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Königsberg - la revanche de l'ours

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Super AAR !  Ça donne envie, tout comme ton vieux AAR de Berlin.

Les renforts allemands doivent traverser le fleuve j'imagine ?  Ça a l'air de rendre la prise du premier pont (le plus à gauche) super importante pour le Russe qui peut alors interdire l'arrivée de troupes fraîches ?
« Au final, le meilleur fumigène Russe reste le Panzerfaust »


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Super AAR !  Ça donne envie, tout comme ton vieux AAR de Berlin.

Les renforts allemands doivent traverser le fleuve j'imagine ?  Ça a l'air de rendre la prise du premier pont (le plus à gauche) super importante pour le Russe qui peut alors interdire l'arrivée de troupes fraîches ?

Merci Ben  ;-)

Le pont ferroviaire est effectivement hyper attractif.
Cependant, le no man's land qui le précède ne le rend pas aussi accessible qu'on peut le penser. En collant la défense aux entrée et sortie du pont, on peut espérer s'épargner les gros pélots de 152 ou les roquettes qui pourraient malencontreusement faire sauter l'ouvrage. Du coup le russe est obligé de prendre des risques en montant une attaque coordonnée, en sachant que si les renforts allemands rentrent par le bord Nord de la carte, pour les russes c'est tout au sud, et c'est loin... D'où la "nécessité" de sécuriser la zone des gares pour permettre aux troupes déjà sur place de se repositionner pendant la phase de consolidation (6 hexagones pour l'infanterie, sauf entre un TM PM et un AM, la nuit permet de doubler la portée de redéploiement à 12 hexagones.
A noter également que le surcoût pour placer les RG on map lors d'un TM est 3 fois plus élevé pour le russe que pour l'allemand. Ce dernier peut donc facilement mettre ses renforts sur carte, y compris en réserve (encore moins cher), alors que le russe a tendance à les faire rentrer à chaque TM, ce qui rend aussi le placement de la défense plus délicat car l'allemand ignore d'où la menace va venir.
Autre chose, la sortie du pont ferroviaire donne sur un gros entrepôt qui peut être compliqué à conquérir. Et la zone qui s'étend vers l'Est pour éventuellement interdire l'entrée des renforts allemands est étroite.

Le prochain TM va encore une fois être complexe pour le russe. Il FAUT prendre cette foutue zone ferroviaire qui permet de déboucher sur les deux ponts les plus à gauche. Une petite opération de diversion par le pont en bas à droite peut donner un peu d'air à l'attaque principale. On va encore faire fort usage de l'OBA.
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Et c'est quoi l'objectif en poussant vers l'est? Même si le Russe dégage un endroit où il peut traverser sans trop de risques, ça ne le place pas dans la zone de victoire, il va toujours falloir traverser un deuxième bras de rivière?



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Tout à fait, mais le deal est vraiment de rendre la défense fébrile sur l'ensemble du front : en passant le premier pont, le second est à portée et l'allemand ne peut pas le négliger. Les moyens alloués seront certes moindres compte tenu de l'étroitesse du front à défendre, mais cela coute cher et le défenseur n'a pas la possibilité d'acquérir des moyens pléthoriques à chaque TM.
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Malgré la sinusite qui cloue le chef d'état major au pieu, il faut poursuivre. Est-ce l'effet de la fièvre où l'envie furieuse de débuter au plus vite la CGIII de l'enfer vert d'Inor, mais j'ai décidé d'arrêter de tergiverser et de jouer la vierge russe effarouchée, et ce TM risque d'être décisif.
En effet, nous approchons d'un moment critique en terme de jouabilité de ce genre de CG. La carte est certes vaste, mais la surface jouable se rétrécie logiquement au fur et à mesure de l'avancée de la bataille. Or, si les pertes sont conséquentes, les renforts ne diminuent globalement que très peu en terme de quantité. Ce qui veut dire que l'on va jouer sur une surface de plus en plus réduite, et donc avec une concentration de troupes plus élevée à l'hexagone carré. Et donc, l'allemand va pouvoir constituer plusieurs lignes de défense successives, des réserves locales, et que ça va devenir chaud bouillant en attaque. On en retrouve pas cet sensation dans la plupart des CG style KGP, KGS, Pegasus etc, soit du fait de la carte (plus ouverte ou avec des zones d'entrée de RG plus restrictives) soit du fait du système d'achat.
Et même si ce dernier dans KBR tient compte de l'appauvrissement des moyens des allemands et l'intensité grandissante de l'engagement des russes (on passe de 70 TP le 1er TM à 45 pour le dernier pour les allemands et on grimpe à 95 pour le russe sur un TM), la carte reste ce qu'elle est et défendre 5 hexagones de front avec une section est plus facile que 10.

Du coup, on va la jouer quitte ou double et en tout cas Heavy Metal !
Les allemands ne reçoivent que 50 TP pour ce TM contre 93 pour le russe.
Pratiquement tous les RG vont arriver full pour l'allemand. POur le russe, c'est plus délicat et l'infanterie sera uniquement depleted et les chars full. Plus de chance avec l'artillerie qui sera bien dotée en munitions (Plentiful ammo).
Le temps est couvert, donc pas d'avion, c'est chiant. Alors côté russe on va mettre le paquet sur l'OBA avec pas moins de 4 modules, le max autorisé. Les allemands acquièrent 2 modules, le max aussi.

Entre un TM d'après-midi et de matin, le redéploiement autorisé est double (on profite d ela nuit pour panser ses plaies et réorganiser son dispositif). Et les allemands ont décidé de reculer, au-delà même de l'Unterhaberberg, vers l'hôpital Saint George et l'école primaire. La partie Est de la ville, très étroite, est défendue par une section de SS et quelques MG : le temps que les russes passent la rivière, on a le temps de voir venir.
Le raccourcissement du front permet de constituer 2 lignes de défense sur la quasi totalité de la longueur. Easy buddy ! La coordination interarmes est prête à briser les reins des popovs !

Pour le russe, l'heure est donc à la subtilité.
Au début, je pensais foncer tête baissée au centre et poutrer les défenseurs avec FT, AG et autre concentration de MG. Mais il ne reste que 4 TM... Et vu que gagner du temps est le but de l'allemand, je ne vais pas tomber dans ce piège.
On va donc lancer une attaque coordonnée de toute beauté sur le pont ferroviaire ! Le but n'est cependant pas forcément de s'en emparer pour en faire le boulevard vers la victoire, mais de saturer le front à cet endroit, traverser la rivière en pneumatiques et prendre la défense du pont à revers.
Sur le papier, c'est piece of cake : grosse préparation d'artillerie  avec un module de roquettes sur l'entrée du pont, déluge de feu sur l'entrepôt sur la rive nord (152mm et une batterie de INF de 76), suivi d'un tir de fumigènes sur les abords du pont (76mm smoke) et enfin, l'assaut. Une compagnie de sapeurs et des fusiliers par la rivière (5 petits raft et 3 gros), une nuée de 5 chars FT et 3 AG (avec un AL 10-2 !) le long de la Reich Straße et une compagnie de fusiliers sur la gare de fret, avec appui d'un module de 122mm. Une fois la Pregel franchie, les sapeurs et fusiliers terminent de nettoyer ce qu'il reste dans l'entrepôt d'Etat et liquident la défense à la sortie du pont.
Alors tout cela a couté cher car si les renforts ont été acheminés sur la berge de la Pregel à la faveur de la nuit, c'est quand même +3 TP pour chaque RG sur carte ! La taxe est lourde à payer pour les 4 RG qui en bénéficient mais si l'opération réussie, c'est la fin de la bataille au prochain TM !
Bien sûr, le reste du front ne sera pas inactif pour fixer les défenseurs et les empêcher de renforcer le pont ferroviaire. Frontoviki et sapeurs vont poursuivre les combats sur l'ensemble du front, ce qui devrait donner l'occasion de bonnes tartes dans la gueule !
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Königsberg, le 8 avril 1945, 7 heures 41
Otto a rejoint le Kampfgruppe Schuberth après que son unité ait été bousculée pendant l'offensive des russes en Prusse Orientale. Sa section s'est vue confier la défense d'un pont détruit la veille par les Pionieren. L'état-major craint que les russes ne tentent de traverser la Pregel à cet endroit pour foncer vers le nord et morceler notre ligne de défense.
L'air est frais ce matin. Les nuages sont bas, éloignant la menace des Sturmoviki. Bonne chose.
Une légère brume couvre la surface de la rivière. Rien qui ne puisse empêcher d'ajuster les tirs des MG de sa section cependant.
Un cliquetis métallique résonne dans le dos d'Otto. Certainement cette jeune recrue récupérée il y a à peine quelques jours dans la périphérie de la ville et qui s'obstine à vouloir accrocher son quart à son brêlage. Il finira vite par comprendre que boire est moins important que survivre dans ce chaos.
Des coups de feu retentissent sur la rive opposée de la Pregel : certainement une patrouille russe qui rentrent dans ses lignes, saluée par les défenseurs embusqués dans les ruines.
Soudain, le ciel s'illumine à l'Ouest de dizaines de raies de feu et de fumée. Rapidement, le hurlement des roquettes en route vers leur cible retentit dans l'air. Katiouchas. De puissantes explosions se succèdent alors, faisant trembler le sol sous les pieds d'Otto.
Le pont ferroviaire. Les russes reprennent l'offensive. Une journée de souffrance débute à nouveau.

TM4, tour 1 russe

J'ai établi pour cette attaque décisive un timing précis pour les russes, entre les tirs d'artillerie, le placement d'un rideau de fumée, l'assaut sur le bunker à l'entrée du pont ferroviaire et l'assaut amphibie sur la Pregel. Bien sûr, tel Hannibal, je n'escompte pas que le plan se déroule sans accroc, surtout avec l'OBA de roquettes (je rappelle, pas de SR, pas d'accuracy, et full extend of error sauf si Pre-reg, ce qui n'est pas le cas), la disponibilité en fumigènes (encore que 9 canons et mortiers peuvent en faire péter sur ce secteur !) et la fiabilité des radios (contact sur 8 mais les TM précédents m'ont fait relativiser sur l'efficacité des AOT (artillery observer team), même si chaque module a été généreusement doté en munitions (Plentiful Ammunition).

Première bonne nouvelle, les roquettes. AR placé en M42, à 6 hexagones de nos lignes pour éviter une dérive maximale et que cela nous tombe sur le coin de la gueule. Le fameux DR. Colored 6 ; White 1 ! Faites péter la Vodka ! Sacha ! Sors ton accordéon ! Калинка, калинка, калинка моя!
Les suppositoires de plus de 40kg s'écrasent sur les abords de l'entrée du pont (harrasing fire à pleine puissance, et 132mm, ça nous donne un joli 26FP).
Les premières roquettes comblent une partie du fossé anti-chars et font valser les barbelés !
Le bunker est ébranlé mais protègent à merveille ses occupants. Les servants du mortier placés dans la tranchée sont cloués par la violence des explosions.
Dans la maison attenante, la poignée de soldats convalescents qui l'occupe craquent,
Le tablier du pont est à peine touché par les explosions.
Dans l'autre fossé anti-chars qui garde l'arrière de la position, un HS prend la graine (BH) et un soldat se prend pour Captain America (Hero creation).
Dans les entrepôts alentours, les Feldgendarmen déroutent en masse.

Seconde bonne nouvelle : les 3 AOT établissent le contact avec leurs batteries respectives et obtiennent l'accès à une mission.
Bon, la précision des tirs de repérage n'est pas la meilleure que l'on ait connu, mais c'est quand même visible et les SR sont placées.

Mortiers et canons de 76 entreprennent alors avec succès d'aveugler les bunkers et de pilonner les positions de défense allemandes. Les nids de mitrailleuses se joignent au déluge de feu.
Au pied des bâtiments des gares Sud et de fret ainsi que sur presque toute la longueur de l'Unterhaberberg, les tirs de MG précèdent l'assaut d'infanterie. A droite du front, les Volkssturm tentent maladroitement de résister à la traversée du boulevard, face à une nuée de fantassins russes appuyés par de trop nombreux chars. Ces civils sont rapidement débordés et bousculés en corps-à-corps, apportant plus de montres aux Frontiviki.
Les russes subissent quelques pertes lors du nettoyage des quartiers abandonnés la veille par les allemands.
Débouchant sur la Kulmerstraße, 8 blindés défilent sur la Reichplatz et dépassent la Brandenburger Tor, en route vers le pont ferroviaire !

Situation à la fin du tour russe
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Tour 1 allemand

L'artillerie, reine des batailles. A Königsberg, c'est la tsarine.
Les roquettes et obus pleuvent autour du pont ferroviaire. Les russes ont profité de la nuit pour acheminer des renforts d'infanterie et des armes lourdes sur la rive Sud de la Pregel aux abords du pont. C'est le signal clair d'une attaque majeure dans ce secteur. Les deux sections de Grenadieren en passe d'arriver sur le front vont être directement dirigées vers l'entrepôt d'Etat et les bureaux d'approvisionnement royaux.
Des ordres sont donnés pour que le reste du front fournisse autant de troupes que possible pour venir renforcer la défense du pont.

L'artillerie est appelée au secours sur la gare de fret. Les obus de 105 devraient pouvoir ralentir les russes dans ce secteur.
L'observateur de 150 parvient à contacter la batterie qui est cependant occupée ailleurs pour l'instant.
Un mortier tombe en rade au NE du pont.
Les MG, malgré la gêne des fumigènes, parviennent à faire baisser la tête à plusieurs positions russes.
Magnifique série de coups au but d'un mortier de 120 sur un groupe mixte sapeurs/fusiliers qui s'approchaient de la gare Sud : les premiers partent en vrille sur un NMC (DR12), les seconds succombent après deux nouvelles salves, un DR12 pour moitié et un second 2MC raté ! Dans les dents les popovs ! Dans le bâtiment même de la gare, les SS repoussent facilement les premiers éclaireurs qui se sont infiltrés. Aux abords, un nid de MG russe accroche une position allemande, tient la cadence 4 fois ! et finit par décrocher un NMC auquel le squad allemand répond par un DR12.
Même résistance acharnée dans la gare de fret où les russes subissent des pertes et se démoralisent en masse (encore un DR12 sur un 2MC...). Une contre-attaque des défenseurs se termine dans un bain de sang en corps-à-corps : la décence m'interdit de décrire l'effroyable boucherie qui se déroule dans les ruines de la gare, laissant les visages des vivants éclaboussés de tripailles et les corps des morts éventrés ou mutilés à coups de dents (y'a plus le smiley "vomit" dans la liste... que font les admin du fofo ?!).
Les russes continuent de matraquer nos positions autour du pont ferroviaire : une position de mortier est particulièrement visée et des tirs de MG et un canon de 76 prennent les défenseurs de la gare de fret à revers. Le bunker tient bon mais le reste des troupes alentours décrochent.

 Situation à la fin du tour allemand
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Tour 2 russe

Contact radio maintenu. Les allemands vont manger !
On continue d'aveugler les fascistes à coup de fumigènes.
L'OBA de 76 noie le Nord du pont sous les fumigènes, la traversée de la Pregel va pouvoir se faire.
Les obus de 152 s'abattent sur l'entrepôt et devrait interdire toute approche des défenseurs par ce bâtiment.
La batterie de 122 quant à elle trouve le chemin de la gare de fret : face aux déboires de l'infanterie, cette aide est providentielle.
L'intensité des tirs ne faiblit pas et les servants d'une position de mortiers finissent par succomber.

Sur la partie Est et centre du front, nos troupes progressent sans grande opposition pour l'instant : les éléments de tête atteignent les Korinbandamm, Georgstraße et Borchertstraße. Deux groupes se font prendre à partie par un quadruple de 20mm mais le tir imprécis les épargne. Des obus de gros calibre tombent aux alentours. Repérage. D'autres pointes avancées tombent sur les premières lignes ennemies et sont quelque peu malmenées

Le bâtiment Nord de la gare Sud semble définitivement trop bien défendue : la puissance de feu des défenseurs terrasse tous ceux qui tentent de pénétrer dans l'immeuble. Nos soldats refluent et se terrent dans la partie Sud.
La gare de fret est quant à elle prise sous le feu de notre artillerie et de deux côtés par nos mitrailleuses lourdes : la position parait difficile à tenir plus longtemps, même si certains défenseurs continuent de résister (un tir à 40FP ! 3MC tenu par un 548 fanatic) et si l'artillerie ennemie s'est jointe au massacre et stoppe l'assaut de nos Frontoviki.

Les renforts blindés, dont certains sont chargés de Faustniki, continuent leur progression vers le pont ferroviaire, s'arrêtant pour réduire les nids de résistance sur le flanc de la formation blindée : un Pak40 ne parvient pas à accrocher de cible et engage un duel avec un T34M43 : ce dernier place en retour un tir critique (DR2 suivi d'un dr1) qui pulvérise la pièce anti-chars et ses servants.
Volkssturm et Feldgendarmen tentent d'arrêter la menace mais leurs mains tremblantes ne leur permettent pas de manier efficacement les Panzerfausts. La riposte est partout violente et tous les armes des chars tirent sur les défenseurs. Les occupants d'un bunker sont ainsi mis en déroute par une décharge de lance-flammes embarqué.

A gauche de notre dispositif, l'assaut amphibie est lancé. Les pneumatiques sont jetés à l'eau. Des dizaines d'hommes sautent en hurlant à bord des fragiles embarcations sans subir de tirs grâce à la protection des fumigènes.
C'est maintenant ou jamais.

C'est beau ! C'est beau ! J'ai envie de pleurer !

Situation à la fin du tour russe

« Modifié: 19 Septembre 2021, 18:32 par Hill621 »
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Tour 2 allemand

Faisons preuve d'humilité : les russes ont grave les moyens, les très gros moyens, alors que les allemands ont une petite tendance à bricoler.
Oui, mais les allemands ont aussi d'excellents outils heureusement.

Là encore c'est l'artillerie qui tient la dragée haute aux assaillants : la gare de fret est en proie aux bombardements des deux camps. Les obus allemands sont décalés avec une précision chirurgicale et couvre désormais l'ensemble du dispositif d'assaut bolchevik : la panique gagne une grande partie des Frontoviki qui voient leur attaque brutalement stoppée. Nos troupes encore valides (1 squad et 1 leader blessé...) tentent quant à elle d'évacuer la zone de feu alors que tous leurs camarades restent prostrés sous le feu ennemi et subissent de lourdes pertes. La situation est intenable, le sauve-qui-peut est ordonné.

La défense tente de se réorganiser au sud du pont ferroviaire. Un groupe de Feldgendarmen manquent de chance en ratant à deux reprises un T34M43 placé derrière un mur ("plus haut la hausse bon sang ! C'est Hull Hit là !!!)
Volkssturm et HJ se rapprochent du pont pour mettre en place un barrage de la dernière chance. La présence de Fautsniki montés sur les chars d'assaut remontant la Reich Straße ne fait peser aucun doute sur la nature des combats qui vont se dérouler à l'entrée du pont.
Les russes poursuivent leur bombardement sur la rive Nord, avec toujours plus de fumée. Le rideau se déchire parfois furtivement et laisse entrevoir une myriade de bateaux pneumatiques chargés d'uniformes bruns qui glissent lentement sur la Pregel.

Quelques renforts parviennent à être dégagés du centre et de l'Est du front. Dans ces secteurs, la ligne de défense est solide et devrait pouvoir facilement damer le pion aux russes. Grenadieren et Waffen SS sont efficacement appuyés par une batterie de 150mm qui bloque déjà les assaillants au Sud de l'hôpital. Nos 2 Panzer ont reçu l'ordre de demeurer sur place pour faire face à leurs 7 homologues russes repérés sur l'Unterhaberberg.
Un ISU152 parvient à littéralement exploser une barricade érigée entre le boulevard et le Korinbandamm : l'accès à l'école primaire est ouvert pour les blindés russes.

Note : le véritable massacre qui se déroule sous mes yeux embués de larmes dans la gare de fret est incroyable. Allemands et russes se battent férocement pour ce foutu bâtiment, au demeurant important, mais le combat d'infanterie, déjà terrible et donnant souvent lieu à de féroces corps-à-corps (où même des Volkssturm peuvent contrer des troupes d'élite), a trouvé sur ce tour un arbitre impitoyable : l'OBA.
On ne badine pas avec l'OBA.
Entre les obus de 105mm allemands et le martèlement des 122mm russes, les adversaires ont trouvé un terrain commun : la mort. Si les défenseurs, considérés fanatiques dans ce bâtiment transformé en Strongpoint, ont un avantage au moral, le nombre important de MC entraine infailliblement des MC failures mais aussi des Casualty Reduction. A peine une vingtaine d'hommes démoralisés menés par un leader blessé tentent d'échapper à cet enfer.
Les russes souffrent plus encore car souvent touchés hors de la protection des ruines et des murs. La compagnie de Strelkovii ne compte plus désormais qu'une trentaine d'hommes valides et deux sous-officiers.

Petit aparté : mon fils en 3ème étudie actuellement la première guerre mondiale. 10 pages du manuel d'histoire. Deux pages consacrés à la violence des combats, un encadré de 5 lignes sur les pertes dues à l'artillerie. Lorsque je tente de lui parler des sacrifices (à mon sens disproportionnés et en tout cas inhumains) que nos grands-pères ont connu pendant ces 4 années de guerre, il ne parvient pas à se figurer ce que cela a pu être. Il se rappelle pourtant l'ossuaire de Douaumont que j'avais voulu lui faire visiter il y a quelques années, mais il ne peut mettre de mots sur ce que peut être la douleur, dans la chair tout autant que dans l'âme. Des bobos (qui font mal, attention, je ne prétends pas le contraire) de nos sociétés modernes, inconscientes, ignorantes et parfois même méprisantes des autres, on sait se rappeler. Mais j'ai l'impression que l'outrage ultime de ces massacres de masse de civils jetés au meat grinder avec un simple Lebel dans les mains pour affronter la mort est désormais passé aux oubliettes de l'Histoire, un cliché presque honteux qui ne reflète pas ce que le cinéma hollywoodien nous fait passer pour une foire du trône.
Je ne sais pas. Je suis peut-être trop réac.
Je conclurais ce pamphlet pacifiste (qui sort d'on ne sait où je l'avoue) par un salut très respectueux et sincère à tous ceux qui, sous l'uniforme, ont protégé et continuent de protéger avec courage et esprit de sacrifice, la paix et l'avenir de nos enfants.

Retournons maintenant à nos ludiques tartes dans la gueule, car l'heure est grave.

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Tour 3 russe

"Гребите ! Гребите сильнее !" ("Ramez ! Ramez plus vite !")
Malgré le vacarme des explosions de l'artillerie, ces ordres criés à bord des pneumatiques peuvent s'entendre des deux rives de la Pregel. Nos soldats se lancent courageusement à l'assaut de la rive Nord pour prendre les fascistes à la gorge. La sueur coule sur les visages, la peur se lie dans les yeux malgré les vociférations des sous-officiers, la surface de l'eau est fouettée maladroitement pas des rameurs trop pressés d'atteindre la terre ferme, se sentant si fragile sur ce no man's land sans protection. Mais trouveront-ils la sécurité sur la terre ferme ?

Le plan se déroule avec une précision (presque) remarquable !
La batterie de 76mm continue de vomir des nuages de fumée sur le pont ferroviaire (nouvelle mission), rendant impuissantes les armes lourdes qui le défendent.
L'appui de la batterie de 152mm a par contre été suspendu. Le peu de cibles en vue ne justifie pas ce gaspillage pour l'instant de toute façon.
Le bombardement de la gare de fret est levé : les allemands semblent avoir abandonné définitivement la position, nos camarades soldats vont pouvoir l'investir. Enfin. Une tentative de correction du tir de batterie sur la Ostbahnhof échoue.

L'instant fatidique. Les pneumatiques abordent les quais sur la rive Nord de la Pregel. Des dizaines de silhouettes se pressent hors des embarcations et se glissent vers les premières positions allemandes sous la protection des fumigènes qui envahissent les quais. Quelques tirs mal ajustés de mortiers ne suffisent pas à perturber l'élan des troupes d'assaut. Le bunker presque complètement aveuglé tire au jugé sans parvenir à trouver sa cible : un lance-flammes parvient à lécher la fente du blockhaus et à mettre ses occupants en déroute. Nos vétérans grimpent sur le sommet du bunker et éliminent facilement les survivants. L'entrepôt d'Etat est investi par nos premiers Frontovikii. L'affaire est bien engagée !

La pointe avancée de notre colonne de chars atteint l'entrée du pont, à distance raisonnable, mais à portée de lance-flammes embarqué cependant : quelques défenseurs (un HS de blessés) finissent en barbecue mais le mal est limité pour eux. Un de nos chars vide d'ailleurs le réservoir de son lance-caca. Un autre sème la panique dans un groupe des Jeunesses Hitlériennes dans un hangar adjacent.
Plus au Sud c'est un groupe de Volkssturm qui peinent à fuir assez rapidement et qui doit laisser la moitié de ses membres en proie à une mort atroce.
Les autres chars s'infiltrent dans la zone ferroviaire et débarquent leurs fantassins qui investissent la gare de fret et les ruines jouxtant le mur d'enceinte Ouest. La résistance est faible et les roquettes de PzK ou de PF ratent leurs cibles.
Miraculeusement, le bombardement allemand cesse (FFE:C sur carte, rupture du contact radio, plus d'activité OBA n'est-ce pas ?). Nos hommes hagards (du Nord) relèvent la tête et jettent leurs regards sur la gare abandonnée.

Le statu quo perdure dans la gare Sud. Sauf si les allemands abandonnent la position, nous ne sommes plus en mesure de monter une attaque en règle.

A droite, nos troupes avancent en rampant dans les ruines et atteignent la Borchertstraße, copieusement accueillis par la défense allemande qui met en déroute deux groupes de mitrailleuses lourdes imprudemment acheminées en première ligne. Furtivement, un 458 s'avance dans le hall d'immeuble occupé par les allemands : une volée de grenades réduit au silence la moitié des défenseurs sans que l'autre ne réagisse.
Même chose sur la Georgstraße où un 458 est remercié d'être venu à coups de MG.
Et punition similaire au bout de la Friedland Torpl où un char lance-flammes présomptueux se fait allumer par des SS à 80 mètres (avec un leadership -2 et le backblast qui va quand même brûler les doigts du tireur, k/4).
Les défenseurs situés sur la rive Est de l'Alte Pregel apporte un soutien efficace à leurs camarades par des tirs de flancs vicieux (un squad 426 se fait cueillir en pleine rue par une MG au premier étage, une los bien crade avec un tir bien ajusté, un MC qui break le leader et provoque un CR du squad, j'adore...)
Ca n'a pas l'air de vouloir avancer rapidement, mais bon, l'effort principal n'est pas là.

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Tour 3 allemand

Les allemands ont été totalement impuissants face à la traversée de la Pregel par les russes.
Le renforcement du secteur a été trop tardif et insuffisant (j'aurais dû fortifier la rive Nord plus en amont, dès le TM1 en fait...).
Contrer le barrage fumigène est certes impossible, mais peut-être qu'un AOT au plus près de la Pregel aurait pu permettre de "devancer" le rideau de fumée : il est vrai que la limitation à 2 modules d'OBA par TM pour les allemands est contraignante et les besoins nombreux ailleurs sur le front.
Manque de moyens anti-chars : cette colonne de blindés russes aurait pu être prise à partie à longue distance par des AT placés dans l'entrepôt d'Etat. Oui, oui mais cette position est tellement évidente qu'elle a tout de suite fait l'objet d'un bombardement au 152.

L'AOT ne parvient pas à reprendre contact avec la batterie de 105. Super...
Les obus de 150mm sont corrigés vers l'Est et devraient s'abattre au milieu des pointes avancées russes en route vers l'hôpital St George.

Les défenseurs de l'entrepôt d'Etat sont en très mauvaises postures, faisant face en nombre inférieur à des troupes d'élite équipés de DC et FT. Un léger repli est ordonné afin de gagner du temps et de réunir une plus importante puissance de feu.
A l'entrée du pont ferroviaire, une équipe anti-chars nous débarrasse d'un char lance-flammes au Panzerschrek à 120 mètres ! L'autre char russe ayant épuisé ses réserves d'essence, le bunker devrait être tranquille encore un peu de temps. Bon boulot !

Partout dans la zone ferroviaire nous refluons. Et rapidement. Même la gare sud est finalement abandonnée.
Les russes ne suivent pas d'assez près pour nous opposer de tirs.

Face à l'hôpital et l'école primaire, nos soldats font feu de tout bois pour contenir les russes. Mais la chasse aux chars est ouverte et nos hommes toujours aussi habiles : une roquette de Panzerfaust part en direction d'un ISU152, la main du tireur est arraché (backblast toujours aussi meurtrier, colored dr 1) mais le reste du squad, habitué à l'horreur, tient bon au moral et décoche une seconde roquette qui frappe le blindé de plein fouet et le réduit en épave fumante. L'histoire ne dit pas que le colored dr est encore de 1 et que je viens donc de perdre stupidement un squad SS.
La riposte russe est faible : on retrouve l'environnement étouffant et restreint du combat urbain, avec peu de lignes de tirs et du temps pour assembler assez de puissance de feu.

Situation à la fin du tour allemand
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La zone qu'ils défendent diminue à grande vitesse.

Un CR comme cela mériterait de sortir dans un magazine.

Lionel
« Modifié: 21 Septembre 2021, 17:44 par Lionel62 »
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Tour 4 russe

Bon, les affaires marchent bien, mais faut pas trainer non plus. Bousculons les fascistes une fois pour toute et emparons nous du pont sur la Pregel : d'ici quelques heures, nos troupes auront franchi la rivière en masse et nous n'aurons plus qu'à recevoir leur reddition.

L'artillerie renouvelle son tir de fumigènes à la sortie du pont.
Notre infanterie pousse vers l'Est et se heurte à la ligne défense allemande : un fort partie de Grenadieren entourant une MMG met en déroute notre équipe lance-flammes et cloue au sol le sous-officier menant un groupe de fusiliers. Ces derniers ripostent sans succès mais n'engagent pas le corps-à-corps compte tenu de leur infériorité numérique.
Un groupe mixte sapeurs/fusiliers rampent dans la fumée dans la partie intacte de l'entrepôt. L'ennemi tout proche ne déclenche pas de tirs, aussi le sous-officier menant l'assaut, héros de l'Union Soviétique, pousse-t-il ses hommes plus avant, quitte à rentrer en combat rapproché. Bien mal lui en a pris ! Une vingtaine de Feldgendarmen ventripotents surgissent des décombres et leur tendent une embuscade. Seulement voilà, les Ringkrangen luisent dans la lumière montante et manier une pelle de tranchée est plus compliqué que de garder un carrefour... Nos Frontoviki leur donne une leçon de maniement de baïonnette et de lancer de grenades : un groupe est envoyé ad patres sans coup férir, sans perte de notre côté. Je vou sle disais : un héros de l'Union Soviétique.

Au Sud du pont, nos fusiliers progressent de trous en trous vers le bunker. L'appui des chars FT est indispensable pour prendre cette position cependant : l'un d'eux se rapproche et crache son liquide enflammé, provoquant cette fois ci la panique dans le blockhaus et la tranchée environnante. Le char est toutefois pris à partie par un PaK40 et un 88 situés sur l'autre rive mais la fumée les empêchent d'ajuster leurs tirs avec précision (de peu bon sang ! De peu !).
L'équipe anti-chars allemande renouvelle son exploit précédent en mettant en feu un autre de nos chars FT à 120m avec un tir en tourelle. Ces héros de poil ne survivent toutefois pas au backblast (encore un dr1 sur le colored...).
L'étau se resserre sur les allemands qui tentent de faire venir des renforts.

Au Nord de la gare de fret, un T34 lancé à la poursuite des défenseurs en déroute se fait piéger dans le dédale de ruines par un groupe de Grenadieren : tir en ITT à bout portant, Rof, re-tir, pas un pet de lapin, pète le canon sur un tir intensif, défouraillage des mitrailleuses de bord, casse de la MG de tourelle ! Les allemands auraient pu se réjouir de résister à ce déluge de feu. Eh ben non : PF check dr6... sans commentaire. Nos Faustniki accourent en renfort mais sont un poil courts pour engager un CC qui pourrait sauver notre char.

Dans l'échange de tirs à travers la Borchertstraße, nos troupes prennent l'avantage : le FT provoque la furie d'un groupe de Grenadieren (Heat of battle et berserk) alors que nos mitrailleuses réduisent au silence leur contre partie allemande, éliminant deux HS et un sous-officier en conservant leur cadence de tir à 4 reprises ! Une HMG résiste dans la cave et tente d'empêcher nos soldats de venir en CC : mission failed. Ils sont éliminés sans remord en CC. Notre troupe se heurtent aux murs fortifiés des deux immeubles de la rue, impossible de réduire les allemands à la loyale. Bandes de lâches.

Vers l'hôpital, nous craignons une nouvelle salve de 150. Nos troupes reçoivent donc l'ordre de se mettre à l'abri, aux abords de l'Unterhaberberg. La victoire se gagnera ailleurs, inutile de risquer la vie de nos soldats.
La pression est par contre maintenue sur l'école primaire. Même si le combat est ardu et incertain, il nous faut donner le change aux allemands.

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Comme à l'accoutumée tu avais vu juste : d'ici le prochain TM ce devrait être plié.
L'allemand a une possibilité unique de lancer une contre-attaque durant la CG, je pense que ce sera l'objet du prochain TM  ;-)
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