux aussi à bon compte (une belle série de DR de m erde...). Les adversaires sont à portée de tartes dans la gueule. La seconde rasade ne viendra que dans un sens : le canon de 75 du PzKw IV s'enraye, provoquant hurlements et panique dans ce qui devient la seconde d'après le cercueil roulant des hommes de Peiper, transpercé par un obus tiré par le Sherman de Smith.
L'infanterie d'accompagnement parvient à mettre en déroute un groupe de GI's et par une manoeuvre au son du canon, Weisling et son peloton encerclent les malheureux. Mais l'heure de la retraite semble avoir sonné.
Du côté de Medrow, l'avance est ralentie par la résistance des SS : démoralisé un temps, il est obligé de reculer.
Les chars américains se frayent un chemin directement à travers bois, lentement mais sûrement. Pour l'instant.

C'est à ce moment que l'Unterscharführer Busche juge nécessaire de se replier avant qu'il ne soit trop tard : débordement d'infanterie par l'Est, arrivée de plusieurs chars au Nord à travers bois, bruits d'intenses combats et explosions à l'Est. Il indique brièvement au chef de char du dernier Panzer présent qu'il assure la couverture du blindé pendant son repli : ce dernier effectue un demi-tour frein à main avec drift dans la boue et traverse la rangée d'arbres qu'il avait emprunté la veille. Busche dispose ses hommes sur une ultime ligne de défense avant un retrait vers les champs qui descendent en pente douce vers la N33 et envoie une estafette prévenir le QG de Peiper de cette décision.
En même temps, deux véhicules semi-chenillés sont envoyés au Sud-Ouest pour anticiper un éventuel débordement plus large des américains.

US CVP : 34 (34) [1 Panther - 2 PIV - 1 FlakPzIV - 3x 658 - 1x 237 - 8-1 - 8-0] - LVP : -1 (49)
Ge CVP : 22 (22) [1 M8 - 2x HT - 666 - 337 - 536 PoW] - LVP : 1 (3)

Bon sang de purée de poix de saltimbanque de microcéphale ! Pressé de reprendre le fil de la CG, j'ai oublié de suivre la situation sur VASL lors des 2 premiers tours ! :-@ Je n'ai donc que la carte à l'issue du 3ème...
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De l'action et du Verbe, Merci !
;-)
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TOUR 4

Légère levée de la brume qui colle désespérément au terrain malgré l'heure avancée.

Du côté de l'artillerie US, c'est mi-figue mi-raisin. Si Greer parvient sans peine à demander un supplément de pruneaux pour les allemands, le résultat n'est que modeste, puisque le semi-chenillé lance-flammes continue de faire acte de présence, quoi qu'immobile. Quant à Sharp, soit il ne comprend pas que l'on puisse mélanger le travail et la vie privée, soit il a souhaité accorder un temps de réflexion au chef de batterie cocu en coupant l'interrupteur de sa radio (radio contact DR11). Vexé mais déterminé, le jeune sous-officier rouquin (j'insiste mais je n'ai rien contre les rouquins) rejoint la partie Ouest de la tranchée, celle avec vue imprenable sur Saint Edouard.

Qu'à cela ne tienne, le très sévèrement burné Capitaine Boddum, qui n'en est pas à sa première récolte de Purple Heart, donne le tempo de l'assaut sur le sanatorium. Après s'être délestés d'un couple de grenades fumigènes, les hommes de Boddum sautent la haie qui borde la tranchée Ouest de Saint Edouard, celle-là même qui mène aux cuisines défendues par un groupe de vilains nazis. Ces derniers, un poil énervés par l'outrecuidance des cowboys, balancent copieusement la purée. En principe, un squad SS maniant une MG42 ne laisse pas insensible. Seulement là, les vierges effarouchées habillées de noir illustrent sur le terrain ce que l'on nomme un cowering, faisant passer une superbe boule de feu de 20FP (oui, le crew du Panther détruit est venu se réfugier dans leurs jupes) a 16FP auxquels s'ajoutent les effets néfastes de la brume et des grenades fumigènes, et ça nous donne un méprisable 1MC que, fort heureusement, le squad US ML6 rate (petit moral ces ricains) alors que le HS pin, malgré les coups de pompes dans le cul asséné avec force par le capi Boddum et ses "bloody hell" fleuris !
"C'est pas grave, marmonne Boddum entre ses dents serrées, ils n'ont plus de balles..."
D'un large geste du bras gauche, le capitaine ordonne au sergent-chef Madsen, surnommé le suédois, de se lancer à l'assaut. Un hochement de tête, deux ou trois claques distribuées derrière la nuque, et le peloton s'élance, en oubliant de chercher une M15 à bande jaune. Voilà qui est ballot et force les infortunés à se clouer au sol en arrivant sous les fenêtres de la cuisine de l'Ehpad. Madsen reste debout, les jambes écartées en invectivant ses hommes dans une langue étrange "På fötterna, idioter !".
Il faut l'arrivée fortuite d'un Sherman pour fournir la couverture de ses pots fumigènes (je sais : pourquoi tu ne l'as pas fait avant ? Ben parce qu'en face il y a encore un Panther et que si les biffins peuvent se démmerder tout seuls, c'est mieux). Un peloton quitte les tranchées pour rejoindre Madsen sans subir de pertes.
Le Jumbo à la peau de cuir quitte à son tour sa position. Il repousse une nouvelle fois avec un dédain évident l'obus d'un Panther, passe nonchalamment dans la ligne de mire d'un Tigre, stoppe son moteur Ford à l'arrière de la position de Boddum et fait cracher ses pots fumigène pour occulter la vue des défenseurs du sanatorium. Une flopée de fantassins le rejoint en courant. Ca pousse ! Ca pousse !
Boddum se précipite alors vers une porte dérobée du sanatorium, la défonce d'un grand coup d'épaule et pénètre dans les cuisines en gueulant comme un putois : "Go to hellllllll !", suivi par une poignée de GI's visiblement pressés d'en découdre. (CC très important, je ne peux pas y couper : 10-2 et 667 contre 658 et 127, ratio 1/1 ; l'embuscade va être déterminante : dr US = 6... ma main tremble, dr SS = 6 ! Gott im Himmel ! Pas d'embuscade. Suite des DR et du récit...). Les SS se raidissent à la vue de ces fantômes jaillissant du brouillard artificiel. L'un d'eux agrippe une grenade à manche, la dégoupille, mais se fait exploser le caisson par une rafale de Thompson. La grenade tombe à terre, au beau milieu du reste du peloton. L'explosion provoque un véritable carnage dans la pièce : le sol de la cuisine est rapidement jonché de morts et de blessés que Boddum et ses hommes n'épargnent pas, pris dans la fureur du combat rapproché (DR US = 5 -2leader ; DR SS = 10). Les américains sont de retour dans les murs de Saint Edouard.

L'accueil n'est toutefois pas des plus chaleureux et les hommes de Köhler, tout au moins ce qu'il en reste, tentent de faire face : une vingtaine de Grenadieren dans l'enceinte du sanatorium, à peine plus à l'extérieur qui accourent sous le feu ennemi. Boddum tient le choc et riposte, provoquant la fureur de son homologue (HoB sur NMC, BH, voilà deux super-héros 10-2 face à face).

En fin de tour, j'ai la possibilité d'entrer en CC contre Boddum à 3/2 : si le CC tourne mal, ou s'il dure, je prends le risque de perdre la moitié des défenseurs du sanatorium et le seul leader présent. Certains d'entre nous auraient tenté le diable : après tout, en cas de réussite, les yankees perdent leur 10-2, un squad et sont à nouveau expulsés de Saint Edouard. Si je veux avoir le maximum de chance de garder un pied dans ce bâtiment stratégique, j'ai intérêt a préserver mes effectifs. Je ne monte donc pas sur le ring.

Les Panther de Pötschke ont du mal à offrir un soutien efficace aux défenseurs : s'approcher trop près équivaut à prendre le risque d'être pris de flanc. Le commandant de Panzer ordonne cependant à l'un de ses prédateurs de s'engager de quelques dizaines de mètres dans l'allée principale tandis que son propre char conserve la N33 dans l'alignement de son redoutable canon.
Un des 2 Tigres royaux fait état par radio de la blessure de son chef de char par un sniper (petit stun devenu +1).
Le FlakPzIV 20 survivant prend l'initiative de se rapprocher d cela façade Est de Saint Edouard : protégé par un Panther une centaine de mètres en avant de sa position, il assure la couverture de ce côté du bâtiment avec son mortel quadruple de 20. Par-dessus les plaques de blindages, le tireur aperçoit un semi-chenillé qui explose et prend feu à moins de 100m. Foutu bazooka.

Puis c'est au tour de Chaney de faire preuve de ce courage qui transforme les hommes en héros. Smoke grenade. Ben non. Chaney donne un coup de coude dans les côtes du porteur de lance-flammes. Un regard pétrifié répond à son sourire goguenard. Mais les soldats se mettent à ramper sous la haie qui leur donnait une futile sensation d'être protégés, atteignent les troncs de cognassiers bouffés par la tavelure. Bienvenus en enfer. En provenance de Belleville, une grêle de balles s'abat sur les sapeurs qui perdent pied. Chaney est cloué au sol, incapable d'aider ses hommes. Si près du but.

Sur les bords, un peu éloignés je le concède, de l'Amblève, les GI's se la joue bac à sable à Westpoint afin de neutraliser les diables verts qui s'accrochent à leurs trous au pied de la pente. Les Browning donnent de la voix en tir de suppression, inefficace contre la position de mortier embusqué sur le bas-côté de la route de Stoumont mais qui fait baisser la tête aux Fallschirmjäger. Le Chaffee lance son moteur, quitte sa position, stoppe à proximité des retranchements ennemis, place avec succès des fumigènes, redémarre pour se placer sous le nez des allemands, et le chef de char ouvre la trappe pour se jeter sur la mitrailleuse antiaérienne. Un peloton de GI's surgit dans le petit bois afin d'appuyer l'assaut blindé, aussitôt rejoint par le sergent Logsdon. Les Fallschirmjäger préfèrent prendre la prouver d'escampette (self-break). C'est beau et incroyable tout ce que l'on peut déployer comme efforts pour un simple trou :love: (au staff du Forum : il ne serait pas envisageable de "moderniser" les smileys ?)
Un mortier de 50 couvre le retrait des Fallschirmjäger. Un Panther voudrait bien se joindre à la fête, mais son canon s'enraye.
Les diables verts se regroupent dans un rayon de 100-150m de la maison Abbot.
Partant de la N33, le binôme du premier Chafee tente de le rejoindre. Idée a la con, je le savais avant même de tourner la clef du démarreur : certes, le tir d'un Tigre Royal se perd dans la pampa. Mais n'oublions pas que le pointeur du SS-Sturmbannführer Pötsche gagnait à chaque fois à la fête foraine de son village lorsqu'il s'agissait de tirer sur les canards en métal : l'obus à peine engagé dans le canon file vers sa cible et le perce de flanc avant qu'il ne disparaisse dans le creux de la pente.

Sur les hauteurs de Stoumont et aux abords de la ferme de la Rochelle, les américains sont plus enclins à la défensive, faute de moyens et du fait de la résistance opiniâtre des allemands. L'équipage du M10 ne parvient pas à remettre le canon en état de marche. Un petit groupe de sapeurs assure sa protection, charge explosive en main.
Rowland et ses hommes, pris sous le feu de véhicules blindés ennemis, préfèrent dérouter à l'abri des sapins.
Medrow poursuit sa progression prudente avec l'appui des blindés de la TF Jordan, en tenant de couper la retraite des allemands sur la route forestière : les adversaires sont presque constamment au contact. Les Sherman s'enlisent en traversant les bois, le rythme est donc particulièrement effréné...
Les allemands évitent soigneusement de rester sous le feu ennemi : Busche rejoint Weisling qui extirpe ses hommes de la zone de tir des mortiers US. L'équipage du semi-chenillé lance-flammes reste dans son véhicule, conscient de la menace qu'ils continuent de représenter et non désireux de courir sous les obus de 60mm.

US CVP : 12 (46) [2x SPW251 - 2x 348] - LVP : -2 (47)
Ge CVP : 7 (29) [1 M24 - 346] - LVP : 2 (5)
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TOUR 5

La tension est toujours à son comble : l'affaire semble bien engagée pour la reprise du sanatorium, mais les SS n'ont pas dit leur dit mot (en allemand) et par un prompt renfort ils sont théoriquement en mesure de faire face au danger.

Sharp le sait et n'a pas droit à l'erreur. Les combattants sont trop imbriqués les uns les autres dans la maison Saint Edouard, il est donc dangereux de faire tomber les obus de 100mm en cet endroit, au risque de toucher nos propres hommes. Par contre, Belleville tient toujours solidement et constitue une base de tirs contre le flanc des assaillants. Neutraliser cet axe, voire les défenseurs, est désormais un impératif. En termes ASL, impossible d'acquérir l'Accuracy : brume et vergers la réduisent à néant. En corrigeant le tir de repérage de 120 mètres au maximum, les risques de toucher nos lignes ou les zones d'approche de nos troupes d'assaut sont quasi inexistants (3 hexagones, dérive de 1 hex). En réfléchissant à l'envers, Sharp calcule le point de chute idéal et transmet les coordonnées les moins pires en enjoignant de déclencher le tir immédiatement (SR en FF15, placement de l'AR à 3 hexes en CC17, 1 hindrance de mist et 1 de verger, dr de dérive = 2 ! DD16, le plus rentable !).
Des sifflements dans l'air. La première salve approche de sa cible. Le Panther, la ferme de Belleville et les tranchées alentours sont coiffés d'un heaume d'acier. Les chevaliers teutons semblent néanmoins insensibles à la foudre qui s'abat sur eux.

Les Sherman choisissent de couvrir les GI's de Boddum et Madsen avec des tirs de fumigènes. Les défenseurs sont partiellement aveuglés et la porte Nord du sanatorium est noyé dans la brume. Good job guys ! C'est maintenant à l'infanterie de jouer sa partition.
Boddum envoie son peloton investir l'étage : lui même reste au rez-de-chaussée pour aiguiller les hommes qui s'engouffrent dans les cuisines en masse. Madsen en premier reçoit l'ordre de grimper au premier pour encadrer les GI's occupés à sécuriser les chambres. Le groupe suivant est alerté par le capitaine et chacun baisse la tête pour échapper aux tirs des Schmeisser provenant du hall adjacent. Un second est contraint à se jeter sur le sol carrelé à peine portes et fenêtres passés. Un troisième n'échappe pas aux balles allemandes et craque. Madsen sonne la charge en hurlant et investit une nouvelle partie du sanatorium, hâtivement évacuée par les SS (ambush gagnée, ils ont préféré se barrer).
Sur la droite du bâtiment, en direction de Belleville, des Gi's lancent des grenades fumigènes dans les vergers, occultant la vue des SS qui défendent la ferme. Un peloton en profite pour sauter hors de sa tranchée et se lancer à l'assaut sous les tirs de l'artillerie amie (MC réussi heureusement, mais j'avais oublié cette saloperie...) d'une position occupée par une équipe antichars dont les tirs de défense imprécis se perdent dans les airs. Les MG de bord du Panther parviennent finalement à stopper l'élan des américains.
Chaney entre à son tour sur scène : un Sherman jouxte sa tranchée. Après un bref échange avec le chef de char, le véhicule s'ébranle et franchit deux haies avant de s'arrêter sous les fenêtres de Belleville, immobilisé par une pelote de fil de fer barbelé (DR12), mais heureusement nimbé d'un nuage de fumigène tiré par un comparse en stationnement sur la route de Theux. Le Panther tourne sa tourelle mais rate superbement sa cible. Mais deux projectiles surgissent par les fenêtres de la ferme : Panzerfaust ! La première torpille explose le tronc d'un arbre fruitier. La seconde est largement plus chanceuse et touche le char en pleine tourelle (TH8 +2 smoke +1 mist +2 moving -1 size, DR3 !) et prend feu immédiatement. L'urgence de ces tirs a toutefois contraint les SS à prendre des risques : le retour de flammes coute la vie à plusieurs hommes et leurs camarades, exception faite de leur chef, Bunke, partent en déroute. Chaney amène en courant l'équipe lance-flammes tout juste ralliée et sérieusement boostée jusqu'à l'entrée de Belleville.
Pour la petite histoire, le Panther à l'entrée de l'allée du sanatorium réalise un magnifique CH sur la position de mortiers US là haut sur la colline qui atomise les servants du 81 et provoque une incontinence soudaine pour ceux du 60). Ah ces Panther, quelle bande de rigolos !

Vers l'Amblève, on en finit pas de réviser les cours de Westpoint. Le Chaffee, véritable usine à fumée (s5, WP7, sM8), cache la vue de la prochaine position retranchée allemande. Un peloton s'approche de l'ennemi pour tenter, en vain cependant, de lancer une M18 (fumi). Plus sur la droite, un autre ne parvient pas à trouver la petite bonbonne miracle. Devant une telle incompétence, Logsdon quitte son trou suivi de ses fidèles GI's, mais il dévale la pente... seul, Pötschke ayant eu l'excellente idée de jouer au tir aux pigeons (3MC, le leader a le postérieur finement entouré de spaghettis). Bon, c'est à moitié un raté, mais les renforts arrivent en galopant.
Un Panther enraye puis pète définitivement son canon sur la gauche. Super...

Bois de Bassenge, les carrefours forestiers.
Idéalement, les américains pourraient étendre leur zone en prenant les retranchements EE28 et FF26. Ceux plus au Sud, à la sortie du bois, n'ont pas d'intérêt à proprement parler (sauf à en priver les allemands) car seul un HS est disponible pour cette tâche, face à plusieurs semi-chenillés en approche. BB30 peut être pris mais n'a là encore d'utilité que si les deux premiers sont conquis. Les objectifs ainsi fixés, lâchons la remote du drone et glissons nous entre les sapins, parmi les hommes de Medrow et de Rowland.

Medrow a vraiment l'impression d'être le parent pauvre de cette attaque sur Stoumont. Après tout ce qu'il a accompli depuis le début de la bataille, les sacrifices consentis par ses soldats lui apparaissent injustement ignorés. Pfiouuuuuu ! Pas passée loin celle là... Le jeune sous-officier sort brutalement de ses rêveries et adresse de brefs ordres à ses compagnons d'armes. Toujours le même groupe de fichus SS qui lui fait face, glissant entre leurs doigts dès que les GI's s'approchent. Nouvelle approche en rampant, nouvelle volée de projectiles, nouvelles défections. Le squad de droite perd pied. Medrow envoie son équipe antichars sur la gauche : les bruits de moteur annoncent l'arrivée de plusieurs véhicules. On avait pas besoin de ça... En avant ! Son second peloton progresse par petits bonds derrière les troncs des sapins. Grêle d'acier ! "Get back ! Get back !". Un dernier peloton assure heureusement la couverture derrière Medrow et ses hommes démoralisés.
La galère des Sherman se poursuit derrière. L'un d'eux s'immobilise définitivement, chenille rompue. Murphy préfère laisser son M10 en lisière de bois, couvrant le chemin forestier avec l'aide d'un squad. Sur sa gauche, un autre Sherman s'extirpe péniblement des bois, le long de l'épave d'un Panzer.
Plus à l'Ouest, le problème du semi-chenillé lance-flammes demande à être réglé. Rowland dispose d'une équipe antichars et du Sherman de Smith pour le résoudre. Partie d'échecs tendue. Il distribue les instructions en hâte. Un peloton de GI's quitte la protection du char et progresse en rampant jusqu'au carrefour (AM. 1,5 MF dans les sapins, main sur la besace pour trouver une grenade fumigène). "Nach Links ! Nach Links !" perçoivent les GI's en sueur. Les mains se retirent des besaces et les hommes attendent le jet enflammé. Rien. Mais le dr de fumigène est raté."Damn !" vocifère Rowland. D'un geste brusque vers la droite, il envoie l'équipe antichars. Quelques mètres entre les arbres, puis..... VRRRrrrrrOOOoooouuuuutch ! :aufeu: Cette fois-ci, le lance-flammes de bâbord a craché son  feu grégeois (DR3, avec fort heureusement l'hindrance d'une épave, sinon couic). Smith saisit l'occasion et lance son Sherman à travers bois : 40 mètres de pilotage précis et une arrivée en fanfare sur le flanc des SS encore goguenards. Le tireur n'a malheureusement pas assez de temps pour ajuster son tir et l'obus passe au-dessus du semi-chenillé. Les balles des mitrailleuses de bord fouettent l'air et le blindage du véhicule ennemi. Les SS ont vu pire. Trois années sur le front de l'Est ont trempé leur moral dans l'acier Krupp. Avec un puissant "Sieg Heil !", Hans tourne le lance-flammes sur son pivot dans la direction du Sherman et décharge une mer de flammes qui entoure le char, lèche le blindage qui devient brûlant, s'infiltre dans les fentes du char, sature le moteur... Des cris d'effroi s'élèvent de l'habitacle. Smith et ses hommes périssent dans d'atroces souffrances.
Rowland blêmit tandis que Greer vomit avant dechanger une nouvelle fois de position.

Sur l'ensemble de la ligne de défense, les allemands se trouvent en difficulté. Seuls les Fallschirmjäger parviennent à sauver les meubles sur la N33 et Pilsi rassemble même rapidement un groupe d'assaut pour aller renforcer la défense de Saint Edouard.
Dans le sanatorium lui-même, Köhler a compris que la défense pouvait rapidement être débordée : il decide un retrait dans les halls et les chambres de la partie Sud et groupe tous ses moyens pour un dernier baroud avant de possiblement évacuer le bâtiment. Le quadruple d'Oskar se déplace au Sdu du massif bâtiment.
Autour de Belleville, les survivants tentent de s'extraire du piège qui se referme lentement sur eux. Les sapeurs US arrivés dans la ferme reçoivent un obus de 100mm sur la toiture : les hommes partent en déroute, leur leader également. L'artillerie US et les tirs d'infanterie provenant des cuisines de Saint Edouard s'acharnent sur les soldats allemands qui résistent comme de beaux diables. Le Panther est entouré par les explosions d'obus mais reste opérationnel.
Dans le bois de Bassenge, les incursions de GI's à la lisière Sud sont jugulées et quelques prisonniers sont faits sous l'impulsion de Busche. Weisling prend le commandement des Grenadieren éparpillés entre les sapins. D'ailleurs, ça sent le sapin...

US CVP : 2 (48) [Kubelwagen - 348] - LVP : -5 (42)
Ge CVP : 20 (49) [2x Sherman - AL 9-1 - 227 - 346 PoW] - LVP : 5 (10)
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