Sais tu que pour une 'Dawn attack' tu ne joues pas le dr de fin de tour au tour 5 (regle CG3) ?
Victoire allemande du coup !
La percée allemande est impressionant sur cette derniere CG Date. 'est l'OBA qui a changé la donne ?
Lionel
Et en plus, je l'avais lu et pris en compte les Dawn attacks précédentes... le boulet.
Bonne nouvelle pour la Grande Allemagne du coup !
Oui, l'artillerie a été décisive : le PreReg pour le 150mm s'est avéré plus qu'utile puisqu'il a permis de neutraliser l'aile gauche française pendant toute l'attaque allemande avant d'être levée pour permettre la prise du château : 5 black chits d'affilée ! Le dr d'accuracy du premier coup avec FFE1 dans la foulée (j'ai estimé que même si ça dérivait, je pourrais le corriger dès la Def Phase française).
En face, l'observateur de 155 a craqué au premier FFE1 (2MC raté pour le 9-1, grrrrrr).
Le CH sur la partie gauche du building a volatilisé un squad d'emblée et réduit l'AT dans l'hexagone adjacent en un tas de ferraille.
Le bombardement continu a joué son rôle d'attrition et le coup fatal fut ce double BH sur les deux squads restants, transformés tous les deux en Berserk... Imaginez les DR 1:1 - 4:4 - 1:1 - 2:5. Les gars se sont faits hachés menus par deux mortiers de 81 en A22-B23 en se lançant sur un HS allemand en LOS vers le cimetière : le dernier HS a pris un tir d'infanterie à 4FP -2 fatidique DR3 pour la bonne bouche.
Les français n'ont jamais pu renforcer la défense du building après la destruction de la section qui le défendait, les mortiers de 81 en mal de cibles juteuses s'amusant à harceler quiconque présentait son Adrian de derrière un arbre, un tas de briques ou une fenêtre.
Le 105mm a mis plus de temps à tomber (c'est tout relatif...) avec une SR qui dérive normalement en Prep du tour 1 (pas d'accuracy possible avec la LV), mais un placement optimal en Def Phase française, pile poil pour appuyer les fantassins qui se précipitaient sur le mur nord sous la protection des fumigènes tirés par les mortiers précédemment. Comme à la parade en somme. Là encore, la défense du cimetière a subi une attrition régulière malgré les tranchées et le dernier HS s'est rendu au tour 4. Que des black chits pour le module : 3 en tout.
Côté français, entre la déroute des leaders et une incapacité chronique à établir le contact, c'est la malchance qui a marqué constamment son utilisation. Sans compter que l'observteur de 105 avait pris place sur les hauteurs d'Inor et que ce spot a été coiffé en un rien de temps par les allemands, forçant le leader à transporter sa radio tout au long de sa retraite sans pouvoir la poser et placer une SR (une seule fois, mais dans un hexagone à la con).
Quand on compare à la retraite planifiée d'un dispositif tactique français adapté dans les bois (je suis content de cette tactique malgré les sueurs froides régulières), il est clair que les bombardements allemands ont largement favorisé l'attaquant. La gauche française n'a jamais cessé de subir (mis à part la remarquable intervention des Pan-Pan et des motocyclistes qui ont stoppé net les Panzer et les éclaireurs adverses) alors que l'aile droite a remarquablement tenu le choc malgré les apparences et la perte conséquente, mais sans conséquence, de terrain (près de 3 compagnies allemandes déployées dans les bois !) et conservé les LVP qu'il fallait tenir (l'adjudant-chef Vitry avait très mal commencé en étant à deux doigts de se faire pulvériser à l'extrême droite mais le repli rapide de sa section, quoi que coûteux, lui a permis de rallier ses soldats efficacement, et de contre-attaquer régulièrement jusqu'à la capture du HS de tête en UU41).
J'ai à cet égard omis de narrer la fin héroïque du Sergent Colin. En charge de la défense des tranchées qui gardent la sortie des bois d'Inor à hauteur de la route de Malandry, il doit faire face d'emblée à une attaque vicieuse des Pionieren allemands. Toujours aussi affûté tactiquement, il avait pris soin de ne placer que quelques hommes en première ligne, forçant les boches à se dévoiler et à faire preuve d'un peu de prudence. Au premier tour, ça tient plutôt bien, avec un seul HS DM et les teutons qui avancent en PBF en adv phase. La riposte française est salée et le premier assaut allemand se solde donc par un cuisant échec. Au second tour, Colin subit une nouvelle attaque mais ce sont les déconvenues de la section adjacente qui menace son flanc et le force au retrait. Le tour 3 est marqué par l'intervention d'une automitrailleuse allemande qui met en déroute 2 des squads du sergent Colin et blesse ce dernier (DR12, désolé...) Il faudra l'intervention d'une section de réserve pour sauver la situation et couvrir la débandade des hommes de Colin encore vivants. Blessé, le courageux sergent Colin ordonnera à ses soldats de l'abandonner pour leur permettre de fuir. Il sera à nouveau mortellement blessé au tour suivant (encore un DR12 bordel !).
Laissé pour mort dans les bois d'Inor, le sergent Colin parviendra à se trainer jusqu'aux abords d'Olizy où il sera secouru par Marcel Leplanchon, agriculteur. Mme Leplanchon soignera le sergent Colin avec l'aide du vétérinaire du coin. Il restera caché à Olizy jusqu'en septembre 40, date à laquelle, de nouveau sur pieds, il gagnera la région lyonnaise. Engagé de la première heure dans la résistance lyonnaise, il rencontrera à plusieurs reprises Rex (aka Jean Moulin) avec qui il se liera d'amitié. En tant que membre du groupe Franc-tireur, il interviendra directement auprès de son chef, le bouillonnant et ambitieux Jean-Pierre Lévy, pour parfaite l'unification des mouvements de résistance. Il sera d'ailleurs l'instigateur de l'ombre du maquis du Vercors. J'avoue qu'au tout début de la CG, j'avais le sentiment que cela allait être une promenade de santé pour l'allemand. Ce fut loin d'être le cas et le fait d'emporter la victoire à l'arrache et avec une bonne dose de chance sur ce dernier Date me le démontre.