4 février 1945
Toujours avec une cadence très soutenue (entre 2 à 4 logs chacun par jour, avec du Skype un jour dans le week-end), nous allons entamer le 3ème jour de notre campagne.
Barns n'a pas atteint semble t-il les objectifs qu'il s'était fixés lors des deux premiers jours. J'espère que cette frustration ne jouera pas sur son moral et qu'il va conserver la cadence infernale qu'il insuffle au jeu. Il joue bien, très bien, et même encore mieux que d'habitude.
Si les résultats n'étant donc pas à la hauteur de ses attentes, il suffit pourtant de jeter un coup d'oeil à la carte pour noter combien sa progression méthodique a porté ses fruits : en deux jours, les troupes russes ont réussi à s'emparer d'un tiers de mon périmètre de défense et a solidement pris pied dans les quartiers en dur de Buda.
Au Nord, les quartiers DD15 et FF17 sont au bord du précipice, acculé au Vérmezö. La situation tactique de ces deux quartiers est extrêmement fragile et aléatoire, ne disposant que d'une faible possibilité de repli par un chemin en contre-pente de la colline du Château susceptible d'être allumé à loisir.
La gare n'est toujours pas directement menacée et demeure le point d'ancrage principal de toute ma défense. Il me faudra tôt ou tard (au prochain Date en fait) procéder sans plus attendre à sa transformation en forteresse, chose que je n'ai pas encore pu faire. Les quartiers situés directement à l'Ouest de la gare doivent encore tenir un voire deux jours (ou plus si Barns se refuse à y lancer un assaut) pour permettre d'organiser une défense solide autour de la gare (j'envisage de fortifier la zone sur les deux prochains jours et d'y installer une compagnie du génie autour de laquelle s'articulera la défense du bâtiment).
Au Sud, ma défense élastique cède régulièrement du terrain, mais à dessein. Je suis même plutôt satisfait de la résistance des hongrois (c'est pas non plus les Thermopyles, ne nous emballons pas). Le jour qui se lève ne doit pas se terminer sur l'arrivée de troufions bolcheviks au niveau de la voie ferrée : encore aujourd'hui et demain, et je me résoudrai à passer à l'Est de la voie de chemin de fer, si jamais le russe ne s'acharne pas sur ce secteur.
A l'aube du 4 février, ce qui me sauve est le niveau de pertes atteint par mes troupes. Les troupes allemandes ont perdu 3,5 squads et 2 leaders alors que 8 squads et 2 leaders hongrois ont disparu dans la tourmente.
Côté russe, ce sont +20 squads, 4 leaders et 4 T34 qui se sont volatilisés. Le rapport de pertes en infanterie est de 1 pour 2 avec en plus une qualité supérieure du côté russe.
Ce constat de chiffres me donne un avantage certain puisque le taux de renouvellement de mes pertes est positif alors que Barns ne doit peu ou prou qu'équilibrer les pertes subies. Bon gré mal gré, je suis donc, sur l'ensemble du front, à peu près à armes égales avec mon adversaire.
Ce jour-ci, il sera obligé d'acquérir principalement de l'infanterie, ce qui me laisse espérer une punition plus relative en artillerie (je m'attends cependant à du plus gros OBA ce coup-ci, et pas que de la fumée...) et peut-être pas ou peu de chars tant les précédents ont été étrillés sans que la plus-value de leur présence ait été avérée.
Fort de tout cela, et de bons DR de replenishment ce tour-ci (18 GPP + 3 SGPP), j'ai donc procédé à l'achat d'une compagnie de Arrow Cross sur carte (5), d'une compagnie de miliciens en réserve (2), d'un OBA de 120mm hongrois (3), d'un faible apport de fortifications de la part des hongrois (1), d'une compagnie de PanzerGrenadier en renfort (6), d'une section de Panther en renfort également (3) et d'un boost de mon SAN qui avait subi une baisse pour revenir à un SAN nuisible (1).
Au Nord, je vais tenter de jouer double jeu pour effrayer l'ami Barns et lui faire négliger les quartiers les plus au Nord. Pour cela, je place des piles de dummies dans les bâtiments situés sur la rue Major, "soutenus" malgré tout par une section renforcée de Waffen SS qui donneront le change si jamais le pot aux roses est découvert.
Sachant le pitbull hargneux, je pense qu'il ira mordre dans ce secteur qui lui avait échappé la veille par manque de temps (et d'artillerie). De fait, et comme je ne veux pas encore le voir pointer son vilain nez dans le coin, mes renforts entreront par ce bord de carte pour calmer ses ardeurs. Les Panther feront face à d'éventuels T34 et assureront le soutien lourd (en plus de deux mortiers de 81 placés de l'autre côté du parc), alors que l'infanterie d'élite repoussera les infiltrations des méchants moujiks. En sus de cela, les hongrois bénéficieront d'un soutien d'artillerie de 120mm dans ce secteur pour bloquer l'avance russe : cependant, le module est Scare d'office, je ne peux donc pas espérer faire de gros miracles... Une mission me satisfera amplement, c'est pour dire.
Au centre, que des gros bills !!! Par ci par là, de frêles hongrois dans des capotes trop grandes et délavées apporteront un soutien symbolique bien que je compte quand même (faut pas déconner) sur leur puissance de feu à bout portant. Comme la règle du combat urbain le recommande, j'empile à fond dans des couloirs de la mort ! Je m'attends cependant à une utilisation plus agressive de son artillerie (Barns connait les bienfaits de la fumée mais a pu constater que cela ne fait pas tout), aussi mon placement est-il un poil en retrait, plus au bord du parc, quitte à sacrifier quelques LoS d'entrée de jeu.
Ici, le mot d'ordre est toujours le même : tenir coûte que coûte.
Au Sud, on ne change pas une équipe qui gagne. Défense élastique, avec toutefois un peu plus de fermeté pour me permettre de tenir encore l'Ouest de la voie de chemin de fer pendant 2 jours au moins, le temps de transformer la gare en véritable bastion. Du coup, les allemands viennent largement appuyer la première ligne hongroise : défense en profondeurs sur 4 lignes de résistance, avec 3 réserves tactiques placées à différents endroits du front.
L'absence des chars dans ce secteur est compensée par l'étroitesse des rues et la présence de mes deux Pak40.
Les canons AA en embuscade en divers points permettront de casser le rythme d'une éventuelle percée.
Là encore, mes troupes sont en retrait, le plus regroupées possible, et disposent de lignes de retrait suffisantes.
Au pire, les 2 SPW arrivant par le Nord pourront être affectés rapidement dans ce secteur en cas d'urgence.
Dernier point, mais très important. Le ciel s'est couvert sur Buda. Après les menaces d'averses de neige de la veille, l'épaisse couverture nuageuse rend impossible tout survol par l'aviation. De toute façon, je n'ai plus d'appareils disponibles, mais le plus important est que Barns ne pourra pas venir me chatouiller le dessus de la tête.
Que la fête commence...