Tour 6 russeDe fortes rafales soufflent dans les rues dévastées de Königsberg. Les dernières volutes de fumigènes se déchirent et s'envolent en spirale pour se confondre dans le ciel gris.
Bonne phase de ralliement. Un HoB en prime, voilà qui donne du baume au coeur aux Frontoviki.
Le contact est maintenu avec la batterie d'artillerie et les servants continuent d'approvisionner les tubes en obus de 122. Les explosions ne causent pas de dégâts supplémentaires mais la zone demeure dangereuse pour les allemands.
L'observateur de 152 rétabli la ligne et redemande un soutien dans le secteur de l'hôpital Saint-Georges. L'objectif est avant tout de forcer les allemands à reculer en prenant le risque d'un bombardement en considération.
Notre progression au Nord a atteint sa limite : les allemands ont considérablement renforcé leur défense et semblent ne plus vouloir reculer d'un pas. Notre présence en force sur la rive Nord de la Neuer Pregel étant déterminante, inutile de subir des pertes futiles. Ordre est donc donné de se placer en défensive et de tenir la ligne, tout en établissant un nid de mitrailleuses aptes à prendre sous son feu le bâtiment technique ferroviaire. Les canons et mortiers positionnés sur la rive Sud assurent le soutien de l'infanterie.
Dépourvu d'objectif à traiter, Pavel en profite pour dévier ses jumelles de quelques centimètres sur sa droite afin d'observer en toute quiétude le postérieur de Valia généreusement exposé au-dessus du parapet de sa tranchée. A la vue de son treillis à la limite de la rupture du fait des formes pour le moins arrondie de sa dulcinée en devenir, Pavel, en bon artilleur qu'il est, se laisse emporter par des pensées lubriques de culasse bien graissée...
Le fameux bâtiment technique ferroviaire, qui résiste toujours à nos assauts, est continuellement pris sous le feu de nos soldats. Les fanatiques de la HitlerJugend nous tiennent courageusement tête mais nos vétérans parviennent à avancer, mètre par mètre. Les échanges de tirs sont intenses mais c'est au corps-à-corps que cela se poursuit : nos deux groupes de tête se jettent à la gorge d'une dizaine de gamins. Le dernier gosse, mal attifé dans un uniforme trop large, voit sa gorge traversée par la baïonnette du camarade soldat Boris, ses grands yeux bleus se ternissant en quelques secondes, à mesure qu'il étouffe dans son propre sang. Aveuglé par l'adrénaline, Boris poursuit son chemin sans un regard, conscient d'avoir peut-être échappé à la faucheuse. Encore un effort et la position tombe.
Plus à l'Est, dans les hangars détruits, la menace d'un bombardement d'artillerie allemand fait bifurquer nos troupes vers le bâtiment technique plutôt que de poursuivre vers le pont : s'ils parviennent à coller aux défenseurs, le tir sera plus hasardeux pour l'ennemi. D'ailleurs, les obus de repérage tombent entre les deux lignes. Un peu de temps de gagné pour nous.
L'escouade qui s'est emparée d'un Panzerschrek tire sa dernière roquette sans toucher sa cible. Le SPW ne parvient pas à déloger nos hommes.
Gare de l'Est, le T34 rate à nouveau son adversaire ! Le Panzer tire dans le décor également. Les SS restent au fond de leurs trous d'obus sans saisir l'opportunité de tirer un Panzerfaust. Le groupe adjacent repousse un de nos squads qui tentaient de s'approcher furtivement.
Une équipe ATR se dévoile à proximité du Panzer mais rate son tir pour immobiliser le blindé et ricoche sur la tourelle.
Le long de la Knocherstraße, un duel inégal s'engage entre un mortier de 82 et un Jagdpanzer immobilisé plus au nord : malgré une cadence de tir infernale et une redoutable précision, nos hommes ne parviennent pas à endommager le chasseur de chars. Une section entière de Volkssturm, ralliée par un sous-officier des Pionieren découvre notre approche vers leur position : un groupe déroute (avec casualty MC au passage...), le chef se jette à terre et fort heureusement, notre équipe lance-flammes reste opérationnelle et grille les vieillards en uniformes dépareillés qui fuient en hurlant et en jetant leurs dentiers.
Nos fusiliers et sapeurs poursuivent leur âpre combat pour la conquête de l'hôpital Saint-Georges. Les adversaires sont heureusement de qualité médiocre et les tirs préparatoires permettent de mettre leur première ligne en déroute, permettant de s'emparer d'un couloir et de quelques chambres supplémentaires.
L'immeuble des impôts et l'école primaire adjacente continuent de faire l'objet de difficiles combats. Les allemands n'ayant plus de lignes de repli de ce côté-ci de la Kaiserstraße, il leur faut tenir ou mourir. Jeu du chat et de la souris : à effectif quasiment égal, la moindre erreur sera sanctionné. C'est un de nos groupes de Frontoviki qui craque en premier. Mauvaise nouvelle... Heureusement, le chef de compagnie et Mikhail, le héros de service, rétablissent l'équilibre cosmique et mettent des Volkssturm en déroute. Un groupe d'une demi-douzaine de fusiliers se lancent à l'attaque d'une escouade de Volkssturm : surpris dans un premier temps, les défenseurs parviennent à échapper aux tirs et grenades et écrasent les attaquants.
Le magasin de sel retentit de nombreux tirs d'armes légères. Les SS baissent la tête mais ne désarment pas. Une escouade est envoyé dans un audacieux mouvement de contournement par la rive de la Pregel (
hyper risqué, ce sont des conscrits en plus, en open, mais s'ils déroutent se sera vers le Nord, et cela peut éventuellement m'arranger) : les SS tentent de les cueillir au vol mais ne parviennent qu'à les foutre en rogne (2MC, DR2, HoB transformé en berserk). Les zombies leur foncent dessus, échappent à nouveau aux tirs et entrent en corps-à-corps ! Sous l'impulsion de leur Ефрейтор, toute la section se rue alors comme un seul homme dans le bâtiment ! Le combat est acharné et nos hommes subissent de lourdes pertes (1 squad et le 7-0) mais aucun des nazis ne sort vivant de la lutte sauvage.
Une autre escouade se lancent dans la Korinthendamm par la gauche, essuient des tirs foireux d'une HMG et pénètre dans l'immeuble fortifié de l'autre côté de la chaussée (RR54) ! Quel audace ! Un T34-85 remonte la Korinthendamm pour appuyer cette courageuse manoeuvre qui bouscule les restes de la défense allemande, ouvrant la voie vers l'hospice (immeuble SS51) déserté par l'ennemi.
A l'Est de l'Alter Pregel, la compagnie de Faustniki continue son avance et se trouve désormais à 100m environ de l'ennemi. S'il ne fuit pas, nos hommes vont pouvoir gratifier le véhicule semi-blindé d'une ou deux roquettes de Panzerfaust !
Situation à la fin du (glorieux) tour russe